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Hewlett-Packard : grève à l’appel de la CGT et de la CFDT

Publie le lundi 16 janvier 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Environ 200 salariés de l’usine Hewlett-Packard (HP) de Grenoble-Eybens qui emploie quelque 1.700 personnes ont débrayé mardi 10 janvier à l’appel de la CGT et de la CFDT pour protester contre les modalités d’application du plan social actuellement en négociation au sein de l’entreprise, et qui doit conduire à la suppression de 940 postes en France.

Les salariés se sont regroupés à partir de 10h devant leur usine où ils ont organisé un lâcher de ballons rouges au-dessus de la ville. Chaque ballon était accompagné d’une petite carte sur laquelle ont pouvait lire "HP : 13 mois de travail payés 12" ou "un nouveau virus : H5P1 : 940 victimes de la grippe boursière" ou encore "HP s’envole : le nombre de licenciements aussi". Les auteurs de la carte invitaient à la retourner au siège de "HP France".

Une opération similaire était organisée sur le site de l’Isle-d’Abeau (Isère) qui emploie environ 350 salariés.

Ce débrayage à l’appel de la CFDT et de la CGT visait à dénoncer "la promesse de la direction d’un traitement social des licenciements dans ’la dignité’ qui n’est plus qu’un lointain souvenir". Les syndicats estiment que "le plan de préretraite proposé à ce jour ne devrait concerner qu’une centaine de salariés au grand maximum".

Ils jugent aussi que sur les sites les plus touchés, notamment dans l’Isère, les Hauts-de-Seine et l’Essonne, "les chances de reclassement seront pratiquement nulles sur place, ce qui entraînera des licenciements supplémentaires par refus de reclassement".

Pour la CFDT et la CGT, "les conditions de travail de ceux qui resteront vont continuer à se dégrader : augmentations pratiquement nulles, augmentation du temps de travail des cadres sans véritable compensation financière pérenne, toujours pas d’investissements industriels en vue, liquidation d’activités".

Le 2 décembre dernier, la direction d’Hewlett-Packard France et les syndicats, à l’exception de la CGT, avaient signé un protocole de négociations donnant le feu vert à l’ouverture des discussions sur le plan social prévu dans l’entreprise, avec à la clé une remise en cause de l’accord sur la réduction du temps de travail contre la sauvegarde de 300 emplois.

Le plan social annoncé par la direction de HP-France, le 12 septembre 2005, prévoyant à l’origine la suppression de 1.240 postes sur 18 mois, avait été revu à la baisse. En échange de la sauvegarde de 300 postes, l’accord signé dans l’entreprise sur les 35 heures doit être remis à plat avec la suppression pour les cadres travaillant au forfait-jours de jusqu’à 12 jours de réduction du temps de travail (RTT). GRENOBLE (AP)

Messages

  • La CFDT qui défend des salariés ?
    Il y a certainement un piège quelque part.

    En tous cas, on peut déjà prédire que ce mouvement va mal se terminer - pour les salariés - puisque la CFDT y est.

    Durdo REIL

  • On peut avoir quelques doutes sur la CFDT, c’est le moins que l’on puisse dire !

    La CFDT a signé l’accord de "méthode" à propos du plan social (ce qui est rappelé dans l’article).

    Le Comité d’entreprise HP est géré par une alliance CFTC (syndicat majoritaire ? ) , CGC

    Les élections au CE font l’objet d’un recours de la CGT et de la CFDT

    lire l’article de l’Huma Appel à la grève chez HP


    à propos de ce que les plus hautes instances de la CFDT sont prètes à accepter dans la plus grande illégalité, un petit retour sur l’entreprise STMicroélectronics est fort instructif !

    Cet extrait a été pris sur le site CFDT http://www.cfdtrou.fr.st/ en début janvier 2004

    La CFDT ne veut pas du contrat de mission défini par la loi …mais a déjà « négocié » un contrat « CDI de chantier » d’une durée de quatre ans » dans l’entreprise STMicroélectronics avec l’aval des plus hautes instances et le revendique !

    Extrait du site CFDT http://www.cfdtrou.fr.st/ (qui semble être fermé aujourd’hui


    Accord « CDI de chantier » : les enjeux …

    Chronologie : Début 2003 : les négociations concernant les CDI de chantier ont débuté. Tout au long de cette dernière la CGT s’est totalement opposée à la signature de ce type d’accord.

    D’ailleurs la CGT avait clairement fait entendre qu’elle déposerait une plainte en pénal si cet accord était signé.
    Juillet 2003 : signature de l’accord par les syndicats CFDT, FO, CFTC, CGC.
    Novembre 2003 : la CGT rencontre l’inspecteur du travail pour présenter l’accord. Celui-ci conteste les contrats « CDI chantiers », et souhaite engager une procédure dans laquelle la CGT se propose de se porter partie civile.

    Fin novembre 2003 : les syndicats signataires rencontrent à leur tour l’inspecteur du travail pour avoir des explications sur sa position.Pour la CFDT cet accord a pour but d’améliorer le statut des intérimaires et non de prolonger la précarité sur le site qui est utilisée en permanence par la direction depuis de nombreuses années dans son processus de recrutement.

    Position de l’inspection du travail : D’après l’inspecteur cet accord tel qu’il a été négocié, contient de très bonnes contre-parties pour les intérimaires (primes, priorité d’embauche, …).Par contre il nous a clairement exposé le danger de voir cet accord s’étendre à d’autres entreprises avec le risque qu’il soit négocié au rabais même si notre fédération que nous avions consultée avait fait rajouter dans l’accord les termes nécessaires pour que cet accord ne puisse pas être reproduit ailleurs.
    Par conséquent il nous a annoncé qu’il allait porter les contrats « CDI chantiers » (découlant de cet accord) devant les tribunaux.

    Position de la direction :
    A ce jour, et en attente du procès verbal de l’inspection du travail notifiant le dépôt de plainte, les signatures de CDI de chantier se poursuivent. Par contre dès réception du PV, et malgré le fait que cet accord soit toujours applicable, la direction a l’intention d’arrêter la signature de ce type de contrats.

    Tant qu’une décision de justice n’a pas été rendue, l’accord reste en vigueur et doit continuer à s’appliquer !Si la direction souhaite ne plus appliquer cet accord, elle en prend la totale responsabilité et en assumera les conséquences …Nous rappelons à la direction qu’elle a toujours la possibilité de titulariser tous les intérimaires comme nous le demandons régulièrement depuis de nombreuses années …Le combat contre la précarité sur le site sera toujours parmi nos principales revendications, 0 % de précarité est notre objectif !!!


    Ceci au moment où François Chérèque faisait une déclaration au journal le Parisien du 15 janvier contre les CDD dits "contrat de projet ", en se disant opposé !

    Plus faux cul, tu meurs ! Alors, il faut espérer que les salariés HP ne soient pas dupes de la CFDT

    Patrice Bardet