Accueil > Infos luttes sociales Bulletin n° 104
Infos luttes sociales Bulletin n° 104
24/2/2005
Comité de soutien aux salariés en lutte d’Arcade, Quick, McDo, Frog, FNAC, Disney,
Virgin, Pizza Hut, etc.
Pour tout contact : CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris (en précisant bien le nom
du comité) - Chèques à l’ordre de ADC avec mention "soutien à Faty", ou "soutien aux
licenciés de Quick", à adresser à ADC (boite n° 45) c/o Maison des associations 35-37
av. de la Résistance, 93100 Montreuil.
Contact : fatysolidarite@hotmail.com
Informations et documentations sur les luttes et les initiatives en cours :
Compte rendu de la réunion de mercredi 23 février 2005
Vendredi 11 au soir, Arcade nous a trouvés fidèles au rendez-vous devant ses locaux.
Peu après, le Quick de la place de Clichy a reçu la visite d’un groupe de personnes
solidaires des salariés licenciés des restaurants de Barbès et des Halles. Au bout
d’une
demi-heure de présence, elles pouvaient se féliciter du succès de l’opération, car il
était presque entièrement vide. Quelques instrumentistes et chanteurs ont apporté une
note musicale à nos visites de la soirée.
Ensuite ce fut le tour de l’hôtel Ibis de Brochant, au cour de la zone destinée à la
construction d’un éventuel village olympique, qui encouragera la spéculation
immobilière. Nous avons constaté que Mme Cathy Kopp a encore du pain sur la planche :
contrairement à ses déclarations, dans cet hôtel non plus le nettoyage n’a pas été
internalisé. Il a simplement changé de main : c’est la société Sin et Stes qui en a
hérité. Seules les " gouvernantes " (les contremaîtres, dans notre vocabulaire) sont
employées directement par Accor. L’hôtel est très fréquenté par les touristes, qui
ont prêté une oreille attentive et solidaire à nos informations sur les pratiques
sociales de la maison.
L’équipe de direction nous a réservé un accueil moyennement enthousiaste, sous l’oil
amusé du personnel. Pas de sourires, pas de seau à glace pour notre blanquette de
Limoux... Comme bien d’autres avant elle, elle a appelé les flics, qui, eux, se sont
montrés pressés de retourner poursuivre les malfaiteurs qui peuplent le Bronx
parisien. Bref, peut mieux faire.
La grève des femmes de chambre et plongeurs de l’hôtel Astor de Paris (11 rue
d’Astorg,
8e), qui a débuté le 6 février, se poursuit. Les grévistes, qui occupaient le hall de
l’hôtel, ont dû quitter les lieux suite à une ordonnance du tribunal fixant des
astreintes faramineuses. En revanche le patron ne se prive pas de faire appel à des
intérimaires pour les remplacer, ce qui lui vaut aussi une convocation au tribunal,
dont on attend le jugement.
Jeudi 17, ils ont rendu visite à l’hôtel Mercure du Chenay, qui appartient aux mêmes
patrons et est cogéré par le groupe Accor.
Vendredi 18, un rassemblement a eu lieu à midi devant l’hôtel Astor, à l’appel de la
CGT du Commerce. Plusieurs dizaines de personnes étaient au rendez-vous, ce qui n’a
pas été du goût du " manager ", M. Fernandez. Ce monsieur a maintenu son refus de
négocier, faisant preuve à l’occasion d’une remarquable morgue.
Le soir, après notre rendez-vous devant le siège d’Arcade, nous nous sommes donc
rendus à l’hôtel Astor, où nous avons testé la qualité de l’accueil. Les grévistes -
soumis aux astreintes - sont restés dehors, mais ils ont suivi avec délectation la
scène de notre rencontre avec un gérant surpris et énervé, à qui nous avons fait part
de ce que nous pensions de ses pratiques patronales.
Une rapide visite au Quick de la gare Saint-Lazare, en compagnie des grévistes
d’Astor,
nous a permis de constater que vider le local de ses clients n’est pas si compliqué
que ça, lorsqu’on y met à la fois politesse et force de conviction.
Retour enfin sur nos pas, vers l’hôtel Mercure de la rue Rocquepine, où nous avons
pique-niqué paisiblement dans un hôtel presque vide. Quand nous nous sommes présentés
à l’accueil, la réceptionniste n’a pas pu s’empêcher de s’écrier : " Ah, c’est vous !
". De toute évidence, nous sommes désormais attendus... Peu de clients, mais les
grandes oreilles d’un monsieur des RG vite arrivé sur les lieux, qui pourra faire
part à ses supérieurs de notre civilité et du fait que nous ne laissons pas une
miette derrière nous.
Dans cet hôtel franchisé Accor depuis environ 6 mois, il semble que le nettoyage soit
assuré par du personnel interne.
Point juridique
Les prud’hommes ont mis le dossier de Faty en départage, le renvoyant au mois de
septembre prochain.
Point sur la solidarité financière
Nous avons appris que le syndicat Sud Nettoyage - qui s’était engagé à combler la
différence entre l’ancien salaire de Faty et ses allocations de chômage - a, depuis
son licenciement en mai dernier, versé 1795 euros, à partir du mois de juin.
Faty a reçu en outre un chèque 15 euros de Gérard de Strasbourg, de 150 euros de l’ex
fanfare FMI (Front Musical d’Intervention) et de 200 euros de l’Union Solidaire 78.
Médias
a.. Géraldine Doutriaux, " Le personnel des grands hôtels se rebelle ", Le Parisien
de vendredi 11 février, avec un témoignage d’Eve Gbaka sur les conditions de travail
des femmes de ménage. L’article porte essentiellement sur la grève de l’hôtel Astor
et rappelle celle d’Arcade.
b.. Un entretien avec Faty et un membre du collectif a été réalisé par Isabelle
Tardeglio de RFI et diffusé par satellite mercredi 16 février entre 15 et 16h. Il
sera sans doute disponible via Internet dès qu’une des radios membres de l’EPRA en
fera une rediffusion ou la mettra en ligne sur son site. Nous vous tiendrons
informés.
Nos prochains rendez-vous :
Vendredi 25 février, entre midi et 15 heures, 11 rue d’Astorg, métro St. Augustin
nous serons présents au rassemblement de soutien aux grévistes de l’hôtel Astor
Toujours vendredi, entre 18 heures et 18 h 30
devant le siège d’Arcade, 80, rue du Faubourg-Saint-Denis (Métro Château-d’eau)
Pour soutenir Faty et les licenciés de Quick
Amenez de quoi casser la graine.
La prochaine réunion du collectif de solidarité aura lieu
mercredi 2 mars à 18h30
à la Bourse du Travail, 67 rue Turbigo (métro Arts et Métiers)