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Hors du stalinisme. Pour le communisme

Publie le mercredi 7 novembre 2007 par Open-Publishing
22 commentaires

"Oublier Staline", une tentation toujours présente. Mais, si nous voulons changer le monde, tout refoulement est interdit.

de Rina Gagliardi

En 1967, l’Agence NOVOSTI diffusa en Italie une publication de propagande explicite, ayant pour titre L’Union Soviétique. Une petite encyclopédie : un petit livre "naturellement" hagiographique, plein de chiffres et de pourcentages sur l’industrie, l’agriculture et, plus en général, des résultats d’une société désormais acheminée sur la route "de la construction du communisme". La chose la plus singulière de ce texte est qu’un nom y manque complètement : celui de Staline. L’histoire de l’U.R.S.S. - voire de la Russie - y est reconstruite avec une certaine ampleur (à partir du Vème siècle av.J.C. jusqu’à Pierre-le-Grand, de Mikhaïl Lomonosov, fondateur de la première université, jusqu’à la naissance des premières organisations ouvrières), jusqu’à la Révolution d’Octobre. Mais le seul personnage qui y soit nommé est celui de Lénine, puis on passe directement de 1917 au 33ème Congrès du PCUS. Aucune trace de Josif Vissarionovic Dzugasvili, à aucun sujet.

Un refoulement si éclatant qu’il semble incroyable. Un exemple plutôt maladroit, pourrait-on ajouter, de réécriture de l’histoire par effacement, sinistre technique de type stalinien (immortalisée par Orwell dans son célèbre 1984). Ce refoulement nous livre toutefois un indice intéressant d’une tendance répandue, dans des formes différentes, à l’Est comme à l’Ouest : oublier Staline et le stalinisme. Regarder toute une période historique avec la sensation concentrée, et bien sûr angoissée, d’une "grande et terrible" époque pendant laquelle, comme l’écrivit l’historien américain Stephen Cohen, "une montagne d’énormes réalisations" coexista avec "une montagne de délits inouïs”. Mais s’arrêter là, justement. Chercher secours dans la catégorie de l’"accident historique", fût-il de dimensions importantes, revenir à la fatidique devise de Croce du heri dicebamus. Et surtout résister à l’interrogation de fond : celle du pourquoi et celle du comment tout cela a été possible.

La réponse "négationniste"

Les racines du refoulement sont donc très claires et vont au delà de toute recherche historique et politique, même minutieuse, complexe et exigeante. Si la plus grande tentative du XXème siècle de changer une société dans la direction du socialisme s’est terminée, comme elle s’est terminée, par une immense tragédie et par une féroce et sanguinaire dictature, qu’est-ce qui nous garantit qu’il ne s’agisse pas là de l’issue obligée de n’importe quelle transformation révolutionnaire ? Comment redonner à nos mots-clefs - le socialisme, le communisme - le sens qui leur est propre, c’est-à-dire celui d’un grand projet de libération des femmes et des hommes, en les arrachant par une secousse conceptuelle violente, secousse de valeurs et secousse historique, de leurs réalisations concrètes sur cette terre ?

A ces dures questions, comme nous le savons très bien, une grande partie du mouvement communiste (tout le groupe dirigeant du PCI, par exemple) a répondu en amplifiant le processus de refoulement au-delà de ses limites : c’est-à-dire en statuant que le "mal" était tel déjà dans sa racine et jusque dans ses prémisses. Un siècle et demi d’histoire était ainsi banalisé comme erreur ( "illusion", a dit Furet) et même Staline, dans un sens bien précis, justifié dans ses crimes - en tant que seul interprète autorisé, historiquement légitimé, d’un mouvement, le mouvement communiste, aveugle et auto-trompeur par sa nature même. Vice-versa et parallèlement, le capitalisme et son idéologie spécifique, le libéralisme dans toutes ses acceptions, devenaient le seul horizon possible de l’histoire et de la société - tout juste avec quelques corrections, quelques interventions modestes de la politique.

Nous remarquons, encore, que cette énorme "reconversion" politique et idéologique s’est vérifiée non pas à la moitié des années 50 quand le voile sur la période stalinienne commençait à se soulever et même pas à la fin des années 60, pendant la longue agonie brejnévienne, mais juste avant la fin de l’Union Soviétique, devenue désormais son propre fantôme. Le PCI fut capable de dépasser le traumatisme du XXème Congrès et du rapport Kroutchev en tant que porteur d’une expérience propre, originale, relativement autonome de la culture politique du stalinisme. En revanche, il ne survécut pas à la chute du mur de Berlin et au moment où le drapeau rouge fut baissé des flèches du Kremlin, parce qu’il avait perdu désormais son identité révolutionnaire, sa raison d’être. Là aussi, il s’agit d’une donnée restée presque inexpliquée, ou peu creusée, dans la discussion de ces dernières années.

Le stalinisme de Staline

C’est donc entièrement à nous - aux nouveaux communistes du XXIème siècle, à tous ceux qui ne renoncent pas au projet de la "Grande Réforme du Monde" - d’assumer le poids d’un bilan critique, la tentative d’une véritable mise à plat. Sur Staline, avant tout, et sur le "stalinisme de Staline", aucun justificationisme n’est admissible - surtout si l’on est intéressé, comme nous le sommes de façon vitale, à l’avenir du socialisme.

"Sous la dictature de Staline", a écrit Aldo Agosti," le processus révolutionnaire a été déformé et défiguré à tel point que le patrimoine d’idées et de valeurs qui avait été à la base de la révolution d’Octobre a été rendu méconnaissable. Le dommage causé à l’image du socialisme, à sa force d’expansion, à sa valeur d’alternative historique pour l’humanité, a été incalculable". Il est vrai : le tyran géorgien hérita, à la mort de Lénine, d’une sorte de mission impossible. La révolution européenne, et surtout celle de lAllemagne, avaient été défaites, noyées dans le sang : la jeune république soviétique où Lénine avait opéré son "forçage" révolutionnaire sur la base de la prévision d’une catastrophe imminente du capitalisme et d’une prolongation indéfinie du conflit mondial, se retrouvait seule - sans amis ni alliés, entourée en revanche d’ennemis internes et externes. Une fois sortie avec succès de cette immense épreuve, elle emprunta le chemin de l’industrialisation accélérée, de la collectivisation forcée de l’agriculture, du dépassement du sous-développement économique : de "maillon faible de la chaîne"impérialiste, la Russie devenait le siège d’élection d’une autre expérience impossible, la construction du socialisme "dans un seul Pays" .

L’hyper puissance du parti

Les racines de ce qui a été appelé stalinisme se trouvent avant tout ici, dans le modèle de développement qui a eu le dessus après les grands débats des années 20. En un gigantisme économique concentré surtout sur la croissance quantitative (l’acier, l’industrie de base, l’énergie), sur l’obsession, d’ailleurs logique, de la planification centralisée (les plans quinquennaux), sur une modernisation qui a compromis tout rapport équilibré entre la ville et la campagne.

Les résultats, mais surtout les coûts payés pour cette véritable "révolution d’en haut" furent d’une portée énorme. Il suffit de citer les chiffres du premier plan quinquennal, 1929 : ils prévoyaient une croissance de la production industrielle de 180%, de l’agriculture de 55%, du PIB de 103%. Des chiffres qui ne furent atteints que partiellement, mais qui restent un exemple de "titanisme" rarement atteint dans un laps de temps si court. Il suffit de s’arrêter aux chiffres approximatifs de la dramatique guerre civile qui se déroula dans les campagnes jusqu’au début des années 30 : plus de 5 millions de paysans déportés, famines, maladies, déplacement forcé vers les villes.

Les bases structurelles de l’URSS et de la Russie, qui allait devenir une grande puissance économique mondiale, changeaient radicalement.

Mais les changements, dus à l’époque du système économique entraînèrent ceux du système politique : le parti unique, au long de ce processus et de cette répression gigantesque, devint de plus en plus totalisant, jusqu’à se juxtaposer complètement à l’état et à la source unique du pouvoir. Le parti contrôlait tout, des choix à l’organisation de la culture, la vie politique d’en haut comme celle d’en bas, la vie au quotidien et le sort de chacun. Le parti dictait les plans quinquennaux et contraignait le musicien Prokofiev à réécrire sa Katerina Ismailova selon des critères plus "populaires" et moins avant-gardistes. Le parti dirigeait un développement colossal de l’instruction, de la santé, de l’émancipation de la femme, mais uniformisait tout aux paradigmes du marxisme-léninisme, une doctrine systémique qui aurait donné la chair de poule à Lénine lui-même, un penseur d’un pragmatisme extraordinairement aigu.

Le parti était son chef, Jozif Vissarionovic Dzugasvili dit Staline, qui transforma toutes les indications léninistes de propositions contingentes en dogmes ossifiés, d’ "états de nécessité" en sempiternels principes. Par le Manuel d’histoire du parti communiste bolchevique, instrument de formation de base pour au moins trois générations de communistes, Staline fit de lui-même un point de repère théorique indiscutable. Prélude aux tueries des années 30 (le mystérieux cas Kirov, l’assassinat de Trotsky au Mexique en 1940) et aux grandes purges de 38, pendant lesquelles furent assassinés tous les grands protagonistes politiques, intellectuels et militaires de la révolution d’Octobre, de Boukharine au général Tukhacewski. Un nombre exorbitant de communistes fut contraint aux "aveux", à la torture, à l’humiliation d’eux-mêmes, à la mort. Et un nombre incalculable de citoyens fut contraint à une vie indigne de ce nom.

