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ITER

Publie le mardi 3 mars 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

La France aura la deuxième centrale en Bretagne.


ITER est la suite logique des centrales nucléaires à fission. On sait aujourd’hui ce qu’est la fission : Hiroshima et… les quelques 2.500 essais nucléaires que les Nations ont fait à travers le monde entier : russes, américains, français, chinois, etc… etc…, au sol, dans le sous-sol, en haute atmosphère et au fond des océans. Je n’ai jamais entendu dire qu’il a été pratiqué des essais nucléaires dans l’espace mais je serais bien étonné qu’il n’y en ait pas eu.

Donc la fission, on sait. Un million de degrés pour une bombinette d’une mégatonne (un million de tonnes de TNT), Hiroshima. Mais on en fait de 200 mégatonnes et on estime que si une telle bombe éclatait sur Paris, il y aurait un énorme trou à la place de la capitale et les maisons s’écrouleraient encore à Bordeaux ! Mais on a fait mieux : on a la bombe à neutrons… qui ne détruit que le vivant ; qui ne tue que la vie. Ceci pour le militaire.

Mais le nucléaire, ce n’est pas que cela. Il y a le médical qui nous rend aujourd’hui de très grands services, l’industriel notamment le traitement, entre autres, des pommes de terre pour les empêcher de germer ; le policier avec les scanners pour les douanes, etc. Et bien sûr l’électricité ou le chauffage.

Mais le minerai est limité et il faudrait de plus en plus de centrales nucléaires pour faire face à la demande d’énergie toujours de plus en plus importante.

Alors il nous faut autre chose. C’est pourquoi en en vient à la fusion qui n’aurait plus besoin d’uranium mais de deutérium. Or du deutérium, il y en a dans l’eau de mer, suffisamment pour qu’on puisse l’utiliser. Donc on a lancé le projet ITER, première centrale nucléaire à fusion. Sa production devrait être fantastique… à l’échelle des étoiles.

Alors avons-nous le choix ? Pouvons-nous éviter d’en arriver à ce stade ? Et ITER est-il dangereux ? On a bien le droit de se poser ces questions.

A écouter nos responsables politiques, ITER est sans danger, c’est propre… ainsi que le dit notre ami Pierrot : Il ne reste plus que le nucléaire, qui avec la fusion représente l’offre énergétique la plus performante jamais réalisée. Moi je veux bien croire ça mais j’ai plutôt appris à me méfier de ce que disent les hommes politiques. C’est vrai les énergies renouvelables ne suffiront pas. Elles ne suffiront pas dans l’état actuel de notre avancement scientifique et technique. Alors ça me laisse rêveur…

On nous dit qu’ITER c’est pour dans 50 ans. Bien. Mais dans cinquante ans, nous aurons des stations spatiales munies d’immenses voiles solaires qui capteront l’énergie solaire et la dirigeront par faisceaux de micro-ondes à des stations sur terre qui dispatcheront cette énergie partout sur la planète. Donc ITER, hein…

On nous dit que ce n’est pas dangereux ; que ça ne chauffe pas ou plutôt qu’en cas d’accident la zone atteinte serait très limitée, bien plus qu’avec une centrale nucléaire à fission. Soit. Je ne suis pas savant et je veux bien le croire… Mais 12 millions de degrés Celsius sur quelques dizaines de kilomètres carrés, ça doit être quelques chose, non ? Bonjour le réchauffement climatique. Et, comme toutes ces centrales, il faut refroidir le cœur, donc il faut d’énormes masses d’eau. Encore bonjour le réchauffement !

A mon humble avis, si nous ne pouvons pas nous passer du projet ITER car il faut bien que la science nucléaire avance faisons en sorte que nous investissions autant d’argent dans la recherche des énergies renouvelables, telles que le rappelle la rédaction Evo : . Alors quand on voit que nous n’avons presque pas investi dans les énergies dites renouvelables, il y a un grand malaise. Comme le photovoltaïque, ou encore la géothermie, le vent, la mer, les courants, les marées, les vagues, la biomasse… J’ajouterai et tous ce que nous n’avons pas encore découvert comme l’énergie des éclairs, l’énergie ethérique, etc…

Alors ITER, c’est bien… Iter n’est qu’une seule voix de recherche, et peut-être pas la meilleure, mais ça, seul l’avenir le dira et ne pas y investir serait ne pas chercher du tout. Peut-être. Développer les énergies renouvelables c’est mieux ?

