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INVITATIONS CINEMA : FESTIVAL " EST-CE AINSI QUE LES HOMMES VIVENT ?" : COMBAT ROCK

Publie le mercredi 23 janvier 2008 par Open-Publishing
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Festival du cinéma L’Ecran
"Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" - 8ème édition

du 6 au 12 février 2008 à Saint-Denis
COMBAT ROCK


COMBAT ROCK

A l’occasion de sa 8ème édition, le Festival du Cinéma L’Ecran de Saint-Denis " Est-ce ainsi que les hommes vivent ? " interroge cette année les relations entre le rock et le cinéma.

Comme chaque année à Saint-Denis (93), le Festival « Est-ce ainsi … » vous propose à la suite des projections des rencontres avec des réalisateurs(trices), journalistes, écrivain(e)s, artistes divers, mais aussi des concerts.

Les films cités précédés d’un astérisque* peuvent donner lieu à des invitations (sous réserve des places disponibles prévues à cet effet). Si vous souhaitez recevoir une invitation, merci d’envoyer votre demande en précisant la séance qui vous intéresse par voie de courriel à :

amel.dahmani mZ2 ville-saint-denis. fr

Le liste des films ci contre n’est pas exhaustive (plus de 100 films sont en effet programmés), elle correspond aux projections suivies de rencontres-débats ou concerts.

Bonne séance !


Le site Internet pour retrouver l’ensemble de la programmation du Festival : www.combatrock.fr

Le site Internet du Cinéma L’Ecran :
 www.lecranstdenis.org

La Paquette version PDF (patientez pendant le téléchargement :-)
 http://www.lecranstdenis.org/test/progcrock.pdf

*« EST-CE AINSI ... » Editions précédentes : Un monde à changer (2001), Exodes (2002), America versus America (2003), Ensemble (2004), Sauvage Innocence (2005), Sex is politics (2006), Media Crisis (2007).

CINEMA L’ECRAN

Place du Caquet

Ligne 13 - M° Saint-Denis Basilique - Sortie Hôtel de Ville

Tel : 01 55 87 21 84


COMBAT ROCK

Le rock’n’roll, cette sensualité nouvelle dans le rythme, prémisse d’un nouveau style et d’un nouvel esprit qui allaient envahir la musique… *

Dès 1955, débute une histoire à deux entre le rock’n’roll et le cinéma, deux formes d’expression artistique qui allaient évoluer ensemble et ébranler la société tout entière. Le parcours de cinéma que nous vous proposons à l’Écran narre l’aventure de ce COMBAT ROCK** et son impact sur la société et dans le cinéma. Quelques films marquent emblématiquement cette furieuse histoire en illustrant la "libération des pulsions" qu’a représentée le rock. 1955, Graine de violence de Richard Brooks va tout d’abord créer un véritable genre cinématographique : des jeunes collégiens détruisent les disques de jazz, pour imposer le "Rock Around the Clock" de Bill Haley and the Comets et remettent en cause l’ordre établi sous la bannière du rock..

Quelques années après, One Plus One de Jean-Luc Godard illustre, en filmant l’enregistrement d’une chanson des Stones, le rapport entre rock, révolte, politique et société. Véritable ovni de l’espace ciné-rock, ce film témoigne des liens féconds qui peuvent exister entre une chanson des Rolling Stones et une révolution sociale en cours.

Dans un autre registre, les films concerts occupent une place majeure. Gimme Shelter, Monterey Pop , deux manières de filmer et de rendre l’atmosphère d’un spectacle scénique au cinéma. Le concert filmé devient une véritable éthique de création caractérisée par l’usage de la caméra portée, du son direct et d’un montage très soigné.

Du réel au documentaire en passant par la fiction, du cinéma à la musique en passant par le concert filmé, la boucle est bouclée, la musique rock a renouvelé l’esthétique et les genres cinématographiques, elle a aussi marqué notre histoire. La culture rock est ainsi l’une des formes de contestation parmi les plus riches et les plus profondes.

Durant une semaine, nous vous en proposons une illustration en plus de cent oeuvres. Ne manquez pas, entre autres, les films du cinéaste Amos Poe, ceux de Peter Whitehead ou bien de Lech Kowalski. Et puisque le rock est avant tout de la musique, venez également partager des concerts, de la Clinik du Dr Schultz à The Magnetix , en passant par la performance de Lydia Lunch, de quoi goûter au vent libre et rebelle du rock’n’roll…

/// BORIS SPIRE, DIRECTEUR DE L’ÉCRAN

*Nick Tosches, Héros oubliés du rock’n’roll : Les Années du rock avant Elvis, 10/18, 2003.

** Combat Rock est le titre d’un album de The Clas


MERCREDI 6 FEVRIER A 18H

* BORN TO LOSE

Film de Lech Kowalski
États-Unis/2001/couleur/1h44/vostf/vidéo
avec Willy DeVille, Wayne Kramer, Dee Dee Ramone, John Spaceley, Sylvain Sylvain, Johnny Thunders, Mick Webster

La vie et la mort de Johnny Thunders, chanteur et guitariste légendaire des années 1970 (The New York Dolls et The Heartbreakers). C’est l’histoire classique d’un artiste qui défie consciemment les valeurs acceptées de la société, qui cherche à procurer à son public une vision qui transcende le conformisme aveugle, et qui finalement est détruit dans le processus. Sélection de plus de cinq cents heures d’enregistrement, ce film est une chronique unique d’une époque où l’underground new-yorkais n’était pas simplement une déclaration de mode ou une astuce commerciale pour faire vendre, mais une explosion vibrante d’énergie rebelle qui oscillait entre absurdité comique et totale tragédie.

* WHAT HAPPENED IN NEW ORLEANS ?

Film de Lech Kowalski - INEDIT

États-Unis/1991-2007/couleur/33’/vostf/vidéo
avec Johnny Thunders, Willy DeVille

« En 1991,Johnny Thunders est allé à la Nouvelle-Orléans, personne ne sait vraiment pourquoi. Voulait-il s’y installer ? Voulait-il enregistrer un album ? Voulait-il écrire des nouvelles chansons ? Allait-il y visiter des amis qui vivaient là-bas ? Avant de partir pour la Nouvelle-Orléans,Johnny a écouté des chansons enregistrées par Willy DeVille. Il est descendu dans un hôtel du quartier français juste à côté de chez Willy DeVille. Moins de vingt-quatre heures plus tard, on le retrouvera mort dans sa chambre d’hôtel et aujourd’hui encore la police n’a pas résolu le mystère de sa mort. De nombreux personnages du quartier français ont pourtant des choses à raconter sur ce qui est arrivé à Thunders le 21 juin 1991… »
LECH KOWALSKI

Séance en présence de Lech Kowalski


MERCREDI 6 FEVRIER A 20h30

*LITTLE RICHARD

de D.A Pennebaker et Chris Hegedus - INEDIT

États-Unis/1991/couleur/30’/vo/vidéo
Le concert intégral et original de Little Richard au Toronto Rock and Roll Revival Festival en 1969.