Un héritage dramatique

Mais combien a pesé la culture politique du stalinisme dans l’histoire des communistes du XXème siècle ? Evidemment beaucoup. Comment aurait-il pu en être autrement, L’Union Soviétique a été, forcément, pendant 70 ans, le repère des communistes (mais aussi de nombre de socialistes, travaillistes, démocrates) : elle était la preuve concrète qu’on pouvait aller au-delà du capitalisme et même avec des résultats de premier ordre. Et, avec la victoire de Stalingrad et le tribut de sang et de sacrifice payé à la lutte contre les armées allemandes, il était aussi et surtout le pays auquel l’Occident tout entier devait d’avoir été sauvé de la barbarie nazie. Quels autres modèles étaient disponibles, reconnaissables, utilisables ? Il y avait, c’est vrai, heureusement, la voie italienne vers le socialisme, avec laquelle Togliatti construisit un parti "nouveau", de masse, assez différent du modèle soviétique.

Mais Togliatti lui-même n’arriva pas à aller au-delà de l’idée d’un camp socialiste, par rapport auquel une grande autonomie était de mise mais dont la croissance, même contradictoire, demeurait en tant que garantie objective de sa propre position stratégique : la preuve du fait que les communistes avec tous leur distinguo et toutes leurs spécificités nationales, étaient du bon côté de la barricade de l’histoire. Il y avait certes la Chine de Mao qui, pendant plusieurs années, expérimenta un équilibre différent entre industrialisation et agriculture - en allant jusqu’à l’audace de la révolution culturelle qui mettait en discussion la division sociale des rôles, le rapport entre travail manuel et travail intellectuel, la centralité absolue du "Quartier Général". Mais elle était physiquement et culturellement lointaine - et surtout elle n’apparut jamais comme une expérience "gagnante". Il y avait Cuba, avec sa révolution spéciale et autochtone - mais qui rentra bientôt dans l’orbite du système soviétique. Pour toutes ces raisons et pour beaucoup d’autres, la culture politique du stalinisme été forte, rayonnante et enracinée.

Les nombreux stalinismes

La vérité est que peut-être, tandis que le "stalinisme" est une abstraction difficile à motiver, en-dehors du contexte historique et politique où il murit, il y a eu (et il y a) en revanche plusieurs "stalinismes". Il y a le stalinisme de qui, comme de vastes masses de millions de communistes, a admiré inconditionnellement ce "merveilleux" georgien et n’a jamais cessé de l’admirer avant et de penser à lui nostalgiquement après. Un mélange d’amour pour le leader fort - l’homme, plus ou moins, de la providence - et pour le leader puissant capable de représenter à lui seul tout l’espoir de rachat de l’humanité subalterne et souffrante. Il s’agit là du stalinisme des "justificationnistes", ceux qui, en suivant à la lettre la dictée de Croce, jurent sur le fait que l’histoire ne se fait pas avec des "si", et donc que tout ce qui est réel est rationnel - étant donné que les goulags, les purges et la terreur sont une donnée inévitable de l’histoire et de la construction du socialisme.

Il y a aussi le stalinisme comme hérédité, "métabolisée" mais jamais vraiment mise en discussion, de l’agir politique : une hérédité qui attribue au pouvoir, à sa conquête et à son maintien un rôle si privilégié, qu’on finit par considérer "mineure", par rapport à l’horizon du communisme, la dimension de la transformation sociale, culturelle, interpersonnelle. Evidemment, tous ceux qui ont le culte du primat du pouvoir politique ne sont pas des stalinistes. Et d’ailleurs, tous ceux qui ont le culte de l’état ne soutiennent pas pour autant une conception brutale et autoritaire du rôle de l’état. Toutefois, c’est exactement là que se niche le dérapage qui - dans le régime stalinien - devient erreur systématique et horreur : dans l’absolutisation de la sphère du pouvoir, dans la séparation permanente entre fins et moyens pour les atteindre, entre le lieu unique de la "conscience" (le Parti) et donc de la vérité, et les nombreux lieux du désordre (la société), de la partialité, du non savoir. Oui, notre révolution est redevenue pleinement actuelle. Il sera bon cette fois, de la gagner pour de vrai, dans le politique et dans le social.

Sans partis uniques et sans dépositaires de la conscience extérieure (extérieure à qui ?).
Si possible, avec les masses.

Traduit de l’italien par Karl & Rosa de Bellaciao

http://www.liberazione.it/

Messages

  • Bonjour,

    Pour faire suite à cet article et introduire une perspective un peu plus "française" , je me permets de vous livrer un extrait d’une réponse à un camarade qui soutenait dans une liste de diffusion, la chose suivante :

    "De plus, pour nombre de nos compatriotes, nous apparaissons comme des gens qui en ont pris à leur aise avec la vérité quand nous étions encore puissants. Des gens qui ont fait passer le soit-disant réalisme politique avant les fondements de leur idéal et cela c’est dur à surmonter. Aussi, aujourd’hui où nous sommes affaiblis nos analyses, notre bonne foi, notre bonne volonté anti capitaliste ne suffisent pas à convaincre. Alors pour cette raison, je pense qu’il faut tourner la page et créer un autre parti, un parti qui se débarrasse de l’héritage et du fonctionnement stalinien, un parti qui ne soit pas non plus une copie de la ligue, à jouer les coquettes dès qu’il s’agit d’assumer des responsabilités, un parti communiste de ce nouveau siècle. "

    Voici ma réponse.
    Fraternellement,

    La Louve


    " (Sur la réponse d’AB à JC)

    Cher camarade,

    Je ne te connais pas mais si tu permets, je te tutoie.

    Je vais être un peu longue (en même temps vous n’êtes pas obligés de lire et je m’excuse par avance auprès des membres de cette liste, car je ne sais pas bien en effet si c’est une "liste de diff" ou pas...) mais ça fait longtemps que ça me "démange " d’intervenir ;-)

    J’ai apprécié l’analyse et le propos de J., je les ai trouvés intéressants. Tu les tournes très facilement en dérision me semble-t-il mais sans réelle critique de fond - (moi c’est pas ma tasse de thé, mais je ne vois pas en quoi être "patriotique "est une tare ?)

    Cela étant, ton propos a au moins le mérite d’être clair et notamment celui-ci :

    "Aussi, aujourd’hui où nous sommes affaiblis nos analyses, notre bonne foi, notre bonne volonté anti capitaliste ne suffisent pas à convaincre. Alors pour cette raison, je pense qu’il faut tourner la page et créer un autre parti, un parti qui se débarrasse de l’héritage et du fonctionnement stalinien, un parti qui ne soit pas non plus une copie de la ligue, à jouer les coquettes dès qu’il s’agit d’assumer des responsabilités, (...)"

    Un "parti qui se débarrasse de l’héritage et du fonctionnement stalinien" ?

    1. D’abord, je pense sincèrement que ce débat est un vrai débat, MAIS je crois que c’est un débat "d’intellectuels gâtés" et assez circonscrit à la "cuisine interne " de la "gauche" en tant que caste politique.

    Je pense que si les électeurs et les communistes ont fini par nous déserter, ce n’est pas à cause de ce que tu nommes "héritage stalinien" !

    Je pense que l’ouvrier ou la secrétaire ou le chômeur n’en ont pas grand chose à faire de ce problème, et que ce n’est pas notre "passé stalinien" qui les a détournés de nous. Une "preuve" ? C’est un fait, par exemple, que de nombreux communistes ont voté ou votent FN. Alors si les choses étaient telles que tu dis, je crois qu’ils ne seraient pas allés vers qqu’un qui peut présenter certains traits communs avec ce que tu sous entends être "Staline".

    Pour moi , le "mal" vient d’ailleurs : pour résumer, il vient de l’abandon de notre terrain "naturel", il vient de l’abandon de notre discours et de notre action communistes ; il vient aussi c’est sûr d’une incapacité à s’être "modernisé" au bon moment, et d’un abandon total de la lutte idéologique. Certes, ce qu’on peut appeler "stalinisme" , (en tant que "dégénérescence" de l’idée communiste, à l’instar du maoisme ou du trotskisme...), a favorisé cela à l’intérieur du Parti . Mais c’est un autre débat.

    2. Sur le point qui a attiré mon attention dans ton message :

    2.1. Je pourrais être d’accord avec toi sur le "fonctionnement stalinien" - mais il suffit en réalité de l’appeler "bureaucratisme, apparatchik et légitimisme" ; pourquoi faire de tout ces travers une spécificité du "stalinisme" ???!!

    Si Staline avait eu l’apanage de ce genre de défauts ( qui sont les défauts du totalitarisme et de l’étatisme avant tout), ça se saurait depuis le temps non ? Or une rapide étude prouve que ce n’est pas le cas. Par contre, c’est sûr que ces erreurs sont, pour le communisme, sans doute plus antithétiques et mortifères que pour d’autres systèmes. Disons incompatibles avec un VRAI communisme. C’est un pb presque philosophique à mon sens.

