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Hannah Arendt et le totalitarisme : Note de lecture
Publie le dimanche 15 juillet 2007 par Open-Publishing7 commentaires

de C.R.
Les origines du totalitarisme, tryptique de la philosophe américaine Hannah Arendt est une des analyses les plus poussées du totalitarisme.
La philosophe américaine Hannah Arendt consacra une grande partie de sa vie à décrire, et à expliquer ce qu’elle nomme : le totalitarisme. Ses travaux, outre leur incontestable originalité sont intéressants à maints égards. Lorsque l’on s’intéresse aux mouvements fascistes, et à leur nature, on peut difficilement faire l’économie d’une réflexion sur "le totalitarisme".
Ce concept a été développé, analysé et étudié pour la première fois par Hannah Arendt. L’originalité de l’oeuvre de cette philosophe américaine est comme l’écrit Anne-Marie Roviello dans Sens commun et modernité chez Hannah Arendt que "le monde totalitaire - et son parachèvement dans le système concentrationnaire - est l’avènement central autour duquel Hannah Arendt tracera le cercle de sa réflexion".
Son analyse du totalitarisme trouvera son expression la plus dense dans son triptyque : Les origines du totalitarisme. La philosophe y montre en quoi le totalitarisme constitue une radicale singularité. Par système totalitaire, elle désigne le régime nazi et le régime stalinien. Le premier volet de l’oeuvre, "Sur l’antisémitisme", retrace l’histoire juive en Europe centrale et occidentale de l’époque des juifs de cour jusqu’à l’affaire Dreyfus.
Elle se penche sur l’apparition de l’antisémitisme moderne au XIXe, qu’elle décrit comme un « agent catalyseur de tous les autres problèmes politiques ». « Sur l’impérialisme », le second volet de ce triptyque, retrace l’histoire de l’expansion coloniale et de la crise de l’Etat nation au XIXe siècle. Sa réflexion l’amène à conclure que « l’impérialisme doit être compris comme la première phase de la domination politique de la bourgeoisie bien plus que le stade ultime du capitalisme ». Dans le dernier volet, « Le système totalitaire », elle démontre la singularité des régimes hitlériens et staliniens et elle décrit l’idéologie, l’organisation et l’évolution du totalitarisme au cours du temps.
Dans « Le système totalitaire », Arendt analyse le régime stalinien en URSS de 1945 à 1953 et le nazisme de 1929 à 1941. Dans l’introduction de son livre, elle précise : « Dans ce contexte, le point décisif est que le régime totalitaire diffère des dictatures et des tyrannies ; de distinguer entre celui-là et celles-ci n’est nullement un point d’érudition qu’on pourrait tranquillement abandonner aux "théoriciens", car la domination totale est la seule forme de régime avec laquelle la coexistence ne soit plus possible. » Les interrogations qu’Arendt formule dans son introduction et auxquelles elle répond tout au long de son oeuvre sont : Que s’est-il passé ? Pourquoi cela s’est-il passé ? Comment cela a-t-il été possible ?
Arendt définit le concept de masses dès les premières pages, car ces « masses » sont la pierre angulaire du totalitarisme. Les masses apparaissent avec la Révolution Industrielle, elles sont le fruit de l’automatisation de la société et du déclin des systèmes de partis et des classes. L’homme de masse peut être n’importe qui, c’est un individu isolé qui fait l’expérience de la « désolation », c’est-à-dire du déracinement social et culturel. Il trouve dans le totalitarisme une cohérence dont est dépourvue la réalité à laquelle il est confronté. Il s’identifie totalement au chef du mouvement totalitaire, alors que ce processus d’identification n’existe pas avec les dirigeants de partis traditionnels - y compris fascistes. Tel un prophète, le chef du mouvement totalitaire révèle la vérité dont serait porteur l’avenir. Placé au centre du mouvement, le chef doit son pouvoir à son habileté à manipuler les masses aussi bien que les luttes internes du mouvement.
