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Hamas / Fatah, quelques contre-vérités

Publie le dimanche 28 décembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

La politique israélienne conduit-elle au désastre ?

Depuis hier samedi, les attaques aériennes de l’armée israélienne sur Gaza on fait 280 morts et plus de 600 blessés. Analyse du traitement de Gaza par les médias, avec Michel Warschawski.

Fin connaisseur de la société israélienne, Michel Warschawski est une référence sur le sujet, même si tout le monde ne partage pas forcément ses vues. Pas mal de journalistes qui débarquent au Proche-Orient et qui souhaitent « tout connaître » sur la région, autrement que par les biais officiels, tentent de le rencontrer, à Jérusalem.

Infatigable militant pour une paix juste au Proche-Orient, qui suppose la fin de ce qu’il appelle « lʻoccupation-colonisation » d’Israël sur les territoires palestiniens, il créé L’Alternative Information Center (Jérusalem-Ramallah). Et écrit plusieurs ouvrages, dont Sur la frontière (Stock, 2002) et Programmer le désastre, la politique israélienne à l’oeuvre. Ce dernier livre, paru aux éditions La Fabrique en février 2008, commence par un démontage en règle des mystifications sur le Proche-Orient, fabriquées et / ou entretenues par les médias internationaux.

Il nous propose de lire les titres des grands quotidiens internationaux, et de savoir si, oui ou non, ces titres correspondent à la réalité. Le résultat est surprenant. Pour celles et ceux que le passage qui suit va déranger : l’auteur du bouquin n’est ni membre, ni sympathisant, du Hamas.

Hamas / Fatah, quelques contre-vérités

Un des titres ou phrases fréquemment rencontrés :

« Après que le Hamas s’est emparé du pouvoir à Gaza… »

Vrai ? Faux ? C’est faux, dit l’auteur. Et il explique. « C’est dans des élections, dont le monde entier a salué le caractère transparent et démocratique, que le Hamas a gagné les voix de la grande majorité de la population palestinienne. Non seulement il ne s’est pas “emparé” du pouvoir, mais il a immédiatement accepté de former un gouvernement d’union nationale, dans lequel les vaincus – le Fatah et ses supporters – étaient surreprésentés ».

Une autre assertion médiatique à méditer : « Le Hamas a déclaré la sécession de Gaza et a rompu tout lien avec la Cisjordanie ».

C’est faux là aussi ? Faux, dit l’auteur : « C’est Mahmoud Abbas qui, sous la protection de lʼarmée israélienne, et après un coup dʼEtat avorté dans la bande de Gaza et la fuite de ses troupes en Egypte, a retiré son administration. En rompant tout lien avec la bande de Gaza, il acceptait que celle-ci soit considérée par Israël et la communauté internationale comme une “entité hostile” (sic), à savoir une zone où vivent plus d’un million de femmes, hommes, enfants et vieillards, dont les droits les plus élémentaires, à commencer par le droit à l’alimentation et aux soins médicaux, sont niés ».

Mais il y a des tas de terroristes au Hamas ? D’après quelques grands journaux, oui : « On ne peut reconnaître le gouvernement Hamas, car il est responsable dʼattentats terroristes… »

Faux, archifaux ? Warschawski enfonce le clou : « Depuis quatre ans, le Hamas respecte scrupuleusement une trêve unilatérale, et les (rares) attentats ainsi que les roquettes tirées du nord de la bande de Gaza sont surtout le fait… des brigades Al-Aqsa, liées au Fatah » (pp. 11-12).
Les Israéliens « rejettent les aventures militaires »

Pour Michel Warschawski, la plupart des grands médias, en déformant des faits, et en en inventant d’autres, prennent parti dans le conflit, contre les Palestiniens. Tache facilitée, nous dit-il, par les fréquents petits coups de pouce du Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, au gouvernement israélien. Alors que Warschawski écrivait son livre, « le chef des miliciens du Fatah » s’est réjouit, devant des journalistes israéliens, que tous les livres – y compris les exemplaires du Coran – d’une institution culturelle liée au Hamas aient été détruits par l’armée israélienne. Et, affirme l’auteur, très récemment, Abbas a « franchi une limite ». En appelant Israël à « renforcer l’isolement » de la bande de Gaza, il a préféré la compromission au compromis.

Finalement, pour Warschawski, ce sont les deux populations, palestinienne et israélienne, qui coincent Israël dans la mise en oeuvre complète de sa politique. Les Israéliens aussi, car ils ont « perdu l’esprit de sacrifice et refusent de payer le prix d’une politique qu’ils ne soutiennent que dans la mesure où elle est gratuite. Dès lors qu’on lui soumet une facture et que la normalité de son existence est remise en question, ne serait-ce que pour quelques semaines, la population de l’Etat juif rejette les aventures militaires » (pp. 33 - 34).

A Tel Aviv, dans la nuit de samedi à dimanche 28 décembre, environ 2000 Israéliens ont d’ailleurs manifesté contre les attaques aériennes de l’armée israélienne sur Gaza.

http://www.bakchich.info/article3021.html

Messages

  • le hamas fut bien vu par israel qui misait sur d’eventuelles affrontements avec l’OLP:diviser et laisser les palestiniens s’entredechirer. cela a faillit marcher. le hamas a gagne la sympathie des populations pour ses actions sociales ; donc les palestiniens ont vote pour ce mouvement.

  • Pour commencer, le Hamas,c’est Israël qui l’a créé pour contrer l’OLP d’Arafat.

    Ensuite, dire que le Hamas c’est pas bien y en a rien à foutre. Le Hamas est élu démocratiquement, et il est CHEZ LUI. Les Israéliens sionistes ne sont et ne seront jamais que des colons occupant des terres qui ne leur ont JAMAIS appartenu. Et bien ou pas bien, l’essentiel c’est qu’il convienne à ceux qui l’ont élu.

    Et remarque bien que je dis : Les "colons israréliens". Pas "Les Juifs" ou les "Sémites".

    Parce que parmi les israéliens sionistes y en a pas 30% qui sont réellement des descendants des vrais sémites qui habitaient la-bas il y a deux mille ans. Les vrais descendants ds Juifs de l’époque ce sont les Palestiniens.

    Le reste c’est un ramassis d’immigrants qui sont parti voler les terres de tout un peuple comme les immigrants anglo-saxons l’ont fait en Amérique du Nordil y a deux cent ans ou es boers l y a deux siècles en Afrique du Sud.

    Alors s’ils veulent rester là-bas, (Y en a certainement qui sont de pauvres mecs qui sont venus là pour ne as mourir de faim), ils n’ont qu’à rendre les terres volées, acepter de devenir les citoyens EGAUX de ceux qu’ils ont tranformés en fugitifs ou en victimes esclaves dans un pays unique et unifié.

    Parce que s’ils comptent continuer comme ça ils vont gicler comme tout les colons l’ont fait ou le feront un jour.

    Et toutes leurs têtes nucléaires ne serviront à rien sinon à les dértruire en même temps que leurs victimes.

    G.L.

    Les assassins paient toujours un jour ou l’autre.