    Il me semble que le PS, parti que je connais personnellement "de l’intérieur", souffre EXACTEMENT des mêmes maux , ce qui donne d’ailleurs les mêmes conséquences....(quoi qu’on refuse de voir pour l’instant que le PS est tout aussi moribond que le PCF...)

    Mais est-ce que tu crois que c’est en jetant de tels anathèmes que l’on amène à une auto critique ( nécessaire) ? Moi je ne pense pas - ça ne peut créer que des réactions épidermiques. Ca ne fait que générer des "guerres de clan" qui tuent aussi le PCF à petit feu.

    J’ai envie de te dire aussi quelque chose de très simple : ce "fonctionnement stalinien" comme tu dis recouvre une réalité à laquelle personne n’a voulu se confronter jusqu’à présent dans le Parti : l’absence de renouvellement des cadres, l’absence de renouvellement des élus ( des camarades qui sont au même poste ou au même mandat depuis 30 ans .. et-ce bien raisonnable ? Rosa Luxembourg doit se retourner dans sa tombe...), l’absence de statuts permettant une démocratie interne, l’absence de combat idéologique sérieux à l’intérieur du parti (depuis 15 ans) sur les notions de démocratie, de parlementarisme, de pouvoir et de place des militants.

    L’absence d’analyse marxiste sur ce que doit être un parti de communistes et quelles doivent être ses fins.

    Pour moi, ce fonctionnement "stalinien" que tu déplores, il se manifeste aussi dans une forme de crétinisme parlementaire et dans notre doctrine du "gouvernementalisme" à tout prix , qui régit les municipales à venir, dans cette politique d’alliance immodérée et irraisonnée avec le PS....C’est à dire que les plus "stals" au PCf ne sont pas toujours ceux qui se présenteraient ouvertement comme tels.... ;-)

    2.2. EN REVANCHE , sur "l’héritage stalinien"....

    Là, vraiment , j’aimerais savoir de quoi tu parles ? Si pour toi l’héritage stalinien se résume au "stalinisme", on ne peut plus être d’accord. Si pour toi cette phrase "héritage stalinien" ne recouvre que le goulag et les procès de Moscou, je ne peux pas être d’accord non plus.

    Tu vois ,j’ai une aversion quasi-viscérale pour Staline, (et je ne pense pas que ce soit pour les mêmes raisons que les tiennes, on pourra s’en expliquer) et ce n’est pas moi qui m’en ferai l’avocate, cependant , je me refuse aussi à en faire un épouvantail à moineaux.

    En tout cas je ne comprends pas que des communistes, des MARXISTES, fassent leurs les critiques bien pensantes de la bourgeoisie "droits- de- l’hommiste" sur le sujet. Il y a plein de choses à critiquer, à regretter, à dire, sur Staline, et sa politique, qu’on a appelée stalinisme (mais d’ailleurs est-ce juste de la nommer ainsi, ce concept étant majoritairement un concept bourgeois ?)

    Mais il y a aussi des choses positives à exhumer, même si elles sont rares.

    Et surtout, je crois qu’une critique doit se faire sur des fondements presque scientifiques et rationnels. Etre dans l’impossibilité de faire un travail de ce type est , je pense, le signe d’un autre problème, plus vaste.

    Par ailleurs, tu moques J. et sa "théorie du complot", mais résumer les crises du PCF et les pbs d’identité des communistes en France à cet anathème de "stalinien" c’est pas franchement mieux !

    Il n’y a jamais eu dans le PCF de véritable auto-critique , disons de critique marxiste de l’héritage, non pas seulement "staliniste" mais soviétique, ni de Staline lui même d’ailleurs (en tant qu’homme politique) ; on s’est contentés d’un mea culpa qui a autant servi à verrouiller la parole que ce sur quoi il portait et a en plus , apporté de l’eau au moulin de nos pires détracteurs.

    Certes, des "staliniens" (moi je dirais plutôt des "fachos") il y en a eu en effet au Parti, sans doute plus qu’il n’aurait fallu, et il y en a encore qques uns. Encore faut il s’entendre sur ce que l’emploi de ce terme recouvre réellement - Pour moi, i l est aussi délicat que celui de "liquidateur", que je n’aime pas employer non plus - Mais où sont les travaux historiques, sociologique,s philosophiques Marxistes sur la question ? A de rares exceptions, qui ne sont d’ailleurs presque jamais prises en compte par la direction officielle du PCF, il n y a RIEN.

    Alors ça fait un peu sourire, parce que tu fais partie des gens qui pensent qu’en ayant créé un tabou dans un structure (staline, le stalinisme, etc) c’est en quittant la structure qu’on va se débarrasser PERSONNELLEMENT du tabou ? Bon courage, ta fuite est vouée à l’échec.
    Exactement comme pour les gens qui ont subi l’inceste. Ce n’est pas en quittant la famille qu’on résout le problème et on le porte en soi tant qu’on ne l’a pas vraiment réglé.

    La relation au stalinisme chez les communistes est un double problème :
     personnel ( et dans ce cas là pourquoi les crises de conscience de certaines personnes devraient justifier qu’on laisse crever le PCF ? Faites-vous une bonne analyse et laissez nous le PCF)
     ou politique ; et les "sorties" pleines de pathos sur le "stalinisme" ( nos "valises de plomb" ou notre "boulet" comme ont dit des membres de la direction...) sont destinées à masquer une volonté politique réelle qui est de mettre un terme à l’action communiste et au désir de communisme au sein du PCF, au profit d’une social démocratie capitulatrice. Et là c’est autre chose. Et ça appellerait d’autres commentaires de ma part.

    Bref, si tu as un problème avec ce que tu appelles "l’héritage stalinien " ( et je suis curieuse de savoir si tu mets dans cet héritage Stalingrad, l’ouverture du front de l’Est , les 20 millions de soviétiques morts pou r lutter contre les Nazis ; je suis curieuse aussi de savoir si tu mets dans cet héritage la posture de l’URSS, qui a permis aux pays plus ou moins satellites, comme la France, d’avoir pendant 25 ans le privilège d’une politique plus "sociale" ; moi, je n’aurais pas donné cher des utopies socialo-communistes en Europe de l’Ouest sans un "grand frère" comme l’URSS à "deux étapes du tour de France" de chez nous, comme dit un copain...), donc si tu as un pb en effet avec cet héritage, un pb personnel, pour lequel nous ne pouvons rien, qui te retient d’aller rejoindre Mélenchon au PS/PRS ? Ou Bové ? OU les Verts ? Enfin qui sais -je ? Moi j’ai fait le chemin inverse et d’autres membres du PCF avant toi sont passés de Fabien à Solferino.

    Par contre, si tu penses devoir rester au PCF mais que le "fonctionnement stalinien" te dérange, pourquoi ne te bats tu pas pour le changer ? Je pense que tu trouverais de nombreux allié-e-s, à commencer par moi.

    3. J’ai 33 ans bientôt, pas du tout de culture coco à la base, j’ai adhéré il ya 1 an et, je ne me sens pas "stalinienne" pour 2 sous ; cela étant dit, je trouve ta critique un peu facile et surtout, je déplore les conclusions que tu en tires :

    Ce n’est pas quand l’ENNEMI de classe a tous les pouvoirs concentrés dans ses mains qu’on "tue" un parti communiste ( sachant , au passage, que le PCF est le parti communiste le plus important en termes de militants, d’histoire, d’élus et de moyens encore aujourd’hui) y compris pour en refaire "un autre".

    D’ailleurs, tu crois vraiment que le MEDEF, Sarkozy et la finance, vont nous laisser reconstruire un autre VRAI part i de communistes qui tienne la route si on bouzille ce qui reste de celui-ci ???? Moi, non, je crois plus au Père Noel depuis longtemps ;-))

    Appelle le PCF ou comme t u veux mais sans parti communiste en France un peu "solide" il n’y aura pas de mouvement communiste et le communisme, et pire à ce stade , je pense ce qui reste de base socialiste en France disparaîtra, car la logique de notre société et du contexte dans lequel elle évolue aujourd’hui c’est la logique capitaliste. Et telle qu’elle se présente là on ne l’avait plus connue depuis 1946.

    Si tu ne penses plus que socialisme et communisme sont des moyens de changer le monde, tu es libre de le penser, mais laissez ceux qui veulent encore rêver le faire. Moi, à ce jour, je ne vois pas d’autres "alternatives" au capitalisme que socialisme et communisme.

    Laissent ceux qui comme J., moi ou d’autres, sont des "jeunes" , sont la nouvelle génération de coco, s’occuper du communisme et ce dans un PCF, si toi tu ne veux pas !

    Va avec les "autres " avec qui tu penses pouvoir le faire ce " grand parti de gôche "et laisse nous, pauvres "stal’", bornés, et incultes et passéistes, nous occuper du cas du PCF ;-) y ’ a pas de pb . Quand on me reproche à MOI les "crimes du stalinisme" ou ce genre de choses, en général, ça me fait rire, surtout parce que, si je suis prête à assumer tout l’héritage du PCF (même celui qui ne me plaît pas), je ne me sens pas très concernée quand même par tout ça - je regarde devant --- Et puis, franchement, y’a qu’à se baisser pour ramasser les crimes, à mon avis mille fois plus nombreux et dévastateurs, du capitalisme, à commencer par ceux du nazisme ou de l’impérialisme américain, ou du colonialisme. Juste l’Irak, pour prendre un exemple proche et récent...