Une fois les masses organisées, le mouvement totalitaire se développe. La propagande occupe alors une place prépondérante. Elle précise que « cette propagande n’est qu’un des instruments, peut-être le plus important, dont se sert le totalitarisme contre le monde non totalitaire ». Toute la propagande s’articule autour d’une réalité fictive, elle se caractérise par son côté prophétique. En revanche, dès que le mouvement totalitaire a le contrôle des masses, il remplace la propagande par l’endoctrinement. La violence se développe alors constamment afin de réaliser les « doctrines idéologiques » et les « mensonges politiques ». Le caractère singulier du totalitarisme se retrouve, non pas dans la propagande ou dans le contenu idéologique, mais dans l’organisation. Le chef y a le même rôle central, il « incarne la double fonction qui caractérise toutes les couches du mouvement : agir comme défenseur magique du mouvement contre le monde extérieur et en même temps, d’être le pont qui relie le mouvement à celui-ci ». Arendt qualifie les mouvements totalitaires de « sociétés secrètes au grand jour ».
Une fois parvenus au pouvoir, les mouvements totalitaires ont donné naissance à des régimes originaux, qui ne se rapprochent d’aucun autre système politique connu, que ce soit le despotisme, la tyrannie, ou la dictature. Cette nouvelle forme de régime tendra à ne jamais ressembler à une autre car : « Pour un mouvement totalitaire, ces deux dangers sont mortels : une évolution vers l’absolutisme mettrait un terme à la poussée du mouvement sur le plan intérieur, une évolution vers le nationalisme le frustrerait de l’expansion à l’extérieur sans laquelle il ne peut survivre. » La coexistence de deux sources d’autorité répond au souci d’éviter que le régime ne se sclérose. L’une des sources est incarnée par les institutions étatistes qui sont maintenues ; et l’autre par le parti et les organisations de façade. Le déplacement permanent du pouvoir, par le jeu des promotions et de la création d’organisations ou de services nouveaux, produit le mouvement nécessaire à l’appareil de domination totalitaire. Pour Arendt, la police secrète constitue aussi le noyau du pouvoir totalitaire. Les critères de fonctionnement de cette police vont jusqu’à imprégner la société totalitaire : espace privé et public sont niés. La terreur est son essence.
Le système totalitaire devient l’instrument par lequel l’idéologie totalitaire accélère le cours de la loi naturelle (nazisme) ou historique (stalinisme). Arendt va dans la dernière partie de « Sur le totalitarisme » montrer les dangers de l’idéologie. Elle définit l’idéologie comme la « logique d’une idée ». Elle explique qu’à partir d’une prémisse, le totalitarisme se fait fort de donner un sens aux événements quels qu’ils soient. Dans le cas du nazisme, la prémisse est la loi de la nature incarnée dans le processus de sélection naturelle. Dans le cas du stalinisme, la prémisse est la loi de l’histoire incarnée dans la lutte des classes. Cette indifférence à toute forme d’expérience est un des principaux reproches que Arendt formule contre les idéologies. Elle condamne le pouvoir de tout expliquer que s’arroge la pensée idéologique.
Les origines du totalitarisme constitue une oeuvre complète et approfondie des systèmes totalitaires. Elle est originale et fait désormais figure de classique de la théorie politique. Elle a pourtant été maintes fois critiquée lorsque l’oeuvre a été publiée, beaucoup lui ont reproché d’amalgamer le goulag et les camps d’extermination, et de faire un parallèle incessant entre nazisme et stalinisme. Ces critiques sont fondées et plusieurs autres peuvent être formulées. Mais elles n’enlèvent rien à l’importance de l’analyse de Arendt. Ses réflexions et sa pensée entraînent une réflexion qu’il est urgent de mener, elle exprime ainsi : « L’émergence du totalitarisme doit nous conduire à repenser la démocratie puisque ces dernières ont été incapables d’empêcher la montée des totalitarismes. »
Messages
1. Hannah Arendt et le totalitarisme : Note de lecture, 16 juillet 2007, 03:01
Ce livre n’est pas le bienvenu.
Il fait le parallèle entre l’URSS et l’Europe fasciste.
Voilà qui va faire reculer de cinquante ans en arrière l’analyse politique. Le stalinisme est le produit de ce qui s’est passé dans le bloc de l’Ouest.
L’auteur du livre a été payé par de grands organismes pour faire ce "très bon travail". Comme au "bon vieux temps".
