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Journaliste : une profession à risques

Publie le vendredi 4 janvier 2008 par Open-Publishing

L’année 2007 a été particulièrement meurtrière pour les journalistes

L’année 2007 a été la plus meurtrière pour la presse depuis 1994, avec 86 journalistes tués contre 85 en 2006, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières (RSF) publié mercredi 2 janvier. Vingt collaborateurs des médias ont également été tués.

L’Irak est resté le pays le plus meurtrier pour les journalistes, avec 47 victimes."Depuis l’invasion américaine, en mars 2003, au moins 207 professionnels des médias y ont été tués. Ni la guerre du Vietnam, ni le conflit dans l’ex-Yougoslavie, ni même les massacres en Algérie ou le génocide rwandais n’avaient fait autant de victimes parmi les professionnels de la presse", déplore l’ONG. Qui classe en deuxième et troisième positions des pays les plus dangereux : la Somalie (8 tués) et le Pakistan (6 tués).

Au 1er janvier 2008, 135 journalistes étaient emprisonnés dans le monde, un chiffre "qui ne varie guère depuis quelques années", selon RSF. L’année a été particulièrement mauvaise pour la presse française, avec au moins 17 reporters arrêtés à travers le monde, dont deux toujours détenus au Niger."A la menace des emprisonnements, il faut désormais ajouter celle des kidnappings", dont le nombre a augmenté en 2007 et qui sont devenus une "pratique courante" en Irak et en Afghanistan, souligne l’association. Au total, 67 journalistes ont été enlevés et 14 sont retenus en otage, tous en Irak, précise-t-elle.

En 2007, la répression a également touché les cyberdissidents, dont 65 sont détenus."La Chine conserve son leadership dans cette course à la répression, avec 50 cyberdissidents derrière les barreaux", note RSF. Au cours de l’année, au moins 2 676 sites Internet, dont une majorité de forums de discussions, ont été fermés ou suspendus."La censure la plus forte a eu lieu avant et pendant le 17e congrès du parti communiste chinois" lorsque "quelque 2 500 sites, blogs et forums ont été interdits en quelques semaines", précise l’ONG.

La Syrie "s’est également illustrée en bloquant plus d’une centaine de sites et de services Internet en fin d’année", tandis qu’en octobre, pendant les manifestations des moines birmans, "la junte militaire de Rangoun a tenté de tarir le flot d’informations qui sortaient du pays, en coupant purement et simplement l’accès à la Toile", note l’organisation.

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Cet article est en lien avec les multiples atteintes à la liberté de la presse qui ont eu lieu en France au cours de l’année écoulée. On peut vraiment parler d’année noire pour la liberté de la presse