DEHELVET de : http://evolutionnaire.free.fr/iter.php

Messages

  • prenant souvent l avion

    quel est le degre de danger d irradiation des appareils utilises, portiques, scanners auxquels on est soumis ?

    merci

    • Vous avez plus de chance de décéder d’un accident de la route ou vasculaire ou de mort naturelle qu’irradié.
      caordialement Alain 04

    • les portiques des aeroports utilisent pour la plupart les champs magnétiques, il ne sont en rien irradiant contrairement au controle de bagage qui lui utilise un rayonnement X. par contre le fait de prendre l’avion soumet l’organisme au rayonnement cosmique à bien plus forte dose qu’au niveau du sol. A titre de comparaison l’irradiation par rayonement cosmique est de l’ordre de 0.5 mSv/an au niveau de la mer pour 88 mSv/an dans un avion lors de vols transcontinentaux principalement ceux passant par les poles ou l’irradiation est la plus forte du fait de la courbure du champs magnetique terrestre.
      toutefois on ne reste jamais un an en l’air ! pour un paris new york estimé à 6h on arrive à une dose de 0.06 mSv. un pilote de ligne peut intégrer une dose de l’ordre de 10 mSv/an largement superieur à la limite de dose d’esposition du public qui est fixé en france à 1 mSv. c’est pourquoi les pilotes sont considérés comme travailleur sous irradiation (comme les travailleurs du nucléaire) ou la limite d’exposition profesionnelle est fixée à 20 mSv annuel

      dans la station spatiale internationale (400 km d’altitude) le débit de dose est de l’ordre de 1 mSv par jour soit 365 mSv par an.
      en france l’irradiation naturelle lié au rayonnement cosmique aux sources teluriques (radon, irradiation par les roches ...) et à l’auto irradiation du corp humain (et oui ! le corp humain est radioactif car il contient du C14 et du K40) varie entre 1.5 mSv et 6 mSv/an. ailleurs dans le monde on trouve des zones ou l’exposition naturelle est >> à 100 mSv. le Kerala en Inde ou pour le record à ma connaissance Ramsar en Iran ou le débit de dose atteind 260 mSv par an.

  • Sur les 12 millions de degrés : il faut tenir compte de la uantité de matière qui est à cette température, ce qui ne devrait représenter que quelques centaines de grammes au très grand maximum : donc la quantité totale de chaleur à dissiper serait l’équivalent de quelques centaines de kilos à 12 000 degrés ou quelques centaines de tonnes à 12 degrés....

    Surtout la différence c’est que la réaction a besoin d’étre confinée artificiellement pour s’entretenir donc aucun risque d’emballement : dés qu’il y a une fuite les atomes ne fusionnent plus.

    De plus, les questions techniques à relever la la réalisation d’ITER peuvent avoir des retombées sur tout un tas de domaines liés à la physique des particules.

    Comme toujours le problème tient moins à l’outil qu’à celui qui le manipule (actuellement : un état capitaliste en crise).

  • Iter ne demande pas de refroidissement, elle est en partie la la révolution écologique, le réacteur est capable de s’arreter de lui-même (contrairement à la fission)
    Pas de refroidissement => pas de CO2, ajoutez à cela tous les avantages de la fusion, tels que l’abondance du deuterium, celle du lithium servant à produire le tritium au sein même du réacteur et bien evidemment, l’energie produite par une réaction de fusion..
    La fusion produit de l’helium, donc au final les seuls déchets radioactifs restent les matériaux composant le réacteur, ayant donc une activité radioactive courte.

    Oui la fusion offre un potentiel pour le développement durable, en association avec les énergies renouvelables.
    La population sur Terre passera a 10 milliards avant la fin du siècle, la demande énergétique va au minimum doubler dans les 50 ans, et quand on voit l’émergence de pays très peuplés tels que la Chine, l’Inde ou encore le Bresil, non ce ne sont pas eoliennes qui règleront les problèmes énergétiques mondiaux, constatez les chiffres :

    1 réacteur nucléaire (fission) de 1000 MW équivaut à :

     5600 éoliennes
     100km² de panneaux solaires
     12 barrages du même calibre que le plus gros barrage de France

    Il y a peut etre beaucoup de terres en jachere dans le monde mais n’oubliez pas que l’homme en plus de consommer de l’électricité consomme.. de la nourriture ! ^^

    D’ailleurs je viens de voir le journal paru par l’association "sortir du nucléaire", les arguments sont interessants bien que je regrette l’absence de preuves concrètes.. Le CEA est peut être controlé par les politiques mais au moins eux fournissent des calculs physiques et mathématiques, bien plus fiables et concrets..