Ce sont les mêmes genres de livres qui ont descendu en flèche Ségolène Royal. Ce sont les mêmes genres de donneurs d’ordre qui ont payé. Il faut voir un peu les méchancetés qui ont été racontées sur S R. Il n’est pas étonnant qu’elle n’ait pas réussi sa campagne avec tous les boulets qu’elle a du traîner...
Retournons dans le vif du sujet :
Le fascisme ne débute pas avec Mussolini. Non, il débute avec les premières exploitations coloniales.
Au 19è siècle et dans la première moitié du 20è siècle, tous les mouvements de libération, tous les mouvements qui ont essayé de mettre en place des alternatives au capitalisme, au néoféodalisme ont été très sévèrement réprimés. L’URSS a bien failli être renversée elle aussi. Mais, ayant vu venir le danger, Staline avait pris quelques précautions : "Ou nous procédons à une industrialisation à marche forcée ou nous serons broyés"
Déjà en 1920, les puissances étrangères alliées aux "blancs" et aux capitalistes avaient essayé de renverser la république des soviets.
"Rappelons les faits concernant Lénine et la révolution bolchevique :
dès l’établissement des bolcheviques au Kremlin, les puissances capitalistes victorieuses de 1918 lancent plusieurs opérations militaires :
— >le Japon attaque la Sibérie.
— >la Finlande et les USA attaquent l’Oural et la Carélie.
— >la France attaque la Crimée.
— >l’Angleterre et l’Italie attaquent les pays Baltes.
— >l’Angleterre et la Grèce débarque dans le Caucase.
— >les Blancs (princes déchus) s’emparent de la Biélorussie et de l’Ukraine.
Tous se liguent contrent Lénine, qui doit improviser la création de son armée.
Dès 1920, les puissances étrangères fatiguent, leur soldats en ont assez des guerres.
"ces rouges contre lesquelles ont nous fait tirer, ce sont des ouvriers et des paysans, comme nous...et ces blancs qu’on doit aider, ce sont des crapules, comme ceux qui nous en font baver depuis 6 ans"
(paroles des marins français se mutinant)
en 1921, les blancs sont écrasés, et la Pologne demande l’armistice.
Le nombre de mort serait de :
– russes et peuples de la futur URSS : plus de 5 millions
– Pologne : 355 000 militaires
– Angleterre : 170 000 militaires
– France : 200 000 militaires
(chiffres inconnu pour les autres belligérants) "
Staline savait que le seul moyen de contrer les attaques et de se protéger était une industrialisation rapide du pays. Cela a permis la grande victoire sur l’Europe nazie de l’Axe et sur le Japon. N’en déplaise aux historiens capitalistes, l’URSS a assuré la plupart des victoires.
Les sondages montrent que les seniors approuvent l’action de Staline. Ils savent très bien ce que les fascistes de l’Europe comptaient faire avec la race slave.
Dans les années 30, dans le bloc de l’Ouest, les idées racistes et fascistes dominent. (Etats-Unis, Allemagne, Italie, Japon...). En Europe, les pires racailles ont réussi à accéder au pouvoir. L’Allemagne met en place une politique esclavagiste avec la bénédiction d’une partie du clergé. Les grands capitalistes européens et étasuniens participent fortement. Il faut à la fois défendre les intérêts du capital et les intérêts des empires coloniaux. Il ne faut pas laisser les mouvements protestataires monter en puissance. On ne recule devant aucune horreur. On laisse un dirigeant assouvir sa haine.
"Le NSDAP n’intéressa pas que les militaires. De nombreux industriels, des plus petites entreprises jusqu’aux plus grands groupes comme Borsig, Thyssen ou Stinnes voyaient déjà dans le NSDAP, une organisation qui valait la peine d’être soutenue. Ainsi dès l’automne 1923, le NSDAP reçu de Frizt Thyssen un don astronomique, compte tenu de l’inflation de plus de 100 000 marks-or.
