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Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr
Publie le jeudi 18 novembre 2010 par Open-Publishing33 commentaires
Le débat est relancé. Vingt personnalités, parmi lesquelles Boris Cyrulnik, Daniel Pennac ou Marcel Rufo, se sont jointes à l’appel lancé par l’Afev pour réclamer la suppression des notes à l’école élémentaire, afin d’éviter une stigmatisation des élèves et la sélection par l’échec.
la suite :
http://www.20minutes.fr/article/624373/societe-ils-appellent-supprimer-notes-ecole-
Messages
1. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 12:27, par williamoff
C’est en effet une bonne idée.
Les pays scandinaves le pratiquent, et cela ne semble pas poser de problèmes.
L’important c’est d’évaluer les élèves et de les aider à surmonter leurs difficultés sans les mettre en échecs ni les décourager.
1. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 12:50
Les pays scandonaves le pratiquAIENT.
Vu les conséquences, Danemark, Suède, et bien d’autres pays, ont mis un terme à cette "pratique" !
2. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 23:11
" l’important c’est d’évaluer les élèves et de les aider à surmonter leurs difficultés sans les mettre en échecs ni les décourager ".
Ben dis-donc,si la suppression des notes en primaire permet tout ça,ces 20 personnalités auraient pu se réveiller avant.Et puis toutes ces générations d’enseignants qui n’ont rien compris.
L’échec scolaire,les difficultés intra et extra scolaires,le découragement,c’est la faute aux notes.
EN PRIMAIRE,supprimons les notes ça permettra à l’ignare fils de bourge d’être au même niveau que le fils de prolo bien noté.
Après le primaire,le fric continuera à faire le reste comme dans tout bon pays capitaliste.
LE REBOURSIER
2. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 12:37
Pour mieux cerner le problème, il est bon de savoir que l’OCDE et l’UE sont favorables à la suppression des notes. Ainsi que les deux syndicats les plus jaunes de l’EN : le SGEN-CFDT et l’UNSA.
Et que le recteur de l’académie de Créteil parle de revolution !
1. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 13:55, par gauthier
pour ceux que ça intéresse
http://www.scoplepave.org/conf_incul_2.php
3. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 14:27, par Molinier
La suppression des notes est une excellente chose qu’il ne faudrait pas restreindre à l’école primaire.
Le système de notation scolaire est un outil de formation idéologique en vue de perpétuer un système de domination sociale.
Dès leur plus jeune âge on met les enfants en compétition les uns avec les autres, on inculque le culte de la "bonne note" donc de la performance. Bref on les conditionne socialement pour le système capitaliste.
Ceux qui n’ont pas de "bonnes notes" (souvent ceux issus des familles les plus pauvres) sont très vite découragés et la reproduction des normes sociales apparaît.
Le système éducatif suédois mis en place par la social-démocratie est un très bon modèle que la droite scandinave essaye d’éradiquer.
1. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 19:34, par JPB
Pas d’accord avec toi. Les notes justement permettent à un enfant quelque soit son origine sociale de mesurer son intelligence par rapport aux autres. La pauvreté n’a rien à voir avec l’intelligence scolaire. La pauvreté n’est pas un handicap en école primaire. C’est après, à partir du secondaire que les classes sociales deviennent plus déterminantes et que beaucoup d’élèves pauvres même très performants en primaire, se découragent ou laissent tomber les études longues (pauvreté, milieu culturel, comportements etc...)
2. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 20:19
Soit tu ne connais pas la pauvreté, soit tu ne connais pas l’école primaire.
Soit les deux.
AC
3. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 21:03, par JPB
Ben si tu n’as que ça comme argument...
4. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 19 novembre 2010, 20:25, par Cop
On a envie de se mettre en colère là...
Mais comme disait AC Copas argumentait patiemment...
aaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!
Les notes justement permettent à un enfant quelque soit son origine sociale de mesurer son intelligence par rapport aux autres.
