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Apprendre pour comprendre : Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais.
Pour la 7éme fois, le procureur du parquet de Paris s’est opposé à la libération du communiste libanais Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis 1984 en France.
Le délibéré de cette énième demande sera connu le 10 octobre, mais la cabale, organisée par les services secrets français et leurs alliés providentiels de la CIA et du Mossad, a été conçue par les mensonges et les manipulations d’ordres politico-impérialistes venues des sphères oligarchiques.
Dans cette période obscure où, courent des rumeurs de guerre annoncée contre l’Iran, même démenties le lendemain, par l’UMPS, ex agent secret, européaniste et sioniste Kouchner, sont commises les pires atrocités par des armées barbares en Irak et en Afghanistan au nom du retour à la « démocratie » prônée par les faucons étasuniens, une armée sioniste tue chaque jour en toute impunité des dizaines de palestiniens et les prive de leurs droits élémentaires, et qu’elle détruit un pays souverain, le Liban par une invasion programmée, et où les budgets militaires sont réorientés vers l’achat des armes tactiques destructrices (missiles, bombes, téléguidées, à implosion, ou à uranium appauvri, radars…)… beaucoup de questions se posent sur les volontés à venir et sur l’avenir des peuples.
L’acharnement politico-judiciaire contre les militants politiques communistes et progressistes, ici en France, mais aussi en Italie, en Espagne, en Turquie, au Maroc, en Palestine, au Pays Basque… démontre la volonté de détruire toutes les forces capables de s’opposer, à cette machine de guerre multi-impériale, que sont la classe ouvrière et le prolétariat organisés et en lutte pour sa propre classe, et du danger que représente pour le capital, le passage à la classe en soi à la classe pour soi.
Il y a-t-il un rapport entre cet acharnement politico-judiciaire et les lois liberticides et rétrogrades votées ou qui seront votées par un parlement acquis, aux ordres, lobotomisé par la stratégie UMP-iste aux ordres des multinationales et des pouvoirs financiers ? Qui pourrait encore douter que, toutes les valeurs progressistes sont bafouées et reniées au nom de la défense de la démocratie, de la liberté, de la communauté, des dogmes politico-religieux, des traditions, des doctrines…
La démocratie parlementaire qui ne peut être que bourgeoise, est belle et bien la seule arme avant le fascisme, qu’elle est un géant aux pieds d’argile au seul service de l’oligarchie pour servir ses propres intérêts.
Ceux, qui, il y a encore quelques mois, raillaient à la lecture du terme « guerre de classes » commencent à comprendre ses effets et son importance à être employé dans les masses.
En effet, toutes les erreurs sont commises au nom de la démocratie, du pluralisme, du paritarisme, de la parité sous toutes ses formes, de la complaisance, de la fraternité et du respect mutuel : distillés depuis des siècles par la culture judéo-chrétienne.
Il ne s’agit pas d’être « laïquards » mais, comme nous l’avons rappelé lors d’un précédent ‘’apprendre pour comprendre’’, de mettre en avant l’ambiguïté des relations entre capital et église qui se traduisent par la volonté de remettre en cause tous les acquis et droits historiques gagnés par la classe ouvrière. En clair, il s’agit pour le capital de faire passer le message que l’égalité entre les hommes est une valeur utopique, qu’il y aurait naturellement parmi les hommes, des faibles et des puissants, des dominants et des dominés, des pauvres et des riches, c’est-à-dire qu’il y aurait naturellement des classes sociales. C’est la raison même de l’existence des religions, fourre-tout politique dans lesquelles sont bradées les valeurs réelles de l’être humain à s’organiser pour vivre mieux dans une société sans classe sociale.
La chute annoncée de l’ex-URSS et du bloc de l’Est, trahis au nom des « vertus » démocratiques permet de comprendre autrement la montée en puissance des intégrismes religieux, chrétiens, musulmans, juifs. Avec la disparition, soit elle provisoire, du bloc antagoniste au capitalisme, la mondialisation stoppée dans son élan par octobre 17, il fallait faire passer le message des « vertus de la démocratie » et des « biens faits » de la re-mondialisation des échanges commerciaux et financiers.
