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Jacques Chirac apporte "une réponse à contre-courant de ce qu’ont exprimé les électeurs", selon Bernard Thibault

Publie le mercredi 1er juin 2005 par Open-Publishing
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Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, estime que l’intervention du président Jacques Chirac est "une réponse à contre-courant de ce qu’ont exprimé les électeurs dimanche" et que "cela promet des sources de tensions nombreuses et rapides".

"On a une nouvelle justification des réformes des gouvernements Raffarin qui ont été à la source du mécontentement, pas seulement elles, mais pour beaucoup, puisque chacun s’est accordé à considérer que le résultat du scrutin de dimanche s’articulait à la fois par un refus du traité constitutionnel, mais aussi, inévitablement, par un rejet de la politique gouvernementale mise en oeuvre ces dernières années", a déclaré le secrétaire général de la CGT mardi soir à l’Associated Press.

"Le président, en quelques mots, justifie de nouveau le bien-fondé des réformes passées. Il nomme un nouveau premier ministre qui est membre de l’équipe sortante, et dans une présentation assez exceptionnelle, il souligne la présence d’un seul autre membre du gouvernement pour l’instant, en la personne de M. Sarkozy", a-t-il poursuivi. "Or il se trouve que celui-ci est aussi le président de l’UMP qui, dès dimanche soir, a souhaité une impulsion politique assumant un libéralisme au plan économique et social plus affirmé et plus dur encore", estime Bernard Thibault.

Pour lui, "c’est cette inspiration politique là qui va caractériser l’orientation du gouvernement. C’est une réponse à contre-courant de ce qu’ont exprimé les électeurs dimanche, et cela promet selon moi des sources de tension nombreuses et rapides. Si je résumais le propos du président, c’est ’je vous ai écoutés, je continue peut-être plus vite et plus fort encore’".

Interrogé sur l’accent mis par le président sur l’emploi et le dialogue social, Bernard Thibault a estimé que ce n’était que "la répétition d’un certain nombre de slogans qui ont montré leurs limites. quand le président parle de dialogue, il le dit comme si c’était un fait acquis, or l’une des caractéristiques de cette période c’est que le gouvernement a multiplié les mesures, les réformes, les lois, de manière autoritaire et d’un contenu inégalitaire". PARIS (AP)

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