Non, dans les petites classes, la confiance en soi est au centre de l’apprentissage, les notes sont en général perçues d’une façon destructive, comme un jugement de valeur sur soi par l’enfant, mais elles n’ont strictement rien à voir avec l’intelligence
Sauf à estimer que les enfants de riches sont de naissance plus intelligents que les enfants de pauvres, et les enfants d’instituteurs et de profs plus intelligents que tous les autres.
La pauvreté n’est pas un handicap en école primaire.
C’est au contraire un terrible handicap
4. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 14:38
Je trouve d’une débilité confondante de sortir comme argument à la prétendue lutte contre "l’élitisme" un...classement international (réalisé sur quel critère ???)
Comme quoi on peut s’appeler Cyrulnik et Ruffo et dire ou faire des conneries monstrueuses.
La question de la notation me semble en effet une question importante, mais pour l’instant je n’ai entendu que des arguments à la con ou des références idiotes à d’autres élitismes "globalisants" pour défendre la suppression de la note, et du coup, cela m’inquiéterait plutôt alors que dans l’absolu et spontanément je ne suis pas a priori pour le maintien des "notes" en cours élémentaire...
1. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 14:38
Pardon, j’ai oublié de signer, LL
2. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 14:53, par Molinier
Cette notion "d’élitisme" est effectivement beaucoup trop flou. Il faut aborder la question sous un angle marxiste. C’est bien la reproduction des normes sociales qui est en jeu autour de cette question de notation et de mise en concurrence.
Alors supprimer les notes ce n’est pas la révolution et la suppression des classes sociales bien évidemment mais c’est une avancée progressiste.
3. Ils ont suppromé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 16:56, par Copas
et c’est ça.
D’abord il me semble que ça concerne les petites classes, du moins c’est la position de Boris Cyrulnik, et je rejoins.
Les notes telles qu’elles sont produites dans ce système servent à identifier une conformité de l’élève avec un système, et sa concurrence avec les autres.
C’est souvent un désastre démoralisant pour le petit enfant qui se trouve confronté à ce qu’il perçoit être un jugement de sa personne.
Dans les petites classes, ça ressort d’une monstruosité.
La mise en concurrence de tou(te)s contre tou(te)s est une maladie particulière qui ne ressort d’aucune efficacité particulière mais fait intérioriser une infériorité chez des êtres chez qui la question de la confiance en soi est sur-déterminante. Elle est une machine à accentuer
On peut en discuter sur les classes plus importantes.
Dans le monde du travail , l’apparition massive de systèmes de notation, particulierement dans l’état pour jauger le zèle et la productivité, n’indiquent pas une supériorité particulière.
Juste de dire, en passant ,que dans le monde des travailleurs du service public la quasi-totalité de l’encadrement pense invraisemblable de se passer des notes, c’est normal, car vu la longueur des études on finit par s’imaginer que c’est en notant Croc Magnon que Néandertal a mis une grosse éponge entre les oreilles du petit.
Beaucoup d’entreprises privées fonctionnent sans système de notations, ça ne signifie pas moins ou plus d’efficacité, ni plus ou moins d’exploitation.
Le système de notation signifie juste plus ou moins de personnes dans l’encadrement qui sur-dimensionnent la notation comme instrument de jauge de l’exploitabilité d’un travailleur, rien d’autre.
pour ce qui est des petits enfants, la notation est prise de fait comme une notation-sanction par les intéressés et leurs familles, c’est une connerie.
Je ne m’étendrai pas sur le regard porté et les pré-supposés sociaux qu’affrontent les gamins dans les jugements et l’aide portée sans qu’un système de notation puisse contrebalancer cette subjectivité.
Il peut y avoir une détermination étanche (c’est à dire non transmise au gamin et sa famille) mais...
5. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 15:41, par kalos
on commence par supprimer le redoublement, puis on supprime les notes, puis on diminue le français, ensuite les heures d’histoire, et de suppression en suppression , on finit par supprimer l’école républicaine, et les riches auront seuls, alors, la possibilité de se payer des études .... prénons garde, camarades, que, sous prétexte d’égalité, certains farfelus n’aident pas le comptable de l’oréal, un certain chatel, a tuer l’école ...
1. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 16:18, par Molinier
Je n’aime pas trop cet argument également utilisé largement par le SNUIPP. Parce que "l’école républicaine" est attaqué il ne faudrait pas travailler sur des pistes pédagogiques alternatives sous prétexte de faire le jeu de l’ennemi ?
Je ne suis pas d’accord. Le système éducatif qui est aussi un instrument de domination idéologique de la classe dominante doit être profondément réformé. Et dans un sens progressiste.
Mettre sur le même plan la suppression des redoublements, la suppression d’heures de cours et la suppression de la notation est un raccourci inexact !
6. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 16:25, par momo11
Peut être que l’idée est de supprimer l’école laique,en n’ayant que des analphabete,plus d’opposant,plus de contestataire,que des esclaves....momo11
1. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 18:47
complétement hors sujet.
7. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 18:14
On n’a qu’a simplement supprimer l’Ecole,... au moins ce serait plus simple !
8. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 18:15, par yapadaxan
Supprimer les notes en primaire ? Je vois ça comme un baume typiquement social-démocrate. La vraie question est, me semble-t-il : quelle école pour quelle société ?
Tout se raconte comme si le monde adulte était nocif à l’encontre des enfants. Un romantisme angélique et hygiénique voudrait préserver une idée erronée de ce qu’on s’imagine être l’innocence.
Y a quoi, dehors, en dehors des murs de l’école ? Le chômage, la violence, sociale et politique. Ne pas noter des enfants va supprimer cet état social. Il ne serait plus question de faire vivre les gosses dans les cités ? De ne plus y envoyer les flics pour contrôles d’identité ? Le racisme serait interdit ? La fraternité serait ainsi mise en place ?
Il faudrait les mêmes quotas d’élèves : l’élite pour les grandes écoles, et les bataillons indécis des futurs chômeurs avec ou sans diplômes.
L’année scolaire compterait 3 trimestres au termes desquels on procèderait exactement aux mêmes orientations. Sans notes, ça donnerait quoi ? Une orientation de classe (jeu de mots) avec vaseline ? Ou un pif au mètre encore plus injuste ?
On karchérise et chartérise toujours autant. Alors, notes ou pas, je vois pas trop le problème.
9. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 18:56, par Alain Chancogne
Je suis très partagé.
Assez d’accord avec Molinier et Copas -mes "amisgauchistes"..,
ce qui m’a obligé à réfléchir..
Pour voir ou j’avais faux !
(humour)
En vrac :
Nous serons tous d’accord : Cette école "publique de la République" qui est la référence des socialos, qu’iis défendent dogmatiquement et fournit le gros des troupes ocs dems,..c’est pas la nôtre.
L’état bourgeois a eu besoin que nous soyons "instruits" à minima pour étudier SES REGLES.de la convialité de calsses..
.De morale judéo-chrétienne, de’"obéissance" et d’"Ordre" pour que les prolos sachent lire les notes de service, les règlements intérieurs du Capital.
Certes là aussi pour l’Ordre mais aussi par besoin de moins d’accidents su travail c’est à dire de grippages dans l’exploitation maxi !
Manque de bol, ça a conduit à pouvoir lire les tracts...
Le Capitalisme se doit de faire de l’Ecole l’apprentissage de la servitude le moule de la reproduction des "élites"..Un adjudant chef , fatigué de mes questions apparemment naïves sur ce que nous étions en train de foutre si loin de nos mères et fiancées .répondait souvent par ce proverbe qu’on avait du lui inscrire dans le crane en faisant glisser avec de la vibine , en Indo
"Chancogne combien de fois faudra que je te rappelle que chercher à comprendre c’est commencer à désobéir"
La notation, pour partie , se veut un moyen d’enfermer le "cancre" dans l’opprobre
Le convaincre, lui, sa famille et sa classe (sociale !) qu’il est con à vie et à en crever..
