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Ivry - Vitry : union et désunion à gauche

Publie le vendredi 25 janvier 2008 par Open-Publishing

de Christine Mateus

Deux villes communistes depuis 1925

IVRY QUI RIT, Vitry qui pleure. Les deux communes du Val-de-Marne, gérées par un maire communiste depuis 1925 (soit cinq ans après la fondation du PCF au congrès de Tours), connaissent des trajectoires opposées. Si la situation est bien partie pour durer encore six ans à Ivry-sur-Seine (55 700 habitants), fort d’un rassemblement inédit à gauche, de Lutte ouvrière jusqu’au PRG, derrière le député-maire sortant Pierre Gosnat (PCF), rien n’est moins sûr chez sa voisine vitriote (82 500 habitants)… « Le choix du PS et des Verts de ne pas participer à la liste conduite par Alain Audoubert, le maire sortant, découle d’une posture de division qui ne peut que satisfaire la droite », s’est émue Laurence Cohen, secrétaire de la fédération PC dans le Val-de-Marne. Le département ­ dont le conseil général est présidé par le communiste Christian Favier ­ compte également 11 villes (sur 47) dirigées par un édile aux couleurs du parti de Marie-George Buffet.

En pleine mutation

A Vitry, pour la première fois depuis 1965, le PS fera cavalier seul aux municipales, avec l’aval du conseil national. Le maire sortant se verra donc défié dans sa ville par son troisième adjoint, Jean-Marc Bourjac. Les arguments du candidat socialiste ? Des désaccords sur l’action municipale en matière d’urbanisme ­ trop de béton ­ et la conviction qu’il n’y a pas de risque à droite dans cette commune dite populaire.

Vraiment ? Vitry, tout comme Ivry, est en pleine mutation. Les deux villes font partie d’une opération d’intérêt national qui a déjà attiré des entreprises et de nouveaux habitants (+ 4 % pour Vitry et + 8 % pour Ivry).

A Ivry, Pierre Gosnat conduira une liste jugée « historique », alliant des radicaux de gauche à Lutte ouvrière, en passant par le PS et les Verts. Un raz de marée qui laisse peu de place au candidat investi par l’UMP, Bruno Castelnau. « Nous avons fait la démonstration, pas toujours évidente, de notre capacité à nous écouter, à dépasser d’anciens clivages et à nous donner rendez-vous sur l’essentiel. Un essentiel qui n’a rien à voir avec le débauchage à la mode Sarkozy », ironise Pierre Gosnat.

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