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José Bové propose le lancement de la pré-campagne anti-libérale en septembre

Publie le samedi 9 septembre 2006 par Open-Publishing
9 commentaires

Le leader syndicaliste José Bové propose que les partisans d’une candidature unitaire de gauche anti-libérale à la présidentielle choisissent un collectif de porte-parole "de quelques membres" le 10 septembre, lors de leur prochaine réunion nationale, et se mette aussitôt en pré-campagne.

Ce jour-là, le "collectif national d’initiative unitaire", héritier des "collectifs du 29 mai", réunit ses 448 collectifs locaux à la Bourse du travail de Saint-Denis.

Dans une lettre envoyée il y a quelques jours aux membres du collectif, José Bové se dit "d’accord avec Marie-George Buffet pour constituer un collectif de porte-parole de quelques membres".

Et pour éviter d’en rester à "un simple affichage symbolique", il suggère que ce collectif de porte-parole soit investi, dès la réunion nationale du 10 septembre, "et prenne en charge la pré-campagne".

Il faudrait encore, selon lui, engager rapidement des contacts avec les élus pour rassembler les 500 signatures nécessaires pour être candidat à la présidentielle.

En ce qui concerne la candidature elle-même, M. Bové se borne à réitérer que "le candidat le mieux à même de symboliser notre unité ne peut pas être le porte-parole d’un parti".

Pour les législatives, municipales et cantonales, il souhaite encore que s’engage dès le 10 septembre "la discussion sur le mode de désignation des candidat unitaires".

Messages

  • Bové prend le risque de heurter les appareils politiques.

    Manifestement, IL EN A !

    Les autres sont trop occupés à leurs cuisines internes pour bouger vraiment.

    Il faut une étincelle pour mettre le feu au poudres, pour déclencher le mouvement populaire.

    • Mouvement populaire ? Mais quel mouvement populaire ? Fondé sur quoi ? sur quelle pratique concrète ?

      Henri KULIN

    • Un mouvement populaire d’adhésion à l’anti-libéralisme SANS AUTRE ÉTIQUETTE QUE L’ ANTILIBÉRALISME !

      Sans les sempiternelles oriflammes des PARTIS .

      Ecoutez les "gens" autour de vous, vous les entendrez exprimer leur ras-le-bol des partis qui promettent et ne tiennent jamais, c’est à dire de TOUS les partis sans exception.

      L’attente populaire EST LÀ !

      Il est plus qu’urgent de le comprendre, sauf à vouloir laisser la droite gagner en escomptant sur la souffrance du peuple qui en résultera pour rêver du grand soir.

      Flash

    • "Mouvement populaire d’adhésion", c’est pas quelque chose de concret ça, c’est seulement une volonté de voter, et encore faut-il qu’elle soit réelle, ce qui est loin d’être le cas. Un ras le bol n’est pas une pratique concrètre qui montre que les choses vont changer, encore moins qu’elles changent.

      Ce n’est pas parce que les gens voudraient que ça change que ça va changer. Encore une illusion électorale.

      Henri KULIN

    • Henri, vous me semblez bien défaitiste. L’idée que je tente de faire passer est simple. Depuis les années 90 les néolibéraux sont passés à la vitesse supérieure et Jospin a bel et bien été sanctionné pour son renoncement avoué à une politique de gauche. Même si beaucoup ont regretté leur vote au vu des conséquences, toute la classe salariée a ensuite et pendant cinq ans vu fondre ses espoirs d’un avenir stable. Sa hantise est la précarisation de l’emploi et le risque réel de dégringoler l’échelle sociale. TOUs les salariés, et pas seulement ceux de gauche, ont compris que le néolibéralisme est la cause des catastrophes à venir.

      Cela ne doit pas faire loin de 80 % des français qui ont compris que le néolibéralisme est leur ennemi, que la droite en agravera les effets et que le PS se contentera de poser des sparadrap.

      Seul un mouvement nouveau et dont le projet est clairement antilibéral peut répondre à leur angoisse de l’avenir, mais à la condition de la vraie nouveauté, c’est à dire sans autres étiquettes déja connues. Je me demande même si les partis de gauche ne devraient pas s’auto-dissoudre ( pas sur la tête ) pour ne former plus QU’UN SEUL FRONT ANTILIBÉRAL beaucoup plus crédible, et qui pourrait à lui seul emporter l’adhésion du plus grand nombre. Dans ce cas, je parie que le PS tenterait de prendre le train en marche.

