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Jacques Séguéla au secours de la Tunisie

Publie le jeudi 20 janvier 2011 par Open-Publishing
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Jacques Séguéla est rentré voici deux jours de Tunis où il a prêté main forte au président Ben Ali avant son intervention télévisée, qui fut un flop retentissant.

Le 7 octobre 2010, Jacques Séguéla, grand communicant devant l’éternel et conseiller du régime tunisien, déclarait : "La Tunisie demeure un pays mal aimé et ma connu parce qu’il est mal communiqué". Depuis, comme on l’a vu encore dans sa dernière intervention télévisée, où il proposait de renouer le dialogue avec le peuple tunisien après avoir provoqué des dizaines de morts, le Président Ben Ali ne cesse de progresser en termes de communication. Et il doit ces progrès foudroyants à Séguéla, chargé de la communication du Palais de Carthage, où il se trouvait encore voici deux jours.

Force pas très tranquille

C’est qu’en effet les dix minutes d’intervention télévisée du général président, laborieusement enregistrées pendant quatre longues heures, ont été préparées avec soin avec Jacques Séguéla. Quel talent pour imaginer de proposer aux jeunes tunisiens la création de 300.000 emplois en deux ans - un chiffre extravagant qui, rapporté à la population française, équivaudrait à la création de deux millions d’emplois dans notre pays. Les conseils de fermeté donnés aux parents dans la même intervention ont porté leurs fruits. On a vu sur la chaine Al Jazeera la mère d’un jeune tué durant les manifestations déclarer avec courage : "Un de mes cinq fils a été assassiné par ce régime, il en reste quatre pour combattre". Disons que l’on a connu Séguéla plus habile lorsqu’il conseillait à Mitterrand le fameux slogan de "la force tranquille".

Jacques Séguéla, un proche de l’Élysée aujourd’hui, est décidément fidèle en amitié. Un de ses adjoints est resté à Tunis pour aider le chef de l’État à ré-intervenir à la télévision aujourd’hui jeudi

La situation ne cesse de se détériorer en Tunisie où dans la soirée de mercredi à jeudi, les jeunes ont continué à manifester dans plusieurs villes, dont Lamarsa toute proche de Tunis, et cela malgré le couvre-feu. Une grève générale devrait avoir lieu demain vendredi, qui pourrait constituer le commencement d’un embrasement général

La situation est tellement critique que les deux filles du Président et de Leila Trabelsi sont parties fissa à Montréal. Leila Trabelsi, la régente de Carthage, qui, il y a un mois encore, se vivait comme la future présidente, a fait deux voyages éclair à Genève et Dubai. A Tunis, un de ses neveux, Wissem, a été assassiné par des jeunes dans la rue, ce qui laisse augurer, demain, de quelques règlements de compte avec la famille. Partout, les immenses photos de Ben Ali, que l’on trouvait en masse dans toutes les communes de Tunisie, sont lacérées. La peur a changé de camp

La fuite de Varenne

Le clan au pouvoir est conscient de la montée des périls au point d’avoir déjà préparé sa fuite. Un des militaires fidèles à Ben Ali, le général Antar, veille à ce que trois hélicoptères, de dix-sept places chacun, soient en permanence en état de marche. A Malte, qui peut être atteint en vingt minutes par hélico, un jet privé est prêt pour transporter la famille présidentielle dans quelque pays ami. L’avion est la propriété d’une société basée à Monaco, elle-même filiale d’un groupe situé à Dubaï et propriété de Leila Trabelsi.

Si ce n’est pas une fin de règne, cela y ressemble.

http://www.bakchich.info/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=12804

Messages

  • Quel est et quel a été le rôle exact de Jacques Séguala dans sa collaboration avec Ben Ali ? A-t-il pris des décisions, ou aidé Ben Ali à prendre des décisions ? A-t-il été payé, ou a-t-il reçu de l’argent ou des biens ou avantages quelconques de la part de Ben Ali ou de l’entourage de Ben Ali ? Voilà ce que l’on aimerait savoir, et qui doit être tiré au clair, car on peut difficilement croire que le rôle de Jacques Séguala auprès de Ben Ali se limite à quelques phrases de soutien... idem MAM et les autres...