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Fermeture classes prepas ZEP (Saint-Denis)

Publie le lundi 24 janvier 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

COMMUNIQUE SNES

Vers la fin des classes préparatoires en zones sensibles ?
La seule classe préparatoire scientifique PCSI de France située en zone sensible est menacée de fermeture. Le rectorat de Créteil propose au ministre de fermer la PCSI du lycée Paul Eluard de Saint-Denis (93).Pour cela, il invoque deux raisons : d’une part la faiblesse des effectifs, d’autre part la scolarisation dans cette classe d’ élèves hors du département.

Les professeurs, les parents, les élus locaux protestent contre cette attitude purement comptable qui fait fi de 16 ans de travail acharné des équipes pédagogiques pour faire vivre ces classes, qui accueillent majoritairement des élèves de milieux défavorisés. Pat ailleurs, ils s’étonnent que l’on puisse invoquer un argument géographique alors que les CPGE ne sont soumises à aucune mesure de sectorisation : si tous les jeunes du 93 admis en prépa restaient dans leur département, le lycée Paul Eluard n’aurait aucun problème de recrutement.

Au moment où les ministres Borloo, Fillon, Ollin convoquent la presse pour tenir de grands discours sur la mixité sociale et l’accès des jeunes de milieux modestes dans les grandes écoles, le SNES observe que sur le terrain, là où les équipes se mobilisent pour travailler concrètement à ce projet républicain, l’administration ferme options et classes.

Depuis toujours le SNES se bat pour que les classes préparatoires de proximité puissent se développer et fonctionner en synergie avec les lycées environnants. Les fermetures de prépas de proximité augmentent la concentration de CPGE dans quelques lycées d’élite avec toutes les conséquences prévisibles, qui produiront un accroissement de l’inégalité des chances d’accès aux formations d’excellence.

Pour toutes ces raisons, les classes préparatoires du lycée Paul Eluard de Saint-Denis méritent une attention particulière et le SNES demande au ministre de ne pas suivre la proposition du recteur de Créteil, et de maintenir la classe de PCSI.

Messages

  • Pourquoi, le SNES n’exige-t-il pas le retrait du projet de loi Fillon ?

    • Peut-être parceque tout n’est pas à jeter dans ce rapport ( fin de l’inflation des options par exemple, qui fait que des gamins en 1ere S ont par exemple 9h de cours certain jour )

    • Il me semble, que dans une telle période d’attaques, on jette tout en bloc de ce que nous impose le gouvernement, et on apporte ses propres revendications construites à la faveur d’AG dans la mesure du possible.

      Mais bon, le SNES au printemps 2003 n’était pas des plus combatifs et pas forcément respectueux des AG et de la coordination nationale non plus. Il n’a pas non plus été solidaire de la lutte des pions et aide éducateurs de novembre 2002 à février 2003 (désinformation dans les bahut faxée par le Snes, du type "la grève est illégale") et s’est opposé ferment aux revendications portées par ces jeunes salariés en lutte, ce qui je pense à contribuer à prendre du retard dans la grève de l’Education et donc dans le grève interpro. Et ce qui je pense contribue à la dé-syndicalisation dans nos rangs...

      Dommage, à part quelques militants de cette orga, j’ai vu plus le SNES "contre nous" que "avec nous" ces dernières années...

      Une militante sincère et lambda