Accueil > L’ARGENT DETTE (video)
Ce texte est celui du film L’ARGENT-DETTE de Paul GRIGNON accessible sur bankster.tv
« Certains des plus grands hommes aux États-Unis, dans le commerce et l’industrie manufacturière, ont peur. Car ils savent qu’il y a quelque part un pouvoir si bien organisé, si subtil, si vigilant et si invasif qu’ils feraient bien de ne pas élever la voix lorsqu’ils le condamnent. » Woodrow WILSON, ancien président des États-Unis, The New Feedom (1913)
MoonFire Studio, (a lifeboat newsvideo production)
« Chaque fois qu’une banque accorde un prêt, un nouveau crédit bancaire est créé - ce sont de nouveaux dépôts - de l’argent entièrement nouveau. » Graham T. TOWERS, directeur de la banque du Canada (1934 - 1954)
« Le processus par lequel les banques créent de l’argent est si simple que l’esprit résiste à y croire. » John Kenneth GALBRAITH, économiste
« Donnez-moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois. » Mayer Anselm ROTHSCHILD, banquier
Dans la vie il y a deux grands mystères l’amour et l’argent. Qu’est-ce que l’amour ? La question a été explorée à fond ; dans les romans, les chansons, les films, à la télévision... Mais pas la question « Qu’est-ce que l’argent ? » !
[01:57] La théorie de l’argent n’a jamais inspiré de films à grand succès et ça n’a rien d’étonnant. Rien d’étonnant non plus qu’elle ne soit presque jamais mentionnée dans nos écoles. D’où vient l’argent ? La question évoque généralement l’image de la fabrication des billets ou des pièces. En effet, on croit souvent que c’est le gouvernement qui crée l’argent. C’est vrai, mais seulement en partie. Ces symboles en papier et en métal que nous appelons l’argent sont en fait fabriqués par une agence fédérale : la Monnaie. Mais la plus grosse quantité d’argent en circulation n’est pas fabriquée par la Monnaie. Tous les jours des montants colossaux d’argent sont créés par des entreprises privées, par les banques.
On croit souvent que les banques prêtent l’argent que les déposants leur ont confié. Mais pas du tout, en fait, les banques créent l’argent qu’elles prêtent. Pas à partir de leurs bénéfices ni à partir de l’argent déposé mais directement à partir des promesses de remboursement faites par les emprunteurs. La signature d’un emprunteur, l’engage à payer le montant de son emprunt plus des intérêts sinon il perd la maison, la voiture ou tout autre bien qu’il a acheté. C’est une très lourde obligation pour l’emprunteur. En contrepartie, que fait la banque ? Elle créé le prêt par un tour de passe-passe, elle l’inscrit au compte de l’emprunteur.
Ça vous semble un peu exagéré ? « Impossible » direz-vous ? Voyons un peu comment ce miracle bancaire se produit.
[03:50]
Une petite allégorie sur les banques : l’histoire du vieil orfèvre
Au fil de l’histoire l’argent a pris bien des formes. Il fallait simplement que l’argent soit portable et qu’un nombre suffisant de gens soit confiants de pouvoir l’échanger contre des choses de valeur bien réels, comme de la nourriture, des vêtements ou une maison. L’argent a pris la forme de fèves de cacao, de coquillages, de pierres et même de plumes...
L’or et l’argent étaient des métaux attrayants, faciles à travailler ; certaines cultures sont devenues expertes dans ce travail. En frappant des pièces de monnaie, unités standards dont le poids et la pureté étaient certifiés, les orfèvres ont facilité le commerce. Bien vite, pour protéger tout son or, l’orfèvre a eu besoin d’une chambre forte. Les villageois sont venus frapper à sa porte. Ils voulaient louer un peu de place dans cette chambre forte pour garder leur or et leurs objets de valeur bien en sécurité. L’orfèvre a fini par louer tout son espace dans se chambre forte. La location lui a rapporté un petit bénéfice.
Les années sont passées et notre orfèvre a constaté une chose fort importante : les déposants venaient rarement chercher leur pièces d’or et ils ne venaient jamais tous en même temps. Il faut dire que les reçus faits par l’orfèvre étaient utilisés sur le marché comme s’ils étaient véritablement l’or qu’ils représentaient. Cet argent papier était plus pratique que les lourdes pièces et le montants pouvaient tout simplement être écrit au lieu d’être comptés laborieusement.