L’industriel Stinnes, déclara lors d’un entretien, quelques semaines avant le putsch raté d’Hitler en septembre 1923 avec l’ambassadeur américain : " Il faut trouver un dictateur qui aurait le pouvoir de faire tout ce qui est nécessaire. Un tel homme doit parler la langue du peuple et être lui même un civil. Nous avons un tel homme ; un grand mouvement issu de Bavière, décidé à restaurer les anciennes monarchies, approche. Sa venue signifiera avant tout le début d’un combat contre le communisme ."
Après la naissance du NSDAP, plusieurs personnalités du Grand Capital entrèrent en contact avec le parti, surtout après les élections de septembre 1930, afin de le mettre sous controle et de l’orienter dans le sens du capital financier pour le rendre apte à gouverner :
– Kurt Freiherr von Schröder : associé dans une banque privée de Cologne, parent et partenaire en affaires des propriétaires anglais et américain de la Banque Schroeder.
– Hjalmar Schacht : président de la Banque Nationale allemande et homme de confiance du capital financier international.
– Emil Georg von Stauss : un des directeurs de la banque la plus puissante d’Allemagne, la Deutsche Bank und Disconto-Gessellschaft
– Le Prince royal Guillaume de Hohenzollern et son frère qui obtint des hautes fonctions dirigeantes notamment chez les SA.
L’influence directe du grande capital sur le NSDAP fut renforcée par l’adhésion en 1931 de monopolistes importants :
– Walter Funk : à l’époque éditeur du journal de la grande bourgeoisie Die Berliner Börsen-Zeituyng. Il devient conseiller économique de Hitler
– Frizt Thyssen : membre du conseil d’administration de l’Union des aciéries Vereinigten Stahlwerke, le plus grand trust de l’industrie du charbon et de l’acier en Europe.
– Wilhelm Mann : membre de la direction du plus grand groupe chimique mondial, IG Farben.
La même année, le 19 juin 1931, Edmund Stinnes prit également personnellement contact avec Hitler pour lui communiquer quelle politique intérieure et extérieure un gouvernement nazi devrait mener selon lui.
Fin 1931, debut 1932, à l’annonce de nombreux scrutin, les frais de campagne grimpèrent en flèche. Les donateurs issus de tous les secteurs de l’industrie, de la banque et du monde des propriétaires terriens étaient réunis dans un "cercle de soutien" dirigé par l’industriel Wilhelm Keppler, membre du NSDAP depuis 1927, conseiller financier de Hitler depuis la seconde moitié de l’année 1931 et agent de liaison des nazis dans les cercles financiers dirigeants, spécialement auprès du baron Kurt von Schroder.
"
""Henry Ford participa également à l’effort de guerre allemand. Toujours selon Pierre Abramovici : « En 1938, Ford Compagny ouvrira, dans la banlieue de Berlin une usine d’assemblage de véhicules de transports de troupes. Avec Opel, société d’origine allemande, mais propriété de General Motors, l’autre grand constructeur automobile US, Ford produira près de 90% des half-tracks de 3 tonnes et 70% des camions lourd et moyen tonnage utilisés par la Wehrmacht. » Après la guerre, les firmes ITT et General Motors se font dédommager par le gouvernement américain pour les dommages causées à leurs usines en partie détruites par les bombardiers américains. « De son côté, Ford arrache un peu moins d’un million de dollars pour les dégâts provoqués à ses chaînes de fabrication de camions militaires installées à Cologne. Sans compter les 38 millions de francs versés, pendant la guerre, par Vichy, après le bombardement par des avions alliés de son usine de Poissy dans laquelle elle produisait vingt camions par jour destinés à la Wehrmacht. »
Régimes de l’Est ? "Les plus hostiles parlent de « seconde dictature ». Comparaison absurde : le nazisme, avec la guerre, a tué 60 millions d’êtres humains, dont plusieurs millions de « génocidés » – juifs, Tziganes, handicapés, Slaves... "
mncds
1. Hannah Arendt et le totalitarisme : Note de lecture, 16 juillet 2007, 14:49
mncds, ta "comparison" est a dir peux nulle.... compare les deux livres... nimportequoi...
tout les "citations" que tu utilise pour justifie la prise du pouvour de Stalin que on peux tranquillament l’appelle un "Coup d’Etat" ... rient d’original encor plus que son les memes que t’utilize dans d’autre article...
tu les a poste aussi ici :
http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=27233
et ici
http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=44721
Ta "contabilite" macabre est presque du "negationisme" rient d’etonant que quelque faf peux venir ici a nous "rapelle" les 100.000.000 du "communisme" que tu defende...