* THE LITTLE RICHARD STORY

Film de William Klein - INEDIT
Canada-Allemagne/1980/couleur/1h30/vostf/vidéo/inédit
« Dans ma série de super-Noirs de légende, c’est le troisième. Comme James Brown et Otis Redding, Richard sortait d’une petite ville du Sud, Macon, en Georgie. Une ville aussi séduisante que Tourcoing. Dans les églises du coin, on voit des adolescentes et des grosses mémés qui chantent "Glory Halleluia" en hurlant à s’arracher la gorge. Little Richard a mis ce hurlement dans le rock. Mick Jagger, Paul McCartney, etc. l’ont imité. Richard avait ce génie de traduire en style scénique les modèles de son quartier que nous ne connaissons pas. J’en ai retrouvé, ils sont dans le film. Dans les années 50, l’explosion Richard a révolutionné le rock. Il était vraiment le King quand il est venu en Europe. Après, il s’est arrêté. Il avait des dettes invraisemblables envers le fisc. Alors il est devenu ministre du culte. Le tournage était un roman. Enfin… c’était surtout pour moi une façon de parler de l’Amérique. » WILLIAM KLEIN

Séance suivie d’une rencontre avec William Klein, animée par Thierry Jousse, ex-rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, cinéaste, producteur à France Musique


MERCREDI 6 FEVRIER A 20h45

*MONA ET MOI

France/1989/couleur/1h30/35 mm
avec Denis Lavant, Sophie Simon, Antoine Chappey, Johnny Thunders, Jean-François Stévenin. Musique : Johnny Thunders

Une fois défini le cadre physique (un loft) où évolueront les personnages, sur une toile de fond sociale très années 70 (quatre zonards qui tâtent du rock et de la drogue en amateurs), le film va révéler par petites touches la disproportion entre les aspirations velléitaires des anti-héros et leur rêve mythique du rock’n’roll, qui se cristallise sur une "star" emblématique (Johnny Valentine alias Johnny Thunders). Contrairement à ce que le titre induit, Mona et moi n’est pas l’histoire d’amour d’un jeune bluffeur, Pierre et de sa petite amie "trop belle pour lui", Mona, mais le récit des aventures d’une bande de pieds nickelés qui ont instauré le hasard comme règle de vie. […] Loin de chercher la quadrature du cercle, la perfection scénarique vers laquelle s’escriment trop de cinéastes, Grandperret organise un vrai récit picaresque à partir de bribes arrachées au réel. On sent le rôle crucial du montage, démarche typiquement documentaire, pour donner une cohérence narrative à un film tourné presque au jugé, au feeling… Cette cuisine de montage, qui fait surgir des fautes de raccord criantes, confère à Mona et moi une impression de liberté, de vie, tout simplement, qui manque cruellement au cinéma actuel.
VINCENT OSTRIA, CAHIERS DU CINÉMA N° 430, AVRIL 1990

*UNFINISHED

Film de Lech Kowalski - INEDIT

États-Unis/1982-2007/couleur/1h00/vostf/vidéo
avec Johnny Thunders

« J’ai commencé ce film avec Johnny Thunders en 1982. La première scène que nous avons réalisée était inspirée par une image du Christ sur le chemin de croix. Nous avons utilisé des passages de la Bible comme script et filmé dans le sous-sol d’un lugubre hôtel social de la vingt-deuxième rue de Manhattan. Plus tard, j’ai filmé Johnny en concert au Mudd Club de New York. Après avoir filmé plusieurs scènes, Thunders et son manager ont dû quitter New York subitement. Son manager était impliqué dans une histoire de meurtre et Johnny s’est installé en Europe. Les rushs étaient stockés dans un laboratoire. Quelques années plus tard, la plupart des laboratoires de New York ont fermé et une partie des rushs fut perdue. Le film a finalement été fini avec les rushs que j’ai pu sauver. »
LECH KOWALSKI

Séance suivie d’une rencontre avec Patrick Granperret et Lech Kowalski


JEUDI 7 FEVRIER A 18H30

*ENTREES DE SECOURS

Film de Jérôme de Missolz
France/1982/couleur/18’/vidéo
avec The Clash, PIL, Iggy Pop, The Cramps, Siouxie and the Banshees, Devo

Vous verrez Johnny Rotten ou plutôt son fantôme, Johnny Lyndon, injurier le troupeau des humains « this is religion, your religion » — les dernières images d’un film qui ne vous aura laissé aucune échappatoire — pas plus de sortie pour la punkette qui exhibe son sexe dans un couloir de chiottes que pour toutes ces stars du rock qui éructent pour combler le vide.

*D.O.A

Film de Lech Kowalski
États-Unis/1981/couleur/1h30/vostf/vidéo
avec The Sex Pistols, The Clash, Generation X, Sham 69, Terry and the Idiots, X-Ray Spex, The Dead Boys, Augustus Pablo, Terry and the Idiots, The Rich Kids

Le film est centré sur l’unique et ultime tournée des Sex Pistols aux États-Unis en 1978. « Pour moi, le punk symbolisait la dernière vision idéaliste du monde. Une vision romantique et belle d’un monde en guerre. Oui, c’était une guerre, chargée d’énergie, qui dénonçait le système capitaliste vers lequel on se dirigeait. La tournée des Sex Pistols elle-même avait été planifiée par Malcom McLaren comme une véritable invasion, qui prenait d’assaut le ventre mou de l’Amérique profonde. »
LECH KOWALSKI

Séance suivie d’une rencontre avec Lech Kowalski


JEUDI 7 FEVRIER A 20H45

*F.J OSSANG-CINEMATON N°52

Film de Gérard Courant/4’
Farnce/1979/couleur/4’/muet/vidéo

*LE CHANT DES HYENES

Film de F.J Ossang
France/1988-1991/noir et blanc/5’/vidéo
Musique : M.K.B. – Fraction Provisoire
Clip de générique de fin du Trésor des Îles Chiennes.

