Accueil > Hostos : dégradation historique de la situation financière

Hostos : dégradation historique de la situation financière

Publie le jeudi 20 avril 2006 par Open-Publishing

Le président de la Fédération hospitalière de France (Claude Evin) a fait état jeudi d’une "dégradation historique" de la situation financière des hostos publics : il leur manque 1,5 milliard d’euros en 2006 "pour assurer l’ensemble de leurs missions".

"Hier (mercredi), le ministre de la Santé Xavier Bertrand disait que la décélération des dépenses d’assurance maladie était "historique". Moi je dis que la dégradation de la situation financière des hôpitaux est aussi historique", a déclaré Evin, lors d’une conférence de presse.

"Il manque un milliard d’euros pour le démarrage de l’exercice budgétaire et si on rajoute les plans de santé publique (...), il manque 1,5 milliard d’euros aux établissements pour assurer l’ensemble des missions", a-t-il ajouté, alors que la FHF, qui représente la quasi-totalité des établissements publics, tire depuis plusieurs mois la sonnette d’alarme.

" le ministre de la Santé dit qu’il a donné deux milliards de plus, c’est vrai. Mais pour maintenir les missions imposées et l’emploi, il nous faudrait avoir 1,5 md supplémentaire", déclare Claude Evin.

A ses côtés, le président de la conférence des directeurs généraux des CHU de France, Paul Castel, a jugé la situation "extrêmement préoccupante" : selon lui, 18 CHU sur 31 vont présenter un compte de résultats en déficit.

"En nous mettant cette chappe de plomb, on est en train de tuer les réformes" engagées depuis trois ans, telles que la tarification à l’activité et la réforme de la gouvernance (organisation interne)", a encore dit Evin.

"Or nous avons besoin de ces réformes", même si "nous contestons les modalités de leur mise en place. Nous souhaitons que la T2A, la gouvernance réussissent".

Selon Francis Fellinger, représentant les médecins hospitaliers des hôpitaux généraux, les établissements n’ont "que trois ou quatre alternatives : geler les postes, geler l’investissement ou s’endetter pour l’avenir, ou "augmenter leur activité", mais ce qui se traduirait par la suite par une baisse des prix" remboursés par l’assurance maladie aux établissements pour leur activité.

Paul Castel présentait un "livre blanc des CHU" dressant le bilan de leurs initiatives depuis 5 ans et leurs engagements en matière "d’amélioration du management et de l’efficience des CHU" .