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Grippe aviaire : un canular mortel

Publie le mardi 14 mars 2006 par Open-Publishing
15 commentaires

par Henry See, Signs of the Times, 09 Mars 2006
http://signs-of-the-times.org/signs...

Une lecture des articles [du site signs-of-the-times.org] dans la rubrique du jour sur la peur de la grippe aviaire va apporter un nouvel éclairage à la vision proposée par tous les médias. C’est, à bien des égards, un microcosme de mensonges et de manipulations qui sont partie intégrante de la vie dans ce monde, allant des comportements courants comme la cupidité jusqu’aux plans les plus obscurs des puissants visant à éliminer de larges parts des populations mondiales.

Commençons par le cas courant de la cupidité.

Cupidité : Rumsfeld

Là où il y a de la corruption aux Etats-Unis, vous trouverez des membres de haut rang du Reich de Bush. L’association étroite de Dick Cheney avec Halliburton, la société américaine qui est maintenant en train de se faire des milliards sur la souffrance organisée et imposée au peuple irakien, est bien connue. Savez vous que Donald Rumsfeld est étroitement associé à la firme de biotechnologie californienne qui a développé le Tamiflu ? Vous savez, le Tamiflu ! C’est ce fameux médicament qui est promu comme étant le seul médicament contre la grippe aviaire. Coïncidence ? Nous pensons que non.

Dans l’article publié sur son site, William Engdahl écrit :
http://www.engdahl.oilgeopolitics.n...

Le Tamiflu a été développé et breveté en 1996 par la firme de biotechnologie californienne Gilead Sciences Inc. Gilead est une société cotée au NASDAQ qui essaye de garder profil bas dans la course actuelle au Tamiflu. Cela pourrait être en raison de qui est lié à Gilead. En 1997, avant qu’il ne devienne Secrétaire d’Etat à la Défense, Donald H. Rumsfeld fut nommé président du conseil d’administration de Gilead Sciences, où il est resté jusque début 2001 quand il est devenu Secrétaire à la Défense. Rumsfeld a été au conseil d’administration de Gilead depuis 1988 selon un communiqué de presse de la société du 3 janvier 1997.

Dans un rapport non confirmé à ce jour, il est dit que Rumsfeld, alors Secrétaire de la Défense, a acheté de nouvelles actions de son ancienne société pour un montant de 18 millions de dollars, faisant de lui l’un des plus importants actionnaires si ce n’est le plus grand aujourd’hui.

Ce qui est remarquable est que le numéro deux dans le Reich de Bush tirerait des profits de la guerre en Irak et que le numéro trois serait en position d’en faire de même avec la grippe aviaire ?

Réfléchissez à ça un petit moment et laissez les implications vous venir à l’esprit.

Grippe aviaire et vaccins

Le vaccin contre la grippe est fabriqué chaque année à partir des souches de la grippe de l’année précédente que les chercheurs pensent être les plus proches de la grippe de la saison à venir. Ainsi, le vaccin est toujours fabriqué pour la grippe de l’année précédente. Cela peut être une des raisons pour lesquelles il y a des niveaux d’infection élevés parmi les vaccinés.

Une autre raison pourrait être aussi que le vaccin lui-même diminue le système immunitaire naturel du corps.

Les soldats US vaccinés contre la grippe espagnole lors de l’épidémie de 1918 avaient 7 fois plus de probabilité de contracter la maladie et de mourir de la grippe que les civils qui n’avaient pas été vaccinés [« Vaccination condemned », Eleanor McBean, 1985].

En république Tchèque, selon le Dr Mohammed Kher Taha, le directeur adjoint du centre de référence du méningocoque à l’Institut Pasteur de Paris, après la campagne de vaccination de 1993, de nouvelles formes du virus sont apparues, qui semblaient tirer leur mutation du matériel génétique utilisé dans les vaccins eux-mêmes ! (Cf. « UFC Que choisir », février 2003).

L’inefficacité des vaccins n’empêche évidemment pas leurs fabricants, avec la complicité de leurs relations dans les gouvernements et les médias, d’en vendre pour des millions, si ce n’est des milliards de dollars. Le climat de peur favorise la création d’une demande dans la population effrayée. Il devient alors courant pour un politicien de demander de constituer des stocks, ce qu’est ce qu’a fait Bush en novembre 2005, et c’est ce que l’OMS est en train de demander dans le monde entier.

