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Interview de Ségolène Royal sur France Inter (video)

Publie le lundi 12 novembre 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Sur Nicolas Sarkozy et le climat social « Il nous avait promis un choc de croissance, aujourd’hui nous avons un choc de défiance. Nicolas Sarkozy a dégradé le climat social. Un piège est tendu aux organisations syndicales et aux salariés : il va prendre les Français à témoin en disant “vous voyez je vais aller jusqu’au bout, je vais faire la confrontation dans l’intérêt du pays ». C’est lui qui a dégradé le climat social parce que les premières décisions qu’il a prises sont celles qui ont avantagé les hauts revenus. » « Il y a arrogance, il y a archaïsme et il y a volonté de ne pas régler les problèmes au fond ».

Sur la réforme des retraites

« Bien sûr qu’il faut réformer le système de retraites globalement, mais ce qu’il ne faut pas faire et ce que fait malheureusement ce gouvernement, c’est faire de la provocation ou aller à l’affrontement pour l’affrontement. »

Sur l’automonie des Universités

Ségolène Royal soutient « une réforme qui permet aux universités d’avoir davantage d’autonomie », mais, il faut que « le gouvernement dise clairement » que la réforme des universités « sera accompagnée par une augmentation des moyens ».

« Lorsque vous donnez de l’autonomie sans donner de moyens, vous mettez en place la loi du plus fort », c’est-à-dire que « les universités les plus prestigieuses vont devenir encore plus prestigieuses et les universités les plus défavorisées vont avoir des difficultés supplémentaires. » Elle estime également que « les étudiants ont raison de protester pour que la réforme soit réajustée » mais « il ne faut pas de jusqu’au boutisme, il faut de la discussion, y compris de la part des étudiants ».

Sur le PS

Elle souhaiterait la création « à partir du PS, (d’)un mouvement politique de masse » à gauche, « des altermondialistes jusqu’au centre-gauche ». Une telle transformation pourrait attirer « des électeurs, des citoyens qui ne se reconnaissent pas aujourd’hui dans le PS mais qui sont prêts à revenir vers un mouvement politique qui prend en compte un certain nombre de problèmes qui leur tiennent à coeur ».

http://www.spcm.org/Journal/spip.php?breve3079

Messages

  • je ne comprend pas les socialistes

    ils continuent dans le ni ni et a courir aprés le libéralisme

    c’est dégueulasse

    • Eh ! Ils ne sont pas dans le "Ni Ni", ils sont d’accord sur l’essentiel sur l’attaque contre les retraites....

      Tout simplement, et comme l ’avait dit DSK en son temps sur celles des fonctionnaires, eux auraient été plus malins....

      Par rapport à cette question de fond (l’accord sur l’agression des régimes particuliers), ils jouent sur les deux tableaux : Critiquer Sarko à peu de frais et avoir quand même que les agressions passent.

      Seuls grains de sable : Les travailleurs qui pourraient déjouer le diagnostic si ils arrivent à concentrer et faire converger plusieurs terrains de luttes sociales, étendre celles-ci et densifier leurs mouvements.

      Et là la faiblesse est de ne pas appuyer sur l’accélérateur pour que les secousses sociales fusionnent réellement. Vouloir continuer de les diviser c’est accepter qu’elles procèdent de questions differentes et de combats différents, ce n’est évidemment pas le cas, l’ensemble des agressions vise bien à accentuer la marge et le prélèvement de la bourgeoisie sur le pays (entre autres les 15 milliards qu’il faut bien voler quelque part).

      Alors, est-ce que la convergence est susceptible d’affaiblir les mouvements ? Non... Cela semble improbable. Il est nécessaire donc de porter des échéances communes, qui fusionnent des étudiants aux pêcheurs, des tribunaux fermés aux régimes particuliers, des fonctionnaires aux travailleurs des entreprises privées.

      C’est la meilleure réponse à Sarko, la seule qui est à hauteur du défi posé et c’est la meilleure réponse à la nomenclatura bourgeoise du PS qui essaye de faire là un enfant dans le dos au monde du travail en enfourchant la propagande sarkozyste.

      Copas

    • Combien y-at-il de Partis socialistes ? Autant que d"éléphant(e)s ? Là où je ne rejoins pas MG BUFFET, c’est quand constatant que la Gauche s’est éparpillée, elle y inclut le PS , comme s’il l’unité avec le PS pouvait faire avancer la Gauche ; or Royal et ses camarades amateurs de bonne soupe sarkozienne, sans parler de HOLLANDE ont épousé au nom de l’Europe les valeurs de la Droite.
      Le voilà le véritable clivage, normaliser la France vis à vis des "autres", c’est à dire nous faire renoncer à cette curieuse cohabitation de Communisme : la planification économique et la péréquation des services par l’action coordonnée des Services Publics dans tout le pays, la Sécu, toutes nos garanties collectives... et du libéralisme qui donne l’illusion aux classes moyennes qu’elles tiendront le choc de la loi du plus fort sans le secours de cette "dose" de Communisme insufflée par de siècles de luttes, officialisées et institutionnalisées par le Conseil National de la Résistance.
      Nous vivons de plus en plus rapidement au rythme de ces désillusions et de l’appauvrisement massif de secteurs de la société qui se croyaient intouchables : l’éclatement du PS, principal et presque exclusif réceptacle du vote de la gauche "embourgeoisée, témoigne de ce reflux : il n’y a plus d’alliance politique possible avec ce PS gros producteur de "sociaux"-libéraux dont Royal n’est qu’un des avatars. Le PCF doit penser par lui-même pour regagner une crédibilité politique et s’imposer non sur ses pourcentages électoraux (comme le PS l’a toujours imposé), mais sur sa détermination à se conformer aux besoins des classes populaires.
      L’Histoire nous dit qu’en 1932 le PCF avait 12 députés et 72 en 1936 avec une union électorale (front populaire) où il soutenait sans participer, se réservant le droit de faire valoir ses points de vue (par exemple refus de cautionner la politique de NON INTERVENTION en Espagne).Du courage face à un PS soumis à ses vieux démons de la Collaboration. JdesP

  • Flous et ambigüités afin de camoufler l’orientation politique sous-jacente, et d ’avoir sa gauche comme piétaille et armée , le modem comme cible et alliée.

    Comme en Italie avec le prodisme, ça commence par une belle alliance avec un apparent contre-poids, PRC, et ça finit par l’onda nera, des lois contre les étrangers...

    Sans concessions de la bourgeoisie il n’y a plus de place d’intermédiaires entre cette classe et la classe des travailleurs, cette place qui permettait à une petite caste d’exister et de diriger de puissants partis de travailleurs.

    C’est que le fond est là : Il n’y a plus de place pour le réformisme ou la social-démocratie, il faut donc aller vers la droite fissa, être une déclinaison de l’archipel de l’ultra-libéralie, plus souriante que Sarko, mais .... ou aller à la gauche et alors soutenir l’organisation des travailleurs, sa résistance aux attaques, relayer les appels à la grève et à la mobilisation, mais alors adieu aux places , bonjour aux risques et au courage, adieux aux paillettes, bonjour à la fraternité, adieu à la "démocratie participative", espèce de machin paternaliste arriéré, et bonjour à la démocratie des travailleurs ....

    L’appel là à la gauche, c’est l’appel au sacrifice pour que la piétaille serve de troupes d’assaut vers la droite.

    Rien à espérer de là.

    Le parti démocrate à la Royal c’est une impasse.

    Copas

  • Sacrée Ségolène,

    Concernant la position prise par la direction du P"S" sur la réforme constitutionnelle permettant la ratification du mini traité, elle la justifie par la nécessité de débloquer la construction européenne suite à son avalisation par les autres nations à Lisbonne alors qu’elle avait promis un référendum lors de la campagne électorale. Et ce, malgré que le P"S" puisse par un vote "contre" à l’assemblée bloquer le processus sarkozien...

    Ségolène en ayant été battue à la présidentielle fait plus fort que tous les candidats heureux : elle n’a même pas besoin d’être élue pour ne pas tenir ses promesses !!!!

    Jean Roussie

  • Pauvre SEGO ,après une campagne ou elle défend des valeurs auquelles elle ne croit pas ;elle tente de nous convaincre des valeurs du libéralisme et de la sociale-démocratie.Je te dis SEGO c’est nous qui ne te croyons pas.Pourquoi n’adhères-tu pas au MODEM ? momo11