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GRÈVE À PARIS 10 ET DEBRAYAGE MASSIF DES FACTEURS DE PARIS 11 POUR EMPÊCHER UN LICENCIEMENT ABUSIF !

Publie le lundi 1er octobre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Dans toutes les distris parisiennes les restructurations et suppressions d’emplois ont produit les dégats qu’on connait ; quartiers surchargés, travail ultra-cadencé et suppressions des pauses, difficultés pour poser les CA, prises de tête entre collègues et toutes sortes de joyeusetés...
A Paris 11 PDC peut-être plus qu’ailleurs, le bureau a été dépouillé de ses effectifs, depuis la réorg de février 2005, c’est l’effondrement total et la lettre en J+1 n’y est plus qu’ un lointain souvenir. Seule une discipline de fer exercée par des cadres froids et brutaux fait passer une charge de travail inhumaine à des facteurs surmenés physiquement et moralement. La Poste a aussi décidé, pour contrer les conséquences de ces nouvelles organisations du travail, d’intensifier les pressions en tout genre contre les malades et les collègues en inaptitude. Entretiens de retour, contrôle SECUREX font partie d’un arsenal managérial qui veut s’installer durablement dans le paysage postal.

C’est dans ce contexte que William, un jeune facteur en accident du travail depuis plus de 5 mois fait prolonger son arrêt maladie. Rouleur, il travaille sur la tournée “Popincourt ” reconnue à l’unanimité comme la plus dure du bureau, et s’y est malheureusement pété le dos. Il se rend compte qu’il manque 2 jours à la prolongation de son arrêt, 2 jours que la boîte ne lui pardonnera pas et qui le placeront en situation administrative d’ “absence irrégulière ” s’il ne fait rien. Il décide alors de modifier lui-même l’arrêt maladie en y rajoutant ces 2 jours. La direction n’a aucun mal a constater la modification de l’arrêt maladie et convoque un conseil de discipline en réclamant le licenciement pour cette “ falsification ” qu’elle juge intolérable.

Une pétition signée par la quasi totalité du bureau (150 signatures) témoigne du réel soutien des collègues. Le jour du conseil de discipline jeudi 27 septembre, 60 personnes, soit près de la moitié des facteurs font grève en solidarité, et une trentaine se relaient au rassemblement de soutien devant la DOTC Paris Sud. De nombreux facteurs témoignent du sérieux de notre camarade, les deux représentants du personnel votent contre le licenciement, tandis que les deux représentants de La Poste votent pour. Aucune décision n’est prise à ce conseil de discipline, aussi la décision revient alors au directeur de la DOTC qui annonce qu’il choisira le licenciement. Dès le lendemain, les syndicats CGT et SUD font une prise de parole sauvage à 6h30 suivie par la totalité des facteurs de Paris 11. L’émotion est très forte dans le bureau, c’est la révolte et l’écoeurement général, l’Assemblée Générale des facteurs ne se dissout pas. Le taulier en rajoute dans la provocation, “ William va laisser sa place à un brave garçon, travailleur et honnête ! ” mais chacun a compris qu’au travers de la défense de William, il s’agissait plus largement d’une lutte contre les quartiers surchargés et leurs effets néfastes ; stress, fatigue accrue et là en l’occurence problèmes de dos... C’est l’urgence devant cette situation d’injustice insupportable qui provoque la grève immédiate, sans préavis, de plus d’une trentaine de facteurs qui iront manifester dès 9h00 devant la DOTC Paris Sud dans le 15ème arrondissement.

Au lieu d’écouter le personnel, la direction veut se lancer dans la répression tout azimut. Notre réponse doit être à la hauteur, ce conflit doit sortir de Paris 11 et s’amplifier dans tout paris. Depuis ce lundi 1er octobre, les facteurs de Paris 10, soutenus par SUD et la CGT se sont lancées dans une grève illimitée contre la réorg "Facteurs d’avenir" : dans l’ensemble des distris, o subit les mêmes réorgs, on vit la même galère, on en a marre ! Il va falloir très vite créer un rapport de force d’ampleur, pour calmer net la boîte : prenons exemple sur Paris 10 et Paris 11.

Pour des créations de quartiers à Paris,
réintégration de William !

SOLIDARITÉ AVEC PARIS 10 ET PARIS 11 !

Pour plus d’infos postales http://sudposte75.fr et générales http://syndicaliste.fr.

Messages

  • il n’y a pas qu’à Paris que LA POSTE et surtout les petits trou du C.. de Chefs QUI SE COMPORTENT COMME DES TYRANS. En CHARENTE cela fait 10 ans que l’on subit cette pression
    HT, MJ L, JC M, C T sont les spécialistes reconnus mais protégés par la direction de LA POSTE
    un postier charentais

  • Grève sur tout un secteur pour soutenir votre collègue William, qui cependant a falsifié un document . Je ne suis pas contre, mais ..... Je lis régulièrement sur ce site vos articles, et si le personnel de la Poste se trouve effectivement "maltraité" par la direction, les petits chefs, les normes à respecter etc. je suis pénalisée, moi, en tant qu ’usager :

    d’une part, par des mouvements de grève, que La Poste admet avec beaucoup de difficultés, et

    d’autre part, par le passage d’ores et déjà à un début de privatisation.

    C’est ainsi que le bureau de poste de mon quartier (ville du val de marne) a vu s’installer des plages horaires réduites, des guichets fermés, en même temps qu’un "cordon rouge" maintenant la file d’attente... quelquefois jusque sur le trottoir ! Le bureau principal n’est pas accessible à pied.

    Le courrier déposé avant l’heure de levée - ramenée à 17 heures - n’est pas forcément expédié ce même jour, puisque le ramassage vers le bureau principal a été modifié (je n’ai pas saisi toutes les explications de l’employé du guichet qui m’a répondu, mais je crois - sous toute réserve- que ce ramassage a été privatisé ?) En particulier, certains jours, notre bureau est "oublié". Heureusement pour moi, le cachet de la poste faisant foi..... si je dépose au guichet mon enveloppe, elle portera bien le cachet du jour. Dans la boîte extérieure, non. Et la boîte intérieure a été supprimée.

    Quant au délai de distribution, il y a belle lurette que le J+1 a disparu, plus de distribution le samedi, tournée à 11 h 30 les autres jours de la semaine.

    C’est un véritable sabotage du service public.