*LE TRESOR DES ILES CHIENNES

Film de F.J Ossang/1h49
Portugal/1990/noir et blanc/1h49/35 mm
avec Stéphane Ferrara, Michel Albertini, Mapi Galàn, Diogo Doria, Serge Avedikian, Clovis Cornillac. Musique : Messagero Killer Boy

VOUS ÊTES SUR LES ÎLES CHIENNES, DEHORS NUIT ROUGE À PERPÉTUITÉ, VOUS ÊTES AU PAYS DES MORTS.

Dans un monde où se trouvent deux substances fondamentales, le Stelin et le Skalt, dont un ingénieur a réussi, avant de disparaître avec son secret, à réaliser la synthèse artificielle pour obtenir une énergie nouvelle, l’Oréon, monopolisée par un consortium, la Kryo’ Corp. Au bord d’une faillite qui menace l’équilibre mondial, Ulysse, dit le "Capitaine Mort", nouvel héritier de la Kryo’ Corp, réunit une escouade pour partir en expédition sur les Îles Chiennes, unique endroit où le Stelin et le Skalt existent naturellement à l’état d’alliage...

Séance suivie d’une rencontre avec F.J Ossang


JEUDI 7 FEVRIER A 21H

*THE BAD BRAINS MOVIE / ANARCHY AND CHAOS PRELUDE, DC TO BAD BRAINS

Film de Paul Bishow et John Hagerhorst – INEDIT

États-Unis/1979/couleur/32’/vo/vidéo
avec Bad Brains

Le premier concert à New York des fabuleux Bad Brains de Washington DC, le seul groupe noir de la scène hardcore. Filmé en super 8, le film vient saisir l’énergie brute du moment, comme un instantané fulgurant.

*HEY IS DEE DEE HOME

Film de Lech Kowalski - INEDIT

États-Unis/2003/couleur/1h03/vostf/vidéo
avec Dee Dee Ramone, Joey Ramone, Jerry Nolan, Johnny Thunders
Le documentaire de Lech Kowalski sur la vie du bassiste des Ramones, Dee Dee Ramone, est une étude de caractère fascinante d’une légende du punk-rock. Dee Dee Ramone rencontra Lech Kowalski pour discuter de Johnny Thunders en vue du film Born to Lose. La rencontre a pris un autre tournant lorsque Dee Dee s’est rappelé ses plus poignants souvenirs et a raconté ses déboires avec les drogues, les groupes qui se formaient, les amis et amants perdus et l’histoire de ses tatouages. Le film nous fait revivre la bataille historique du rock and roll à travers les souvenirs de ce type du Queens ordinaire et pourtant extraordinaire, dont les chansons ont fait des Ramones une influence mondiale.

Séance suivie d’une rencontre avec Lech Kowalski, animée par Cyril Neyrat, critique aux Cahiers du cinéma et co-rédacteur en chef de Vertigo


VENDREDI 8 FEVRIER A 14H

* CLEAN

Film de Olivier Assayas
France/2004/couleur/1h50/35 mm
avec Maggie Cheung, Béatrice Dalle, Nick Nolte, Jeanne Balibar, Don McKellar. Musique : Brian Eno, Maggie Cheung, Tricky, Liz Densmore, Metric, No-twist, Britta Phillips, Dean Wareham

Emily vit au Canada, tentant de recoller les morceaux d’une carrière de chanteuse avortée. Autrefois petite gloire des télés musicales, elle se dope beaucoup trop. L’impasse est totale : son boy-friend s’overdose, son enfant est placé et ses amis, fatigués, la lâchent. Plus tard, échouée à Paris, Emily, sous méthadone, finit par entreprendre de décrocher. […] « Le courage est plus remarquable quand tout va mal », lui suggère son distant beau-père, interprété par l’ours Nick Nolte, et c’est un peu la leçon que le film va tirer, du caniveau au lointain soleil. À partir de l’instant où son rayon va frapper,commencer à éclairer le destin d’Emily, on comprend que ce qui intéresse Assayas dans son enthousiasme à faire un mélo aujourd’hui, c’est un désir irrépressible de se confronter à une image de l’espoir. Filmer le bonheur, filmer son assomption : le mélo, ça fait aussi pleurer de joie...


VENDREDI 8 FEVRIER A 16H

*SONIC YOUTH, « DO YOU BELIEVE IN RAPTURE ? »

Film de Braden King
États-Unis/2006/couleur/4’/vo/vidéo, musique : Sonic Youth

*BUILDING A BROKEN MOUSETRAP

Film de Jem Cohen
États-Unis/2006/noir et blanc et couleur/1h03/vo/vidéo
avec The Ex

Un concert du groupe hollandais The Ex à New York en 2004 où chaque rupture constitue l’instant d’un insert direct dans la réalité. Document plutôt que documentaire selon les mots de Jem Cohen, les images d’Amsterdam ou de New York s’imposent aussi abruptement que l’alternance entre les gestes obstinés et l’incertitude bruitée des deux guitaristes. Initié sur des hommes au travail et sans autre parole que les rugissements du chanteur G.W. Sok, l’engagement politique est à saisir dans chacun des plans hors de la salle de concert.
GILLES GRAND, CATALOGUE DU FID MARSEILLE 2007

Séance suivie d’une rencontre avec Gilles Grand, compositeur et rédacteur aux Cahiers du cinéma


VENDREDI 8 FEVRIER A 18H15

Carte Blanche à Vidéochroniques

EFFACE TOUT ET RECOMMENCE

*SOME VELVET MORNING
DE NATHALIE BUJOLD
Canada/2007/couleur/3’16"/vidéo

*EDDIE D PRESENTS DE EDDIE
Pays-Bas/1991/couleur/5’40’’/vidéo

*KANT D’ERIC DUYCKAERTS
Belgique/2000/couleur/5’30’’/vidéo

*MANU ANESSI DE DOMINIQUE FURGÉ
France/2005/couleur/6’30’’/vidéo

*IGUANA DE SUSAN INGRAHAM
États-Unis/1999/couleur/17’/vidéo

*WGG TEST DE PAUL MCCARTHY
États-Unis/2003/couleur/5’20’’/vidéo

*I’M A VICTIM OF THIS SONG DE PIPILOTTI RIST
Suisse/1995/couleur/5’/vidéo

*SORRY MISTER D’ULRIKE ROSENBACH
Allemagne/1974/couleur/10’/vidéo

*SUPER JET DE SAMUEL ROUSSEAU
France/1996/couleur/1’24’’/vidéo

*COMBO DE PHILIPP SCHMID
Suisse/1995/couleur/7’/vidéo

*JEAN-LOUP ET PIERRICK FONT DE LA MUSIQUE DE PIERRICK SORIN
France/1994/noir et blanc/2’15’’/vidéo

