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J’arrête de banquer et je pars en vacances chez Arnault....

Publie le jeudi 28 août 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

de Le Vieux Singe

Travailler plus pour gagner encore moins.

Payer plus d’impôts pour avoir encore moins de services publics.

Ah, elle est belle, "la rentrée" !

Eh ho, ça va là, hein, y’en ras le bol des additions à l’envers !

Pourquoi la sueur de MON front financerait le cadeau fiscal fait à MM Arnault, Pinault, ou à Mmes de Rotschild ou Bettencourt, bref à tout ces grands bourgeois, par ce gouvernement de droite ?

Comme ça me révolte, vraiment, si, si, je suis excédé, j’ai décidé que dès mes prochains week ends de libre, dès mes prochaines vacances, fussent-elles infimes, j’irai planter ma tente dans les jardins du Château Yquem, par exemple, ou un truc du style.

Après tout, si les biens publics deviennent des bien privés, on peut dire que ce sont les biens privés qui remplacent les biens publics non, puisque ces biens, on en a besoin ?

S’ils les remplacent, en strict équivalence, ça doit pouvoir signifier que, à condition de laisser 1.60 euros sur le tableau de bord, je peux emprunter la MercoBenz de n’importe quel richard pour aller faire mes courses ou me rendre à mon travail ?

Si je finance le bien être des grosses fortunes et leurs exonérations fiscales doublement, une fois avec mon travail, et une seconde fois avec mes impôts, on doit pouvoir considérer qu’une part de ce qui leur apprtient m’appartient, nous appartient, non, ça ne vous semble pas logique, à vous ?

Donc, pourquoi j’aurais pas le droit d’aller poser mes fesses sur le plumard king-size du liquidateur de la Samaritaine ? Pourquoi j’aurais pas le droit d’aller faire trempette dans le jaccuzi des fossoyeurs de Renault ? Pourquoi j’aurais pas le droit d’aller manger du caviar dans l’assiette de Lagardère ?!

Je sais bien qu’on ne peut pas le faire - sans risquer de colossales emmerdes - et pourquoi ?

A cause de la sacro-sainte propriété privée.

Cette propriété privée des moyens de production qui protège les capitalistes, qui protège leurs rapines, qui protège le recel de ces extorsions, qui transforme le vol quotidien des richesses publiques, collectives, produites par notre travail, en situation parfaitement légale et légitime !

Tant que LA propriété privée des moyens de production n’aura pas été abolie, "les" propriétés privées acquises avec l’argent extorqué grâce à cette propriété privée originaire seront toujours ni plus ni moins que des symboles de ce vol originaire dont nous sommes toutes et tous, salariés, victimes depuis des lustres.

Tant que l’Etat bourgeois n’aura pas été aboli, tant qu’il n’aura pas cédé la place au socialisme, nous paierons des impôts en pure perte ; nous paierons des impôts qui alimenteront toujours la corde qui va nous pendre et les mains des bourreaux qui tiendront cette corde.

Non, nous ne verrons rien (re)venir, ça, dorénavant, c’est fini. Nos impôts ne servent quasiment plus qu’à financer les banques et les institutions financières en épongeant les intérêts de la dette publique que des politiciens irresponsables ont créée pour ne pas prendre l’argent là où il était.

Les institutions sociales de solidarité sont déjà largement financées, là aussi, par notre travail, deux fois : une fois directement avec les charges dites "salariales", et indirectement ,quand le patron doit redistribuer sous forme de "charges patronales", la part de richesse issue de notre travail qu’il nous a extorquée.

C’est pour cela qu’il faut exiger aujourd’hui que, du montant des revenus du travail, soient distraits, avant impôts, le prix du loyer ou du crédit, quand il n’y a pas de logements sociaux publics disponibles, le prix des nounous, quand il n’y a pas de place en crèche ; que les intérêts et les mensualités des crédits divers et variés pris pour acquérir une voiture soient déduits des revenus imposables ; que le prix des asurance santé soient déductibles.

Bref, que tout ce qui nous est NECESSAIRE, et que nous devons financer sur nos deniers personnels, ne soit pas taxé une seconde fois dans l’IRPP, pour rien. Nous recommencerons à payer des impôts quand ils iront là où ils doivent aller effectivement c’est à dire A NOUS, et que les gros paieront au moins autant que les petits !

Dans le même temps, il faut exiger la taxation immédiate des produits du capital et de la fortune, des actions, des obligations des rentes, et pas à 1 %, ah non ! Ceux qui se prétendent socialistes et se déclarent satisfaits de cette plaisanteire que constituent le RSA et son financement sont d’abominables politicards ( va falloir faire le ménage un de ces jours quand même...) Non, pas à 1 %. A 50, à 60, à 100 %. Et engager des programmes de nationalisations, de financement et de constructions de services publics, de qualité, et nombreux...

Vous allez me dire "c’est de l’utopie" ? Je vais vous répondre : non, c’est du réalisme, si il y a la volonté et qu’on s’en donne les moyens.

Terminé le financement de la "dette publique" - fini de filer des ronds aux banquiers. Ils vont faire quoi ? Nous saisir ? Et bien qu’ils viennent.

Terminés les exonérations et les cadeaux fiscaux aux plus riches.

Finie l’Union européenne - retour au frontières locales, et saisie des biens, des comptes et des avoirs des 200 familles les plus riches de France. Re-nationalisation d’EDF, de GDF, d’Areva, etc.

Abolition de la propriété privée du capital, mais collectivisation et mutualisation des forces productives au niveau local, péréquation par une centrale publique... Au lieu de bosser pour un patron et quelques gros actionnaires plein de gaisse, vous bosserez pour le plus grand nombre - et à commencer par vous. Ca ne vous ferait pas plus plaisir ?

Allez, et réfléchissez bien à tout ça. (Et n’écoutez pas celles et ceux qui vous diront que cette idée saugrenue ne fera que déservir les plus pauvres - c’est faux et en plus, c’est NOUS les pauvres)

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