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Fillon and co à Paul Bert (lycée paris) : 3 arrestations ! (videos + audio)

Publie le lundi 2 juin 2008 par Open-Publishing
17 commentaires

Ministres en visite scolaire, violences contre les lycéens

de DAVID SERVENAY

Une "provocation" : la visite de trois ministres, dont François Fillon, dans un collège-lycée du XIVe a entraîné des heurts ce lundi matin. Bilan provisoire : trois lycéens interpellés pour des faits de "violences sur agent de la force publique" et un officier de gendarmerie grièvement blessé à la main, dans des circonstances encore troubles. Les parents d’élèves dénoncent un coup du gouvernement.


Julia (prénom d’emprunt) est encore choquée lorsqu’elle appelle Rue89 en milieu de matinée. Arrivée à 8h20, cette élève de seconde du Lycée Paul Bert a voulu aller en cours, comme d’habitude. Mais ce lundi n’est pas tout à fait une journée ordinaire pour l’établissement, foyer de la contestation lycéenne contre les projets de suppression de postes du gouvernement. Trois ministres du gouvernement -François Fillon, la Garde des Sceaux Rachida Dati et le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos- ont prévu d’y présenter le nouveau plan gouvernemental de prévention contre l’usage des drogues. Une visite mal préparée.

Dans le Parisien de ce lundi, les parents d’élèves ont prévenu que les ministres "ne sont pas les bienvenus". Profs, délégués FCPE ou simples parents d’élèves, ils sont plusieurs à y voir une "provocation" du gouvernement. Depuis des semaines, ils ont le sentiment de n’avoir pas été entendus dans leurs revendications. Ce matin, donc, ils ont prévu de ce faire entendre. A 8h30, Julia et une grosse centaine d’élèves sont rassemblés et éloignés, sans ménagement, par les forces de l’ordre…

Voici son récit :


Parmi les dommages collatéraux de l’intervention des forces de l’ordre, plusieurs candidats au bac qui n’ont pas pu effectuer leurs TP de bac, prévus dans l’emploi du temps. Mais aussi des candidats au BEP restauration qui étaient convoqués pour passer des épreuves.

La préfecture de police confirme le bilan avancé par les lycéens : trois jeunes ont été interpellés, pour "violences sur des agents de la force publique". Apparemment, ils auraient jeté des projectiles sur les gendarmes mobiles. La raison de la réaction des gendarmes tient peut-être à la blessure infligé à l’un de leurs officiers, "sérieusement blessé à la main" précise la préfecture.


Addendum, le 2/06/08, à 11h30 : d’après un parent d’élève qui vient de nous appeler, une assemblée générale improvisée dans la rue a décidé d’envoyer une délégation parents, profs et élèves au commissariat du XIVe arrondissement pour obtenir la libération des trois jeunes interpellés.

Addendum, le 2/6 à 13h50 : deux élèves ont été libérés du commissariat, le dernier étant encore en audition. Il est accusé d’avoir tenté de donner un coup de tête à un policier. Le maire du XIVe, le socialiste Pierre Castagnou, est intervenu en recevant une délégation des élèves. Interrogé par Rue89, il apporte son soutien au jeune encore retenu au commissariat, et critique "l’attitude terrorisante du gouvernement", qui vise à "criminaliser les jeunes". Parents d’élève, profs et élèves tiennent une conférence de presse commune à 17 heures.

http://www.rue89.com/2008/06/02/vio...



Messages

  • Les politiciens qui viennent perturber les cours doivent passer en conseil de discipline.

  • Je suis au collège paul bert et de 8h a 10h45 (11h30 pour les demi pensionnaires), on nous a obligés a rester dans le collège.
    Les profs ont faits grève et il parait qu’un de nos profs s’est pris un coup de matraque dans le dos.
    C’est INTOLERABLE !

  • Je crois que la seule réponse valable est de demander la démission
    de la responsable de l’Etablissement qui a accepté de recevoir les pieds
    nicklés gouvernementaux !!! Profs et Lycéens réunis !!! on voit de plus
    dans ce pays les libertés démocratiques bafouées !!! le monde a peut
    être changé comme viennent de le découvrir certains socialistes, mais
    les coups de matraque restent des coups de matraque !!! jusqu’à quand
    la gauche bien polie va-t-elle accepter que ceux qui luttent en prennent
    plein la gueule !!! ???

