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Hommage à Daniel Bensaid, 4000 personnes à la Mutualité ! (+ photos)

Publie le lundi 25 janvier 2010 par Open-Publishing
9 commentaires

de ferroul

Dans une mutualité pleine à craquer un hommage militant à Daniel BensaÏd d émotion !

Des amis comme le poète toulousain Serge Pey, des syndicalistes comme Annick Coupe ,des philosophes comme Alain badiou, des journalistes comme daniel mermet ou Edwy Plenel, un representant de la Palestine rappellait que Daniel a toujours été au coté du peuple palestinien,un camarade antillais Gibert Pago dénonçait le colonialisme, Carmen Castillo cinéaste et compagne de Miguel Enriquez assassiné par la junte chilienne, Jaime Pastor de la lcr espagnole créee avec daniel sous franco, François Sabado pour la 4eme internationale, Alain krivine sur le role de Daniel en 68 et en conclusion Olivier besancenot sur Daniel et la création du NPA auquel il tenait tant.

Des dessins de charb (trés droles ) ponctuaient les interventions que suivait une salle ou toutes les générations étaient mêlées.

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Messages

  • Charb... j’pige pas...

  • Très bel hommage c’est vrai. J’en ai pleuré comme le premier jour où j’ai appris sa mort.
    Je craignais des interventions interminables et répétitives.
    Et bien non. C’était varié entre les témoignages poignants d’amis militants et les retours sur son oeuvre, les poêmes et les chansons, une petite interview sur scène de Badiou par Mermet et même un petit film.

    Il y avait du monde, beaucoups de monde, 3000 peut-être (la Mutu pleine à craquer et du monde dans le hall et dehors) mais 4000 ça m’étonnerait.

    Disons 4000 chiffre des organisateurs et 2000 chiffre de la police.

    • Autres intervenants pour compléter : Mickael lowy (4eme internationale ) qui a rappellé les liens de Daniel Bensaïd avec la création du pt au brésil et les rassemblements altermondialistes ,Jeannette Habel spécialiste de l amérique latine à Cuba à l époque du CHE(une des fondatrices de la JCR) a évoqué l expérience zapatiste et la compréhension qu en avait D bensaïd,enfin Samuel Joshua (npa)a présenté 2 des initiatives les plus récentes auxquelles daniel tenait beaucoup : la revue contretemps (fusion de 2 revues marxistes) et la création de la société Louise michel .Je confirme la participation très massive et intergénérationnelle.Ce fut émouvant ,avec malgré tout une touche d’ humour, fraternel ,riche en contenu à l image de Daniel.

  • Rapide compte rendu de l’hommage rend par le NPA à Daniel Bensaïd le dimanche 24 janvier 2010 en présence de milliers de participants à la Mutualité à Paris.

    En présence de nos camarades Alain Krivine et Jeannette Habel, qui ont retracé sur fond de 1968, les engagements de Daniel qui les amenèrent à la création de la LC, puis de la LCR et enfin au NPA.

    Puis se succédèrent de nombreux intervenants resituant l’importance de Daniel et de son parcours militant, philosophique et politique en France et dans le Monde.

    J’ai noté quelques citations des intervenants qui ont pour moi un sens dans ces circonstances.

    Miguel ROMERO en parlant avec beaucoup d’émotion de l’ami avant tout et du camarade qui a pris sa part dans la construction de la LCR espagnole, la voix brisé a salué une dernière fois Daniel comme le font les libertaires espagnol lors de la mort d’un camarade, par les mots suivants :
    « Mon ami, mon frère, mon camarade, Que la terre te soit douce ».

    Carmen Castillo, (réalisatrice au cinéma du film « Calle Santa Fé ») ex-compagne de Miguel Enriquez secrétaire Général du MIR, assassiné par la Junte de Pinochet en 1974 a fait le parallèle entre les deux hommes et leur combat commun.
    « Daniel, irremplaçable qui nous oblige à continuer. »

    Daniel Mermet de France Inter avec beaucoup d’humour comparant Daniel à « une Girafe dans un champ de mulot » sous les rires de la Mutu et plus sérieusement citant Bensa :
    « Il faut lutter pour s’épargner l’affront de ne pas avoir essayé ».

    Alain Badiou le philosophe (« De quoi Sarkosy est-il le nom ») a parlé avec beaucoup de talent de son « compagnon lointain et si proche » en insistant sur le rapport de la philo et de la politique, qui ne prend son sens, comme Daniel nous l’a démontré, que si la philo s’investi dans le champs de l’émancipation sociale.

    Edwy Plenel comparant Daniel au « Merle moqueur » en référence à la chanson de Jean-Baptiste Clément, chansonnier, révolutionnaire et auteur du Temps des cerises.
    Fidélité de Daniel à l’engagement de son grand père communard et possédant
    « Une élégance lumineuse dans le partage d’une écriture à la fois politique et profondément poétique. »

    Elias Sambar ambassadeur de la Palestine à Paris concluant son intervention sur
    « Le départ des amis qui dessèchent les mots ».

    Mickaël Loewy insistant sur l’engagement de Daniel comparé
    « à l’impassivité batracienne des intellectuels face à la question sociale ».
    Enfin citant le syndicaliste et chanteur de folk song Joe Hill, fusillé aux USA en 1915, car accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis, en s’adressant une dernière fois à ses camarades du syndicat de l’IWW :
    « Ne perdez pas de temps dans le deuil, Organisez-vous. »

    Conclue par Olivier Besancenot, sur un « Hasta la victoria, siempre !”, la manifestation a duré plus de 4 heures entrecoupée des dessins de Charb, de poèmes récité par Serge Pey et de chansons qui m’ont permis de découvrir le talent, la force et la grâce d’Emily Loiseau. (ex élève de Daniel à Paris VIII.).
    jedisnon

    • Membre du parti communiste depuis 63 ans, je tiens à rendre hommage au philosophe révolutionnaire Daniel Bensaïd. Nous étions, même si nous avions quelques différences, du même côté de la barricade. Nous avons lutté chacun à notre place pour l’émancipation du monde du travail. Daniel Bensaïd a apporté sa pierre à l’édifice. Il restera présent dans le coeur de toutes celles et ceux qui luttent pour un monde meilleur.