*JIMI HENDRIX DE STEINA & WOODY VASULKA
États-Unis/1969/noir et blanc/5’54’’/vidéo

Séance présentée par Edouard Monnet, directeur de Vidéochroniques __________________________________________________________

VENDREDI 8 FEVRIER A 20H

Ciné-concert avec François Hadji-Lazaro

LA COQUILLE ET LE CLERGYMAN

Film de Françoise Dulac
France/1927/noir et blanc/muet/40’/35 mm
avec Alex Alin, Genica Athanasiou, Lucien Bataille

Ce scénario recherche la vérité sombre de l’esprit en des images issues uniquement d’elles-mêmes, et qui ne tirent pas leur sens de la situation où elles se développent, mais d’une sorte de nécessité intérieure et puissante qui les projette dans la lumière d’une évidence sans secours.
ANTONIN ARTAUD, LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE N°170, 01/11/1927

Le 9 février 1928 a lieu la projection de La Coquille et le Clergyman au Studio des Ursulines, salle consacrée à l’avant-garde cinématographique. Breton a pris le parti d’Artaud. Il est dans la salle. Et lit, durant toute la projection, le scénario d’Artaud, soulignant les différences entre ce scénario et le film de Dulac. S’ensuit un indescriptible chahut, un gros scandale et le retrait du film de l’affiche.
FLORENCE DE MÈREDIEU, C’ÉTAIT ANTONIN ARTAUD, FAYARD, 2006

80 ans après la première projection, l’ex-Pigalle, ex-Garçons Bouchers, et fondateur de feu Boucherie Production, François Hadji-Lazaro, met en musique ce film mythique. « Je vois une approche musicalfeutrée. Hors du temps, hors des évidences, on y rentre tout de suite. L’utilisation intensive d’effets spéciaux "d’époque" arrive à faire basculer la poésie des scènes et des images encore plus vite et plus loin que leur propre beauté déjà si forte. Cet univers intemporel rend d’office les limites musicales inexistantes et permet l’utilisation de sons libres de toutes spécificités. Les ambiances fantastiques peuvent être épicées de sons acoustiques purs et terrestres aussi bien que de couvertures de sons synthétiques et samplings biscornus. Le son et l’image peuvent communier en apesanteur. » FRANÇOIS HADJI-LAZARO


VENDREDI 8 FEVRIER A 20H15

AMOS POE-CINEMATON N°163

Film de Gérard Courant
France/1982/couleur/4’/muet/vidéo

NIGHT LUNCH - INEDIT

Film de Amos Poe et Yvan Kral
États-Unis/1975/noir et blanc/30’/vo/16 mm

avec David Bowie, Patti Smith, Roxy Music, The New York Dolls
« Je possédais une caméra 16 mm et je filmais tout le temps des trucs. J’avais toujours ma caméra sur moi partout où j’allais. Comme la pellicule coûtait chère, je faisais des prises courtes. Quand j’ai rencontré Ivan en 1974, c’était un rocker Glam Rock-Beethoven et nous sortions et filmions des groupes. On a fait Night Lunch, un film d’une demi-heure qui est devenu The Blank Generation. Les deux films sont une vision du rock du début au milieu des années 70, passant d’une forme musicale à une forme artistique. » AMOS POE

*THE BLANK GENERATION

Film de Amos Poe et Yvan Kral
États-Unis/1976/noir et blanc/55’/vo/16 mm
avec Patti Smith, The Ramones, Talking Heads, Blondie, Television, Tuff Darts

Dans Blank Generation, au noir et blanc incandescent, Amos Poe dressait le portrait rock d’une génération de chanteurs speed, junkies de culture et de dope (de Richard Hell aux fureurs de l’après Patti Smith), un portrait qu’il est le seul à avoir su saisir pendant que cette musique vivait encore. Utilisant le désynchronisme radical avec une sauvagerie qui faisait plaisir à voir (sur des images volées par-ci, par- là, il plaquait carrément le son des singles, des albums, en ne cherchant jamais à ce que ça colle), Poe avait retrouvé les grincements et les ratés d’une génération, la génération blanche, vide, absente.
LOUIS SKORECKI, LIBÉRATION, 28/02/1985

Séance en présence de Amos Poe

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VENDREDI 8 FEVRIER A 21H

* NOUS, ENFANTS DU ROCK

Documentaire de Michel Vuillermet
France/1992/couleur/1h24/35 mm avec Marc Minelli, Fixed Up, Jérôme Soligny, City Kids, The Dogs, No Fuck Bébé, Printemps Noir, Marquis de Sade, Strychnine, Camera Silens, Parfum de femme, Taxi Girl, La Souris Déglinguée, Les Garçons Bouchers, Bérurier Noir

« A ceux qui avançaient que le rock était mort, les années 1980 ont répondu par une explosion de jeunes groupes. Les scènes les plus actives du rock alternatif sont d’abord celles des banlieues et des villes de province, touchées par la morosité et la crise. Au Havre, à Brest, à Rennes, à Bordeaux, à Paris, le rock colle à la réalité d’une jeunesse à qui les rêves des années 1960 ne sont plus permis. (…) Partout, c’est "l’envie de vivre, de tout casser" face au froid, à l’ennui, au chômage, à l’isolement. Des interviews collectives, (…) des squatts, des bars, la famille aussi : un témoignage sur cet âge ingrat que furent les années 1980. »
Anne Prosaïc, Images de la Culture, fiches du CNC

Paroles du film :
" La musique, c’est un moyen d’évasion. Moi, je travaille en usine. Même s’il n’y a personne, je vais au local, je joue, il n’y a personne qui me fait chier. "

" J’étais jamais sorti de Bordeaux avant de faire du rock… il y avait le poids du milieu, de la ville tout ça et c’était un truc qu’on avait vraiment envie, toujours d’ailleurs, toujours envie de foutre en l’air, je sais pas, faire quelque chose, l’envie d’exploser "

Séance suivie d’un débat avec :
Michel Vuillermet, Marsu (manager de Bérurier Noir, co-fondateur de Bondage et directeur de Crash Disques), Schultz (Parabellum, Los Carayos, La Clinik du Dr Schultz) Vérole (Les Cadavres, EurOshima), rencontre animée par Arno Rudeboy (auteur de Nyark Nyark ! Fragments des scènes punk et rock alternatif en France 1976-1989 )

Séance suivie d’un concert de La Clinik du Dr Schultz
Un cocktail survitaminé alliant punk, rock’n’roll, rhythm’n’blues, le tout conduit par Schultz à la guitare (Parabellum), accompagné de Denis (ex-Jim Murple) à la batterie et Jidé à la contrebasse.

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VENDREDI 8 FEVRIER A 22H30

*UNMADE BEDS- INEDIT

Film de Amos Poe États-Unis/1976/noir et blanc/1h15/vostf/16 mm
avec Debbie Harry, Duncan Hannah, musique : Ivan Král
Unmade Beds (" Lits Défaits "), qui ne manque pas de charmes, parmi lesquels la présence de deux stars de la New Wave – la pulpeuse Patti Astor, et la très sexy chanteuse de Blondie, Debbie Harry – se veut un remake new-yorkais de À Bout de Souffle : mauvais garçons sympathiques, deals douteux, tueurs dans l’ombre, femmes qui vous sauvent et vous dénoncent, un révolver, un cul-de-sac, la mort sur le béton. Déjà se dessinent les personnages typiques des contes de Poe : – le héros sans désir, déjà porteur de sa mort, – la triple figure de femme : la dominatrice/chipie ; la créature ambiguë qui, pour des raisons peu claires cherche, et échoue, à sauver le héros ; et la pute/star qui fonctionne soit comme objet de fascination impossible et marque un temps d’arrêt dans la narration, soit comme mise en branle des mécanismes qui vont conduire le héros à la mort – les "punks", émanation de la culture urbaine, de la Blank Generation, de l’ennui et des drogués, présences inexpliquées et figures du destin.
BÉRÉNICE REYNAUD, CAHIERS DU CINÉMA N° 340, OCTOBRE 1982

Séance en présence de Amos Poe

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SAMEDI 9 FEVRIER A 15H45

* PINK FLOYD LONDON ’66-’67 - INÉDIT

De Peter Whitehead
avec Syd Barrett, Roger Waters, Richard Wright, Nick Mason
Grande-Bretagne/1967/couleur/30’/vo/vidéo

Enregistrement en studio de la version longue de"Interstellar Overdrive", et de la manifestation "14 Hour Technicolor Dream Extravaganza"au Club UFO de Londres,avec notamment Yoko Ono et John Lennon. Peut-être l’origine de la structure du One Plus One de Godard.
NICOLE BRENEZ

* TONITE, LET’S ALL MAKE LOVE IN LONDON - INÉDIT

De Peter Whitehead
Grande-Bretagne/1967/couleur/1h10/vostf
Andrew Loog Oldham, Alan Aldridge, David Hockney, Vanessa Redgrave, Eric Burdon. Musique : Pink Floyd, Vashti Bunyan, Chris Farlowe, The Small Faces

Description hautement énergétique de l’excitation artistique propre au Londres de cette époque,éloge contreculture opposée à la légende du "Swinging fabriquée de toutes pièces, selon Peter Whitehead, pour dépolitiser le mouvement.
NICOLE BRENEZ

Séance présentée par Antoine Thirion, Rédacteur aux Cahiers du Cinéma


SAMEDI 9 FEVRIER A 16h

* THE FOREIGN - INEDIT

De Amos Poe
États-Unis/1978/noir et blanc/1h41/vostf/vidéo
avec Eric Mitchell, Patti Astor, Debbie Harry, Terens Severine. Musique : Ivan Král

Un film où il est question d’un Européen qui arrive à New York, plus précisément de Max Menace, un terroriste allemand qui cherche un endroit où se cacher. C’est un film-poème sur New York, sur l’aliénation ressentie par une certaine génération. Non seulement parce que Poe est un merveilleux peintre de l’atmosphère urbaine (surtout pour les plans de nuit), mais parce qu’il a eu très exactement l’intention et le talent de réaliser un film que nous aurions tous aimé faire:The Foreigner est un miroir.
BÉRÉNICE REYNAUD, CAHIERS DU CINÉMA N° 340, OCTOBRE 1982

Séance suivie d’une rencontre avec Amos Poe


SAMEDI 9 FEVRIER A 18H30

*LA DERNIERE ENIGME

De F.J Ossang
France/1982/noir et blanc/12’/16 mm
avec Robert Cordier, Gina Lola Benzina, Leslie Stiles. Musique : Messagero Killer Boy, Tuxedomoon, Cabaret Voltaire, Esplendor Geometrico

Et quand le hasard fait que le peuple n’a plus confiance en personne, comme cela arrive parfois, ayant été trompé dans le passé par les choses ou par les hommes, on en vient nécessairement à la ruine. "
MACHIAVEL

*ZONA INQUINATA

De F.J Ossang
France/1983/couleur/21’/16 mm
avec Robert Cordier, Philippe Sfez, Leslie Stiles, Lionel Tua. Musique : Messagero Killer Boy, Cabaret Voltaire

Le texan Benz est à la tête d’une organisation de tueurs à gages. Le capitaine Mort est son bras droit. C’est en poussant sa maîtresse Stella dans le lit du boss que le capitaine Mort est parvenu à ce poste de chef des tueurs. Il s’avère que la situation est devenue intolérable pour lui. Il décide de supprimer le cow-boy.