Entre temps, l’orfèvre a commencé une autre affaire. Il s’est mis à prêter son or en demandant des intérêts. Comme les reçus devenaient de plus en plus acceptés à titre de paiement, les emprunteurs ont demandé leur emprunt sous cette forme. Et comme l’industrie prenait de plus en plus d’expansion, de plus en plus de gens ont demandé des prêts à l’orfèvre.
Alors, l’orfèvre a eu une idée plus géniale encore. Il savait que ses déposants venaient rarement chercher leurs pièces d’or. Il a donc pensé qu’il pouvait faire des prêts couverts par l’or de ses déposants. Aussi longtemps que ces emprunts seraient remboursés, les déposants n’en sauraient rien et l’orfèvre maintenant plus banquier qu’artisan ferait de gros bénéfices.
[06:40] Pendant des années, en secret, l’orfèvre a tiré de bons revenus des intérêts sur les dépôts de ses clients. Maintenant gros prêteur, il devenait sans cesse plus riche et il commençait à étaler ses richesses. Les gens l’ont alors soupçonné de dépenser l’argent de ses déposants. Ensemble ils l’ont menacé de retirer tout leur or si l’orfèvre ne s’expliquait pas sur sa richesse si soudaine. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la situation n’a pas tourné au désastre pour l’orfèvre : malgré sa duplicité, il a pu montrer que les déposants n’avaient rien perdu ; l’or était toujours en sécurité dans la chambre forte. Au lieu de reprendre leur or, les déposants ont demandé à l’orfèvre, devenu leur banquier, de leur verser une partie des intérêts.
C’est ainsi que les banques sont nées. Le banquier payait un taux d’intérêt bas sur les dépôts et il se faisait payer un taux d’intérêt plus élevé sur les prêts. La différence couvrait les frais de fonctionnement et ses bénéfices. La logique du système était simple comme bonjour et semblait être un moyen raisonnable de satisfaire la demande de crédit. Mais les banques ne fonctionnent plus du tout comme ça.
L’orfèvre-banquier n’était pas du tout satisfait du revenu qui restait après le partage des bénéfices avec ses déposants. La demande de crédit augmentait rapidement [image des bateaux]. Mais ses prêts restaient limités par le montant d’or dans la chambre forte. Alors une idée plus géniale encore lui est venue à l’esprit. Puisqu’il était le seul à savoir combien d’or il y avait sans la chambre forte il pourrait prêter des chèques garantis par de l’or qui n’existait même pas. Aussi longtemps que les déposants ne viendraient pas tous en même temps réclamer leur or, personne ne le saurait.
[08:47] Ce nouvel arrangement fonctionnait à merveille et le banquier est devenu immensément riche avec les intérêts payés sur de l’or inexistant. L’idée que le banquier puisse créer de l’argent à partir de rien était trop outrageuse. Longtemps, personne n’a rien soupçonné mais le pouvoir d’inventer de l’argent est monté à la tête du banquier. Bientôt, l’importance des prêts et l’opulence du banquier ont déclenchés de nouveaux soupçons. Certains emprunteurs ont demandé de l’or véritable plutôt que des chèques et les rumeurs ont montés.
Plusieurs déposants fortunés sont venus réclamer leur or. La fin du jeu était proche. Une foule de gens brandissant des chèques se sont rassemblés devant les portes closes de la banque. Hélas le banquier n’avait pas assez d’or pour couvrir tout l’argent papier qu’il avait émis. Pour la première fois, il y avait une ruée sur la banque. Et c’est un phénomène qui épouvante tous les banquiers. Ce phénomène de retrait massif a ruiné des banques individuelles et a endommagé la confiance du public envers les banquiers.
Il aurait été simple alors d’interdire cette pratique de créer de l’argent à partir de zéro. Mais les immenses crédits offerts par les banquiers étaient devenus essentiels pour l’expansion du commerce européen. La pratique a donc été légalisée et réglementée. Les banquiers ont accepté de respecter des limites sur les montants d’argent fictifs qu’ils pouvaient prêter. Mais ces montants fictifs restaient bien supérieurs à la valeur de l’or déposé dans la chambre forte. Bien souvent le taux était de 9 dollars fictifs pour un dollar en or. Des inspections surprises permettaient de faire respecter ces réglementations. Un autre arrangement a aussi été conclu, en cas de ruée sur une banque, les banques centrales soutiendraient les banques locales en leur prêtant de l’or. La bulle du crédit créée par les banquiers ne pourrait pas crever et le système ne pourrait pas s’effondrer sauf s’il y avait beaucoup de ruées sur les banques en même temps.
[11:24]
Le système monétaire contemporain
1700, 1800, 1900, 2000... Petit à petit, le système de réserves fractionnelles [ou réserves fractionnaires] soutenu par une banque centrale est devenu le système monétaire dominant dans le monde. Et la fraction d’or qui garantissait l’argent crée par le processus de dette est progressivement arrivée de zéros.
