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Incompréhension et consternation : fermeture de 60 places d’hébergement pour les bénéficiaires de la protection internationale en Seine-Saint-Denis
par Pierre Henry
Publie le mardi 31 janvier 2012 par Pierre Henry - Open-Publishing1 commentaire
Face au mutisme et à l’inertie des pouvoirs publics, France terre d’asile a dû fermer son dispositif d’hébergement des bénéficiaires de la protection internationale en Seine-Saint-Denis faute de ressources financières suffisantes.
Représentant 60 places d’hébergement de transition, ces quinze logements-relais constituaient depuis 2004 un outil essentiel d’intégration et d’autonomisation des ménages bénéficiaires et permettaient de fluidifier le dispositif national d’accueil, par ailleurs largement saturé. Désormais, les bénéficiaires de la protection internationale sortant des Centres d’accueil de demandeurs d’asile n’auront pour seule solution que de se retourner vers des dispositifs d’hébergement de droit commun, eux-mêmes totalement embolisés.
Le financement de ces 60 places en logements-relais, soit l’hébergement de 21 ménages, a coûté en 2010 aux pouvoirs publics en Seine-Saint-Denis, 163 362 euros (7,50 euros par jour). À moins que le préfet ne décide de laisser ces personnes à la rue, l’hébergement de ces ménages coûtera dorénavant aux pouvoirs publics un minimum de 657 000 euros par an dans les dispositifs de droit commun (30 euros par jour en moyenne), soit plus de quatre fois l’enveloppe versée pour le dispositif de logement-relais.
C’est tout simplement absurde dans un contexte d’instabilité financière et de restriction budgétaire. La fermeture de ces places d’hébergement est inacceptable tant sur le plan financier que sur le plan humain.
France terre d’asile en appelle maintenant aux élus du département et à la mobilisation associative pour tenter de faire revenir à la raison les services de l’État.
Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile
Messages
1. Incompréhension et consternation : fermeture de 60 places d’hébergement pour les bénéficiaires de la protection internationale en Seine-Saint-Denis, 1er février 2012, 13:43, par ladila
Il existe semble-t-il un FARU fonds d’aide au relogement d’urgence qui dispose de 5 millions d’euros dont une partie a failli être détournée suite à un amendement de Valérie Pecresse pour fournir des gilets pare-balles aux polices municipales.Ce fonds ne peut-il être utilisé dans un cas comme celui-ci ?