Et chaque dose vendue enrichit un peu plus Donald Rumsfeld.

Motivations politiques

Aussi choquant que cela puisse sembler, nous n’avons encore fait que gratter la surface de la dépravation relative à la vague de peur de la grippe aviaire.

Regardez les abattages massifs dans les élevages qui ont eu lieu en Asie et qui commencent en France et dans d’autres pays. C’est une attaque en règle contre les petites fermes, contre une manière de vivre qui a, d’une certaine manière, échappé à la globalisation. Les lois et les mesures vont d’abord être orientées vers l’abattage des volailles dont beaucoup de gens dépendent pour leur propre nourriture ou pour la vente constituant leur revenu. Puis, quand leurs élevages auront disparu, de nouvelles volailles génétiquement modifiées seront introduites, des volailles qu’ils nous diront résister à ces maladies. Engdahl écrit :

"Des recherches biologiques de haut niveau sont en cours en Grande-Bretagne et, vraisemblablement aussi aux Etats-Unis, afin de développer une méthode de génie génétique pour créer des poulets et d’autres oiseaux résistants aux virus de la grippe aviaire."

Nous avons vu comment les OGM fonctionnent en agriculture. Les fermiers achètent les semences à la société Monsanto. Les semences appartiennent à la société, c’est leur propriété intellectuelle. Le fermier ne peut plus utiliser une partie de sa récolte pour ensemencer l’année suivante. Il doit retourner acheter de nouvelles semences chaque année à la société. Les fermiers ne peuvent plus essayer de devenir autosuffisants. Avec les OGM, ils sont obligés de devenir dépendants des sociétés qui leur vendent les semences.

Vous pouvez vous attendre à ce que le même modèle émerge quand il va s’agir de la volaille. Après tout, toutes ces recherches doivent être rentabilisées ! Même si celles-ci sont largement financées par les impôts américains !

La chose extraordinaire avec ce modèle, c’est que la grippe aviaire n’a même pas besoin d’apparaître comme une épidémie. Les élevages sont détruits par principe de précaution. Aucune personne n’a besoin de mourir pour que le plan réussisse. Comme les Beatles auraient pu le dire, tout ce dont vous avez besoin est « la peur ».

Réduction de la population

Mais, si le contrôle total sur la production alimentaire était une mauvaise raison suffisante, attendez de voir la suite.

John Christian Ryter observe dans son article que "la grippe espagnole a commencé sur les champs de bataille européens et s’est répandue à travers le monde. La plupart des morts avaient entre 20 et 40 ans. Contrairement aux souches communes de grippe, la grippe espagnole a épargné les jeunes et les vieux."
http://www.jonchristianryter.com/20...

N’y a-t-il pas quelque chose d’inhabituel dans cette tranche d’âge ? Ceux qui sont dans la plupart des cas les plus forts et en meilleure santé face à la grippe, les gens entre 20 et 40 ans, furent les premières victimes de la grippe espagnole. Cela n’est-il pas juste bizarre ? Cela pouvait-il être lié aux conditions sociales de l’époque ? La Grande Guerre 14-18 ? La Révolution Russe de 1917 ? Qui étaient les principaux acteurs de ces événements qui ont tant marqué le siècle ? Quel était l’âge des soldats ? La tranche d’âge entre 20 et 40 ans.

Est-il possible que la grippe espagnole fût concoctée dans un laboratoire de manière à décimer l’armée ennemie ?

Qu’en est-il aujourd’hui ? Plusieurs des journalistes dans leurs articles sur la grippe aviaire ont relevé que le taux de mortalité n’est pas très élevé. Les chiffres sur les populations qui ont été infectées et qui n’ont pas été gravement touchées, n’ont très probablement pas été inclus dans les chiffres donnés quand un taux de mortalité supérieur à 50% est cité. Comme dans le cas de l’infâme épidémie de SRAS, le nombre réel de morts est très faible. C’est le battage médiatique et l’hystérie qui ont fait apparaître la menace comme sérieuse. La grippe elle-même peut ne pas l’être.

