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Grenoble : POURQUOI NOUS BLOQUONS
Publie le vendredi 16 novembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
par Comité de grève du campus de Grenoble
La période est au « mouvement social ». Plusieurs secteurs sont en lutte, dont celui de l’université. Les raisons en sont multiples, depuis la simple contestation de la loi Pécresse (qui accélère le processus de privatisation des universités et accroît le pouvoir des présidents d’université) jusqu’au ras-le-bol généralisé d’un monde sur lequel nous n’avons aucune prise (à moins d’être dans les hautes sphères du pouvoir, ce qui n’est pas le cas de grand monde…)*.
On nous reproche parfois nos moyens d’action, et notamment celui du blocage.
Le blocage dérange. Le blocage oblige. Le blocage impose.
Le blocage n’est pas « démocratique », il ne respecte pas le « chacun fait ce qu’il veut ».
Mais quel autre moyen avons-nous à disposition pour nous faire entendre ?
On connaît le résultat des pétitions, des manifestations plan-plan et autres actions symboliques. On connaît aussi le résultat des négociations entre « représentants étudiants », souvent autoproclamés, et gouvernement. Le pouvoir écoute, entend, mais c’est tout. Comme on dit : la dictature c’est « ferme ta gueule »… et la démocratie c’est « cause toujours » (d’ailleurs, on se demande dans quel régime on est, vu les interventions policières des derniers jours, mais nous n’avons de toute façon pas plus l’intention de fermer nos gueules que de parler dans le vent froid).
Le blocage est un moyen de pression.
C’est pour ça que le gouvernement n’a qu’une envie : que les blocages cessent. Que les cheminots retournent au turbin et que les étudiants cessent de se poser des questions et de paralyser l’université.
En avril 2006, qu’est-ce qui a permis la petite victoire du retrait du CPE ? Qu’est-ce qui a permis qu’il y ait tant d’étudiants lors des manifestations ? Sans les blocages, le mouvement n’aurait pas pu avoir l’impact qu’il a eu. Pour qu’il y ait du monde dans la rue, pour que l’on puisse exprimer notre rage, le blocage est logique.
Le blocage ferme des portes pour en ouvrir d’autres.
Parce que le blocage, c’est aussi ça : un moyen de prendre du temps. Du temps pour la lutte, pour l’action, mais aussi pour la réflexion. Le blocage permet de se réapproprier les lieux d’études et de les transformer en université populaire, autogérée, proposant des débats, des lectures, des vidéo-projections, d’autres moyens de faire circuler les savoirs.
Le blocage est nécessaire.
Parce que notre combat ne peut avoir du poids sur le gouvernement si la vie de l’université continue comme si de rien n’était.
Parce que sans la grève effective, les possibilités de se retrouver et de s’organiser quotidiennement deviennent illusoires.
Chaque fin d’après-midi,
le comité de grève se réunit à 18h à l’Agora.
Il est ouvert à toute personne souhaitant participer à la lutte.
Et pas besoin d’être inscrit à l’université ! Si l’université est fermée à tout un tas de gens, nous voulons l’ouvrir et briser les séparations.
Prochaine manifestation de la rage sociale :
Mardi 20 novembre, RV gare de Grenoble à 10h.
Prochaine assemblée générale (ouverte à toutes et tous) :
Mercredi 21 novembre, à 12h, dans l’amphi Weil.
Le comité de grève du campus de Grenoble
* Pour plus d’infos sur toutes ces raisons, venez vous documenter à l’Agora (au QG de la lutte). Et plus si affinités ! Participer activement à la lutte est plus qu’une bonne idée : c’est le seul moyen de la soutenir efficacement.
Messages
1. Grenoble : POURQUOI NOUS BLOQUONS, 16 novembre 2007, 16:35
Bravo et tenez bon .......................... une vieille de 68
2. Grenoble : POURQUOI NOUS BLOQUONS, 16 novembre 2007, 22:39
Où se trouve l’Agora et comment y accéde t-on ? Pour celles et ceux qui souhaitent s’y rendre,merci de l’indiquer. Ce soir je n’ai pas réussi. A très bientôt dans la lutte.