    Au plaisir d’e n reparler avec toi o u d’autres de cette liste en tout cas,

    Salutations fraternelles

    Ps : Bien sûr je dis "tu " dans ce message mais au-delà de toi je vise tous les camarades qui pensent comme toi et commettent plusieurs contre sens historique : un contre le passé et un contre l’avenir. Et ce que je viens de dire n’exclut absolument pas que l’on doive MODERNISER le communisme et le PCF, au contraire. "

    • chere louve, venant du pcf, maintenant en allemagne. bien sur la france et l´allemagne non pas la meme histoire ; cependant ici on est en train de construire "un grand" 75 000 parti a gauche du ps ; il faudra voir le probleme de la reforme. salut jf dieux die linke

    • Salut JFD

      Si tu permets, on va surtout attendre de voir sur au moins un moyen terme que ce "grand parti " va donner et quelles solutions effectivement socialistes il va proposer, comment il va gérer sa participation gouvernementale etc.

      Car pour moi le "curseur" est là . Ca suffit pas d’être "antilibéral" et "de gauche" pour moi - ça permet un minimum d’actions communes quand il faut (et encore pas sur tout regarde ce qui se passe en France sur le TME - on n’est même pas foutus d’avoir une position commune fondée sur le resepct du vote populaire alors...) mais moi je ne rejoindrai pas un part i qui se définirait ainsi par exemple.

      E n revanche un parti socialiste ,anticapitaliste, révolutionnaire à visée communiste, pas de pb.

      "socialiste" c’est pas u n gros mot. "communiste" non plus d’ailleurs .
       :-)

      A plus

    • Chere louve
      j’ai été au parti, je l’ai quitté au moment ou j’ai demandé en reunion de cellule "qu’est ce qu’on fout dans ce gouvernement quii bloque les salaires ? (Mauroy) Il m’a été répondu : LE PARTI A DIT et moi Mais le parti c’est toi et moi NON ?

      Je vote toujours coco, je lis sa presse .Je refais le monde avec mon CDH (enfin une partie parce qu’en deux heures on a pasd le temps de le refaire entierement) J’ai vu MGB a la fete départementale en discussion a batons rompus avec surtout des militants , elle aussi sait taper en touche . J’ai été déçu de son score et j’ai voté pour Ségo P A R F O R C E parce qu’elle ne m’a convaincu a aucun momemt.

      C’est pour cela que j’apprécie tes écrits , tout s’explique facilement il faudrait que plus de monde en ait connaissance .
      Bref je te souhaite bonne chance pour que le parti se redresse .Il y a aussi des gens qui attendent cela
      Adishat. Pinier 40

    • Louve,

      Tes explications et ton analyse sont limpides, intéressantes, mais je pense que dans ton argumentation adressée à ton camarade du PCF, tu omets peut-être un point important - à mes yeux du moins : le mot "communisme" fait peur à beaucoup de gens. A force d’anticommunisme primaire dans les media corrompus, à force de réécriture de l’Histoire pour faire du communisme (sous Staline) un régime aussi horrible que le nazisme, beaucoup de gens en viennent à honnir ce mot, et donc les partis s’en réclamant.

      A un point tel que le rejet devient, chez eux, viscéral. Que l’amalgame est automatique, pour ne pas dire inconscient, entre Communisme et Stalinisme et Dictature et Goulags.
      Je suis bien placé pour le constater, cottoyant à mon travail (banque, dans le privé) pas mal de monde, et étant le seul à me réclamer de la pensée et de l’idéologie communiste (bien que n’adhérant à aucun parti), j’essuie régulièrement les plaisanteries (pas toujours "drôles") et les remarques sur mon "stalinisme", alors que je suis bien trop jeune pour l’avoir connu. ;)

      Dès lors j’ai l’impression que tous les camarades qui parlent d’un "boulet" historique à ce sujet, le font non pas pour liquider le communisme, mais bien parcequ’ils pensent que cela fait fuir une partie de la population, qui pourtant adhèrerait aux idées si elle ne s’arrêtait pas à son étiquette - cela aussi j’ai pu le vérifier autour de moi.

      G.B.

    • Si c’est dans une banque que tu vas chercher des révolutionnaires......Vieux stal borné.

  • Hummmm.....

    Encore et toujours dommage d’arrêter les analyses d’une société en termes de lutte de classes dés qu’on est confronté à une société qui a expulsé la bourgeoisie.

    Je suis toujours surpris du bras d’honneur fait à Marx là.

    Le problème particulier qu’a la classe ouvrière à se constituer en classe dominante dans un processus révolutionnaire c’est que, par la nature même de sa place dans le processus de production, elle n’a pas accumulé une compétence suffisante en termes de gestion et de contrôle démocratique de cette gestion, pour n’avoir à se contenter que d’une révolution politique quand elle déboulonne la domination de la classe bourgeoise.

    La bourgeoisie elle avait mis de 200 ans à 500 ans de construction de compétences économiques, de gestions, de domination sur les classes sous elles, avant de se farcir la classe au dessus d’elle dans un dernier coup de pouce politique, un dernier coup de bélier (et même, il y a des pays où la révolution bourgeoise ne fut que la rencontre de la noblesse et de la bourgeoisie dans un même lit).

    Pour la classe ouvrière c’est et ce fut beaucoup plus redoutable. Sa soumission s’opère sous tous les terrains, processus de production, problèmes économiques, aliénation idéologique, etc.

    La classe ouvrière est sans cesse confrontée dés qu’elle veut renverser la domination bourgeoise à un défi la portant sur tous les terrains. Elle doit donc être capable de mettre à bas une puissance qui sera prête aux plus extrêmes violences , être capable de gérer des entreprises et la société, se soustraire à une domination idéologique lui ayant fait rentrer dans le crâne des habitudes de soumission, d’obéissance et d’individualisme anti-collectif.

    Et de plus dans des sociétés où elle a accumulé peu de forces au moment de la révolution (Russie de 17, Chine de 1949, Vietnam, Kampuchea, Cuba, etc) elle est confrontée à de puissantes paysanneries elles-mêmes divisées en strates fortes ...

    Cette situation est le substrat, le terreau qui va favoriser l’émergence d’une caste puissante hyper-hiérarchisée, se nourrissant d’un côté de la domination féroce qu’elle exerce sur la classe travailleuse, de l’autre du prestige des conquêtes révolutionnaires qu’elle accepte de partager un peu avec la classe ouvrière. Le destin de cette caste se combine souvent avec le destin de la classe ouvrière car son existence même est le fruit d’une révolution sociale de cette classe.

    Quand l’armée nazie écrase l’armée rouge qui avait été fracassée préalablement par Staline, physiquement (on liquide ou envoie dans les camps jusqu’au niveau des plus bas grades), la caste stalinienne se retrouve au coude à coude pour une question de survie avec les peuples d’URSS. Et ce sont ces derniers par les conquêtes populaires de la révolution qui ont les tripes de faire face.

    Le stalinisme, comme le polpotisme ou le maoïsme, est une perversion extrême de la domination de cette caste, un emballement comme, toute proportion gardée et en bien pire, le nazisme est un emballement, une perversion extrême de la domination capitaliste (le capitalisme a toujours une longueur d’avance en termes de tragédies effroyables sur les perversions nomenclaturistes). D’ailleurs le premier assagissement de la nomenclatura russe après l’emballement effroyable de Staline et le contre-choc de Gorbachev qui bouscule les règles, c’est d’établir une troïka et de se mettre d’accord pour arrêter la violence des purges de sommet.

    Dans tous les pays qui ont vécu l’écrasement des classes dominantes précédentes on trouve de mêmes travers que le stalinisme.

    Et ce n’est pas seulement donc un phénomène politique (dont on peut porter critique mais....) mais un phénomène puissant de fond, apparaissant extrêmement rapidement. Ce phénomène se construit sur la faiblesse de la classe déshéritée et sa tendance à donner sa confiance sans réel contrôle à un parti qui se réclame d’elle et indique vouloir agir en son nom. La caste dans ce parti se construit d’autant plus aisément qu’il n’y a aucun contre-pouvoir, aucun contrôle prévu, aucune liberté d’expression permettant aux travailleurs d’être confrontés à des choix, des décisions, de s’entrainer à trancher et à contrôler. L’extrême dureté de la violence de la réaction renforce souvent l’appel au militarisme et au principe hierarchiste , l’interdiction des libertés, pour faire face à la violence de l’ancien ordre.

    Cette caste dont le principe au départ est le volontarisme qui avance dans la foulée du processus révolutionnaire se décante et se distingue très vite de lui dés que la question de la direction et de la gestion d’une société se pose.

    L’apparition et la puissance de cette caste a été sous-estimée par le mouvement révolutionnaire, sous-estimée dans l’analyse de ses ressorts, sous-estimée dans ses racines, sous-estimée dans ses précédents historiques (Staline n’a rien inventé, il n’a fait que porter le bouchon plus loin).