Cette analyse peut être tout à fait correcte. La souche H5N1 peut ne pas être aussi dangereuse qu’on veut bien nous le dire. Il peut être difficile pour elle de muter vers une version qui passe directement d’humain à humain. Malheureusement, cela ne veut pas dire que la menace est moindre. Les puissants disent clairement qu’ils souhaitent réduire la population de la planète. Les campagnes pour nous sensibiliser à ce besoin n’ont pas cessé depuis la fin des années 60, depuis les Limites de la Croissance jusqu’à l’hystérie actuelle du canular du Pic de la Production Pétrolière. Ce que la Mère Nature n’accomplit pas elle-même, les "pathocrates" travaillant pour Mr Rumsfeld seront capables de le faire dans leurs labos.

Nous avons discuté à de nombreuses reprises du travail des Etats-Unis, d’Israël et de l’Afrique du Sud sur le développement d’armes visant des ethnies spécifiques. Clairement, la guerre biologique est l’arme du futur. Elle est mortelle, elle peut être utilisée contre des populations spécifiques et on peut en rendre responsable la nature. Quoi d’autre un psychopathe pourrait-il demander ?

Messages

  • Et on a osé ecrire que bush etait un con entouré de cons !
    salauds sans doute , mais pas cons , si ce qui precede est vrai , ce qui reste à prouver .

  • Il est dit dans l’article que la grippe espagnole de 1918 aurait été concoctée dans un laboratoire dans un but de guerre biologique. C’EST IMPOSSIBLE EN 1918 ( IL Y A PLUS DE 80 ANS) Personne n’avait la technologie adéquate à l’époque. Ce serait déjà difficile et expérimental aujourd’hui, alors en 1918. Toujours les théoriciens du complot !...

    • L’état de la science n’a rien à voir avec ce que nous en connaissons à l’heure H. et ce qu’en dise les médias. Certains labos ont 40 ans d’avance sur l’état de la connaissance du grand public.

    • Bravo. Il faut à tout prix apporter des contre-démonstrations à ces idioties.

    • Il ne s’agit pas des connaissances du grand public mais des connaissances des spécialistes. Pour pouvoir progresser et obtenir des crédits, les scientifiques doivent publier, ce qui ne permet pas de poursuivre des recherches en secret pendant 40 ans. Tout au plus, 3 ou 4 ans. Bien sûr, quand je parle de publications, il s’agit de revues scientifiques sérieuses, internationales, avec comité de lecture. Si on prend la peine de les consulter (à condition d’être à même de les comprendre, évidemment) on est tout-à-fait au courant de l’avancement de la science.

  • Qui est ce Henry See ? Ce qui est dit dans cet article particulièrement cynique a t-il une base fondée ?
    Quelqu’un d’informé peut-il répondre sur le sujet ?

  • Du vrai et du faux.

    En 1918, surement un virus mutant et non du laboratoire.
    Pour Donald Duck cela est vrai pour le lien avec la pharmaceutique cité.

    Aujourd’hui, le vrai est mystere.
    Cela peut etre un cycle normal d’un virus.
    Un cadave qui dégele du permafrost (l’hémispheres se dégels) et que des carnivores transmets a la chaine alimentaire.
    Un complot a partir de mutation scientifique en laboratoire pharmaceutique ou bien simplement du bioterroriste.

    Que cela soit un ou autre, pfffffffff !! Les éléments actuels qui éclorent sur la planete nous déclare que nous sommes sur le bord d’un seau a merde.

    Émergence viral (35 nouveaux éléments tres pathogene en 25 ans).
    Émergence du terrorismes et guerres civiles.
    Émergence de phénomenes environnemental anormal.
    Émergence de chaos social et des valeurs due a la philosophie d’échange d’agent contre des vie. (le fléo capitaliste).

    Sans compté la menace nucléaire russe qui est en délabrement totale depuis la chute du mur. Des bombes nucléaire en nombres de miliers avec comme budjet de maintenance et de protection, un morceau de pain et la moitié d’un verre d’eau.

    Au fait, dans cette valeur qui est de plus en plus a l’odeur du billets vert, les humains sont devenus des machine a chier de l’argent. Que cela soit par le travail, l’esclavage ou bien fort possiblement le derniers truc des 40 dernieres années, nous offrir 40 ans de plus en vie mais en nous rendant malade pour que l’ont sorte notre porte-feuille a essayer de nous guérir. (cash machine)

    Et encore plus, dire que l’ont nous fait croire que les habitants de cette planete peut vivre avec deux poles de glace fondus. Beaucoup de méthane en dessous $$$$$$$$$$$ pour chauffer a prix d’or, le milliards d’humain qui vas resté.