Ci dessous référence à des trucs pas nuls
Je m’étais servi de quelques uns de leurs textes pour coorganiser un débat sur "Ecole pour Tous"...en lien avec Espaces Marx33
on retrouve cela
http://krokodilo.over-blog.com/ext/http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/maulini/note.html
avec ce etexte édité par l’association suisse Agatha, en marge des deux débats organisés le 29 février 1996 : Abolir la note à l’école : Quels effets ? & Des notes à l’école, pour quoi faire ?"
Extrait :
En même temps l’auteur en début d’article met en garde, volontairement "outrancier"..
Nous, ici, nous ne sous sentons pas "visés".
Communistes -au sens le plus "noble", nous savons que RIEN ne saurait échapper à la loi du Profit..
.
Je pense qu’il y aura danger si nous nous laissons entrainer sur le débat "notation ou pas" sans tout"tenir.".
Car, par ailleurs, la mauvaise note est un référent pour ceux des parents qui , non encore totalement brisés par le système , tentent dans les milieux populaires de sortir leur gamin de l’échec" programmé pour les plus pauvres !
Ma fille ainée avant que Darcos ne fusille son poste en CDD était RASED
http://www.rased.fr/
..
Elle avait des contacts des plus difficiles avec enfants parents..et certains instits.
Ecole primaire au pied d’une tour ( ou j’ai d’ailleurs vécu de 70 à 77 :) en banlieue rive gauche. Pour situer, un de ces quartiers qui sont un peu le 9-3 de la Gironde..
Ce qu’elle remarquait c’est que souvent la "mauvaise note" conduisait des parents à venir chercher à comprendre pourquoi..
Je crains que le Pouvoir à partir d’une mesure progressiste ne cherche à enfumer encore à diviser sur l’essentiel.
Ne nions pas que e5sur 20 soit traumatisant : il l’est.
Mais que cela soit causé par les 40 élèves par classe, les inégalités qui se creusent entre enfants de milieux passés au karcher du Capital et les enfants qui ont la "chance" (??,) de ne pas être nés dans la pauvreté, ce n’est pas un affrontement pro et anti-notes qui aidera à le comprendre..
.
Donc , une fois balancé ce bavardage sans autre argumentation..je reste réservé..
Je crois hélas que ce sera très dur de mobiliser les instits , les parents.. pour le combat global qui nécessite autre chose que les attendus du SNUIPP ou que de tels petits groupes "bobos" qui leur répondent..
On va me dire que chaque fois, il me faut chuter sur l’urgence du parti Révolutionnaire..
OUI.
Tant pis si par rapport à la musique d’ambiance. ;ça fait.."fausse note"..
Cordialement
AC
1. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 20:40, par S.P.
Ne pas oublier non plus que au delà de créer une stratification sociale et d’intégrer très jeune le jugement de valeur y compris la dévalorisation dans" les têtes blondes" et donc le sens réel de la hiérarchie fondée sur l’ordre " naturel", les notes présentent néanmoins le double intérêt de percevoir au long de l’expérience d’une carrière d’enseignant la variation objective du niveau de performance du système éducatif au long cours et par ailleurs d’avoir une idée plus pertinente à travers les évaluations en cours élémentaire et en sixième par exemple, des disparités entre les établissements, en corellation avec leurs implantations socio- culturelles ;supprimer les notes c’est aussi priver les parents de cette capacité à appréhender ces disparités et leurs causes et les enjoindre à entrer dans la naiveté d’un monde où "tout le monde il est beau et gentil"
Attention à ne pas donner la préséance au problème psychologique du rapport à la mauvaise note au détriment du facteur primordial sociologique déterminant fondamental des différenciels d’acquisition scolaire selon l’origine sociale.