Auresement que "d’autre communiste" on une vision bien different de come change la societe...
Bien sur que est fort problable que on va etre oblige de passe par un "fase revolutionaire" mais de la... repropose la dictature memme "prolétarienne" pour "impose notre idees"... me semble pas du tout "dialettique" pour pas dire "marxiste" la notione de Gramsci me sembre plus approprié...
"L’EGEMONIE DU PROLETARIAT" come propose Gramcsi permet de se remettre en discussion tout le temp et sortir de un pouvuor strictement etatique, mais donne plus de pouvoir au gent et a leur organisation politique, sindycal et assosiative et nous comme communiste a esseje de fair de sorte que le notre idee soit egemonique... sans pour autant utilize de mojen totalitaire... Autrement notre societe sera pas ausi different de un’autre dictature...
Pas par hazzard Gramsci compare les regime fasciste et naziste a cel de bolchevique dans le "periode" stalinien...tres peux de difference a propos du pouvoir de l’etat et de la "maniere" de "convaincre" les gents...
Les murs d’esecution on ete pas tres different entre cet "regimes"....
en dernier mncds tu a crasce sur le PCF pandent tout la campagne presidentielle allor parle de "donneurs d’ordre" quand encore tu defende la "Royal" meme su un sujet totalment different...
A propos avant de lancé des accusation sur qui paye... et toi... que tu a meme pas le "courage" de signe avec ton propre nome... qui te paye pour foutre la merde sur le site ??????????
Roberto Ferrario
ps : nota bene... moi je signe....
2. Hannah Arendt et le totalitarisme : Note de lecture, 16 juillet 2007, 16:26
c’est assez rare mais pour une fois Roberto tu ne dis pas que des conneries §
3. Hannah Arendt et le totalitarisme : Note de lecture, 19 juillet 2007, 19:34
« Il fait le parallèle entre l’URSS et l’Europe fasciste. »
Parallèle justifié quant au points commun : dictature d’un parti unique détenteur d’une unique Vérité imposée par la violence physique ou mentale.
« L’auteur du livre a été payé par de grands organismes pour faire ce "très bon travail". Comme au "bon vieux temps". »
Qui est le « grand organisme » payeur en l’occurrence ????
« Le fascisme ne débute pas avec Mussolini. Non, il débute avec les premières exploitations coloniales. »
Faux. Le fascisme a une dimension totalitaire absente de ceux-ci. Le totalitarisme, comme le montre la philosophe Hannah Arendt, a pour objet d’encadrer les populations grâce à de nouvelles structures politiques et sociales afin de leurs donner une volonté unique et homogène. Ceci nécessite la création d’un nouvel appareil d’encadrement. Le totalitarisme a pour objet de transformer l’individu en un homme nouveau, modelé sur un objectif idéologique que s’assigne le régime. Rien à voir avec le colonialisme qui tient à l’écart les populations autochtones considérés comme inférieures et au service du colonisateur.
« N’en déplaise aux historiens capitalistes, l’URSS a assuré la plupart des victoires. »
Si il est évident que l’URSS a beaucoup contribué à la victoire Alliée, ceux-ci auraient de toutes façons triomphé… quitte à recourir à l’arme atomique.
« Dans les années 30, dans le bloc de l’Ouest, les idées racistes et fascistes dominent. (Etats-Unis, Allemagne, Italie, Japon...). »
Tu oublies l’antisémitisme du communisme soviétique…
« En Europe, les pires racailles ont réussi à accéder au pouvoir. »
Pour moi, Staline est du même acabit.
« L’Allemagne met en place une politique esclavagiste avec la bénédiction d’une partie du clergé. »
Disons que l’Eglise a joué le jeu des nazis essentiellement du fait de sa phobie anticommuniste et par souci de préserver sa position concordataire. Elle ne partageait nullement la doctrine raciste nazie.
