Accueil > Hommages à Fidel Castro

Hommages à Fidel Castro

Publie le dimanche 3 décembre 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

Cuba . Pendant toute la semaine, des milliers de personnes ont fêté le 80e anniversaire du chef de l’État qui n’a pu participer aux festivités.

de Bernard Duraud La Havane

L’état de santé de Fidel Castro reste l’objet d’incessantes spéculations plus de quatre mois après son opération, et il suscite d’abondants commentaires alors que des centaines de personnalités ont afflué à La Havane toute la semaine pour l’hommage aux quatre-vingts ans du leader cubain organisé par la Fondation Guyasamin.

La célébration du 50e anniversaire du débarquement du Granma, prélude à la révolution cubaine, se déroule en parallèle aux festivités : avec un gala d’ouverture mardi dernier, un colloque international sur « Mémoire et avenir : Cuba et Fidel », un concert à La Havane et, pour la première fois depuis dix ans, un défilé militaire, ce 2 décembre.

Autant d’occasions de lever les doutes et, pour les Cubains et les quelque 1 500 invités, de voir réapparaître le « lider maximo ». Mais à l’heure où ces lignes sont écrites, rien ne se manifestait. Les médecins de Fidel Castro ne lui ont pas permis d’assister mardi soir au coup d’envoi des cérémonies officielles. « Je n’étais pas encore en état, selon les médecins, a souligné Fidel Castro, d’affronter cette rencontre colossale, j’ai donc opté pour cette formule pour m’adresser à vous. » Après avoir assuré que « le peuple américain ne permettra pas au président George W. Bush de terminer son mandat », il a souligné l’importance de l’environnement et des nouvelles technologies, puis il a fait part de sa « grande douleur » de ne pouvoir « remercier personnellement » chacune des personnes présentes. Toutefois on n’excluait pas, hier, que le président cubain fasse une apparition publique lors du défilé militaire de ce samedi.

Entre intérim, assuré par Raoul Castro, et « transition » maîtrisée, entre expectative et inquiétude, une ambiance étrange règne à Cuba. Le glas n’a pas sonné mais les hommages ont des accents d’oraison funèbre.

Des témoignages de sympathie et de solidarité, et ils ont été légion pendant ces quelques jours, ont été exprimés par des personnalités venues d’Amérique latine, comme ceux du poète brésilien Thiago Di Melo, de l’écrivain équatorien Jorge Enrique Adoum, de la présidente des Mères de la place de Mai, de Hebe de Bonafini ou encore de l’écrivain chilien Volodia Teitelboim. Ils sont venus aussi d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Europe, notamment le journaliste et écrivain italien Gianni Mina, les Français Ignacio Ramonet, Gérard Bourgoin et Gérard Depardieu, qui s’est déplacé pour « la liberté et les quatre-vingts ans de Fidel » et parce que celui-ci « représente une grande idée, qu’il a résisté à toutes les menaces et apporté de la joie au peuple ».

Quoi qu’il en soit, que Fidel revienne ou non aux commandes du pouvoir, et au-delà des spéculations, peu sont ceux qui doutent aujourd’hui de « l’unité » et la « cohérence » du peuple cubain qu’a longuement évoqués Roque, pour affronter des temps d’incertitude.

http://www.humanite.presse.fr/journ...

Messages

  • Fidel Castro est un dirigeant autoproclamé à vie. Rien à voir avec du communisme. Il s’agit ici, comme en URSS ou en Chine de capitalisme d’ Etat ( capital au main d’une classe bourgeoise d’Etat, et non dans les mains du peuple qui lui vit dans la misère ).