Chacun sait par ailleurs la fonction de reproduction sociale de l’école mais on sait aussi la dégradation que son absence engendre :
Le discours théorique et fumeux sur la suppression des notes occulte les facteurs prégnants de concurrence dans laquelle nous baignons sur les terrains multiples, professionnels ,ceux de l’apparence, de la consommation dans l’ordre de la représentation ... autant de domaines où chacun s’auto évalue non plus pour se distinguer de l’autre mais à présent, pour lui ressembler jusqu’à cette petite nausée intérieure ,cette petite conscience fugace comme le malaise d’une soudaine conscience d’une dilution, d’une perte, du troc de sa personnalité ; ce discours donc ,plutôt que de s’attaquer à ces formes structurelles de la concurrence les perçoit et les remet en question dans le seul territoire de l’école, là où la présence de la notation garde tant soit peu valeur objective pour éclairer l’injustice sociale de l’accès différencié à la culture au sens large ; ayant supprimé les notes aurez -vous du même coup supprimé ces déterminants sociaux ? vous aurez au contraire tendu la main à celui qui veut les occulter de votre perception vous aurez aiguillé le train de mesures de casse de l’école qui à l’horizon siffle déjà à nos oreilles.
S.P.
10. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 19:53, par yapadaxan
On dit de plus en plus, car c’est de plus en plus vrai, que les élèves qui accèdent en 6e lisent de plus en plus mal.
Là est LE problème. Mais, tout de suite, se posent 1001 questions. Et non des moindres.
Quel est le statut réel de la lecture en France, en ce moment ? C’est-à-dire du texte littéraire ? Non seulement en classe, dans l’Education nationale, mais aussi et surtout dans la société ?
Les métiers les plus marqués positivement sont ceux qui appartiennent aux sciences et aux techniques. Les filières scientifiques sont celles qui sont connotées de réussite. L’Education nationale, l’Etat imposent une dictature scientifique et, surtout, mathématique. Les filières littéraires sont dévalorisées, depuis des décennies, sans que cela ne provoque une authentique réaction.
On assiste à un effondrement des disciplines littéraires où Littérature, Philosophie et Histoire perdent en réputation et lustre. Il n’est pas rare d’entendre dire que les classes littéraires sont remplies de cancres non motivés.
Le prestige de la littérature s’est effondré. Après les Hugo, Stendhal, Balzac, Proust et Aragon, la société actuelle n’offre qu’un BHL. Et encore, je résume !...
Le loisir n° 1 est la télé, laquelle va des émissions dites de télé réalité aux séries et aux films les plus commerciaux, souvent US, qui sont autant d’instruments de propagande que des fictions médiocres, sans génie narratif, sans intrigues dignes de ce nom.
Le monde adulte est frappé par cette "inculturation" qui s’aggrave et se transmet aux plus jeunes scolaires.
Rien n’est fait pour la mise en place d’une littérature savoureuse, vraiment charnelle et consistante. Il y a bien un lectorat, une industrie du livre, mais une absence évidente de génie créatif. Et ce n’est pas le succès universel d’Harry Potter qui me contredira.
Les minots bouffent Mc Do et lisent (au mieux) Harry Potter. C’est exactement la même nourriture. Evidée, sans goût, sans relief.
Un gosse d’aujourd’hui, dans nos sociétés qui ne sont que marchandes, vivent de Novosibirsk à Detroit, d’Oslo à la Terre Adélie, à l’intérieur du même moule, tant du point de l’apparence que de l’intellect. Tout est mondialisé et américanisé. Et on proclame que c’est le must. Qu’on est branché, dans le vent, à la mode. Les ados et préados exigent d’être à la mode. Ca se situe entre la console de jeux, la radio FM et M6. Le top 10 ou 20 et les signes extérieurs de la branchitude.
Alors, il n’y a pas de miracle. Les gamins s’ennuient à l’école. La lecture devient pour eux une pratique ésotérique à laquelle ils n’entravent que dalle et pour laquelle ils n’ont aucun goût ni désir.
A 18 ans, la philo passe pour un enculage de mouches dérisoire et risible. Et à foutre nazisme et stalinisme dans le même moule, on finit par confondre Allemagne et URSS. Plus rien ne vient soutenir la mémoire et l’Histoire. Un Sarkozy peut même affirmer, en Afrique, que l’Africain n’est pas encore entré dans l’Histoire sans que les populations n’y voient à redire.