    Même sous le capitalisme cette caste existe et bénéficie d’une relative puissance, et seule l’existence d’une classe lui barrant la route, au dessus d’elle , l’empêche de s’emballer sans limites. La bureaucratie est donc une couche sociale particulière ayant une place importante sous le capitalisme dans le processus de production. Dans les groupes financiers, industriels géants elle avance par plans mondiaux de production, de planification de la production.

    Elle existe mais elle est soumise à la dictature du capital qui peut la virer à tout moment, avec des parachutes dorés. Elle a une espérance , devenir une nomenclatura bourgeoise , espèce d’hybride transformiste qui amène le bureaucrate ayant bien mérité à devenir un bourgeois (DSK, une partie de la direction du PS, beaucoup de hauts fonctionnaires spécialement choisis et choyés, des hauts cadres de grands groupes, etc).

    Bref ce qui la distingue la bureaucratie sous le capitalisme de la bureaucratie sans la bourgeoisie ce ne sont pas les fonctions, ni la place dans la hiérarchie des entreprises, ni les prébendes et autres avantages en nature ou financiers, ni l’idéologie hierarchiste empruntée , c’est que la bourgeoisie la contrôle dans le premier cas et pas dans l’autre.

    S’attaquer en amont et en aval d’un changement de société à cette couche sociale, en plus de la tâche historique de se passer de la classe bourgeoise, c’est traiter les questions de conscience, de formation de la classe des travailleurs, développer la connaissance et la compréhension des questions de gestion , travailler aux habitudes de démocratie et de liberté permettant de controler et limiter l’autonomisation de la nomenclatura (qui prendra d’autant plus force qu’elle interdit toute critique, tout débat, toutes libertés).

    L’attention que nous portons à nos partis et organisations et des moyens de changer une société doit résoudre tous ces défis en même temps : démocratie, contrôle, libertés, discipline non hierarchiste mais de libre union, en même temps que de répondre aux maneuvres d’un camp qui n’a pas ce type de soucis.

    Copas

  • Ces discutions arrivent 50 ans aprés le rapport K. pourquoi ce retard ?

    Certe la direction de l’époque s’est assez largement fourvoyée. Mais n’oublions pas que 56 c’est aussi, la guerre d’Algérie ? Budapest, Suez et que depuis on n’a pas tout réussi. En fait ce refoulé nous a conduit à des médications pires que le mal.

    1976-On attaque, sans le dire, le pb par le biais de la "dictature du prolétariat". Les démissions commencent à pleuvoir. Si la masse des électeurs n’a rien compris. Des militants constatent que le marxisme sans ce concept, c’est plus le maxisme. Dans les écoles du parti, où le marxisme est au centre des programme, les débats tournent souvent à la contradiction avec la décision du 22° congrés ! On change les programmes. La gestion municipale, le programme du parti etc... remplacent Marx et rétablissent le conscensus, mais l’ambiance n’y est plus et avant d’aller cotiser au PS, Fiterman fermera la boutique.

    Voilà comment les crimes de Staline ont abouti à virer Marx du PCF tout en conservant le ..stalinisme ! Et maintenant, si on veut se refère la cerise, il faut, d’un même mouvement, remettre ce penseur du communisme sur le tapis et évacuer les reliquats du "moustachu". Laissons travailler les historiens

    Et n’oublions pas que les électeurs, les prolétaires, se foutent de ces pb. Ils savent que le "stalinisme" n’est pas à l’ordre du jour dans la France de 2007. Par contre le "tachérisme" rode, il a conquis quelques positions, des socialistes lui font même la courte échelle. C’est le danger N°1

    Et pendant ce temps des cocos, inconscients, conduisent en regardant le rétroviseur. La route c’est devant !!!!

    CN46400

    • Bien sur 46400 que c’est devant que ça se passe.

      Mais aussi"que tout parti qui oublie son passé est condamné à le revivre".

      Donc la discussion est interressante,même si je n’interviendrais pas n’ayant pas tout les éléments.

      Mais une question:vous avez lu(enfin je l’espére) l’article de l’Huma de mercredi sur Octobre 17,la révolution et ce qui a suivi.

      J’aimerai avoir votre avis.

      Jean Claude Goujat

      PCF Landes

    • Les cadavres de l’histoire sont difficiles à planquer des placards. Je serais tenté de faire l’analogie entre Staline et Hitler par le nombre de cadavres qu’ils drainent indéfiniment.(cf le livre noir du communisme de S.Courtois). Seulement l’un est plus fréquentable historiquement que l’autre car il n’a pas , trahison oblige (pacte molotov ribentrop) entrainé l’humanité dans un conflit mondial et surtout s’est retrouvé dans le camp des vainqueurs.
      Donc Staline le dictateur est plus fréquentable et son aura de "petit père des peuples" auprès des intellos Français sévit encore.
      Les mythes ont la vie dure surtout lorsque l’on se situe dans l’idéologie ; une programmation de la pensée qui occulte certains aspects
      d’immondes individus. Pour avoir de la famille en Pologne et pour avoir fréquenté quelques cocos Français j’ai pu mesuré le décalage entre l’idéologie et la réalité.Et les faits historiques sont accablant. Staline a laissé massacré les Polonais du soulèvement de Varsovie par les Allemands et a flingué ceux qui en on réchappé. Auparavant il a "purgé" à Katyn tous les officiers laissant croire à une "oeuvre" des nazis. Voila brièvement pour les cadavres kilométriques les plus proches de nos bien pensant des salons Français qui assument ou occultent l’héritage de cette méga ordure. Ceux qui sont morts dans les camps en Sibérie sont bien trop loin et à part quelques "malgrés nous" ils ne viennent pas encombrer notre mémoire hexagonale ni évidemment l’officielle place du Colonel Fabien. (je ne parle non plus des partisans réchappés de la lutte contre Franco déportés en Sibérie). Et aujourd’hui encore, avec les moyens d’information à notre portée il se trouve des idéologues qui refoulent les cadavres nauséabonds qui empestent l’atmosphère des communistes. Vous n’avez rien senti n’est ce pas ?.
      Pas de chance l’odeur pestilentielle imprègne encore l’atmosphère alors les militants se barrent. Restent les faux culs, ceux qui décident et qui sont au commandes, les "programmés de la pensée" et quelques militants égarés qui se demandent s’ils ne doivent pas plutôt militer ou voter le pen. Et oui les extrêmes se rejoignent comme le démontre si bien la louve mais dans un objectif différent. J’ai toujours été légèrement fasciné/horrifié par les gens qui savent ce qu’il faut pour le peuple. Quand ils sont au manettes ça fait des dégats. Et quand une odeur de cadavre ressurgit d’une histoire récente il se trouve toujours un "sauveur" pour agiter un chiffon rouge en attirant l’attention sur les dégâts évident du néolibéralisme.
      A mon humble avis si les communistes veulent s’ approprier un héritage, un projet de société valide, il se doivent de faire un inventaire. (et pourquoi pas demander à un publicitaire genre Beidbeiger de changer de nom). J’utilise à tort la dérision car il est vrai que cet aspect Stalinien souille encore des gens de bonne foi, résolus à s’engager pour des idéaux et des actions respectables. Mais qui ose encore brandir le marteau et la faucille après ces trahisons monumentales ? Des autistes ?

    • les cadavres de l’histoire sont difficiles a planquer dans les placards.

      et pas seulement les cadavres de l’histoire du communisme ; il y a ceux de l’histoire du capitalisme ( voir le livre noir du capitalisme ) et celui la ce n’est pas courtois qui l’a écrit et pour cause . exhumé les cadavres des 2 systèmes pour les comparer est une façon trés superficielle d’aborder le sujet ; car pour les tenants du capitalisme les cadavres du système sont d’autant plus facile a planquer ; quand l’histoire officielle n’en parle pas ou si peu . et pourtant ils font parti de l’histoire des deux camps . quand aux partisans réchappes de la lutte contre franco ; dont mon père a été ; il n’a pas été déporté en sibérie ; mais interné par la france au camp du vernet en ariège ou en plein hiver ils couchaient dehors ; gardé par des tirailleurs marocains ; et contraints aux travaux forcés . apparamment l’honèteté historique ne vous étouffe pas . la censure ne saurait remplacer la réalité historique . sam 82 .

    • Pas mal ta diatribe 83***138 même si elle est pleine de contre vérités.Surtout avec des références comme S.Courtois ce pseudo chercheur qui a volé le travail des autres.12 chercheurs pour son livre,7 communistes,et un récupérateur devine qui ?Tout ce qu’a fait cet incapable c’est de voler le travail des autres et de faire la préface.Et de proclamer bien haut des conclusions sans demander leur avis.

      Le même S.Courtois qui prétend que c’est le PCF qui a livré Manouchian et ses camarades à la Gestapo entre autres accusations.

      Tu comprendras que je me méfie de tes références.

      Bien sur qu’il y des cadavres dans le placard,mais c’est aux communistes de les vider.Et il y en a beaucoup moins que dans les placards de la droite et des socialistes qui eux sont en train de continuer de les remplir.