    • Dimanche 24 janvier 2010 à la Mutualité à Paris un hommage était rendu à Daniel Bensaïd.

      Une girafe dans un champs de mulots

      Une girafe dans un champ de mulots. Voilà comment on peut représenter Daniel Bensaïd dans le paysage intellectuel d’aujourd’hui.
      Ce que je dis n’est pas très aimable pour les mulots, c’est vrai. Mais, déjà parmi ces mulots, vous avez reconnu BHL ou Finkielkraut ou Cohn Bendit, ... À chacun son mulot.
      Moi, c’est Télérama. À la mort de Daniel Bensaïd, Télérama a titré « Une pensée s’éteint ». Le lendemain sur leur site, ils ont rectifié, c’est devenu « Un penseur s’éteint ».
      Mais rassurez-vous, cher Télérama, le penseur et la pensée sont restés allumés. Vous avez pris vos rêves pour des réalités. Sachez-le, la lutte continue !
      Ah, bien sûr, les vieux soixante-huitards en chaise roulante continueront longtemps encore à se battre à coup de canne à propos de Kronstadt et des amours de Frida et Léon dans la maison bleue accrochée à la colline. Mais la lutte continue, elle se mobilise pour les Conti ou les Goodyear, elle lutte contre la privatisation de la Poste et contre la Pwofitassion, elle se bat pour ce qu’il appelait « l’éco-communisme ». Bensaïd voulait assurer la suite de l’histoire, il n’était pas du genre à mettre des enclumes dans les poches des enfants.
      Et pour ça, j’avoue que je me suis un peu servi de lui en l’invitant à la radio. Pour dire, voyez, notre génération c’est pas que des renégats, pas que des publicitaires libertaires, pas que des épaves social-démocrate...Pas que ceux qui ont propagé la théologie de l’impuissance et du renoncement et qui ont installé la peur au cœur même du système social. Ceux qui nous ont persuadé que nous ne pouvons rien sur notre devenir, et -encore mieux- qui nous ont fait croire que toutes les luttes ont été vaines, quand elles n’ont pas conduit au goulag.
      C’est ça l’irrésistible dont parlait Bensaïd. Résister à l’irrésistible, c’est résister à cette résignation c’est résister à ce détachement cynique qui justifie les inégalités, l’appropriation privée, la sauvagerie des rapports sociaux.
      En fait Bensaïd n’avait jamais perdu la boussole de sa jeunesse. Le mot communisme par exemple. Il s’est cassé les reins à débarasser ce mot de toutes les casseroles pleines de gravats que l’histoire lui a accrochés dans le dos. Et Marx ? Marx revendiqué par Jacques Attali, Alain Minc et Joseph Staline...Comment débarrasser Marx de son manteau de plomb ?
      Bensaïd a passé sa vie à nous dire que c’est par là que se trouvent les outils, les leviers et les munitions pour tous ceux qui n’ont pas renoncé à faire le pari de l’émancipation humaine.
      Pour Bensaïd, cette émancipation n’est pas un pari, c’est une évidence. Cette émancipation vient du bas. On ne fait pas le bonheur des peuples malgré eux. Même si on est du côté de l’opprimé, et surtout si on est du côté de l’opprimé...Il revenait souvent sur « l’auto émancipation »
      Sa boussole lui venait de ce bistrot toulousain où sa mère chantait « Le temps des cerises » et, où son père, dans le tiroir du comptoir, rangeait son étoile jaune, souvenir de Drancy.
      C’est de là que lui venait ce dur désir d’égalité.
      Sauf que l’égalité, nous ne la désirons qu’avec nos maîtres. Évidemment les maîtres et les dominants sont beaucoup moins enclins à l’égalité et au partage. Il faut parfois leur tirer un peu l’oreille et même leur tirer un peu dessus.
      Car comme disait les Motivés « Il n’y a pas d’arrangement »
      Ou bien tu luttes contre les abus du capitalisme en disant « un autre capitalisme est possible « ou bien tu cherches les voies et les moyens pour le renverser...
      Non, la pensée n’est pas éteinte et le penseur non plus.
      Comme disait Bensaïd, « Au moins pour s’épargner la honte de ne pas avoir essayé »,

      La lutte continue !

      Daniel Mermet 24 janvier 2010

    • Très bon compte rendu.

  • "Il mérite l’hommage que ses camarades lui ont rendu."

    J’espére que nous avons été à la hauteur de ce que représenta notre camarade pour ses camarades de parti.

    Merci aux camarades de tout le mouvement ouvrier qui ont tenu à être présents et donc aux camarades de Bellaciao.

    Merci à eux d’avoir mis en ligne quelques photos de l’hommage.

    Personne ne leur a rien demandé, c’est tout à leur honneur de l’avoir fait.

    J’espére que ceux de tous les courants du mouvement ouvrier présents se sont sentis "en famille".

    Pour RF : désolé mais je ne t’ai pas reconnu dans la foule.
    J’irai donc te serrer la paluche à une autre occasion que j’espére plus joyeuse.

    Le combat continue !

    Paco NPA