Accueil > Honduras : le journal le monde persiste à défendre le putshiste
Honduras : le journal le monde persiste à défendre le putshiste
Publie le vendredi 10 juillet 2009 par Open-Publishing5 commentaires
le titre du jour
.
Honduras : difficile début de dialogue entre "les deux présidents"
et plus loin :
"41 % des honduriens jugent justifié le renversement de zelaya"
sans rien dire de l’ampleur des manifestations pour le retour de MEL, de la répression fasciste et de la résistance générame qui s’organise et qui viendra a bout du régime fantoche des gorilles honduriens qui défendent les intérêts de l’oligarchie du pays et la présence de la grosse base US..
Messages
1. Honduras : le journal le monde persiste à défendre le putshiste , 10 juillet 2009, 09:28
Le monde ? un journal .... il y a longtemps !
2. Honduras : le journal le monde persiste à défendre le putshiste , 10 juillet 2009, 12:24, par marc
pourquoi critiquer le quotidien de révérence ? c’est son rôle
3. Honduras : le journal le monde persiste à défendre le putshiste , 10 juillet 2009, 13:20, par Orphée
Info complémentaire sur le Honduras, les Etats-Unis et la torture :
http://www.bakchich.info/Les-putchistes-au-Honduras-formes,08226.html
1. Honduras : le journal le monde persiste à défendre le putshiste , 10 juillet 2009, 23:45, par poi
Honduras : non au coup d’Etat militaire !
Solidarité avec les travailleurs et le peuple honduriens !
Alors que le président du Honduras Manuel Zelaya s’apprêtait à organiser une consultation populaire en vue de la convocation d’une Assemblée constituante, l’état-major de l’armée a organisé un coup d’Etat et l’a expulsé du pays. A bas le coup d’Etat ! Soutien au peuple hondurien mobilisé pour défendre sa souveraineté et la démocratie !
Des dizaines de milliers de travailleurs et jeunes ont, dès le premier jour, manifesté contre le coup d’Etat militaire, exigeant le retour du président élu. Plus de 100 000 personnes étaient rassemblées dimanche 2 juillet pour saluer le retour de M. Zelaya. Son avion a été finalement empêché d’atterrir par le déploiement de chars sur les pistes de l’aéroport de Tegucigalpa. L’armée a tiré sur la foule. On compte plusieurs morts et des dizaines de blessés. Le Bloc populaire, qui rassemble les principaux dirigeants syndicaux du pays, a appelé à la grève générale pour défendre la démocratie.
Tous les gouvernements d’Amérique latine ont de leur côté condamné le coup d’Etat.
De son côté le président Obama a fait savoir, par la voix de Mme Clinton, sa secrétaire d’Etat, qu’il ne « reconnaissait pas d’autre gouvernement que celui de M. Zelaya ». Cependant, la presse a révélé que l’ambassadeur des Etats-Unis s’était entretenu avec des représentants de l’état-major hondurien trois jours avant le coup d’Etat…
Pour le Parti ouvrier indépendant, le combat du peuple hondurien pour la défense de la démocratie et de la souveraineté nationale rejoint le combat des peuples sur le continent américain, ces peuples qui luttent pour la nationalisation ou la renationalisation de leurs ressources énergétiques et minières, pour de véritables réformes agraires et pour les conquêtes sociales et démocratiques.
Le POI se prononce pour l’unité la plus large contre le coup d’Etat militaire, pour le rétablissement de la démocratie et le droit indéfectible du peuple hondurien à disposer de lui-même !
le 7 juillet 2009
4. Honduras : le journal le monde persiste à défendre le putshiste , 11 juillet 2009, 11:20, par AL
8 juillet 2009
Honduras : une terre déchirée de putsch en putsch
Adolfo Pérez Esquivel
Le gouvernement de fait au Honduras cherche à justifier l’injustifiable après l’arrestation et l’expulsion du pays du Président Manuel Zelaya. J’insiste encore sur le fait qu’ils ne pourraient pas faire de coup d’État sans le consentement du Pentagone et de la CIA, qui agissent au-delà du Président Barak Obama.
Je viens de recevoir des nouvelles du Honduras de journalistes et de dirigeants sociaux qui ont réussi à se cacher pour éviter la répression et pouvoir continuer à informer sur ce qui se passe dans le pays. Les dictateurs ont imposé la censure à tous les media et ont confisqué du matériel et arrêté des journalistes ; les violations par les forces armées continuent, dans les maisons et les milieux considérés comme opposants en violant les droits de l’Homme.
Le Secrétaire Général de l’OEA, José Miguel Insulza, n’a pas obtenu les résultats escomptés lors de son voyage à Tegucigalpa et ils ont pris des sanctions contre le Honduras.
Les dictateurs n’ont pas voulu entendre la voix des présidents qui réclament la retour au pouvoir du président Manuel Zelaya ; au contraire, ils ont durci leur position en menaçant de l’emprisonner s’il revenait dans le pays. Ils ont déchaîné une forte répression contre les marches en appui du Président, entraînant des centaines de blessés et d’arrestations. Le gouvernement de fait est responsable de la vie et de la sécurité et de ce qui pourrait arriver au Président Zelaya et à la population.