La nature même de l’argent a changé ; autrefois un dollar en papier était en fait un reçu avec lequel on pouvait réclamer un poids fixe d’or ou d’argent. Actuellement un dollar papier ou un dollar numérique peut uniquement être échangé pour un autre dollar papier ou un autre dollar numérique. Autrefois, le crédit créé par une banque privée existait sous forme de billets de banque privée ; les gens avaient le droit de refuser ces billets tout comme ils peuvent refuser un chèque personnel aujourd’hui.
À présent le crédit créé par une banque privée est légalement convertible en devise fiduciaire émise par le gouvernement (créée par un décret) comme les dollars, les livres sterling et les euros. Des lois en font la monnaie que les citoyens doivent accepter pour paiement.
[12:47] Alors la question subsiste, si les gouvernements et les banques peuvent tout simplement créer de l’argent : combien y a-t-il d’argent dans le monde ? Autrefois, le montant total d’argent était limité par les quantités physiques des éléments utilisées comme garantie. Par exemple, pour créer plus d’argent basé sur l’or il fallait trouver davantage d’or.
À présent, on crée vraiment l’argent à partir de dettes. Chaque fois que quelqu’un fait un emprunt à une banque, de l’argent est crée. Le montant total d’argent qu’il est possible de créer n’a qu’une seule limite réelle, le montant total de la dette. La dette américaine est passée de 5 trillions de dollars en 1957 à 45 trillons de dollars en 2006 avec stagnation jusque dans les années 1980 puis explosion.
Les gouvernements placent une limite légale sur la création d’argent fictif en imposant des règles sur les « obligations de resserves fractionnelles » [ou réserves fractionnaires]. Mais ces obligations sont fondamentalement arbitraires. Elles varient d’un pays à une autre et d’une époque à une autre. Longtemps, il a été commun d’exiger que les banques gardent 1 dollar en réserve pour garantir 10 dollars d’argent-dette. Aujourd’hui, les ratios de réserves minimales ne s’appliquent plus du tout au rapport entre agent nouvellement créé et or en dépôt. Elles s’appliquent uniquement au rapport entre argent nouvellement créé et argent existant. Aujourd’hui, les réserves d’une banque sont faites de deux choses : le montant en devises bien réelles qu’elle a déposé à la banque centrale et le montant total de son argent-dette.
[14:40]
Petite illustration :
Imaginons qu’une nouvelle banque vient de démarrer et qu’elle n’a pas encore de déposants. Mais ses investisseurs ont déjà fait un dépôt de réserve de 1 111,12 $ en cash. Le ratio de réserve est de 9 pour 1.
- Étape n°1 : la banque accueille son premier client pour un emprunt. Notre client a besoin de 10 000 $ pour une voiture d’occasion. Avec un ratio de 9 pour 1 la réserve déposée autorise la banque à créer légalement, comme par magie, 9 fois ce montant soit 10 000 $ qui n’existent nulle part physiquement ; c’est de l’argent nouveau, tout simplement versé au compte de l’emprunteur en tant que crédit. C’est de l’argent-dette. L’emprunteur peut faire un chèque pour payer sa voiture.
- Étape n°2 : la vendeuse de la voiture dépose les 10 000 $ d’argent nouveau à sa banque. contrairement à l’argent déposé à la banque centrale, cet argent nouveau ne peut pas être multiplié par le ratio de réserve ; il doit être divisé par ce ratio. Avec le même ratio de 9 pour 1, il est donc possible de créer un nouveau prêt de 9 000 $ à partir du premier dépôt de 10 000 $.
- Étape n°3 : si ces 9 000 $ sont déposés par une troisième personne à la même banque ou dans une autre banque, ils permettent légalement de créer un troisième crédit bancaire. Cette fois, pour 8 100 $.
- ...
Comme les poupées russes qui s’emboîtent et deviennent toujours plus petites, chaque nouveau dépôt peut mener à un nouveau prêt toujours plus petit et cette série décroissante est infinie.
Par contre si l’argent fictif créé par l’emprunt n’est pas déposé à la banque, le processus s’arrête ; c’est la partie imprévisible du mécanisme de création de l’argent. Mais le plus probable, c’est que l’argent sera déposé à la banque et que le processus se répétera bien des fois et que finalement presque 100 000 $ d’argent nouveau sera créé. Tout cet argent nouveau est créé à partir du processus de dette uniquement et tout ce processus est légalement autorisé uniquement à partir du dépôt de 1 111,12 $ initialement déposé à la banque centrale et qui demeure intouché à la banque centrale.