Poser la question de la note c’est comme poser celle du filet des cages de but, lors d’une coupe du Monde, quand des joueurs millionnaires ont perdu des tas et des tas de repères...
1. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 21:29, par kounet
yapadacsan, je suis d’accord avec toi ; parler de la notation sans parler de l’état de la société et de la place du livre dans les foyers, est une connerie et je m’étonne que Cyrulnik que j’aime se lance là-dedans ;
Quand les enfants naissent, ils voient autour d’eux des écrans plats mais jamais ou quasi jamais de bibliothèques !
J’étais instit, mon ami enseigne encore, mon fils aussi et tous disent la même chose, à savoir que les mômes, ceux du peuple en particulier, passent des heures et des heures devant les télés ou les jeux vidéo ;
Il faut etre ensuite vachement balèze pour amener ces gosses au plaisir de la littérature ;enfin, je me crois obligée de signaler que leurs enseignants, aujourd’hui pratiquent eux aussi sans complexe, l’écran plutôt que le livre, demandez donc à Brighelli !
Quand on dit à des enfants qu’on n’a pas de télé à la maison, ils ne vous croient pas ! Et leurs parents vous demandent : " Mais alors, que faites-vous le soir ou le dimanche chez vous ? "
Nous en sommes là ;
2. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 22:54, par Bob
enfant quelque soit son origine sociale de mesurer son intelligence par rapport aux autres. La pauvreté n’a rien à voir avec l’intelligence scolaire. La pauvreté n’est pas un handicap en école primaire. C’est après, à partir du secondaire que les classes sociales deviennent plus déterminantes et que beaucoup d’élèves pauvres même très performants en primaire, se découragent ou laissent tomber les études longues (pauvreté, milieu culturel, comportements etc...)
MALHEUREUSEMENT : C’EST FAUX ET CELA A ÉTÉ PROUVÉ ET ARCHIPROUVÉ.
Le problème est qu’en effet, c’est un baume, mais il n’est pas faux que cela construit un rapport "consumériste" avec l’école.
Le pire problème étant cette difficulté à convaincre la gauche que l’école "républicaine" est pas mal fichue : un tiers des élèves vont en privé, l’autre tiers dans des écoles de quartiers pas désavantagés (donc moins de problèmes sociaux) et l’autre tiers, dans des quartiers plus peuplés, avec beaucoup plus de problèmes.
Bref, il faudrait dire que dans tous les pays, il y a un tiers de la population qui est considérée comme inutile et qui, malgré son manque fréquent d’instruction, le sait parfaitement. D’où "les problèmes" des enfants.
Bref, lde discours sur l’école républicaine et "le mérite" sont dépassés : c’est de la poudre de perlimpimpin de A à Z.
3. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 19 novembre 2010, 07:21, par bob
Correction
Ce qui a été prouvé, je précise, c’est que même dès la maternelle, les écarts sont visibles. Il ne faut pas confondre l’intelligence et les choses acquises et un petit auquel on lit chez lui est souvent plus "avancé" en lecture, et il en va de même pour toutes sortes d’autres activités d’éveil qui coïncident avec le programme scolaire.
En sixième, les choses deviennent plus graves, car l’enfant est devenu conscient et ... dégoûté.
4. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 19 novembre 2010, 12:21
"un tiers des élèves vont en privé" Faux. Un cinquième. Mais après avoir supprimé les redoublements et les notes dans le public, il y aura évidemment fuite massive de la part de ceux qui pourront payer le privé. C’est le but recherché.
5. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 19 novembre 2010, 20:10, par Cop
ca n’a strictement rien à voir ce que tu dis avec le système de notation pour les petites classes.
Vous confondez la nécessité de l’école , de l’apprentissage , avec la question de la notation, de quelle façon elle est ressentie dans une société telle qu’elle est par des petits enfants tels qu’ils sont.
6. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 26 novembre 2010, 08:12, par Bob
"un tiers des élèves vont en privé" Faux. Un cinquième. Mais après avoir supprimé les redoublements et les notes dans le public, il y aura évidemment fuite massive de la part de ceux qui pourront payer le privé. C’est le but recherché.
Si si, mon chou ! Un tiers primaire+secondaire.
11. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 18 novembre 2010, 23:40, par jaja
personnellement je m’en fous !!
mais alors d’une force !
l’important c’est pas les notes, c’est pas la capacité intellectuelle, l’important c’est que CHACUN puisse vivre dignement !
le plus inculte ( qui définit la culture, la bonne ? ) a autant de DROITS de vivre dignement que le premier de promo d’HEC.
c’est cette vérité première qui a construit ma révolte et qui fait que je le suis resté et encore plus depuis la naissance de mon enfant handicapé mental.
arrêtez avec les masturbations intellectuelles et revenons à l’émancipation sociale , à la lutte et laissons aux bourgeois le questionnement des anges.
1. Ils ont supprimé le redoublement, ils veulent supprimer les notes. Pour le bien de l’élève, bien sûr, 19 novembre 2010, 13:28
aaaaaaaahhhhhhhhhh !!! Comme ça fait plaisir de lire un message comme celui-là !! Merci !! J’ajouterais à "qui définit la culture, la bonne ?", "c’est quoi l’intelligence" ?? Ne répondez pas !! Comme mon camarade je m’en tape totalement !!! Je suis agnostique de ces conneries comme pas mal d’autres !!!
Fraternellement.
Maxime (PCF, Narbonne)
12. Par quoi remplacer les notes ?, 19 novembre 2010, 13:34, par Le Grand Maître de la Cause
Bonjour,
Je suis le Grand Maître de la Cause pour l’Elégance, le Bon Goût et la Correction Orthographique, Lexicale et Grammaticale – mais vous pouvez m’appeler le Grand Maître de la Cause – et c’est peu dire que je suis donc légitime à donner mon avis sur la question de la suppression des notes à l’école.
Sans tourner autour du pot : je suis contre.
Nous sommes en effet un cercle d’hommes de bon goût, responsables d’un blog (http://cebgcolg.unblog.fr) qui est devenu, au fil du temps, le site-référence en matière de défense du raffinement dans la langue française et de la délicatesse dans l’expression, et nous ne pouvions décemment pas laisser passer sans réagir une si mauvaise initiative.
Ce qui suscite particulièrement notre courroux, c’est l’idée saugrenue de remplacer notre bonne vieille note sur 20 par un vulgaire smiley content ou mécontent. Or, je ne sais pas si vous le savez, mais le smiley est quand même l’emblème international du mauvais goût lexical, et c’est pourquoi nous le combattons, quitte, parfois, à en devenir sauvages et à abandonner quelques instants notre élégance naturelle.
Alors quoi, nous voudrions aider nos chères têtes blondes à mieux se sortir du système scolaire et tout ce qu’on trouve à faire pour cela est de les endoctriner dans le monde glauque et trivial de l’insipide smiley ? Nous ne pouvons nous y résoudre.
D’ailleurs, nous n’avons pas dit autrement sur notre blog (http://cebgcolg.unblog.fr/2010/11/19/faut-il-supprimer-les-notes-a-lecole/), c’est vous dire si on est cohérents.
Le Grand Maître de la Cause
1. Par quoi remplacer les notes ?, 19 novembre 2010, 17:09, par AC
:))))))))))
c’est un concurrent pour humour ?
J’adore !
Grand Maitre de Cause..!
GMC...moi aussi : Gros Malin de Chancogne
"Défense du raffinement" !
;))
On avait eu les raffineries bloquées, là c’est moins prolo !
MERCI.
AC
Bac moins un , fier de croiser l’Intelligence croisée de modestie..
NB : je vais vérifier mais j’espère que c’est un comique, le copain !!
Sinon faut qu’il soigne chevilles et nombril !