      Si nous ne savons pas initier un tel rassemblement, seul les militants voteront pour leur "club" de gauche ou de droite et les électeurs pourraient bien s’abstenir massivement à 70 % en guise de vote-sanction.

      Un UNIQUE parti antilibéral serait une bombe politique. Plus fort que le Front Populaire de 1936.

      " Le pouvoir jaillit parmi les hommes quand ils agissent ensemble." Hannah Arendt

      Flash

    • Non, je ne suis pas hélas pessismiste mais terriblement réaliste. Je ne pense pas que c’est par le discours que nous pourrons mettre en place une alternative à ce système. Je ne crois pas à l’efficacité d’une "élection triomphante", quoique ce cas est hautement improbable. Les esprits ne sont plus (l’ont-ils d’ailleurs véritablement été) à croire à un changement spontané de la société.

      L’extraordianaire propagande (PS et UMP) oblitère tout, fausse tout, rend tout autre discours inaudible. Il est évident que les gens vont "voter utile". Nous dépensons notre énergie en pure perte.

      La solution n’est plus dans les élections mais dans le développement d’alternatives économiques et sociales qui montreront que ce que nous disons est possible... alors nous pourrons poser à ce moment là la question du pouvoir, mais pas avant.

      Le discours purement électoral n’a plus sa place dans nos sociétés.

      Henri KULIN

    • Je ne crois pas non plus que les français imaginent que tout peut changer du jour au lendemain. Ils ne sont pas fous mais ils ont parfaitement identifié la cause principale de leurs souffrances présentes et à venir : le néolibéralisme ravageur.

      Vous dites que l’UMP et le PS mobilisent tout l’espace médiatique et c’est vrai, mais souvenez-vous de la campagne forcenée du pré-référendum pour le OUI. Le résultat fut un désaveu cinglant pour ces deux partis et pour les médias inféodés.

      Le NON a clairement rejeté la dérégulation sauvage néolibérale et depuis les électeurs n’ont certainement pas changé d’avis. leur conviction s’est renforcée et ils attendent qu’un parti antilibéral uni donc crédible se déclare pour le suivre.

      Que les militants préviennent les dirigeants de leurs partis qu’ils les tiendront pour responsables en cas d’échec de l’union.

      Il n’y a aucune raison de se résigner, tout est encore possible.

      Flash

  • Parmi les candidats potentiels à une gauche antilibérale et qui répondent à une vraie alternative de gauche, il faut déja choisir celles et ceux qui acceptent de s’engager dès maintenant, dans une 6ème République où le propre pouvoir de président serait sérieusement revu à la baisse, au profit d’une représentation parlementaire plus fidèle à la réalité du peuple dans sa diversité, et donc moins décalée des réalités sociales.

    La campagne anti-libérale doit donc mener en parallèle élections présidentielles et législatives, c’est aussi ça son originalité.

    Pour l’instant seul José Bové s’est engagé clairement sur cette ligne et sur la nécessité de rendre compte des mandats sur lequel le candidat aura été choisi.

    C’est une condition importante.

    • Que pense José Bové du cumul des mandats ?

      Quand les parlementaires n’y seront plus quasiment à vie, droite et gauche confondue, on pourra diminuer les pouvoirs du président. En attendant, une mauvaise classe, autosatisfaite, gérant elle-même ses revenus, son réglement intérieur, jusqu’à ses propres absences, sans prof à autorité, ça fait peur, non ?

      Et en quoi est-ce démocratique, en quoi ce genre d’assemblée représente-t-elle des millions de personnes assujetties à un minimum de devoirs ?

      Il n’est pas nécessaire pour supprimer le cumul indéfini des mandats de crier haut et fort à une VIè République. Pour le président lui-même on pourrait limiter à deux mandats successifs de cinq ans. Son pouvoir serait régulièrement contrôlé par des référendums d’initiative populaire sur des sujets importants. En cas de désaccord, il serait tenu de donner sa démission.