*L’AFFAIRE DES DIVISIONS MORITURI

De F.J Ossang
France/1985/couleur et noir et blanc/1h21/35 mm
avec Gina Lola Benzina, Lionel Tua, Frankie Tavezzano, Philippe Sfez, Hell-Now. Musique : Messagero Killer Boy, Cabaret Voltaire, Tuxedomoon, Throbbing Gristle, Lucrate Milk, Esplendor Geometrico, Spear of Destiny

" Une histoire de gladiateurs sur fond "d’affaire allemande". Paris clandestins, bookmakers de la mort. Des mecs vendent cher leur peau au lieu de se laisser mourir sur le territoire contrôlé par la "middle class" européenne."
F.J. OSSANG

Séance suivie d’une rencontre avec F.J. Ossang et Patrice Herr Sang, activiste culturel, auteur de Vivre pas survivre , animée par Stéphane du Mesnildot, journaliste, essayiste


SAMEDI 9 FEVRIER A 20H

*INVOCATION OF MY DEMON BROTHER

De Kenneth Anger
États-Unis/1969/couleur/11’/vidéo

* GIMME SHELTER

Documentaire de David et Albert Maysles et Charlotte Zwerin
Etats-Unis/1970/couleur/1h32/vostfr
Avec les Rolling Stones, Jefferson Airplane, Ike et Tina Turner, The Flying Burrito Brothers"

6 décembre 1969, autodrome d’Altamont, près de San Francisco. Les Rolling Stones donnent le dernier concert d’une tournée frénétique aux Etats-Unis. Absents de Woodstock un an auparavant, les Stones veulent en profiter pour marquer le coup et recréer la grande fête hippie (…) Le concert étant par ailleurs gratuit, tout concourt à faire de cette soirée un "Woodstock bis" (…) Ce soir-là, les réalisateurs de Gimme Shelter, David et Albert Maysles, engagés au préalable pour filmer la tournée, installent donc leurs caméras selon le dispositif classique du film-concert. Mais ils vont capter malgré eux une incroyable irruption du réel : dans la foule opaque, quatre spectateurs vont trouver la mort, une mort qui entraînera la fin, révélée, filmée, d’une époque. (…) L’idée sublime, et extrêmement cruelle, des frères Maysles est de confronter les Stones à ces images. (…) Cette scène repasse sur l’écran de télévision d’une salle de montage devant deux des principaux protagonistes, Jagger et Charlie Watts (le batteur du groupe). Que peuvent-ils dire face à ce qu’ils ne contrôlent plus ? Sinon la gêne de Jagger face à ses représentations de rock star, ou le trouble devant l’obscénité de la musique qui continue alors même que le meurtre a lieu."

Jérôme Larcher, Cahiers du Cinéma, hors-série 68

Séance en partenariat avec l’association Zebrock, présentée par Alain Dister, ancien journaliste à Rock and Folk, photographe, producteur pour France Culture et critiqued’art et Edgar Garcia de Zebrock


SAMEDI 9 FEVRIER A 22H

*BLACK BOX - INEDIT

de Beth B. et Scott B.États-Unis/1978/couleur/20’/vostf/vidéo
avec Bob Mason, Lydia Lunch, Chiara Smith. Musique : Bob Mason, Beth B., Scott B., Steve Demartis

Black Box (1978) exposait les tribulations d’un minet blond cueilli au saut du lit de sa petite amie par un gang de terroristes d’obédience inconnue. Après avoir été battu, insulté et pendu la tête en bas par la puissante et glapissante Lydia Lunch, il était soumis à la torture de la "boîte noire", telle que la décrivent les dossiers d’Amnesty International : une cellule où l’on expose la victime à des stimuli sensoriels (lumière, température, son) violemment opposés. Par un jeu de caméra subjective, le public prenait la place du blondin "dans la boîte" et subissait dans le noir un crescendo exacerbé de rock électronique et de lumière violente.
BÉRÉNICE REYNAUD, CAHIERS DU CINÉMA N° 340, OCTOBRE 1982

*THE OFFENDERS- INEDIT

de Beth B. et Scott B - États-Unis/1978/couleur/1h40/vostf/vidéo
avec Adele Bertei, Lydia Lunch, Scott B., John Lurie, Bill Rice. Musique : Beth B., Scott B., Adele Bertei, Lydia Lunch, J. Lurie

The Offenders a plutôt la structure d’un soap-opera : multiplicité des personnages, intrigues entremêlées, émotions violentes, complexité de l’action et simplicité des motifs. Les trois héros en sont Adele Bertei, son père Bill Rice et son kidnapper John Lurie ; elle parvient à lui échapper et le traque avec sa bande de radical lesbians. […] Sur le plan stylistique, les "B.-movies" se distinguent par un refus du réalisme, refus qui a une origine double. Brecht pour Scott ; le manque de "crédibilité" du réalisme pour Beth qui préfère " suggérer des émotions comme si elles venaient de l’intérieur ". Elle n’emploie pas une seule fois le mot expressionnisme (en parlant de l’expressionnisme allemand qu’ils adorent, les B. disent simplement " le cinéma allemand en noir et blanc "…). Sur le plan thématique, leurs films se veulent un questionnement des structures de pouvoir.
BÉRÉNICE REYNAUD, CAHIERS DU CINÉMA N° 340, OCTOBRE 1982

Séance suivie d’une rencontre avec Lydia Lunch, animée par Stéphanie auteur, programmatrice et responsable vidéoclub-librairie Hors-Circuits


DIMANCHE 10 FEVRIER A 13H30

Carte Blanche
à Vidéochroniques

*POP-POP VIDEO : KOJAK/WANG
DE DARA BIRNBAUM
États-Unis/1980/couleur/3’/vidéo

*PM MAGAZINE/ACID ROCK
DE DARA BIRNBAUM
États-Unis/1982/couleur/4’/vidéo

*FIRE ! HENDRIX DE DARA BIRNBAUM
États-Unis/1982/couleur/3’13"/vidéo

*AD VICE DE TONY COKES
États-Unis/1999/couleur/6’36"/vidéo

*2 mZ2 DE TONY COKES
États-Unis/2000/couleur/6’/vidéo

*3# DE TONY COKES
États-Unis/2001/couleur/4’38"/vidéo

*6^ DE TONY COKES
États-Unis/2001/couleur/4’33"/vidéo

*ROCK MY RELIGION

De Dan Graham
États-Unis/1982-1984/noir et blanc et couleur/ 56’/vidéo
Musique : Glen Branca et Sonic Youth

La vidéo Rock My Religion explore les parallèles entre rock et religion, en produisant ou en suggérant des connexions, fusions ou renversements inédits entre différents éléments constitutifs de l’histoire et de la société américaine. J’en livre ici quelques-uns en vrac : le puritanisme, ses châtiments et son enfer, le mouvement hippie devenu yuppie, le moralisme, le capitalisme, la reproduction sans sexe, le sexe sans reproduction, le péché individuel, la pureté collective, Patti Smith, les Shakers du XVIIIe siècle et leur messianisme au féminin, le pogo punk, la Danse du Fantôme des Sioux, la recherche d’une mission spirituelle, la consommation, le sectarisme, les phénomènes communautaires liés au rock, etc.
ÉDOUARD MONNET

Séance présentée par Édouard Monnet, directeur de Vidéochroniques


DIMANCHE 10 FEVRIER A 15H30

*MONDAY MORNING COUNTDOWN

De F.J. Ossang
France/1992/couleur/5’/vidéo, musique : Mega Reefer ScratchClip pour Mega Reefer Scratch dont le leader allait devenir Kid Loco.

