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Hiroshima, Nagasaki...Crimes parfaits contre l’humanité !

Publie le mardi 9 août 2005 par Open-Publishing
4 commentaires

Le lundi 6 août 1945, à 8 heures 15, une bombe atomique était lancée d’un avion Américain sur la base navale de Hiroshima, faisant 122.338 morts / 201.468 victimes...

Le jeudi 9 août une seconde bombe ayant pour cible Nagasaki...faisait 25.680 morts et 23.245 blessés...

Malgré tout ce qu’il pouvait être reproché aux Japonais, leur capitulation n’était plus qu’une question de mois, (voire de jours...nul ne peut répondre avec certitude ).

Les Japonais se sont attaqués principalement aux forces militaires, les Américains, eux, n’ont pas hésité de faire le choix d’une arme expérimentale d’une puissance meurtrière incomparable, et, qui tuera, en deux secondes, des milliers de civils (hommes, femmes et enfants)...

Était-ce le bon choix ? Nous n’en sommes pas persuadés. Les U.S.A. ont-ils voulu démontrer leur suprématie face à l’U.R.S.S. (qui déclara la guerre le 8 août au Japon...), voulaient-ils faire une expérience ? Ce qui serait encore plus discutable.

En effet si l’on peut considérer une bombe nucléaire comme "arme dissuasive légitime" , il apparaît illégitime l’emploi d’une arme dont les radiations émises et leurs effets sur l’organisme humain peuvent être rapprochés de l’emploi des gaz asphyxiants.

Après l’explosion de la bombe sur Hiroshima le War Department Américain a précisé que ladite explosion s’était produite à une hauteur déterminée pour que l’effet de souffle soit le plus dévastateur possible... ensuite...ce sont les produits radioactifs qui furent disséminés en un nuage de très fines poussières...la suite, inutile d’en écrire plus, tout le monde la connaît, et, des générations subiront encore les effets des deux bombes atomiques lancées volontairement par des humains sur d’autres êtres humains.

Crime parfait contre l’humanité.
Gérard Pierrot
Association pour la Protection contre les Rayonnements Ionisants (A.P.R.I.)

Messages

  • Il y a une trentaine d’années, Colette Magny clamait " Bura Bura ", à la mémoire des " Hibakushas " : les survivants irradiés d’Hiroshima et Nagasaki. Faute de mieux, on peut entendre le début sur le site suivant

  • Je n’avais pas vu la différence principale entre Pearl Harbour et Hiroshima : des milliers de militaires d’un côté, des millions de civils de l’autre.

  • Peut-être une seule circonstance atténuante à la barbarie US : la seconde guerre mondiale constitue une période où la rage destructrice de la race humaine à atteint une intensité paroxysmique.
    Il s’agit même d’une véritable régression morale si l’on considère que le concept de "guerre totale" cher à un Goebbels, qui aboutit à faire de tout être humain un objectif militaire, a finalement été adopté sans trop d’états d’âme par la totalité des belligérants. En ce qui concerne l’ Europe, il faut sans doute remonter au 17° siècle et aux dévastations du Palatinat par les armées de Louis XIV pour retrouver un tel déchainement de sauvagerie.
    Il n’est finalement pas étonnant que les USA qui disposaient de la technologie la plus avancée finissent par établir un nouveau record dans l’apocalypse.
    Et ce n’est pas fini.

    Valere

  • D’accord avec vos conclusions, mais pas d’accord avec certains de vos considérants. Une phrase m’a notamment fait bondir : "Les Japonais se sont attaqués principalement aux forces militaires, les Américains, eux, n’ont pas hésité à faire le choix d’une arme expérimentale d’une puissance meurtrière incomparable". Ce raccourci historique ne me paraît pas le bienvenu en une période où les nationalismes se réveillent. L’intention est louable (les populations civiles de Hiroshima et de Nagasaki ne méritaient pas un tel sort, nous en sommes mille fois d’accord) mais la formule a un arrière-goût d’anti-américanisme qui, en l’occurence, me paraît mal placé.

    Dans les deux cas, il faudrait préciser "exécutif japonais" et "exécutif américain" (par exemple), plutôt que "les japonais" ou "les américains". Car en ce qui concerne "les japonais", faut-il rappeler que le Japon était une dictature et que les décisions militaires ne relevaient pas du "peuple japonais". Et en ce qui concerne "les américains", faut-il rappeler que l’usage de la bombe atomique relevait du seul Président des Etats-Unis (et de ses quelques conseillers), que le peuple américain n’avait pas son mot à dire (tout simplement parce qu’il ne connaissait pas l’existence de la bombe), et que certains scientifiques américains ont tenté de s’opposer à l’usage de la bombe atomique contre le peuple japonais (ce que des scientifiques japonais n’auraient pas pu même tenter à l’époque).

    Quant à déclarer que "les japonais se sont attaqués principalement aux forces militaires", que je retraduis en "le commandement japonais s’est attaqué principalement aux forces militaires", c’est très discutable : la guerre japonaise menée en Chine et en Asie du Sud-Est fut largement menée contre les populations civiles. Faut-il rappeler les massacres de Nankin (200.000 victimes selon certaines estimations), les expérimentations sur des cobayes humains par l’Unité 731, les déporations massives de travailleurs coréens dans les usines japonaises et de femmes asiatiques dans les bordels militaires japonais ? Tout cela ne justifie en rien, mais alors en rien l’usage de la bombe atomique par le commandement militaire américain, j’en suis intimement persuadé. Et je pense que le peuple américain aurait tout intérêt à se pencher sur son passé atomique comme le peuple français aurait également tout intérêt à se pencher sur le sien. Simplement votre formulation semble hiérarchiser les peuples dans leur brutalité ("les japonais" un peu moins que "les américains") alors qu’il faut tout simplement constater que, de tous côtés, les populations civiles, japonaise, chinoise, américaine, polynésienne ... sont victimes de la brutalité combinée au cynisme des pouvoirs militaire et civil, qui ici et là s’incarnent dans le pouvoir nucléaire. Qu’ils soient japonais, américain ou français, ces pouvoirs se valent dans l’oppression.

    S.Bois (Paris)