      Ce n’est pas les communistes qui sont en train d’ouvrir des camps de concentrations pour immigrés "europe de la honte http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=54767

      Comme quoi on peut rester fixé sur le passé c’est généralement pour mieux masquer le présent.

      Quant au pacte germano-soviétique il y a beaucoup à dire sur les raisons de sa signature comme tout le reste d’ailleurs.Encore faut-il ne pas réécrire l’Histoire et bien vouloir écouter d’autres que ce S.Courtois.

      Jean Claude Goujat

      PCF Landes

    • Courtois fait une addition des crimes de la bureaucratie avec ceux commis par les agresseurs des révolutions.

      Il n’y a certes pas de concurrence dans l’horreur à faire. Juste noter deux choses : Le capitalisme, en matières d’orgies meurtrières mène sans discussion le crime de masse . Il n’y a pas photo.

      La deuxième chose c’est que les systèmes staliniens, maoïstes, etc, ont échoué et leurs castes dirigeantes ont muté pile poile en belles bourgeoisies flambant neuves, d’un bloc, après avoir agonis d’injures pendant des dizaines d’années tous ceux qui, en essayant de se placer du côté des travailleurs , posaient des questions et dénonçaient leurs crimes, après avoir essayé de se faire passer pour des plus rouges que moi tu meurs.

      Copas

    • Si on parlait un peu de l’atitude de la " résistance " polonaise à l’égard des Juifs ? Les " résistants " polonais ont laissé massacrer le ghetto juin de Varsovie en 1943. Ceux qui ont survécu n’ont pas eu à vraiment se féliciter de leurs relations avec la " résistance " polonaise, et en fin de compte, ladite " résistance " s’est retrouvée prise à son propre jeu, non pas parce que les Soviétiques ont refusé d’intervenir, mais parce que l’insurrection de Varsovie a été intentionnellement déclenchée trop tot. Ce sont des faits historiquement établis. Vieux stal borné.

    • Hier soir à la télé , il y avait un film qui retraçait les exécutions de soldats Français lors de la guerre de 14 n’ayant pu atteindre les lignes Allemandes.
      L’un d’entre eux,pris au hasard dans sa compagnie pour être jugé et fusillé s’est retrouvé seul alors que tous ses camarades, chair à canon de généraux gâteux et incompétents, étaient fauchés à quelques mètres des lignes Allemandes. Les inquisiteurs officiels soucieux de "patriotisme" pour mater la "couardise" des bidasses et faire des exemples (mascarade de procès en conseil de guerre), à l’instar de "vieux stal borné ", le si bien nommé, lui ont reproché non seulement d’être encore vivant mais de s’être replié. La dérision de son avocat ( un gradé intègre) lui demandant si à lui tout seul il n’avait pu prendre les lignes ennemies ressemble ironiquement à ces prétextes grotesques brandis par les manipulateurs qui sous couvert de grand stratèges ou d’idéologie frelatée trouvent des bouc émissaires. Forts de leurs statuts de dominants ils invoquent à coup de messages autoritaires des peccadilles pour masquer leur propre échec et si le message n’est pas reçu ils menacent et trucident.Les laquais leurs emboitent le pas et se font leur caisse de résonance usant des mêmes ressorts aussi d’autant plus grotesques qu’ils ne sont pas du coté du manche. Ainsi on peut fort bien traiter, dans son confortable fauteuil de "révolutionnaire de salon" , de couardise les Polonais qui ne se sont pas "suicidés au combat"lors du soulèvement du ghetto de Varsovie. Le patriotisme tout comme le communisme, et allons y pour tout les trucs en .ismes, sont des idées exaltantes mais manipulées par des crapules au pouvoir et désireuses de le conserver.
      ok "vieux stal", je te l’accorde : la déclaration d’insurrection était sans doute prématurée mais elle quelque soit l’heure ou le jour les "resistants" n’ont pu évaluer les ravages mortels de la traitrise de Staline. Sans l’appui des Russes stationnés à l’opposé de la Vistule qui pouvaient entendre les exécutions arbitraires des Varsoviens- -iennes" et l’aviation des forces alliées qui devaient bombarder mais étaient interdits de survol sur les territoires détenus par les soviets. il vaut mieux propager l’idée que l’insurrection était prématurée, c’est stratégiquement imparable.C’est du pure procès Stalinien à l’instar des généraux incompétents et gâteux. Mais à ta décharge je dois le reconnaitre ce "fait historique" décontextualisé permet de dédouaner les alliés qui n’ont pas forcé la main à leur pote temporaire Staline. Pour eux la Pologne était sacrifiée et faisait déjà partie des annexions du tyran. Donc pour la gloriole historique et pas passer pour des traitres il vaut mieux répandre un truc bidon, et comme le pratiquait Joseph (qui a fait des émules) plus c’est gros mieux ça passe. Alors vieux Stal t’es bien dans la ligne même si elle est défendue par les grands prédateurs du capital à savoir les Ricains Frenchies et autres Tommies.Mais réflechit une seconde STP avant de faire le petit tambour officiel des bidasses. Les Polonais humorisent à ce sujet au regard de la prétention hexagonale si bien connue à l’etranger "savez vous combien de Français on défendu Paris lors de l’invasion Allemande ? On ne le saura jamais car il n’y en avait aucun". Remarquons que l’antisémitisme n’est pas loin , il sourd à travers ce procès Stalinien de non intervention des polacs lors du soulèvement et je ne prétend pas que vieux stal ait invoqué explicitement cet argument. Mais il fait mouche selon la doxa (opinion commune) et qui évidemment détourne l’attention de Katyn, le massacre à la sauce nazi des officiers Polonais par les "Soviétiques aux ordres de Staline". (Certains d’entre eux ont, malgré tout, farouchement luttés avec des moyens dérisoires lors de ce soulèvement). Mais puisque ce prétexte est invoqué pour justifier une prétendue couardise des Polonais voir d’antisémitisme. (l’équation "polac égal antisémite" est largement diffusée et relayée par les courtes vues, alors , j’ y vais à l’invite de vieux stal mais avec autant de désinvolture et de présomption : (l’antisémitisme, le racisme, est un truc qui marche bien pour polluer un débat et pratiquer avec brio l’art dilatoire) Et si on parlait de l’attitude des Français pendant les rafles ? (En plus il y avait une zone libre et une flotte Française qui a été torpillée par les Anglais à Mers el Kébir car vendue avec ses offciers aux Allemands ) Cocorico.
      Lors du rassemblement du Vel d’Hiv, combien de Français on pris les armes ? Combien de temps a-t-il fallu pour juger Papon ex préfet ordonnateur de déportations qui a repris du service apres la guerre sous Giscard ? Faut pas déconner, l’antisémitisme c’est pas chez nous, d’ailleurs les camps de concentration y étaient bien en Pologne n’est ce pas ? Chez nous les Papons et Laval avec l’aide de bons miliciens Français fournissaient les crématoires sous le regard admiratif des nazis qui n’en demandaient pas tant. Réhabiliter l’image du "petit père des peuples" chez les autistes et les nostalgiques de grand soir mérite bien un écran de fumée aussi grotesque soit-il mais en bon disciple du mensonge Stalinien et de la manip y’a encore de bons élèves. Les mythes on la vie dure mais les faits historiques sont têtus ."Quid " du massacre de Katyn ?.Ce sont des officiers polacs enivrés qui se sont logés des balles dans la nuque juste pour faire chier Staline et ses vieux groupies attardés ?.(d’ou la fameuse expression soul comme un polac) Va y vieux Stal borné ne te gène pas pour faire dans la cosmétique historique, la totale éclipse ou le conte pour enfants sages des camps d’éducation. Il faut reconnaitre que t’es pas le seul dans cet art surtout quand les faits ne vont pas dans la programmation mentale ou ,dit on , la ligne fusse t-elle capitaliste. Cette technique sévit dans tous les milieux politiques elle se partage bien mais elle est particulièrement tenace au PC et consorts. Et puis , je le répète c’est du cadavre kilométrique (plus c’est loin moins on est concerné), du macchabé "pas de chez nous".
      Et je me permet de rappeler que les rares chefs de l’insurrection qui ont échappés au massacre Allemand qui rassemblaient dans les caves toute vie humaine Polonaise pour exécution sommaire, ont été déportés en Sibérie. Mais il est vrai que Staline malgré tout ses efforts pour incruster le communisme à coup de marteau et serpette( faucille) aux Polonais s’est laissé à cette fameuse confidence exacte " le communisme va aux Polonais comme une selle sur une vache". Ils sont bougrement retords à la trique ces "cons de polacs". Je pense être atteint de cette hermétisme à la trique physique et mentale bien que n’ayant pas personnellement souffert de cette idéologie. Mais pas besoin de se prendre un coup de marteau sur la tronche pour savoir que ça fait mal. Et les sources d’information aujourd’hui sont fantastiques pour celles et ceux qui veulent faire l’effort de comprendre. Mais les besoins de croire en des jours meilleurs fussent ils sur des cendres illusoires encore chaudes sont plus forts que les faits et "l’enseignement " de l’histoire.
      Visiblement Courtois fâche certains internautes qui n’aiment pas qu’on égratigne la goche. Un intello c’est de gauche selon les canons intellos Français.Donc c’est un traitre vendu au Medef. C’est un pilleur , semble t-il mais et alors ? son bouquin même s’il est fait par un nègre vaut -il tripette ? Ce n’est pas l’historien officiel ?. Il faut lui coller un procès alors pour , je ne sais pas, révisionnisme par exemple (négation ou interprétation infondée de faits historiques).C’est assez marrant cette levée de bouclier dès que l’on sort de l’orthodoxie gauchiste. La moindre critique et on est un vendu , un suppôt du grand capital et meme si les techniques de propagandes utilisées sont les mêmes. J’avoue ne pas avoir lu son bouquin, trop lourd trop accablant. Par contre lisez "L’oiseau Bariolé "c’est un chef d’œuvre . J’ai été soufflé par ce témoignage authentique d’un jeune juif ayant survécu à la barbarie , l’ignorance crasse d’une certaine Pologne rurale et bestiale , mais aussi le poids féroce du joug Allemand qui rendait par la terreur tout être humain en animal. Tres rares sont ceux qui ont eu le choix d’entrer ou pas dans la résistance. Je ne me risquerais pas à comparer d’avec l’occupation Française, car comparaison n’est pas raison, mais les intellos cocos devraient relativiser. Car quand les Nazis sont partis ce ne sont pas seulement les chefs qui ont été exécutés mais de simples citoyens coupables d’atlantisme en ayant de la famille réfugiée à l’étranger et ce par des Polonais eux mêmes. Voir Cendre et Diamant de Wajda.(équivalent de la dialectique des collabos sous l’occupation Française mais apres 45)
      Certes les communistes Français on souffert de l’occupation et on pris leur part (à partir seulement de la fin du pacte Germano Soviétique) à la résistance. Mais amalgamer toute résistance à une oppression (néolibéralisme , abus de pouvoir quel qu’il soit, défense des pauvres) au communisme demeure une imposture monumentale. Tant que ces derniers, n’auront pas réalisé , à l’instar des curés et leurs gradés (papes évêques et tout le toutim), leur aggiornamento les braves gens pas dupes et informés fuiront le symbole du marteau et de la faucille comme celui de la staviska(initialement un symbole religieux Indou mais proscrit à jamais pour cause de massacre organisé , Staline a furieusement donné dans le massacre à grande échelle et de surcroit contre ses propres ressortissants mais l’emblème dont il se réclamait est curieusement encore en vigueur).Mais la Sibérie c’est tellement loin et les rêves de cocos hexagonaux si tenaces. Mais y’a du boulot et le droit d’inventaire ne règle pas tout, ce d’autant que cet exercice semble encore très loin des préoccupations des gardien-nes du temple .Mais plus ils s’arc boutent sur leurs dogmes éculés plus il font fuir les gens, c’est peut être une stratégie pour rester au pouvoir d’un parti se réduisant comme peau de chagrin. Moins il y a de militants moins il y a de contestation CQFD Toute information impartiale étant proscrite.
      G. Charpak, Polonais d’origine, était, comme beaucoup à son époque de jeunesse, communiste, mais quand on a quelque chose entre les oreilles, de l’expérience, on finit assez rapidement par s’en éloigner. (sauf si on est aparatchik ou militant indécrottable et conditionné)
      Einstein disait qu’il est plus facile d’inventer la fission nucléaire , qu’éradiquer de fausses idées ancrées dans l’esprit de l’homme.
      Finalement les vieux stal font partie du "folklore" Français un peu comme au musée de l’homme on peut encore voir des reproductions de Néanderthaliens. Ils nous parlent du tréfond de l’histoire avec leurs gourdins et leur épaisse brutalité masquée par une idéologie aussi étendue qu’un cache sexe. Le pouvoir. Et y’a du monde au portillon bousculez pas les gars. Au fait les jeunes et vieux Stals .. combien de divisions ?
      PS Je consulte régulièrement ce site pour cause de pluralisme et d’informations pertinentes que je relaie occasionnellement.