Voilà pourquoi, les « Massoud, Jean-Paul II, Rabin » ont été élevés au rang d’icônes de la « liberté » comme les « Sakarov, Wallessa, Avel » ou les « Senghor, Mobutu... » ont été élevés au rang de la « résistance ».
Quelle liberté, quelle résistance ? Liberté du capital, résistance à la volonté des peuples de s’émanciper du colonialisme et du capitalisme !
Face à ces « héros de pacotille », des hommes de valeurs, les Héros Martyrs de la classe ouvrière du Sud, dont la mémoire résonne dans nos têtes « Lumumba, Nasser, Sékou Touré, Abbash, Bakdash… » au même titre que notre valeureux et courageux camarade, Georges Ibrahim Abdallah, membre fondateur des FARL (Front Armée Révolutionnaire Libanais).
Que reproche l’Etat capitaliste français au communiste libanais Abdallah, qu’il maintient en détention depuis octobre 1984 contre toute les logiques d’un état de droits.
– Détention de faux-papiers, alors que ces papiers sont vrais et qu’ils lui ont été remis par le gouvernement algérien. Le gouvernement français s’engage à sa libération devant les autorités algériennes.
– Détention d’armes et d’explosif. (4 ans de prison)
– D’avoir appartenu à un groupe armée qui a revendiqué l’élimination sur le sol français d’un agent de la CIA et d’un agent du Mossad, en riposte à l’agression sioniste au Liban de 1982. Le Procureur demande une peine de 10 ans, Georges Ibrahim Abdallah prend perpétuité avec une peine de sûreté de 15 ans, c’est-à-dire qu’il est libérable depuis 1999.
Quelques déclarations fracassantes de la DST :
– « Personnalité emblématique de la lutte antisioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un événement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans une lutte révolutionnaire »
– « a eu en prison des relations avec des « Maghrébins et s’est converti à l’Islam »
Par ces deux déclarations officielles de la DST, l’Etat exprime tout ce que nous combattons depuis des années : sa vengeance politique et son anti communisme, sa soumission aux intérêts sionistes, son colonialisme, son racisme, et son anti-islamisme.
– Oui Georges Ibrahim Abdallah est un combattant révolutionnaire communiste, antisioniste et anti colonialiste : est-ce injuste ?
– Oui Georges Ibrahim Abdallah est pour les masses exploitées, colonisées et pauvres du Liban, un héros Martyrs de la Résistance : est-ce injuste ?
– Oui Georges Ibrahim Abdallah est, face aux agresseurs, pour l’unité des masses bafouées sans distinction de couleur, de nationalité, de religion : est-ce injuste ?
– Non Georges Ibrahim Abdallah ne s’est pas converti à l’Islam, et même si : ce choix serait-il pour autant injuste ?
L’Etat français, via les déclarations de ses services secrets, dirait il que :
– L’engagement de Guy Mocquet a été injuste face aux nazis
– L’engagement de Jean Moulin sous la responsabilité du Général De Gaulle a été injuste et qu’il doit être considéré comme un terroriste.
– L’engagement armé du groupe Manouchian des F.T.P. M.O.I. (Franc Tireur Partisan-Mouvement Ouvrier de l’Immigration) est une ineptie face aux agresseurs.
– L’engagement spirituel dans la religion musulmane n’est compatible avec la liberté et les lois républicaines en vigueur dans ce pays.
Nous réitérons notre soutien complet aux forces combattantes libanaises de libération nationale, notre solidarité sans faille avec Georges Ibrahim Abdallah, et nous exigeons que la Justice Française sous haute autorité cesse immédiatement son harcèlement politico-juridique contre lui.
Georges Ibrahim Abdallah doit être impérativement libéré, afin qu’il puisse retourner auprès des siens, auprès de son Peuple et de ses camarades, retrouver ses racines, le soleil et les odeurs de sa terre natale : le LIBAN.