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Fillon décrète l’état de faillite

Publie le samedi 22 septembre 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

de Didier Micoine

Hier en Corse, le Premier ministre, ragaillardi par les compliments de Nicolas Sarkozy la veille, s’est laissé aller à considérer que « l’Etat est en situation de faillite ». Un jugement qui lui a valu d’être rappelé à l’ordre par Dominique de Villepin.

AU PAYS de Nicolas Sarkozy, la cote de François Fillon est à la hausse, mais « l’Etat est en situation de faillite » : tel est le bilan de l’escapade corse du Premier ministre, hier. Tout avait pourtant bien commencé. Lors de son arrivée à Calvi dans la matinée, Fillon, tout sourires, avait pris plaisir à se diriger vers la mairie, sous les applaudissements des badauds.

La veille au soir, le chef de l’Etat l’avait conforté à la télévision. « Une fois de plus, vous vous êtes trompés sur nos relations », lançait Fillon, goguenard, aux journalistes. Le chef de l’Etat n’a-t-il pas assuré que les deux hommes étaient « interchangeables » ? « Sur le plan des idées, précise modestement l’intéressé. Pour le reste, il est président de la République et je suis Premier ministre et ça, ce n’est pas interchangeable. »

Il tente de corriger le tir

De Calvi à Ajaccio, Fillon s’est offert une journée marathon. Attablé à la terrasse d’une exploitation viticole, près de Calvi, détendu, il a commencé par servir le rosé. Puis, à la fin du repas, passant du « on » au « je » comme s’il était effectivement « interchangeable » avec le chef de l’Etat, le Premier ministre a répondu aux récriminations d’agriculteurs qui l’interpellaient : « En vérité, moi, je suis à la tête d’un Etat en situation de faillite sur le plan financier, un Etat qui est depuis quinze ans en déficit chronique, un Etat qui n’a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans, ça ne peut pas durer ! » Et d’insister : « J’ai l’obligation de ramener le budget de l’Etat en équilibre à la fin du quinquennat. Sinon, on ne pourra rien bâtir de solide. » Plus tard, à Ajaccio, conscient que l’utilisation de l’expression « faillite » n’était pas forcément très habile, Fillon a tenté de corriger le tir : « Pour faire comprendre la situation à des agriculteurs qui demandent toujours plus à l’Etat, il faut parfois des images fortes. Et je suis certain qu’ils ont très bien compris... »

Dominique de Villepin aussi. Dans la soirée, sur Europe 1, l’ancien Premier ministre a répliqué qu’il avait « laissé l’Etat dans une situation meilleure qu’aujourd’hui » en évoquant notamment une « politique de désendettement qui a amélioré les choses ». Puis, dans une allusion au paquet fiscal voté cet été, il a asséné que depuis son départ de Matignon « on a dépensé beaucoup d’argent, plus de 15 milliards, qui ont aggravé la situation financière ». Villepin n’est pas du genre à laisser passer une occasion de faire le procès du nouveau pouvoir.

http://www.leparisien.fr/home/info/...

Messages

  • Je ne comprends pas ce gouvernement !!!! qui clame partout que l’on doit avancer et qui passe son temps à balancer des cris d’alarme : la guerre avec l’Iran , la faillite et puis quoi encore ????

    Ou veulent ils en venir ?????

    • Où veulent-ils en venir ??

      Mais c’est très simple mon ami : notre cher gouvernement ne pense qu’à une chose, enrichir toujours plus les plus riches et laisser crever la populasse (ou le peuple si tu veux) ! Ces gens sont du côté des entrepreneurs, enfin les riches entrepreneurs, car les autres font aussi parti de la populasse ...

      Je crois qu’il ne faut pas se leurrer, tout le monde, riche ou pauvre a très bien conscience qu’aujourd’hui, le gateaux n’est pas infini et qu’il est temps de remettre les choses à leurs place. Les beaux morceaux pour ceux qui en ont les moyens et les miettes ( s’il en reste) pour les autres !

      Les ressources en matière première diminue dangeureusement par rapport à une demande en permanente augmentation. Il est donc évident que seule une partie de la population va pouvoir en profiter, donc il faut faire se serrer la ceinture aux plus fragiles d’entre nous.

      Mais si l’on nous demande d’avancer, c’est pour que la machine fonctionne quand même à plein régime. Car ceux qui peuvent consommer à outrance ne vont quand même pas se salir les mains et faire le sale boulot. Faut pas rêver ....

      Personnellement, je suis favorable aux économies en tout genre, ne serait-ce que d’un point de vue environnemental et je m’y attèle déjà. Mais c’est en attendant que TOUT le monde s’y mette. Un peu la "France d’en bas" (pour reprendre une citation tristement célèbre), mais beaucoup la France d’en haut. Et plus ils sont haut, plus ils doivent s’y mettre. Et vite !! Très vite même ....

      Pitchounet.

    • sa déclaration "faillite"c’est que : fini le sociale pour les pauvres et plus des cadeaux pour les riches

    • « En vérité, moi, je suis à la tête d’un Etat en situation de faillite sur le plan financier, un Etat qui est depuis quinze ans en déficit chronique, un Etat qui n’a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans, ça ne peut pas durer ! » Et d’insister : « J’ai l’obligation de ramener le budget de l’Etat en équilibre à la fin du quinquennat. Sinon, on ne pourra rien bâtir de solide. »

      Que lui et son gouvernement, que Sarko se balladent un peu moins, et surtout que le "conseil des ministres" reste à Paris, car déplacer tout ce "beau" monde, avec un accroissement de policiers sur place et toute la logistique qui va avec, ça coûte beaucoup d’argent... et c’est du gaspillage, ça !

      Les voyages en avion, d’un côté ou de l’autre, ça a un coût.

      Les 15 milliards aux riches, qui les épargneront, me restent en travers de la gorge, parce qu’il faut pouvoir l’avaler cet os !!!

      C’est donc bien la preuve que l’état n’est pas en faillite, sinon on le saurait !

      Faut pas laisser faire, voilà tout !!!

  • Et le budget qui sera présenté mercredi prochain, est-ce-qu’il sera en équilibre ? si oui, ça va être saignant !