  • Je viens de lire sur rue 89 que des parents d’élèves se sont fait frapper. Il faut faire circuler un max ce type d’info !
    extrait du commentaire :
    "(...) Lycée Paul Bert (14ème ).
    François FILLON Rachida DATI et Xavier DARCOS devaient venir ce matin, le thème : l’addiction (cf.protestation des parents d’élèves.)

    Ils sont bien venus, avec les journalistes par un côté de la rue Huyghens.
    De l’autre côté, il y avait des barrières. La CPE faisait rentrer au début de la rue les élèves du lycée et (du collège qui se situe en face.)
    Les professeurs ont refusé de faire cours.
    Les élèves sont restés devant le lycée. (Sauf les 30 élèves préalablement été pressentis pour rencontrer la délégation ministérielle, qui attendaient
    au réfectoire.)
    Les élèves ne pouvaient plus ni entrer dans le lycée ni repartir. Ils ont attendu devant le lycée. La police les a repoussés vers le boulevard Raspail, tout en laissant le début de la rue bloquée.
    Puis les C.R.S. sont arrivés et ont chargé, les ont matraqués. Certains élèves sont arrêtés. Il semble qu’un lycéen ayant des problèmes de santé ait également été durement frappé.
    Les parents d’élèves présents, se sont fait frapper aussi, ils ne savaient plus où donner de la tête.
    Le commissariat du14ème en retient quelques uns.

  • Addendum, le 2/6 à 13h50 :
    deux élèves ont été libérés du commissariat, le dernier étant encore en audition. Il est accusé d’avoir tenté de donner un coup de tête à un policier. Le maire du XIVe, le socialiste Pierre Castagnou, est intervenu en recevant une délégation des élèves. Interrogé par Rue89, il apporte son soutien au jeune encore retenu au commissariat, et critique "l’attitude terrorisante du gouvernement", qui vise à "criminaliser les jeunes". Parents d’élève, profs et élèves tiennent une conférence de presse commune à 17 heures.
    rue89.com

  • Dommage ! Deux des lycéens interpellés venaient passer.... une épreuve du Bac.
    La police organise donc un blocus du bac cette année ?

  • Encore un commentaire d’internaute lu sur rue89 qui corrobore le débordement et l’énervement policier....

    richelieu94 14H51 02/06/2008

    j’étais ce matin devant l’école en question... Et je m’étonne de certaines choses qui ont été dites dans les médias... Ainsi, la chronologie. A 8h40, il n’y avait aucun affrontement. Je suis sorti du métro et ce que j’ai remarqué c’étaient des policiers en (très grand) nombre... beaucoup de civils dans la rue, mais aussi aux alentours, des CRS (j’insiste ) pour certains en tenue d’intervention. Au début je n’ai pas vu les dangereux manifestants... j’ai remarqué un groupe de flics deb très mauvais humeur qui me regardaient de travers (j’étais en costume pourtant)... je ne comprenais pas vraiment jusq’à ce que je repère un groupe, euh un commando ultra violent : 3 dames de 45 /50 ans qui distribuaient des tracs... en fait une lettre informant du pourquoi de la manifestation, un verso sobre, pas injurieux, somme toute très classique.. A l’horizon, en tout et pour tout 70/80 personnes (au max), très détendus (eux)... par contre pas ou très peu de lycéens, et en tout cas très zen les djeunes (pour avoir fait pas mal de manif pas des casseurs ou des autonomes en tout cas)... bref, la tension était clairement du coté des forces de l’ordre qui, je le répète, "cherchaient" bien... je vois pas comment ça a pu dégénérer si ce n’est une grosse grose faille d’organisation... la rue était bouclée mais pas son entrée... en fait c’était comme si on avait voulu que les voitures officielles soient à porter de main des quelques présents(les dangereux bolcheviques)... pourtant, au moindre déplacement offciel on vire ou parque les gens derrière des barrières anti-émeutes ! là rien, bizarre... bref, en lisant les dépêches, les témoignages, les déclarations, et en faisant le lien avec ce que j’ai vu ce matin, je me dis que si on avait voulu que ça pète on aurait pas fait mieux...c’est marrant mais moi je pense que certains aimeraient bien que la situation pourrisse, pour faire le coup de l’ordre contre la chienlit... en tout cas, ce matin, les énervés étaient en bleu, et encore une fois c’était très pacifique et très calme.. jusqu’à ce quer la police s’en mèle...