La préoccupation s’accentue quand on voit que le Président Obama a réagi faiblement pour défendre la démocratie au Honduras, tandis que les dirigeants latino-américains de l’OEA, demandaient à ce qu’il s’exprime en défense de la démocratie et contre le coup d’État.
Les faits démontrent qu’une chose est de dire et qu’une autre est de faire, quand Obama refuse de recevoir le Président hondurien Manuel Zelaya.
C’est un fait négatif et préoccupant qui met en évidence la complicité du gouvernement des Etats-Unis dans le coup d’État, que nous devons considérer comme une expérience pilote pour imposer de nouveau des gouvernements anti-démocratiques, ce qui provoquerait un antécédent grave et dangereux pour tout le continent latino-américain.
Nous devons nous souvenir des tentatives de coup d’État au Vénézuéla, en Bolivie et Haïti, comme le conflit de moindre intensité avec l’attaque de la Colombie et des États-Unis contre l’Équateur.
La question qui surgit est si Obama était ou non au courant du coup d’État au Honduras, pays qui possède une longue et douloureuse histoire de domination nord-américaine, il suffit de se souvenir du « vice-roi » John Negroponte, ambassadeur des États-Unis au Honduras et de son rôle actif dans la démolition des gouvernements et son appui à la contre-insurrection contre la Révolution Sandiniste, au Nicaragua, au Salvador, au Guatémala et dans la préparation, le financement et la percée des Contras et des groupes paramilitaires et policiers dans la région, comme l’installation de bases nord-américaines en territoire hondurien.
L’héritage reçu par Obama du gouvernement précédent est lourd et jonché de difficultés, comme les guerres en Iraq et en Afganistan, où la seule chose qu’a laissé l’invasion à ces pays est la faim, la destruction et la mort. Les pertes innombrables, la destruction de la capacité économique et culturelle, et le saccage des ressources naturelles et des biens de ces pays sont le résultat de l’impunité juridique des forces armées des États-Unis, responsables de crime de lèse-humanité.
Le gouvernement d’Obama n’a pas pu, jusqu’à aujourd’hui, avancer dans ses intentions et ses promesses électorales d’éradiquer la pratique de la torture et la dégradation humaine dans les prisons d’Abu Graib, en Iraq et à Guantanamo, Cuba, et les fermer définitivement.
Il est évident qu’il n’a ni les moyens de renverser les politiques introduites par le gouvernement de George Bush, et des autres gouvernements qui l’ont précédé, ni la possibilité de fermer ces prisons qui sont une offense à l’humanité.
Les décors ont changé sur le continent. Les gouvernements latino-américains de l’OEA assument leur responsabilité de renforcer les processus démocratiques. Il est nécessaire de soutenir les dirigeants qui ont décidé d’accompagner Zelaya au Honduras et de réclamer ses droits.
Les Nations Unies et la communauté internationale a répudié le coup d’État au Honduras et réclamé le retour de Zelaya. Il est nécessaire que les organisations sociales, les syndicats, les églises, les mouvements estudiantins et les intellectuels, les moyens de communication et les réseaux sociaux et informatifs, s’associent solidairement pour empêcher l’instauration au Honduras, ou dans un autre pays, de dictatures militaires.
Ce qui se passe aujourd’hui au Honduras nous affecte toutes et tous. Il est nécessaire de redoubler d’efforts et réclamer aux organismes financiers comme la BM, le FMI, le BID et l’Union Européenne, de bloquer toute aide à la dictature hondurienne, jusqu’à la restitution à sa charge du président Zelaya.
Les putschistes doivent être traînés devant la justice, les civils comme les militaires, les chefs d’entreprise et les religieux qui sont complices et ont soutenu le coup d’État militaire.
Le président Obama a encore plus de travail en attente avec les peuples. Nous connaissons les difficultés qu’il a à faire des changements dans la politique des États-Unis. S’il ne les assume pas avec courage et décision, il finira par agir comme ceux qu’il a critiqué et ont mené à la grave situation que vit aujourd’hui ce pays, et au dommage provoqué à d’autres peuples dans le monde. La situation hondurienne mettra en évidence s’il est disposé à défendre la démocratie et assumer les changements promis ou si tout ne fut que des paroles sans contenu.
L’église catholique doit se prononcer avec clarté et pas avec des attitudes à double sens, comme l’a exprimé au nom de la Conférence Épiscopal Hondurienne, l’Archevêque Auxiliaire et porte-parole à Tegucigalpa, Monseigneur Pineda, qui recommande que Zelaya ne voyage pas au Honduras et les phrases évasives sur le fait qu’il faille faire face au coup d’État. Le double discours et le manque de courage est vivant dans la hiérarchie ecclésiastique.
Jésus a toujours eu des positions claires et concrètes en face des injustices. Les archevêques devraient apprendre du Maître.
La terre tourmentée du Honduras réclame la solidarité des peuples d’Amérique Latine et du monde. Il est nécessaire de résister dans l’espérance.
Adolfo Pérez Esquivel
En Espagnol : http://alainet.org/active/31464
Traduction : Jean-Michel Hureau pour Le Grand Soir http://www.legrandsoir.info