    Sourions et prenont la glissade, elle vas etre de plus en plus raide ces prochaines années, voir ces prochains mois.

    • Un vieux complot viral existe depuis des milliards d’années.....

      Article confusioniste....
      Mauvaise bouillabaisse avec un poisson ayant horriblement souffert avant de rendre l’âme, une rouille ayant longuement servie de crème solaire à un protoplasme grassouillet bien cuit dans une petite crique aviaire.....
      et je ne vous parle pas des croutons aillés..

      Ah là là....

      Le Chik tue , le Chik fait souffrir au delà de l’entendement, mais ça ne signifie pas que le tsunami soit complot puisque le Chik est....

      le tsunami tue et ça ne signifie toujours pas que le Chik soit un complot, une paillasse renversée, un show torride inventé .....

      L’OMS a correctement réagi sur la grippe aviaire depuis longtemps...
      Nous avons là un risque mondial non négligeable.

      Et nous manquons de traitements possibles et variés en cas de mutation de la bébête...
      Trop peu de munitions, insuffisemment variées, dans les mains de trop peu de monde....

      Pas assez de chaînes de productions (respect du droit des trusts pharmaceutiques oblige)

      Copas

    • Comme je suis d’accord avec vous, malheureusement tout est une question de temps maintenant.

      Bonne chance.

  • C’est du même tonneau que le sida. Le sida a enrichi les labos mais le virus n’est pas si terrible ?.

  • La parano (au sens psychiatrique du terme), ça se soigne. En fin, j’espère... je ne suis pas spécialiste.

  • Pas bon la fumette ! :))

    Vous oubliez de nous ressortir l’histoire du SIDA transmis aux populations africaines par le vaccin contre la polio. Ah qu’il est doux de pouvoir se fabriquer sa propre vérité...

  • Truvé sur le net cet article :Tamiflu, un remède pour les "pigeons", par Serena Tinari - il manifesto.
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    12 mars 2006

    Tamiflu, un remède pour les pigeons.
    il manifesto, 8 mars 2006.

    Genève, 24 août 2005. Un communiqué de l’Organisation Mondiale de la Santé informe que le colosse pharmaceutique Hoffmann-La Roche a donné à la communauté internationale trois millions de traitements au Tamiflu, qui seront destinés à la lutte contre la grippe aviaire dans les pays les plus pauvres. « En cas de pandémie et s’il est associé à d’autres mesures, l’administration de Tamiflu pourrait aider à limiter les maladies et les morts et contenir l’explosion du virus. Ou à en ralentir la diffusion » affirme la suprême autorité pour la santé publique. Dans son quartier général de Bâle, l’état-major de Roche doit avoir trinqué à l’excellente contribution pour son image de marque. Avec son obole à l’OMS, le géant pharmaceutique s’affiche du côté des pauvres. Et avec le communiqué de l’OMS, le Tamiflu entre en piste dans le cirque médiatique de l’âge de la grippe aviaire. C’est une véritable consécration. Dans le pain quotidien de chiffres qu’on nous dispense sur un ton pandémique, entre un bûcher de poulets brûlés vifs et des « men in white » qui désinfectent, se propage « l’unique antiviral qui pourrait s’opposer à la grippe aviaire humaine ». En l’espace de quelques mois, et en dépit du conditionnel, soixante nations s’assurent de réserves pour 25 % de leur population, tandis que les pharmacies sont prises d’assaut par ceux qui se méfient des promesses de gouvernements. Roche annonce que les usines travaillent 24 heures sur 24 : depuis 2004 jusqu’à fin 2006, la production de la précieuse poudre blanche sera décuplée.

    Un médicament de peu

    Curieux destin, pour un médicament jusqu’à présent considéré par les hommes de l’art comme de la « camelote ». Le Tamiflu, principe actif de l’Oseltamivir, est découvert en 1994 par les chercheurs de Gilead Sciences, entreprise bio pharmaceutique dont le siège est en Californie. Chez Gilead, le secrétaire d’Etat Donald Rumsfeld est chez lui : il en a été le directeur en 1988, le président du Conseil d’Administration de 1997 à 2001, et il y est toujours actionnaire. En 1996, Gilead cède à Roche tous les droits d’exploitation du Tamiflu, contre 10 % des ventes. Le médicament arrive sur le marché nord-américain et suisse en 1999-2000, et dans la majorité des pays européens entre 2002 et 2003. Indication : grippe saisonnière.

    Jusqu’à l’arrivée de la grippe aviaire, le Tamiflu vendait peu - tellement peu que dans les salons de l’industrie pharmaceutique mondiale on murmurait que Roche pensait à le retirer du marché. Les tests effectués avant la commercialisation indiquent, en fait, qu’Oseltamivir, en jargon technique « inhibiteur de la neuraminidase » agit sur les souches « A » et « B » de la grippe - souches que seul un examen approprié peut repérer avec certitude. Absorbé dans les 48 heures suivant l’apparition des premiers symptômes, Tamiflu peut réduire la durée de la grippe d’un jour et demi. Gain modeste, pour rivaliser avec lait au miel, cataplasmes et aspirine. De fait, en guise de pilule miracle, Tamiflu avait fait un « flop ». Et Roche, en fait, ne semblait pas y tenir particulièrement. Si bien qu’en 2005 Gilead a demandé - et obtenu - la révision de l’accord de 1996, à échéance du contrat, parce que la multinationale suisse n’en aurait pas fait assez pour la promotion du médicament et oublié de verser à son partenaire américain presque 20 millions de dollars. Gilead résume : « Roche a obtenu l’autorisation du marché avec 64 pays, mais ne l’a réalisé qu’avec 21 (...) et n’en n’a pas fait la promotion auprès des médecins, patients et autorités sanitaires ». Roche nie. Mais paye : dès novembre le contentieux a été déclaré clos avec satisfaction réciproque.

    Est-ce un médicament efficace ?

    Mais pourquoi Roche n’aurait-elle pas investi ses puissantes ressources de communication et marketing sur ce médicament ? Une réponse surgit spontanément à la lecture des articles et recherches publiées par les revues spécialisées. A la question clé, à savoir « est-ce un médicament efficace ? », il n’y aurait pas eu de résultats scientifiques suffisants. La critique de la newsletter suisse Infomed/Pharmakritik est douloureuse : « Sur la base des connaissances actuelles, il n’existe aucun groupe bien défini de malades de la grippe auxquels on puisse conseiller un traitement à base d’Oseltamivir ».

    La revue française Prescrire (seule revue médicale indépendante en France, non financée par des laboratoires, ndt) est catégorique : « A part les effets collatéraux, on ne comprend pas ce qu’il ajoute à la thérapie symptomatique traditionnelle ».

    En février 2006, The Lancet enfonce le clou. Les chercheurs du groupe Cochrane ont examiné 50 études sur l’efficacité du Tamiflu et concluent : « Elle est trop modeste pour en conseiller l’utilisation ». Mais si l’effet sur la grippe serait faible, aucun spécialiste ne peut garantir l’efficience du Tamiflu sur la grippe aviaire humaine. Avant tout, parce que c’est un virus qui n’existe pas. La souche actuelle ne se transmet pas entre êtres humains - une poignée de cas suspects ont été signalés en Asie, mais si le virus avait déjà muté, face à 180 millions de volatiles morts, les victimes humaines seraient bien plus nombreuses que la rare centaine enregistrée jusqu’à présent. Et surtout, explique de Genève le porte parole de l’OMS pour la grippe aviaire, parce que « nous n’avons pas de données cliniques pour l’affirmer ».

    Les espoirs des gouvernements mondiaux ont été déclenchés par contre, par la grosse artillerie de la stratégie de Roche pour associer Oseltamivir à l’arsenal de la pandémie redoutée. Il s’agit d’un test de laboratoire, dont les conclusions ont été communiquées en 2004. Vingt rats ont été infectés par le virus H5N1 ; les dix rats traités avec un autre anti-viral sont morts ; des dix qui ont reçu de l’Oseltamivir, deux ont survécu. Expérience répétée ensuite, avec des résultats analogues : sur des rats atteints de l’aviaire, Oseltamivir fonctionnerait au moins un peu. Mais sur les êtres humains ? Dans la littérature très peu de cas sont rapportés de personnes affectées par la grippe aviaire et soignées par le Tamiflu. Une étude vietnamienne a analysé dix patients : des cinq traités par le Tamiflu, quatre sont morts. Très citée, une recherche hollandaise, qui remonte à 2003 - mais c’était un autre virus (H7N7) et les résultats sont définis comme « non concluants ». The Lancet a donné le coup de grâce en janvier dernier : « Nous n’avons trouvé aucune preuve de l’efficacité des inhibiteurs de la neuraminidase sur la grippe aviaire humaine », a écrit Tom Jefferson du groupe Cochrane. Les preuves de l’efficience du Tamiflu sont labiles au point de mettre dans l’embarras le porte parole de l’OMS, qui déclare : « C’est frustrant mais c’est la situation dans laquelle nous sommes. Le virus a touché tellement peu de personnes dans le monde que nous n’avons pas de patients sur lesquels tester le Tamiflu ».

    Pire : au cours des dernières semaines, certains chercheurs japonais ont constaté qu’en administrant ce médicament à certains malades de l’aviaire, ceux-ci développent immédiatement une résistance au principe actif, qui donc ne fonctionne pas du tout. Dick Thompson admet que, sur la question, il n’y a pas de programme de coordination particulier avec les hôpitaux asiatiques, ni de tests cliniques en cours. D’autre part : « Nous ne savons pas ce qui peut arriver à l’avenir. Parce que si le virus mutait et se transmettait à l’homme, peut-être ne serait-ce plus le H5N1, et alors nous pourrions espérer que d’autres anti-viraux soient efficaces ». Et que ferons-nous des tonnes d’Oseltamivir stockées de par le monde ? La réponse des spécialistes est sans équivoque : dans le doute, par précaution et en espérant que ça serve à quelque chose, nous faisons des réserves.

    Un médicament sûr ?

    La deuxième question élémentaire à propos des médicaments, outre leur efficacité, est celle de leur sécurité. Selon Roche, Tamiflu a peu d’effets secondaires et ils sont légers, parmi lesquels nausées et vomissements. Thèse reprise par les autorités sanitaires et point fort d’un doute nébuleux : « nous ne sommes pas sûrs que ça fonctionnera », disent les experts, mais au moins...ça ne fait pas mal. Mais même là, il n’y a pas de consensus dans la communauté scientifique. Avant son approbation par les autorités sanitaires, un médicament est testé sur quelques milliers de personnes et il est difficile qu’émerge un effet secondaire rare. Le degré de sécurité du médicament se confirmera au fur et à mesure des années, quand des millions de personnes l’auront utilisé. Du Tamiflu, jeune et tout autre que champion des ventes, le réseau mondial de la pharmacovigilance sait peu de choses. Drugdex, une des banques de données internationales en la matière, à la question Oseltamivir, répond par une série de « non testé ».

    Dans le doute, et en attendant des recherches cliniques ponctuelles, les autorités et l’industrie pharmaceutique affichent leur optimisme. Sauf au Japon : dans ce pays où la pilule précieuse a été la plus vendue, le Tamiflu a été corrélé à la mort soudaine de plusieurs enfants. Le président de l’institut de pharmaco vigilance japonais, Rokuro Hama, le répète dans tous les congrès et revues scientifiques depuis deux ans. Sur le British Medical Journal, Hama souligne que les enfants sont morts d’insuffisance respiratoire (collasso respiratorio) et cite trois études de laboratoire où « l’administration d’Oseltamivir à des bébés rats en a provoqué la mort par insuffisance respiratoire ». C’est justement sur la base de ces études qu’il n’est pas autorisé d’administrer du Tamiflu à des enfants de moins d’un an. De nombreux chercheurs, cependant, étant donnée la rareté de données cliniques, ont des doutes aussi sur la tranche des 1-12 ans. Du point de vue des autorités sanitaires, l’argument concernant les enfants est faible à cause, justement, du motif opposé. En cas de pandémie, ils constitueraient la catégorie la plus à risque. Et si le Tamiflu est le seul remède disponible, il faut pouvoir le leur donner à eux aussi. C’est la raison pour laquelle les autorités européennes et américaines en ont récemment autorisé l’usage dans un but prophylactique même sur des patients de 1 à 12 ans.