    • Allons, mon petit père, allons, faut pas t’énerver, car, contrairement aux apparences auxquelles tu te fies, je ne fais nullement la louange de " grosse moustache ", mais je m’interroge sur ceux qui, PAR INTERET ou PAR BETISE, ont été, à l’origine du " stalinisme " fut-ce à leur corps défendant.. Ainsi, par exemple, les féodaux polonais, qui ne trouvent rien de mieux, au début de 1919, que de déclencher une guerre de deux ans contre la Russie. Ces memes féodaux, lècheront les bottes d’Adolf, jusqu’au moment ou ils finiront par se le prendre sur le paletot, parce que leur devise était celle de la bourgeoisie française : plutot Hitler que le Front Populaire.. Et la " résistance " polonaise sera une résistance de droite, voire d’extrème-droite, visant prioritairement à rétablir le féodalisme. Quand les Polonais déclenchent le soulèvement de Varsovie, ils le font au moment précis ou l’opération Bagration arrive sur les bords de la Vistule, après avoir écrabouillé le Heeresgruppe Mitte. L’ennui, c’est que les féodaux ont mal calculé leur coup primo parce que les unités soviétiques devant Varsovie sont des reconnaissances tactiques et qu’à ce moment-là, " Bagration " ne peut mener d’offensive à plus de deux cents kilomètres. Et deuxio, les polonais ont courageusement attendu que les Allemands battus commencent à migrer vers l’Allemagne pour voler au secours de la victoire, c’est-à-dire, se présenter en " libérateurs " et dire aux soviétiques : NOUS avons libéré la Pologne, rentrez chez vous et foutez-nous la paix. Quant à la guerre déclenchée par l’URSS contre la Finlande, eh bien, figure-toi qu’à l’heure actuelle, l’opinion finlandaise admet majoritairement que le gouvernement de l’époque a fait tout son possible pour pousser " grosse moustache " à la faute. HE OUI, MON PETIT PERE, C’EST AUSSI CA LA LUTTE DES CLASSES. En la matière, la co.....ie paye TOUJOURS, et paye dans des proportions incalculables. Et le capitalisme en ce moment, court vers sa fin, si ça t’interresse je peux te faire un petit topo la-dessus, mais pour résumer, nous sommes dans une situation du type 1988. Allez, perds pas le moral, le socialisme REEL est juste devant. Vieux stal borné.

    • Cette question est une question vivante !

      Elle pourrit l’idée même d’une société alternative plus humaine à vivre que le dernier fauve historique de l’humanité, le capitalisme.

      Il n’y a aucune économie possible d’une analyse au fond du processus, de la compréhension des couches sociales particulières qui favorisent l’apparition du stalinisme.

      La caste bureaucratique est une couche sociale vieille comme le monde, antérieure à l’existence de la bourgeoisie et la classe ouvrière. De l’Egypte antique à la Chine Impériale, de Staline aux grands groupes financiers et industriels géants mondiaux, d’une nomenclatura bourgeoise européenne aux factions supérieures des états modernes (hauts gradés militaires, enarques, etc), elle a existé et persisté avec ses compétences particulières organisatrices, sa capacité séculaire à l’organisation de la société, mais elle a été historiquement barrée aux cours des siècles par d’autres couches dominantes, les féodaux, le complexe royalisme-noblesse, la bourgeoisie.....

      Ses fonctionnements, (sauf pour partie et pour une sous-faction, les élus où le fonctionnement est plus compliqué) sont par nature hyper-hiérarchisés , opposés violemment au principe démocratique, empruntant avec délices aux débordements meurtriers des classes exploiteuses la dominant, et pour le 20eme siècle brutalement anti-travailleurs (le stalinisme et le maoïsme par exemple), gavés à l’idéologie bourgeoise dont ils ont fini tous par enfiler au fin des fins également le costume, se transformant en modernes bourgeoisies flambant neuves, envoyant leurs rejetons jouer dans des casinos de la Côte d’Azur après avoir annoné pendant des dizaines d’années pour fermer la gueule des travailleurs, des slogans sur plus rouge que moi tu meurs.

      Analyser ses fonctions dans une société, ses tendances à essayer de travailler pour son propre compte et de se défendre en tant que telle, comment des classes dominantes l’ont contrôlé (la bourgeoisie, la noblesse, la royauté) ou en ont perdu le controle (la classe ouvrière au XXeme siècle) aide à prendre distance et hauteur par rapport au phénomène.

      C’est également comprendre comment elle est générée, comment elle se saisit du flambeau de la gestion d’une société quand la bourgeoisie l’a laissé tombé en s’enfuyant en courant devant une révolution et qu’une classe ouvrière trop faible moralement, militairement, politiquement, culturellement, économiquement ne peut garder sous contrôle ceux qu’elle délègue par manque de temps, fatigue, erreurs, peurs, restrictions des libertés , à la gestion du quotidien et du pouvoir de bas en haut.

      Ca aide à remettre en perspective le stalinisme comme une expression sortie de ses gonds et sans contrôle de la nomenclatura de toujours. Et ça aide à parer ce danger mortel, hiérarchiste, pour les classes opprimées.

      Dans le combat face à la bourgeoisie, cette question agit toujours, la classe bourgeoise domine mais la nomenclatura est son bras armé, son bras gestionnaire, qui ne rêve qu’à devenir nomenclatura bourgeoise (l’auto-augmentation du salaire de sarko) et qui est récompensée au fur et à mesure par la bourgeoisie. Le système tient en grande partie par le fait que l’ascenseur social existe pour cette couche sociale.

