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Faisons de cette rentrée 2018/2019, une rentrée sociale de très haut niveau

par jodez

Publie le mercredi 29 août 2018 par jodez - Open-Publishing

Faisons de cette rentrée 2018/2019, une rentrée sociale de très haut niveau

Depuis le début de l’année, les travailleurs des services publics (SNCF, EDF, Poste, éducation nationale, hôpitaux, EHPAD, etc.) ont fait grève contre la destruction des services publics mis à mal depuis des années par les différentes contre-réformes Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron aux ordres de Merkel et de Bruxelles.

À la veille de cette rentrée 2018/2019, on ne peut que constater que le rouleau compresseur ultra libéral de destruction méthodique et définitive de notre modèle social issu du CNR est en train d’atteindre ses objectifs. « Il s’agissait d’un modèle social, économique et, fondamentalement, politique. Le 22 février 1945, une ordonnance institue en effet les comités d’entreprise dans les établissements de plus de 100 salariés. Les 4 et 19 octobre 1945, c’est la naissance de la Sécurité sociale des salariés, qui couvre les risques maladie, invalidité, vieillesse, décès et accidents du travail. Le statut de la Fonction publique, quant à lui, est rédigé en octobre 1946. Sur le plan économique, une vague de nationalisations permet à l’État non seulement d’assurer un certain nombre de services publics, mais aussi de maîtriser les grands leviers économiques, à travers le contrôle des transports, de l’énergie, du secteur bancaire et des assurances et de quelques grandes entreprises clés. Dans le même temps, différentes institutions sont fondées, en premier lieu le Commissariat général au Plan, permettant de renforcer le pilotage de l’économie. »

On peut constater aujourd’hui que les luttes sectorielles et les manifestations saute-mouton n’ont pas produit le résultat escompté. C’est pourquoi le secteur lutte du PRCF et les syndicalistes qui le composent tirent la conclusion que la stratégie de lutte de la confédération CGT et des autres organisations syndicales n’est pas à la hauteur des attaques que subissent les travailleurs. Ce qu’il faut mettre en œuvre : c’est un appel à la mobilisation générale, c’est l’organisation d’une manifestation nationale assortie de grèves, tous ensemble et en même temps, contre la troïka formée par le MEDEF, le gouvernement et l’UE . C’est nécessaire pour non seulement faire reculer Macron et son gouvernement sur les plans d’austérité imposés aux travailleurs par l’UE, mais aussi pour obtenir des avancées en matière de salaires, de protection sociale, de services publics et d’emplois.

Les milliards d’euros de cadeaux faits au patronat par Hollande, Sarkozy et Macron doivent être repris, permettre la création de milliers d’emplois, des augmentations de salaire, l’embauche de nombreux salariés dans les services publics exsangues, l’abandon des projets anti-Sécu et anti-retraite, un plan national de réindustrialisation de la France centré sur la reconstitution du secteur public, l’arrêt des privatisations.

La CGT doit revenir à ses fondamentaux, à savoir, l’organisation de la lutte de classe face à un gouvernement à la botte de l’Union européenne et d’un patronat réactionnaire. C’est en revenant au combat de classe et de masse, au blocage de l’économie capitaliste que nous stopperons dans un premier temps le massacre de notre modèle de société et dans un second temps, nous récupèrerons tout ce qui a déjà été détruit par les contre-réformes mises en œuvre sur ordre de l’UE par Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron.

Faisons de cette rentrée 2018/2019, une rentrée sociale de très haut niveau pour battre sur leur propre terrain Macron, le MEDEF et l’Union européenne.

Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF.