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Guerre d’Ossétie du Sud : bilan pour le régime de Tbilissi
Publie le jeudi 14 août 2008 par Open-Publishing2 commentaires
Sur le plan militaire, la défaite est cuisante. .
En prenant le contrôle de Gori avec leurs chars, les généraux russes ont coupé en deux le pays, paralysant le principal axe routier Tbilissi-Batoumi, qui assure la sortie des exportations.
Le pipeline Bakou-Ceyhan est fermé.
L’armée géorgienne, qui avait connu une très grande modernisation, avalant des sommes considérables (1 milliard de dollars l’année dernière), a subi des pertes humaines et des destructions énormes.
Le chiffre des morts militaires, officiellement de 200 hommes, serait bien supérieur, à en croire le journaliste militaire Kobaliklikadzé, qui estime que le gouvernement ne veut pas « donner toutes les informations pour ne pas semer la panique ».
Un réfugié du village de Nouli, qui expliquait s’être battu à Tskhinvali, confiait mercredi au Figaro avoir entendu rapporter par les militaires le chiffre de 2 000 morts pour une armée de 22 000 hommes, sans savoir si ces évaluations concernaient aussi les civils.
« Les infrastructures militaires sont presque entièrement anéanties », soulignait par ailleurs mercredi le spécialiste du Caucase Thorniké Gordadzé, rappelant que les deux bases militaires modèles de Senaki et de Gori avaient été bombardées et détruites par les Russes, de même que l’aéroport de Marnéouli, près de Tbilissi, et les installations portuaires militaires de Batoumi et de Poti.
Gordadzé soulignait aussi que la Géorgie, chassée du territoire de l’Ossétie, avait également perdu les gorges de Kodori, « vallée stratégique d’Abkhazie ».
Quant à l’espoir de récupérer un jour l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, il s’est envolé en fumée, de même que celui de rejoindre l’Otan dans un proche avenir, pour la plus grande satisfaction de la Russie.
« C’est un désastre. Jamais, dans nos pires cauchemars, nous n’aurions pu imaginer que nous allions nous retrouver dans une telle situat ion » , notait mercredi la journaliste géorgienne Tamara Tchikovani.
« Pour Mikhaïl Saakachvili, c’est une immense défaite, et notamment morale, insistait-elle.
Car, quoi qu’on pense du comportement impérial de la Russie, de son agressivité, il est indéniable que le président géorgien porte la responsabilité du déclenchement des opérations. Il devra répondre à des questions très désagréables que l’on a pour l’instant évité de lui poser : “Qui a pris la responsabilité de lancer l’attaque contre Tskhinvali. Qui a donné l’ordre ?” ».
Extrait du Figaro.fr
Messages
1. Guerre d’Ossétie du Sud : bilan pour le régime de Tbilissi, 14 août 2008, 11:24
Indépendamment de "pour qui on est", se sont les morts qu’il faut déplorer, parce qu’on sait tous qu’au final les belligérents s’assieront autour d’une table, se serreront la main et boiront un coup à la santé de l’un et l’autre, en oubliant les victimes "innocentes". Donc, à bas la guerre et respect des choix politiques des peuples, en abolissant les manipulations dont nous savons que les USA sont champions en la matière, si on regarde le nombre de guerres et de désordres politiques internationaux qu’ils ont engendrés depuis plusieurs décennies.
Et pour éviter de se tromper de "chef", c’est une culture politique, économique et sociale, qu’il conviendrait de développer dans les milieux prolétaires qui n’ont pas du tout les mêmes intérêts que ceux des patrons. Le fond du problème est là et les guerres prennent leurs sources dans cette ignorance dans laquelle les nantis aiment bien nous y maintenir pour avoir les mains libres.
1. Guerre d’Ossétie du Sud : bilan pour le régime de Tbilissi, 15 août 2008, 12:36, par gonkonou
on a toujours tendance è deplorer la perte de civils, de femmes, d’enfants : bref des "innocents". mais faut pas oublier que dans une democratie ce sont ces "innocents" qui elisent ces leaders qui font la guerre. alors ils ont leupart de responsabilité.
personne n’est innocent ; seul de degré de culpabilité diffère
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