      La lutte entre les principales classes sociales (la classe ouvrière et la bourgeoisie) ne peut s’abstraire de la connaissance et l’analyse de couches sociales particulières ayant des fonctions importantes dans un processus de production et qui ne rentrent pas forcement facilement dans d’autres concepts comme "petite-bourgeoisie" etc, concepts trop impressionistes.

      Dans les organisations de travailleurs la fonction existe toujours à l’état embryonnaire au minimum. Elle est le choc de la pression qu’exerce la bourgeoisie sur les travailleurs. Elle a tendance à vouloir limiter le contrôle des militants sur elle, à dériver vers des comportements administratifs dans une organisation, à développer des comportements suivistes et hierarchistes parmi les militants, de pousser à des règles démocratiques (quand elles existent) qui atomisent les militants face à elle , elle a tendance à avoir peur de ce qu’elle ne peut controler là où des communistes se réjouissent instinctivement des débordements des travailleurs, des volontés de se diriger eux-même elle est prise d’effroi et ne rêve qu’à maintenir un compromis capital-travail qui perpétue à jamais sa fonction dans un subtil équilibre (impossible, car rien n’est stable).

      Copas

    • Vieux stal borné est beaucoup plus subtil que tu ne crois.

      Il est peut-être excessif de faire tout un développement en extrapolant un point qui peut faire désaccord, et en prêtant toute une pensée politique là dessus .

      Attention de ne pas fusiller ceux qui portent ironie sur un système et ceux qui l’ont soutenu sans états d’âme et, maintenant, sans états d’âme continuent leurs mêmes diatribes mais en en inversant le sens.

      Copas

    • Erratum, je voulais dire évidemment, une situation de type 1788. Voila ce que c’est de ne pas se relire. Vieux stal borné.

    • Salut Cop, je ne suis pas si subtil que ça, mais l’histoire est vachement " tordue ". Si tu n’as rien d’autre à faire, va voir sur " Le machisme insidieux des mecs lourds ". On a commencé une polémique avec un certain Gilles, tu me diras ce que tu en penses. Pour le moment, je m’interresse au cas particulier de " grosse moustache ", parce que vingt millions de morts, je trouve que ça fait quand meme un peu beaucoup. Et il est acquis que l’affaire Toukhatchevski a débuté devant Varsovie, en 1920/21. La guerre civile espagnole a aussi joué, notamment du fait que les blindés VENDUS ??? par l’URSS ont été utilisés à contre-emploi, c’est-à-dire, en soutien d’infanterie. Le résultat en a été la suppression des divisions et corps blindés, qui n’ont été recréés qu’en 1940, au vu de l’expérience de la Blitzkrieg à l’Ouest ( plan Manstein ). Il a été dit que Staline avait dissout les unités blindées parce qu’il se méfiait des militaires. Possible, mais en tout cas, on ne forme pas et on rode encore moins une arme blindée en quelques semaines. Bref, tu auras compris qu’à mon avis, la compréhension du phénomène stalinien est beaucoup trop complexe pour qu’on s’en tienne à la solution de paresse de quelques envolées et postures bien campées à la capitaine Fracasse. Sinon, pour ce que dis de la bureaucratie, rien à redire, mais l’état des forces productives et la base économique sont peut-etre beaucoup plus déterminantes qu’on ne le pense. Allez, salut et à te relire. Vieux stal borné.

    • Sur un des nombreux petits épisodes effroyables de ce siècle :

      Ce que j’avais lu du général Grigorenko c’est qu’il prétendait que lors de l’assaut nazi la confiance de Staline envers l’armée rouge était tellement éclatante qu’une partie des tankistes se trouvait à 700 km des tanks, que l’armée rouge surclassait techniquement une grande partie des armements allemands mais qu’ils ont été bordelisés par les branquignoles lèches-culs de la petite crapule moustachue, que ceux qui avaient pu quand même prendre part aux combats de chars avec des petits groupes de tanks modernes face à l’offensive nazie s’étaient retrouvés à perforer sur plusieurs dizaines de km les troupes nazies et quand elles sont revenues pour rejoindre leurs lignes on les a fusillé parce qu’ils reculaient.... Bien dans le style de la saloperie d’en face : bordelique, criminel, lâche, insensé, incompétent et illuminé.

      Si tu rajoutes à cela que que cette armée rouge avait été décimée en grande partie jusqu’au grade de capitaine par les nomenclaturistes en 38 et que devant l’immense déroute Staline et ses petites ordures ont dû courir chercher les derniers qui n’étaient pas passé à la casserole au fin fond des camps, on comprend aisément l’ambiance "défense élastique" style armée française en 1940 régnant dans l’armée soviétique.

      Et ce sont les peuples soviétiques, face à la barbarie nazie et à la débâcle , qui ont dû faire face avec leurs tripes aux nazis.

      Mais tout cela appartient maintenant à l’histoire. Ce n’est plus de l’histoire vivante.

      Il faudrait pouvoir mettre le nez dans les archives russes (si elles n’ont pas été "triées") pour avoir quelques certitudes au concret de ce qui s’est passé.

      Reste que on ne peut pas analyser Staline et le stalinisme sans l’analyse d’un mode de production, la place particulière d’une caste qui l’a porté contre ceux qui avaient été acteurs de la révolution, les relations de cette caste avec les classes ouvrières et paysannes. Sa place dans le fonctionnement d’une société.

      Beaucoup de reproches se portent sur le "bonhomme" , c’est normal, car la mécanique interne de cette caste est complètement despotique et hiérarchiste, c’est une pyramide où celui qui est tout en haut coopte les niveaux du dessous, qui cooptent le niveau du dessous, qui.... Bref comme dans une entreprise capitaliste sauf qu’il n’y a aucun contre-pouvoir, aucune société civile, aucune liberté de critique, bref un monde unipolaire qui développe toutes ses folies, sans autres limites que le groin de tanks nazis qui fait se souvenir à la caste et à Staline que la seule force qui compte c’est le peuple pour s’opposer aux nazis.

      Mais souvent la critique porte sur l’idéologie stalinienne, voir baptisée idéologie communiste, pour expliquer un système. C’est comme si on s’arrêtait dans l’analyse de la société capitaliste, simplement à l’idéologie dont la classe bourgeoise fait propagande et qu’on en venait à penser que la seule lutte contre celle-ci suffisait. C’est aller à d’immenses désillusions, même pour ceux qui sont pro-capitalistes, que de s’imaginer que c’est la couleur des mots qui décrit un système.

      D’autant plus que la bureaucratie, de tous temps, n’a jamais eu de discours idéologique à elle, mais qu’elle a toujours emprunté aux classes fondamentales en conflit, en lutte, les discours de sa domination. Ainsi cette caste emprunte énormément à tout le champ le plus réac de l’idéologie bourgeoise (respect de la hiérarchie, habitudes de soumission, haine de la liberté d’expression, réactionnaires furieux contre tous les terrains de libération,...) mais également au "chant révolutionnaire" de la classe ouvrière qui a expulsé la bourgeoisie et la noblesse, car il faut bien voir que la caste est faible qu’elle doit légitimer sa position...La répression ne suffit pas.

      Vouloir se battre contre ses discours est une rude tâche, il faut avoir la fureur passionnée de Trotsky quand il tient contre-procès en 38 de l’autre côté de l’Atlantique pour répondre point par point pour laver l’honneur des accusés des grands procès (même de ceux qui n’avaient pas été très courageux contre Staline).

      Cette complexité et cette difficulté est immense car la critique doit toujours, en tous points, être confrontée à ce qui se passe au réel , s’est passé au réel , au concret dans une société pour vérifier chaque allégation.

      Mais le mieux est quand même, plutôt que de partir des brouillards de discours mensongers, de partir de la réalité des processus de production, de l’organisation concrète d’une société , pour remonter ensuite bousculer et foutre à nu les discours.

      Ceux qui se contentent effectivement de ne voir que Staline, Mao, Pol Pot, ne peuvent comprendre que la bête est toujours tapie dans le cœur du système d’exploitation , de ses habitudes et procédés concrets de domination et d’exploitation, et non dans le Capital ou les discours de lénine. Bref c’est le capitalisme qu’on traque quand on traque Staline.

      Copas

    • Salut Cop, j’ai trouvé pas mal de choses interresantes sur la 2ème guerre mondiale, ces derniers temps, je te donnerai des tuyaux. Pour la burreaucratie, on l’a déjà ici, elle ne s’appelle pas stalinienne, mais c’est bien cette meme sale race, qui aurait été stalinienne sous Staline, nazie sous Adolf et exécutrice des basses oeuvres de la privatisation dans mon ancienne boite, miterrandienne quand il le fallait et jospienne en attendant d’etre royaliste si ça à l’air d’etre interressant. Conclusion : le socialisme ne commencera que quand on aura pendu le dernier banquier avec les tripes du dernier bureaucrate. Allez, à plus. Vieux stal borné. PS. Et bon courage avec celui qui signe " Gilles ". Encore un bon celui-là.