*SILENCIO

De F.J. Ossang
France/2006/noir et blanc/20’/35 mm
avec Elvire, Antonio Camara, musique : Throbbing Gristle
Des arbres, la mer,des mégalithes, un pont de fer, une figure féminine passante – filmés aux premières et aux dernières heures du jour… Silencio interroge les figures élémentaires du cinéma et du monde. Retour à un cinéma primitif autant qu’aux éléments fondamentaux – les eaux, le vent, la terre et le soleil

*DOCTEUR CHANCE (OU AU NORD DE L’AURORE)

De F.J. Ossang - Interdit aux moins de 12 ans
France-Chili/1997/couleur/1h37/35 mm
avec Pedro Hestnes, Elvire, Marisa Paredes, Joe Strummer, Feodor Atkine. Musique : Messagero Killers Boys

" Docteur Chance rend hommage à trois grands basculements électriques du XXe siècle : le cinématographe, l’aviation, le rock and roll. Les trois instruments de cristallisation et de dissolution. "
F.J. OSSANG

Séance suivie d’une rencontre avec F.J. Ossang


DIMANCHE 10 FEVRIER A 15H45

* LES IDOLES

de Marc’O
France/1968/couleur/1h30
Avec Bulle Ogier, Pierre Clémenti, Jean-Pierre Kalfon, Philippe Bruneau, Bernadette Lafont

A l’occasion d’une conférence de presse-spectacle censée annoncer leur formation en trio, Gigi la folle, Charlie le surineur et Simon le magicien, stars de la chanson yé-yé, racontent leur parcours : succès programmés, flops, compromissions, obligations, mariages arrangés...

" [Marc’O] nous montre, en la faisant sauter, toute la mécanique qui produit des vedettes, cette roue qui hisse les uns et écrase les autres. Ceux qui financent la machine, ceux qui la contrôlent, ceux qui l’actionnent, ceux qui l’entretiennent. Et surtout le carburant qui anime le tout : le fric. Cette énergie qui unit les uns aux autres, les uns contre les autres. "
Mariella Righini, Le Nouvel Observateur , janvier 1973

+ UN FILM SURPRISE…
de Marc’O/France/50’

Séance suivie d’une rencontre avec Marc’O, animée par Xavier Baert chargé de programmes à la Cinémathèque de la danse


DIMANCHE 10 FEVRIER A 18h15

Carte Blanche à
Rock’en scope

*NEW OLD (OU LES CHRONIQUES DU TEMPS PRÉSENT)

De Pierre Clémenti
France/1979/couleur/1h06/vidéo

avec Pierre Clémenti, Nadine Hermand, Michelle Bernet, Viva. Montage : Pierre Clémenti et Philippe Puicouyoul. Musique : Roc Chaud, À fond la caisse, OM, Hamsa Music" Il s’agit, en fin de compte, du questionnement d’une génération par une autre :à la jeunesse "normalisée"d’aujourd’hui, Clémenti impose son lyrisme anarchique, son panthéisme. Les jeunes couples sont opposés métaphoriquement aux flics, une colombe se dessine sur un écran de télévision, la caméra nous conduit de la ville étouffante aux bords de l’eau en passant par la campagne.
RAPHAËL BASSAN, REVUE DU CINÉMA N°346, JANVIER 1980

*LA BRUNE ET MOI

De Philippe Puicouyoul
France/1979/couleur/55’/vidéo
avec Pierre Clémenti, Anouschka, Pierre-Jean Cayatte, Ricky Darling, Philippe Puicouyoul, Ici Paris, Astroflash, The Questions, Marquis de Sade, The Dogs, Taxi Girl, Go-Go Pigalles, Edith Nylon, Les Privés

Hommage français foutraque à La Blonde et moi, célèbre film bubblegum poitrinaire hollywoodien, la Brune et moi est, c’est peu de le dire, une rareté. Emmené par la punkette Anouschka (dans le rôle créé par Jayne Mansfield) et, vénération totale, Pierre Clémenti,la Brune et moi capta sur pellicule, sur le vif et en pleine gloire (1979) toute une scène rock bruyante et arrogante, en un mot punk. Jugez plutôt : Taxi Girl, Edith Nylon, Ricky Darling, Pierre-Jean Cayatte, Ici Paris, les Dogs, Artefact, les Go-Go Pigalles, les Privés, Marquis de Sade… PHILIPPE AZOURY, LIBÉRATION, 07/12/2005

*PUNK FICTION- INEDIT

De Philippe Puicouyoul
France/1979/couleur/3’/muet

Séance suivie d’une rencontre avec Philippe Puicouyoul, animée par David Duez et Sébastien Bondetti membres de Rock’enscope , "rock’n’roll movie archeologists"

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DIMANCHE 10 FEVRIER A 21h15

*SUBWAY RIDERS

De Amos Poe
États-Unis/1981/couleur/2h00/vostf/vidéo
avec Susan Tyrrell, Robbie Coltrane, Charlene Kaleina, John Lurie, Amos Poe, Cookie Mueller. Musique : Robert Fripp, Ivan Král, John Lurie, The Lounge Lizards

Amos Poe aime bien raconter des histoires. Dans Subway Riders, c’est celle d’un mystérieux saxophoniste qui joue la nuit dans des coins déserts de la ville et tue les gens qui s’arrêtent pour l’écouter… Unmade Beds, The Foreigner et Subway Riders sont les trois volets d’un triptyque sur New York. Reprenant les thèmes d’un film précédent et les retravaillant, Poe finit par dégager, d’un film à l’autre, une mythologie personnelle dont les thèmes concernent autant New York aujourd’hui que l’histoire du cinéma, les deux principales sources, avec la musique, d’inspiration de ses films.