« Régimes de l’Est ? "Les plus hostiles parlent de « seconde dictature ». Comparaison absurde : le nazisme, avec la guerre, a tué 60 millions d’êtres humains, dont plusieurs millions de « génocidés » – juifs, Tziganes, handicapés, Slaves... " »
A combien évaluez-vous les victimes du communisme dans le monde ?
2. Hannah Arendt et le totalitarisme : Note de lecture, 16 juillet 2007, 09:15
Annah Arendt n’est pas maxiste, ce qui est son droit, elle nie la lutte des classes, et sans doute l’existences de classes même, ce qui lui évite de se poser quelques questions :
- A qui profite son raisonnement, la bourgeoisie ou le prolétariat ?
- Mettre sur le même plan les camps nazis, d’où la sortie n’était prévue que par la "cheminée" et dont le but était l’extermination de "races inférieures" et le goulag où l’enferment était limité dans le temps reste du domaine de la malhonnèteté puisque, ce faisant, HA tend, tout en chargeant les "communistes staliniens", à blanchir les nazis.
- Occulter la présence de trés nombreux communistes dans le Goulag, alors que les seuls nazis des camps hitlériens étaient gardiens est un mensonge par ommission !
- Occulter le vol de force de travail qui était le but principal, avant la répression, du goulag, montre le peu de considération que HA a de la valeur du travail manuel. Opinion, qu’inconsciemment sans doute, elle partage avec Staline et....la bourgeoisie, qui, elle aussi, cherche constamment à faire des économies sur le "prix du travail". Et dont les exés dans ce domaine sont si nombreux et si évidents qu’ils expliquent, sans doute, sur ce terrain, la mansuétude de HA envers Staline.
Comme quoi, l’égoïsme bourgeois, n’est jamais absent de l’idéologie bourgeoise !
CN46400
3. Hannah Arendt et le totalitarisme : Note de lecture, 16 juillet 2007, 15:49
autre lecture, toute aussi saissisante, un petit livre écrit par un ancien déporté : Viktor Frankl Découvrir un sens à la vie 2006
angela anaconda
1. Hannah Arendt et le totalitarisme : Note de lecture, 22 juillet 2007, 10:56
Hannah ARENDT, la démocratie du peuple c’est la démocratie des conseils !
Hannah ARENDT n’est guère lu hors des cercles universitaires. D’une part, toutes ses oeuvres ne sont pas publiées, d’autre part nombreux sont ceux dans la gauche anitilibérale et communiste qui jugaient (1) sa lecture inutile. Il y avait une raison : "Durant la guerre froide, idéologues et journalistes libéraux ont voulu édulcorer la pensée d’Hannah Arendt, neutralisant son aspect subversif pour la réduire à une critique du "totalitarisme communiste"(1) . Une série de livres récents ont rétabli une image beaucoup plus riche et complexe . Parmis eux mon amie Annie COLL militante à ATTAC Dinan et professeur de philosophie dans cette ville vient de publier "Hannah ARENDT l’amour du monde "chez BT2, une collection pour les scolaires (bac) et étudiants.
Annie COLL nous propose de découvrir une H Arendt révolutionnaire et soviétique (au sens de la démocratie des conseils) mais il faut attendre le chapitre 6 . H Arendt critique le système oligarchique actuel, le recrutement au sein des partis politiques et fait l’éloge de la démocratie directe, ainsi que l’apologie de la pluralité contre la volonté générale .La question du pouvoir du peuple et de l’autorité de l’Etat y est abordé. La démocratie des conseils n’est pas la "démocratie participative" promue dans le cadre du système capitaliste et de la démocratie représentative.C’est l’étude des mouvements révolutionnaires qui lui donne la clé de compréhension d’une réelle démocratie du peuple.
Christian DELARUE
Commission Démocratie d’ATTAC France
1) Des articles sur Bellaciao montrent un changement
1) Mickael LOWY http://www.lcr-rouge.org/archives/111199/controv.html
Plan du BT2 pemf d’ Annie COLL
CH 1 Pourquoi faut-il lire H ARENDT
CH 2 Son histoire
CH 3 Le totalitarisme
CH 4 Le procès Eichman
CH 5 Comment sortir du totalitarisme ?
CH 6 Essai sur la révolution
CH 7 Labanalité du mal
CH 8 Une autre politique est-elle possible