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Grève sur le port de Marseille : les croisiéristes n’ont pu accoster, blocage jusqu’à lundi
Publie le dimanche 3 octobre 2010 par Open-PublishingDeux bateaux de croisière Costa et MSC n’ont pu accoster samedi matin au terminal croisières du port de Marseille en raison du blocage initié par les dockers, a-t-on appris auprès de la CGT. Les 8.000 passagers de chacun des deux navires ont dû débarquer en chaloupes pour pouvoir gagner la cité phocéenne.
"Le blocage du port continue", a confirmé le délégué syndical CGT Pascal Galéoté, qui avait annoncé jeudi "un durcissement du mouvement". Seuls sont préservés les passagers au départ ou à destination de la Corse et du Maghreb, confirme la direction du port. La situation devrait perdurer au moins jusqu’à lundi, les négociations entre la direction du port et la CGT ayant été pour l’heure interrompues.
"Une fois de plus, le port de Marseille est bloqué par une grève inacceptable de la CGT", a déploré samedi Roland Blum, le premier adjoint au maire UMP de Marseille, délégué à l’expansion économique.
Tous les accès terrestres au port de Marseille sont en outre bloqués depuis vendredi par les agents portuaires et les dockers. Des barrières, des cadenas et des chaînes ont été installés devant chacune des portes d’entrée. Des renforts de police ont été acheminés autour du port. L’activité est également interrompue sur les sites des terminaux pétroliers de Lavera et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
Le mouvement de grève fait suite à un appel de la Fédération CGT des ports et docks qui entend protester contre la pénibilité du travail, la réforme des retraites et la réforme portuaire en cours d’application.
Au total, trente-neuf navires, pétroliers, gaziers ou chimiquiers, sont à l’arrêt au large de Marseille dans l’attente de leur déchargement. La CGT s’inquiète de la création d’une filiale destinée à gérer les terminaux pétroliers.
En Corse, l’approvisionnement en gasoil est interrompu. Depuis vendredi soir, la quasi-totalité des stations-service d’Ajaccio et de Bastia sont en rupture de stock.
Le trafic d’hydrocarbures représente près de 60% du tonnage actuel du port de Marseille-Fos. Les quatre raffineries de la zone de Marseille assurent le tiers du raffinage français. AP