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Histoire de l’innocuité volontaire

Publie le jeudi 19 juin 2008 par Open-Publishing

A partir de cette brève : Offre raisonnable d’emploi pour les chômeuses et les chômeurs : c’est du perdant, perdant !
 (http://w41k.info/17886)

Combien de personnes ont préféré la mort par suicide, voire suicide familial, ayant atteint la conviction qu’ils ne leur restait plus aucune autre échappatoire ?

Cette loi en projet est criminelle, si tant est qu’elle va consolider cette conviction.

Elle est liberticide qui plus est, si tant est qu’on est libre et mieux placés que quiconque pour suivre sa propre voie professionnelle, plutôt que de recevoir et être obligé d’écouter des "conseils", qui du coup, prennent le nom d’"injonctions".
Sans réelle motivation pour travailler, il ne s’agit plus que de servitude.

Si vraiment la politique voulait faire diminuer le chômage elle commencerait par favoriser les relations entre les employeurs et employés. De nos jours cela ne coûte rien de multiplier ces contacts grâce au réseau informatique, si bien que la limite de deux, seulement 2 refus est extrêmement radine.
Il n’est pas possible de savoir par exemple pourquoi ce chiffre de 2, de quel calcul il découle ?

Les postes proposés par les agents de l’ANPE sont le plus souvent sans rapport avec les compétences, puis progressivement les annonces s’en approchent, mais quand il s’agit de discuter avec un "conseiller", on ne peut que constater la négligence et la rapidité avec laquelle il est bien forcé de faire des choix.
Ses conseils sont le plus souvent d’une extrême inutilité, mais l’obligation d’y céder ne permet de faire aucun commentaire (sauf si on aime sa patrie...).

De même, pour les distances du parcours, ceci est complètement scandaleux et aberrant. Sachant qu’il y a de nombreux postes d’une aussi basse qualité à une distante proche de chez soi, pourquoi préférer les envoyer le plus loin possible ? Si ce n’est pour que les gens soient épuisés, à part cela, il n’y a aucune raison.
En effet, ce n’est pas non plus "écologique" de ne prêter aucune importance au pourcentage de la vie qui sera passée dans les couloirs du métro ; Quand on m’a posé la question, j’ai répondu que j’avais beaucoup d’occupations et que je ne souhaitais pas dépasser la demi-heure de transport. Là le serviteur de Sarközy m’annonce qu’il marque que j’ai répondu "1 heure", en ajoutant "vous n’allez pas chipoter quand même".
Mais alors pourquoi me poser la question ? Ces serviteurs auraient-ils oublié que chaque personne possède des raisons qui sont les siennes, et qu’il n’a pas même à les divulguer pour s’en excuser ?

La troisième annonce que j’ai reçue concernait un poste très fastidieux auquel je n’aurais jamais répondu surtout qu’il se trouvait de l’autre côté de Paris par rapport à moi, et bien heureusement pour moi et ainsi que pour cet honorable créateur d’entreprise, je ne l’ai pas accepté (et je remercie le Seigneur chaque soir).

Comment est-il possible de soutenir qu’en l’absence d’une quantité suffisante d’emplois à pourvoir, on va pouvoir caser de force tous ces gens à un travail forcé ? Si ce n’est en diminuant drastiquement les salaires bien entendu.
Et même là, à un moment ils ne vont tout simplement plus trouver d’employeurs à qui caser de force un employé qui hais par avance son travail (et qui n’y manquera pas, je l’espère, d’y instaurer une ambiance extrêmement désagréable voire même de commettre quelques fautes professionnelles parfaitement légitimes quand on n’est pas fait pour un travail... vu comme les littéraires sont étourdis).

Car avant tout forcer les gens à accepter un poste c’est aussi forcer un recruteur à accepter un candidat non motivé, quel employeur en voudra ?

Je leur pose la question, je l’ai fait de visu, et je le refais : "n’est-il pas plus simple de faire tout cela dans une bonne entente cordiale ?"

Accrochez-vous. A la question, déjà surchauffée : "Qu’êtes vous amené à conclure en observant que les annonces que vous me proposez ne répondent pas à mes compétences ?", voici ce que l’agent n’a pas hésité à sortir du tréfonds de la pensée dans laquelle beigne désormais toute l’ANPE : "Certainement, que vous ne voulez pas travailler".

