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JOURNALISME DE PROPAGANDE ?

Publie le lundi 11 septembre 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Je suis atteré par les manoeuvres dont use ce lundi un journaliste de libération (cf : l’article ci dessous).
Je pense que cette article mériterait d’être étudié par ACRIMED tant les ficelles sont nombreuses, faibles et très irritantes.
Ce n’est ni un article d’opinion ni un article d’investigation, c’est la mise en scène fantasmée des choix idéologiques à priori de l’auteur. Et même en lui laissant le bénéfice d’une imagination débordante, quelque chose laisse le sentiment qu’on cherche une fois encore à rouler le lecteur dans une farine préconçue.
Libération n’ a t-il qu’un objectif ? Celui de savonner la planche aux antilibéraux en les discréditant ?

Deux points d’analyse pour lancer le débat.

Je suis presque convaincu pour avoir été très prêt d’elle dans la salle (je précise que je ne suis pas au PCF)que les propos portés à MGB sont faux. En revanche ce qui s’est passé c’est que les identitaires PCF ont mis la presssion sur elle en déclarant à la tribune qu’elle était la candidate naturelle et en insistant lourdement sur ses qualités( YVES DIMICOLI ou la représentante diu collectif RATP par exemple).
Réellement alors, elle s’enfonçait dans son siège indiquant ainsi il semble qu’ elle ne partageait pas cette façon de procéder ni le contenu des interventions. Pourquoi ? Simplement parce que ceux qui faisaient ça sont précisément ceux qui poussent à l’intérieur du PCF pour que MGB se présente tout de suite alors que ce n’est pas la stratégie suivie par la direction du PCF. Bref l’image d’une MGB boudeuse sur son siège ne souhaitant pas rentrer dans le jeu des raccourcis et des images d’EPINAL médiatiques est pitoyable.

Second point, l’évocation du PIOLET. L’heureux hurluberlu n’en reviendra sans doute pas lui même de mériter ainsi l’intérêt d’une plume parisienne mais à part caricaturer le courant antilibérale quel est le sens de cet éclairage ? L’histoire animée entre les trostkystes et les communistes n’était pas le thème d’hier loin s’en faut.
Tout est donc à l’avenant dans l’article ci dessous( comme ce titre qui n’explique pas grand chose et ressasse la même rengaine des gentils militants et des méchants appareils..).

L’interprétation que je fais pour ma part de cette journée est que à la fois JOSE BOVE et MGB ont compris qu’ils ne seraient pas le candidat unitaire mais qu’en continuant de participer pleinement comme l’a indiqué le PCF ou en indiquant comme BOVE qu’il ferait la campagne pleinement autour et avec le candidat désigné, ces deux là ont levé la contradiction qui pesait et facilité je l’éspère le dépassement de celle ci.
Mais ça les journalistes veulent t-ils le voir ?

Roger Salem.

Les antilibéraux, réunis hier à Saint-Denis, ont reporté leur choix à la mi-novembre.
Le candidat rêvé des nonistes à l’épreuve des appareils
Par Matthieu ECOIFFIER
L’image est belle, quoiqu’incomplète. Le leader paysan José Bové, le trotskiste Olivier Besancenot et l’apparentée communiste Clémentine Autain devisent ensemble à la Bourse du travail de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où 600 partisans d’une candidature unitaire de la gauche antilibérale s’étaient donnés rendez-vous hier. Une journée « potentiellement historique » selon une militante. En tout cas, la première grande réunion nationale des 460 collectifs d’initiatives unitaires et populaires. Ces militants issus pour moitié du PCF, de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), des alterécolos, mais aussi de la mouvance syndicale ou citoyenne, ont multiplié les appels unitaires. Notamment pour que leurs leaders sifflent le coup d’envoi de leur campagne.
Les trois B. « Dans les marchés, on nous dit : "C’est très bien ce que vous faites. Mais les dés sont jetés avec Ségo et Sarko" », déplore un militant. « On veut les trois B : Bové, Buffet et Besancenot comme porte-parole pour lancer la campagne, être visibles », lâche France Coumian du Collectif national. « On a des appareils qui continuent à jouer du piolet de Léon Trotsky », déplore Laurent du collectif Limousin. Dans la salle, quelque chose se passe : on s’écoute. Les militants PCF et les amis de Mélenchon (Pour la République sociale) insistent sur la « vocation majoritaire » des antilibéraux. Mais leurs camarades de la LCR répètent qu’ils ne veulent pas d’alliance avec les sociaux-démocrates : ils demandent que la « feuille de route » intègre un amendement du Collectif d’Aubagne sur la non-participation à une coalition gouvernementale avec le PS.
José Bové, lui, préfère saluer « la maturité politique, la fraternité de lutte qui commence à se faire ». Absent des universités d’étés des Verts, de la LCR, le leader paysan fait un tabac. Concret, il reprend la proposition de « Marie-George » de mettre en place « dès aujourd’hui un collectif de porte-parole, à parité hommes-femmes ». Il propose une AG pour trancher entre les candidats à la mi-octobre, que les perdants s’engagent à soutenir le gagnant. Et semble se poser naturellement au centre de gravité du rassemblement.
Quand Olivier Besancenot débarque puis s’assoit avec Bové et Clémentine Autain, qui a déclaré hier sa candidature, l’unité semble prendre tournure. « Il y a des gens qui ont fait 800 kilomètres pour voir ça, cette image-là ! » s’enthousiasme Manuel un jeune « non-encarté ». « Sauf qu’Olivier n’est pas là pour l’appel unitaire. Il sait qu’on est nombreux, qu’il y a quelque chose qui marche politiquement et il ne veut pas rester en dehors », corrige Marion, une ex-LCR. « Mais où est Marie-George ? Allez la chercher pour la photo », s’inquiète un militant. Assise au milieu des travées, la secrétaire nationale refuse de bouger : « Qu’on m’explique pourquoi le ou la candidate unitaire ne peut être issue d’un parti ? » « Au Conseil national, ils ont bétonné sa candidature », déplore Patrick Braouzec, député PCF rénovateur de Saint-Denis.
Logo. Besancenot torpille l’accord politique. « La formulation est ambiguë et ne donne pas la garantie que la candidature unitaire n’aille pas à la soupe d’une deuxième gauche plurielle. La preuve : le PCF s’en sert comme base pour un appel à rassembler toute la gauche », martèle le candidat de la LCR, du couloir. Mais dans la salle, la quasi-totalité des mains se lève pour adopter le texte « ambition-stratégie-candidature » . Un calendrier est fixé : dépôt des candidatures avant le 1er octobre, choix du candidat à la mi-novembre. « D’ici quinze jours on aura un logo, des affiches, des tracts », jubile une militante. Pour l’heure, seul le site Internet (www.alternativeagauche2007.org) fonctionne.

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