    L’autre effet indésirable du Tamiflu enregistré au Japon concerne le psychisme : il y a eu des modifications du comportement et suicides chez des très jeunes patients qui l’avaient pris. Selon Roche, ce sont des données faussées parce qu’ « en présence de forte fièvre, il est facile que les conditions psychiques d’un patient empirent ». Par précaution, en mai 2004, les autorités japonaises ont ajouté à la liste des effets secondaires possibles du Tamiflu « troubles neurologiques et psychologiques : altération de la conscience, comportements anormaux et hallucinations ». En novembre 2005, l’Emea, l’autorité européenne qui surveille la sécurité des médicaments, après avoir reçu deux signalements de suicide, a demandé à Roche de lui fournir toutes les données cliniques disponibles quant aux effets sur le psychisme.

    En attendant, profits à la pelle

    Dans toute cette confusion, une chose est claire : Hoffman-Roche fait du fric à la pelle. En 2005, le chiffre d’affaires du Tamiflu a dépassé le milliard d’euros et la multinationale a réalisé un chiffre de plus de 22,5 milliards d’euros, le meilleur résultat de son histoire. Pas mal, pour un médicament dont l’efficacité est associée à une série de « si » et de « peut-être ». Entre temps, pendant que la moitié de la planète implorait qu’on augmente la production ou qu’on délivre le brevet pour permettre la fabrication de « génériques », l’industrie pharmaceutique suisse alimentait la légende. Provenant de l’anis étoilé cultivé en Chine, Tamiflu « a un processus de fabrication articulé en 12 étapes qui requièrent de 6 à 8 mois de travail et des technologies sophistiquées ». En octobre 2005, Roche fait savoir qu’il est disposé à négocier. La pression des Nations Unies et des USA s’est manifestée, mais c’est le choix de la stratégie de communication qui est, une fois de plus, phénoménal. Roche se déclare préoccupé de la santé publique et donc, prêt à discuter les conditions de cession de la licence « à tout gouvernement et entreprise qui nous contactera ». Par ailleurs, l’Organisation Mondiale du Commerce avait établi en 2001 (et confirmé en 2003) qu’en cas d’urgence sanitaire les gouvernements ont le droit de copier les médicaments, en dépit de tout brevet.

    Anticipant une telle étape, Roche fait figure de Robin des Bois, et se garantit une part des royalties. Etant donné le succès de la première donation, il renchérit avec deux autres millions de traitements, le communiqué de l’OMS récitant : « Nous sommes reconnaissants à Roche de sa généreuse donation ». La production du médicament, qui était de 5,5 millions de doses au départ, est prévue pour 300 millions de doses en 2007. Outre atlantique les actionnaires de Gilead aussi se portent bien. Fortune écrit (novembre 2005) : « Grâce à la peur d’une pandémie, les actions de Gilead sont passées en six mois de 35 à 47 dollars. Le chef du Pentagone nous a offert un million de dollars ».

    Serena Tinari

    Source : il manifesto www.ilmanifesto.it

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

    • Je connais les réserves sur l’efficacité du tamiflu. (Je suis microbiologiste).

      A mon niveau, j’ai fait part de mes réserves concernant ce produit. Je suis loin d’être le seul.

      Par contre, comme c’est souvent le cas dans ce genre d’article on mélange allègrement faits avérés, faits non démontrés et et contre-vérités dans le but délibéré de créer la confusion.

      Ecrire que "Les soldats US vaccinés contre la grippe espagnole lors de l’épidémie de 1918 avaient 7 fois plus de probabilité de contracter la maladie et de mourir de la grippe que les civils qui n’avaient pas été vaccinés" est un bon exemple de la façon dont les ligues anti-vaccinales propagent délibérément de fausses informations. Le vaccin anti-grippal a été testé sur l’homme pour la 1ère fois en 1935 soit bien longtemps après la grippe espagnole. Les 1ers essais à grande échelle ont eu lieu en 1940 et le vaccin n’a été utilisé en prévention qu’à partir de 1960. (DJD Earn, J Dushoff, SA Levin - Trends in Ecology & Evolution, 2002 - eletrica.ufsj.edu.br )