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HALTE-LA

Publie le vendredi 3 octobre 2008 par Open-Publishing
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HALTE-LA

Nos élites nous prennent-ils pour des demeurés ?

Et voilà qu’il se dit ; « oyez -oyez brave gens, avec une telle situation économique, récessive, on ne peut plus envisager des augmentations de salaires » ; « tenez le pour dit et rentrez dans le rang » ; voilà le discours que l’on est entrain de nous distiller en ce moment alors que les nantis ont cassé la baraque et pris le pognon pour le planquer dans les iles paradisiaques.

Nous voyons bien où ils veulent en venir : nous faire payer chèrement leur crise pour repartir d’un bon pied et se refaire du fric.

Depuis le discours de Toulon, de qui vous savez, s’est déclenchée une sorte de thérapie de choc pour nous enfoncer dans le crâne qu’il faut maintenant payer la note et faire amende honorable devant le capital en sacrifiant encore un peu plus de ce qu’il nous reste de garanties sociales.

Evidemment un message destiné aux travailleurs.

Du tout va bien madame la marquise de « la Lagarde du capital » qui nous disait, il y a quelques jours encore que l’économie française n’avait rien à voir avec l’Américaine et que nos banques étaient en mesure de tenir le coup. Nous avons eu ensuite la mise en condition pour appeler à la responsabilité de chacun et à du sang et des larmes pour emprunter le fameux discours de Churchill.

Ils sont quand même gonflés tous ces scélérats du capital et ceux qui nous ont vantés les mérites du libéralisme à travers la constitution européenne.

Ainsi, Fillion et ses comparses nous tiennent maintenant le discours de l’unité nationale face au danger qui nous guette : la crise économique, la récession et son enchaînement l’austérité.

Et ces Messieurs de la droite d’ergoter, tout cette journée, pour frapper les esprits sur l’éventualité ou pas, dans une joute sémantique, sur : est-on en récession ou notre situation est-elle récessive avec force de chiffres et d’indices du PIB.

Le tout pour faire admettre qu’il n’y aura pas de salut en dehors de se serrer la ceinture.

Et d’ajouter, pour bien frapper la conscience, que de telles pertes financière nous acculent inéluctablement à réduire notre train de vie, qu’on en a pour plusieurs années pour redresser la situation économique.

Et toujours ces messieurs, je parle de ces courtisans experts de la bourgeoisie, de nous signaler qu’avec une croissance zéro il est inutile de penser que le pouvoir d’achat pourrait être maintenu ces prochaines années.

Cette crise serait donc du pain béni pour appeler tous les salariés et retraités à l’union sacrée de l’actionnaire au salariat pour sortir le capitalisme de la M….

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Bref, au lieu de s’en prendre au capital, nos gouvernants comptent évidemment nous faire payer leur crise qu’ils ont engendrés et de nous présenter la facture : plus question d’augmenter les salaires et les retraites pendant X temps.

Quand je dis halte-là, c’est pour signifier qu’il nous faut tout de suite répondre à cette bataille idéologique et il ne saurait être question de mettre en sourdine nos revendications.

Comme nous ne sommes pas des demeurés, et que nous savons très bien que cette stratégie ne vise qu’à nous faire payer les dommages faits par tous ces actionnaires et banquiers crapuleux, nous avons toutes les raisons de nous mobiliser partout pour les salaires et les retraites.
Le 16 octobre tous les retraités, à l’appel des organisations syndicales et d’associations de retraités organisent des manifestations dans tout le pays, c’est une première réaction pour s’opposer à cette union sacrée de la rente et du salariat que l’on voudrait nous imposer.

Plus de cent cinquante mille retraités vont manifester ce jour là dans toute la France.

Je pense qu’ensuite, et après le journée internationale sur le travail décent du 7 octobre, que nos confédérations syndicales devraient se réunir et décider d’une grande action de masse pour dire non à cette politique d’austérité et exiger, pour relancer l’économie, une forte revalorisation des salaires et des retraites : comme en 1968.

L’unité nationale c’est celle des travailleurs face à ce capitalisme escroc.

BABEUF42

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