    Donc au final, oui à la fusion, en association avec les énergies renouvelables

    • Le CEA est peut être controlé par les politiques mais au moins eux fournissent des calculs physiques et mathématiques, bien plus fiables et concrets.

      Depuis quand les "politiques" qui controlent le CEA seraient "fiables".

      Quand aux calculs physiques et mathématiques, ce n’est pas rare de s’apercevoir des années après qu’ils étaient faux.

      Cette phrase ce n’est un argument pour ITER mais exactement le contraire.

    • Je n’aborde pas la fiabilité des politiques qui contrôlerait le CEA dans mon précédent post.
      D’autre part, quand je dis peut-etre, c’est sous-entendu une méfiance vis à vis de la théorie du complot que beaucoup utilisent comme argument, soit.

      Oui la science peut être erronée, mais nous en tant que scientifiques, on n’attend qu’une chose, que quelqu’un arrive à réfuter telle ou telle théorie (c’est d’ailleurs l’un des buts du LHC). Mais pour arriver à détruire tous les résultats obtenus par les plus grands scientifiques de la planète, je vous souhaite bien du plaisir, d’autant plus que les expériences sur les tokamaks à échelle réduite semblent confirmer ces calculs.. ^^

      Du point de vue historique, il n’est pas rare que les théories aient des limites, pourtant on continue à les appliquer aujourd’hui. Je prend l’exemple de la théorie de Newton sur la gravitation, elle comporte des limites à l’échelle atomique, pourtant on continue à l’utiliser pour lancer des fusées dans l’espace..

      Néanmoins je préfère me baser sur des calculs erronés mais qui conservent une part de vérité, plutôt que sur des prospectus qui rapprochent sans cesse le nucléaire avec la bombe et Tchernobyl.. Alors que le nucléaire c’est bien plus cela.
      La bombe est une dérive politique
      Tchernobyl est un accident en partie dû à la faiblesse économique de l’URSS (=> normes de sécurité baclées), pour en rajouter une couche, Tchernobyl est un réacteur de 1ere génération, différent de la deuxième génération utilisée aujourd’hui et de la 3eme (EPR), d’autre part l’ITER est un réacteur qui s’arrête spontanément en cas de pépin.

    • Je trouve toujours aussi drôle les arguments des pro-nucléaires, ils en sont restés aux années 70.

      Pour eux quelqu’un qui est contre le nucléaire est encore un espèce de baba cool, fils à papa, ignare et inculte.

      Les pro-nucléaires sortent des chiffres, des études réalisées par eux mêmes.

      Essayez, pour une fois, de penser que les opposants au nucléaire ne soient pas que de doux réveurs et regardez réellement leurs arguments.

    • Tchernobyl est un accident en partie dû à la faiblesse économique de l’URSS (=> normes de sécurité baclées), pour en rajouter une couche, Tchernobyl est un réacteur de 1ere génération, différent de la deuxième génération utilisée aujourd’hui et de la 3eme (EPR), d’autre part l’ITER est un réacteur qui s’arrête spontanément en cas de pépin.

      Three Mile Island le 28 mars 1979 aux USA, est aussi dû à la faiblesse économique, tout comme Forsmark en juillet 2005 en Suède ou la série du Tricastin en 2008. ITER va coûter un pognon fou, va consommer une énergie folle pour PEUT-ETRE fonctionner dans 50 ans. Donnez-moi votre argent et je vous JURE de tout faire pour vous le rendre dans pas trop longtemps...

      A côté de ça, Gussing en Autriche, est à 100% autonome, Rocbaron dans le Var prend le même chemin et Perpignan aussi. C’est sûr, ils consomment moins mais c’est déja rentable.

      Mais on connait les politiques dans notre douce France....