Séance suivie d’une rencontre avec Amos Poe


DIMANCHE 10 FEVRIER A 21h15

*MONTEREY POP

De D.A Pennebaker
États-Unis/1967/couleur/1h38/vo/35 mm
avec Jimi Hendrix, Janis Joplin, The Who, Otis Redding, Scott McKenzie, The Mamas and the Papas, Canned Heat, Hughy Masekela, Jefferson Airplane, Eric Burdon and the Animals, Country Joe and the Fish, Ravi Shankar

Monterey Pop enregistre en direct le Festival international de musique populaire de Monterey en Californie. Six cameramen, dont les trois plus célèbres représentants du cinema direct américain, Richard Leacock, Albert Maysles, D.A. Pennebaker, filmèrent "non stop"50000 à 60000 hippies réunis en avril 1967 sur une sorte d’immense campus pour applaudir quelques idoles de la pop music américaine.

Séance présentée par Michael Bingham, professeur de civilisation américaine __________________________________________________________________

LUNDI 11 FEVRIER A 21H

*CLIPS DE PETER WHITEHEAD

NICO, "I’M NOT SAYIN’"
Grande-Bretagne/1965/noir et blanc/3’/vidéo

THE JIMI HENDRIX EXPERIENCE, "HEY JOE"
Grande-Bretagne/1966/couleur/3’/vidéo

JIMMY JAMES & THE VAGABONDS
Grande-Bretagne/1966/noir et blanc/10’/vidéo

ROLLING STONES, "HAVE YOU SEEN YOUR MOTHER BABY"
Grande-Bretagne/1966/couleur/4’/vidéo

ROLLING STONES, "LADY JANE"
Grande-Bretagne/1966/couleur/5’/vidéo

ROLLING STONES, "LET’S SPEND THE NIGHT TOGETHER"
Grande-Bretagne/1967/couleur/3’/vidéo

ROLLING STONES, "WE LOVE YOU"
Grande- Bretagne/1967/couleur/5’/vidéo

*ERIC BURDON & THE NEW ANIMALS, "WHEN I WAS YOUNG"
Grande-Bretagne/1967/couleur/5’/vidéo

+ FILM SURPRISE…

De Peter Whitehead

Séance présentée par François Bégaudeau, journaliste, professeur et écrivain, ancien chanteur du groupe punk Zabriskie Point et auteur de l’essai Un démocrate : Mick Jagger 1960-1969
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LUNDI 11 FEVRIER A 21H15

*LE CINEMA DE LA TRANSGRESSION

"Je vous promets sang, honte, douleur et extase, tels que l’on ne les a jamais encore imaginés. Personne n’en sortira indemne. » Voici ce qu’écrit Orion Jeriko dans le Manifeste du Cinéma de la Transgression (1985). Derrière ce pseudonyme se cache en fait le personnage provocant de Nick Zedd, fervent cinéphile, inspiré tout autant par les actionnistes viennois que par une certaine tradition du cinéma underground américain (Jack Smith, Ed Wood…). Après l’échec cuisant de son unique long métrage, They Eat Scum (1979), Nick Zedd cherche à acquérir la notoriété et s’entoure de jeunes artistes partageant son dégoût pour l’académisme du cinéma hollywoodien et son rejet de l’Amérique reaganienne bien pensante. Il crée alors le « Cinéma de la Transgression » ou « Cinéma Invisible », du fait du désintérêt profond des médias alors, et en fait la promotion à travers le fanzine The Underground Film Bulletin. Parmi ses comparses : Richard Kern, Tommy Turner, Casandra Stark, Lung Leg, Manuel DeLanda…

THE WILD WORLD OF LYDIA LUNCH DE NICK ZEDD

États-Unis/1983/couleur/23’/vostf/vidéo
avec Lydia Lunch, musique : Lydia Lunch

THE RIGHT SIDE OF MY BRAIN DE RICHARD KERN

États-Unis/1985/noir et blanc/25’/vostf/vidéo
avec Lydia Lunch, Clint Ruin, Henry Rollins
musique : Lydia Lunch et Lucy Hamilton

SUBMIT TO ME DE RICHARD KERN
États-Unis/1986/couleur/10’/vo/vidéo
avec Lydia Lunch, Cruella Deville, Audrey Rose, Richard Kern
musique : The Butthole Surfers

DEATH VALLEY ’69 DE RICHARD KERN, JUDITH BARRY ET SONIC YOUTH

États- Unis/1986/couleur/6’/vo/vidéo
avec Sonic Youth et Lydia Lunch, Lung Leg, Tom Turner

FINGERED DE RICHARD KERN

États-Unis/1986/noir et blanc/25’/vostf/vidéo
avec Lydia Lunch, Lung Leg, Marty Nation
musique : Clint Ruin, Norman Westberg, Lydia Lunch

SUBMIT TO ME NOW DE RICHARD KERN

États- Unis/1987/couleur/19’/vo/vidéo
avec Lydia Lunch, Tom Turner, Audrey Rose, Nick Zedd
musique : Chipsk, Scraping Foetus, Lydia Lunch/Thurston Moore, Black Snakes, Off The Wheel

Séance suivie d’une rencontre avec Lydia Lunch, animée par Angélique Bosio, réalisatrice du documentaire Llik your Idols


MARDI 12 FEVRIER A 20H

* VIOLENT DAYSAVANT-PREMIERE

Film de Lucile Chaufour
France/2003/noir et blanc/1h44/35 mm
avec Frédéric Beltran, Franck Musard, François Mayet, Serena Lunn et les groupes Flying Saucers, Bad Crows, Hilbilly Cats. Musique : Lucile Chaufour, Thomas Couzinier, Bill Flagg, Bunker Hill, Ray King, Willie Dixon, Muddy Waters, Carl Perkins, Eddy Cochran, Gene Vincent, Flying’Saucers, Buddy Holly

Une bande de potes est soudée autour de son amour pour le rock’n’roll des années 1950 et son appartenance à la classe ouvrière. Ce week-end, le groupe, accompagné de la petite amie de l’un d’eux qui leur sert plus ou moins ouvertement de souffre-douleur, a décidé de prendre la route jusqu’au Havre afin d’assister à un concert. Toute la communauté rockabilly s’y retrouve. La bière et la bagarre sont aussi au rendez-vous.

Séance suivie du concert de The Magnetix (Born Bad Records)
Duo masculo-féminin tout ce qu’il y a de plus originel, guitare-batterie, nous venant de Bordeaux, The Magnetix se foutent du bon goût et proposent un rock ghetto garage où la musique redevient l’essence de ce style contestataire.