Je demande, comment est-il possible de ne pas vouloir avoir un emploi, pourquoi croyez-vous que je sois ici, et que croyez-vous que je veuille faire de ma vie ?
Et là du coup, c’est le moment de sortir la carte de la parfaite liberté à l’intérieur de laquelle il n’a pas le droit d’entrer.
Et précisément le fonctionnaire me propose, puisque leurs services me sont inutiles, de me radier.
Il m’assure toutefois que mon RMI ne sera pas retiré, ce qui reste encore à vérifier...

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La question si omniprésente dans le subconscient et la fondation de l’action de l’ANPE leur a été inculquée à leur dépends, et consiste à toujours présupposer par avance que le candidat possède le désir intense de ne pas travailler.

Or on a montré que seuls 2% des demandeurs d’emploi sont en réalité des faux, car ils touchent de l’argent autrement en même temps.
Cela signifie que si on devient extrêmement drastique voire totalitairement très désagréable avec 100% des gens, en laissant entendre des choses insultantes dès la moindre contradiction, alors dans ce cas on pourra atteindre les 1%. Par contre si on est extrêmement poli avec les gens et qu’on les laisse faire leur vie comme ils en ont le droit, peut-être passera-t-on à 3% de profiteurs.

Ce que je soupçonne depuis une bonne année maintenant prend forme de façon chaque jour un peut plus vivace. Il est certain que cette mentalité défectueuse a été inculquée à l’ANPE afin de programmer son autodestruction en lui donnant pour moyens (qui sont quand même très dispendieux), des outils prévus pour être les plus inefficaces possibles, tels des stages et encore mieux, les formations de type psychologique ou à propos du comportement (afin de dresser un peu les sauvages, et des les conformer à ce qui doit être bien aux yeux des employeurs), et en fait, autant de "stades" intermédiaires, intercalés avant de pouvoir véritablement "chercher un emploi".

A aucun moment dans cette quête de la création d’emplois, on aura ausculté les offreurs de postes en leur conseillant d’être un peu moins stupides dans la rédaction de leurs annonces, qui sont tellement étroites que tout ce qu’elles arrivent à trouver est inadéquate, et devant cette inadéquation, ils ne font que de relever le niveau, afin finalement qu’un Bac+5 ne soit là que pour faire gage de sérieux dans les horaires.

Or le comportement des employeurs est particulièrement répréhensible et malpoli, (eux aussi), sont coupables de rejeter des candidatures a priori sur simple effet de l’odorat, de ne même pas avoir à motiver leur refus, car quand même quand on postule c’est pas pour faire croire à des compétences qu’on n’a pas, ou encore, le pire de toutes les raison, de refuser une candidature pour des raison qui, littéralement tel que cela m’a été dit sans aucune honte, "n’ont aucun rapport avec les compétences", alors que précisément les Droits de l’Homme appelle cela une discrimination infondée et injuste.
Alors c’est quoi ? Ma gueule, ? Mon comportement ? Ou le fait que je pose des questions ?

C’est toujours sur les gens que s’abat la raison de ce non-emploi, et non, ni sur les employeurs, ni sur l’ANPE elle-même, ni enfin, sur la politique désastreuse ou sur le fait que système social soit une aberration.

Pendant ce temps-là les sociétés à but lucratif qui ponctionnent une partie du salaire des gens afin de leur garantir un emploi ou bien de leur offrir un CDI tout en ne donnant que des factures non imposables aux "employeurs" (ainsi appelés "clients"), ces sociétés connaissent un certain succès, alors que l’ANPE, à but non lucratif et pourtant très onéreuse, n’obtient en comparaison aucun résultat positif.

Il est donc certain que le but de la manoeuvre, si on peut faire observer que ça consiste surtout en une augmentation très sensible de l’oppression morale sur les peuples (déjà affamés), est à terme de rendre caduque l’ANPE dont la suppression finira par soulager tout le monde, de sorte que ces pauvres pantins qui défendent actuellement cette politique déprimante, se retrouvent aux aussi au chômage, à devoir justifier leur inactivité, ou leur refus d’accepter des emplois pour des sociétés à but lucratives (avec raison).

Pour conclure il s’agit de mettre en avant le fait que le non emploi, si c’est avant tout un résultat mathématique insurpassable dont le discours revient à dire "ce système ne peut pas assurer la vie de tous", devrait être considéré à revers par les gens du peuples, non comme une chose laborieuse qui nous est imposée et avec laquelle il faut bien vivre, mais au contraire comme un DROIT élémentaire, dont l’absence rend la France passible devant l’histoire d’être accusée d’une grave violation de la paix et de la prospérité.

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je propose aussi la lecture de "La berlue volontaire"
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