  • Enfin, la 2 "ose" montrer et faire entendre les huées de la foule en colère de parents/lycéens/profs, quand les trois marionnettes de Sarko sont arrivés et repartis du lycée ! Dans une des salles, Fillon et sa clique étaient adossés à un mur décoré de " pavés troués ton rouge". De quoi alimenter les esprits échauffés par la morgue de ces ministres-là !

    La raison de la réaction des gendarmes tient peut-être à la blessure infligée à l’un de leurs officiers, "sérieusement blessé à la main" précise la préfecture.

    Et elle tentait de faire quoi cette main ? S’il l’avait gardé dans sa poche, il n’aurait pas été blessé ce gendarme.

    le dernier étant encore en audition. Il est accusé d’avoir tenté de donner un coup de tête à un policier.

    C’est simple, j’en crois pas un mot ! Ca veut dire quoi au juste "tenter". On peut broder autour tant qu’on veut, ça prouve pas la culpabilité du lycéen.

    Le maire du XIVe, le socialiste Pierre Castagnou, est intervenu en recevant une délégation des élèves. Interrogé par Rue89, il apporte son soutien au jeune encore retenu au commissariat, et critique "l’attitude terrorisante du gouvernement", qui vise à "criminaliser les jeunes". Parents d’élève, profs et élèves tiennent une conférence de presse commune à 17 heures.

    Si c’est pas une preuve supplémentaire que l’état umpiste se fascise, je ne sais pas ce qu’il faut de plus comme preuves pour descendre tous dans la rue, afin d’exprimer notre ras-le-bol sur toutes les questions de société, qui vont de l’école, à la retraite, en passant par la vie des salariés dans l’entreprise, la fin de la sécu, l’empêchement de circuler librement à travers le pays à cause du prix du carburant, etc, etc...

    Si on accepte de manifester que le 17 juin, les syndicats font preuves de légèreté face à la dégradation de la vie sociale et économique qu’organise l’état umpiste, c’est lui envoyer un message de soumission des citoyens
    envers le pouvoir décisionnel de Sarko ! Et ça c’est inacceptable !

  • et à gauche... pas un mot

    on hesite entre
     presenter nos excuses à la famille du policier bléssé
     demander un baisse de prix du petole pour les deplacements ministeriels
     se reunir pour adopter une strategie commune qui donnera lieu à une declaration de presse à condition que l’uninimité des participants à la reunion soit d’accord avec la motion apres en avoir reférer à leurs direction qui se reunira pour voter une synthese qui annoncera....ZZZZZZZ
     aller à la plage

    • trop occupés mgb et hollande à préparer leur valise pour un week-end jet set à Beyrouth dans l’avion de sarkozy !
      vu la baisse de notre influence là bas il faut faire feu de tout bois mais es-til nécessaire pour buffet , hollande et consorts d’aller aider sarko à redorer son blason ??????
      pour le lycéen, accusé d’avoir tenté de donner un coup à un policier (casqué) ;très fort il ne lui a donc rien fait c’est une arrestation préventive en quelque sorte !
      à noter que nos ministres sont sous occupés pour aller à trois dans un lycée faire un semblant de conférence , pour rachida Dati c’est différent , la prévention contre la drogue , à voir ses frères,c’est une affaire un peu ratée non ?

  • Au fil quotidien des bavures, se lève l’ambiguité. La police, anciennement gardienne des libertés, devient un instrument déterminé de repression sauvage et généralisé.

    Cela ne se voyait pas, jusqu’à il y a quelques mois (années ?), dans les régimes démocratiques.

    Si l’on ajoute à ce totalitarisme montant l’impunité que certains juges déboussolés ou carriéristes accordent à cette dérive, les félicitations systématiques que l’Etat, en la personne de ses plus importants distribue aux auteurs des délits, on voit que l’Etat se transforme en quelque instrument ennemi de ceux qu’il est censé écouter, aider, représenter : NOUS.

    Soleil Sombre