Honduras 2012, bilan d´un coup d´État : le pays bat les records de pauvreté continentale et les violations des droits humains restent impunies.

A l´aube du 28 juin 2009, 300 militaires envahirent le palais présidentiel et expulsèrent du Honduras le président démocratiquement élu Manuel Zelaya. Ce coup d´État de l´oligarchie, appuyé en sous-main par les États-Unis, avait pour but de stopper les premières mesures de justice sociale (terre, salaires..) mais aussi d´exclure des accords de l´ALBA un des pays les plus pauvres du continent.

Gérard Thomas de "Libération" avait rejeté la responsabilité du coup d´État sur le président renversé, l´accusant "d´avoir joué avec le feu" en nouant ces accords ce développement économique et social.

En 2012, alors que plusieurs pays des Caraïbes comme Haïti se rapprochent de l´ALBA. le Honduras est retombé dans la pauvreté. Il bat même, selon les études de la CEPAL, tous les records du continent.

Sans oublier la longue liste d´assassinats impunis de paysans en lutte, de syndicalistes, d´opposants politiques et d´activistes sociaux, etc... Avec 23 journalistes liquidés depuis l’installation au pouvoir de Porfirio Lobo par les putschistes, le Honduras est même devenu l’endroit le plus dangereux sur terre pour les journalistes.

Selon l’étude "Panorama social de l’Amérique latine" publié en Novembre dernier par la Commission économique pour l’Amérique latine au sein des Nations Unies (CEPAL) et qui siège à Santiago de Chile, le taux global de pauvreté pour le Honduras est de 67,8%.

Les pays dont le taux de pauvreté le plus bas en 2010 sont l’Argentine et l’Uruguay (8,6%), suivis par le Panama (25,8%), le Venezuela (27,8%) et le Pérou (31,3%).

D’autre part, les pays ayant le taux le plus élevé de sa population vivant dans la pauvreté sont le Honduras (67,8%), le Paraguay (54,8%), El Salvador (46,6%) et la Colombie (44,3%).

Le document de la CEPAL rapporte que pour la région dans son ensemble, la pauvreté a été réduite de 17% entre 1990 et 2010, ce qui est dû en partie aux politiques sociales mises en place par des gouvernements progressistes.

Dans le même temps, la pauvreté extrême est passée de 22,6% à 12,3%, ce qui représente le taux le plus bas au cours des 20 dernières années.

De même, au mois de Novembre le journal mexicain La Jornada a rapporté que le nombre de ménages pauvres n´a augmenté qu´au Mexique et au Honduras pendant la période 2010 - 2011, tandis que les autres pays ont réduit la pauvreté.

Source : Front National de Résistance du Honduras - Avec renseignements de CEPAL, La Jornada, Correo del Orinoco

http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1943