Autre facteur important, avec ce système ingénieux les registres de chacune des banques doivent montrer que la banque a 10 % de plus en intérêts qu’en prêt. C’est donc un incitatif très fort pour une banque de solliciter des dépôts afin de pouvoir prêter davantage.
Tout ceci créé l’idée fausse que l’argent vient des dépôts.
[18:04] À moins que chaque prêt successif ne soit déposé à la même banque, aucune banque ne peut prétendre avoir multiplié ses réserves initiales de presque 90 fois (car 90 × 1 111,12 = 100 000) uniquement par des crédits bancaires. Mais il faut bien comprendre que le système bancaire est un circuit fermé. Un crédit créé dans une banque devient un dépôt dans une autre banque et vice-versa. En fin de compte, l’effet est grossomodo le même que si tout se passait dans une seule et même banque.
En résumé, la réserve initiale d’un peu plus de 1 111,12 $ à la banque centrale permet de récolter des intérêts sur des sommes allant jusqu’à 100 000 $ que la banque n’a jamais eues. Ça vous semble absurde ?
Écoutez un peu... En quelques années, à cause du lobbying féroce des banques, les obligations de réserves ont quasiment disparues dans plusieurs pays. Et les ratios actuels de réserves peuvent être bien plus élevés que 9 pour 1. Pour certains types de comptes, 20 pour 1 et même 30 pour 1 sont tout à fait communs. Plus récemment encore, les banques ont trouvé le moyen de complètement contourner les obligations de réserves en faisant payer des frais de dossier en plus du capital prêté. Alors, bien que les règles soient compliquées, la réalité est toute simple. Les banques peuvent créer autant d’argent qu’on est capable d’en emprunter.
[19:46] « Tout le monde sait subconsciemment que les banques ne prêtent pas d’argent. Quand vous voulez prendre de l’argent sur votre compte-épargne, la banque ne vous dit pas que ça n’est pas possible parce qu’elle a prêté cet argent à un autre. » Mark MANSFIELD, économiste et auteur.
En dépit des images qu’on nous montre [fabrication de billets vues à l’image], l’argent créé par le gouvernement représente en général moins de 5 % de l’argent en circulation. Aujourd’hui plus de 95 % de l’argent a été créé par quelqu’un qui a signé une reconnaissance de dette à une banque. Ces crédits bancaires apparaissent et disparaissent en quantité phénoménale tous les jours au fur et à mesure que des prêts sont accordés ou remboursés.
« Je crains que le simple citoyen n’aime pas du tout se faire dire que les banques peuvent créer de l’argent -et qu’elles le font... et que ceux qui contrôlent le crédit d’une nation dirigent la politique des gouvernements et tiennent dans le creux de leurs mains la destinée des peuples » Reginald MacKENNA, ancien président du conseil d’administration, Midlands Bank of England.
[21:00] Les banques ne peuvent utiliser ce genre de système qu’avec la coopération des gouvernements.
- Premièrement, les gouvernements passent des lois qui imposent l’utilisation de la devise nationale.
- Deuxièmement, les gouvernements permettent que les crédits créés par les banques privés soient payables dans leurs devises nationales.
- Troisièmement, les cours de justices gouvernementales font respecter les obligations de paiement des dettes.
- Et enfin, les gouvernements adoptent des règlements qui assurent le fonctionnement et la crédibilité du système monétaire sans rien faire pour informer le public de l’origine véritable de l’argent.
La simple vérité
La simple vérité c’est que quand on signe les papiers d’un emprunt ou d’une hypothèque, la seule chose réelle est notre reconnaissance de dette. Cette reconnaissance de dettes est garantie par nos actifs qui seront confisqués si on ne peut pas payer les remboursements. Pour toute personne qui croit que nous allons honorer notre promesse, cet accord de prêt ou d’hypothèque est maintenant un papier échangeable et vendable. Ce papier représente une forme d’argent. L’emprunteur obtient de l’argent grâce à son soi-disant prêt bancaire.
Dans le monde réel, un prêt implique que le prêteur a quelque chose à prêter. Si vous avez besoin d’un marteau, ma promesse de vous prêter un marteau que je n’ai pas ne vous servira strictement à rien. Mais dans le monde artificiel de l’argent, la simple promesse faite par une banque de vous prêter de l’argent est considéré comme de l’argent véritable.
« Ainsi le médium national de circulation est maintenant à la merci des transactions de prêts bancaires qui ne sont pas de l’argent mais des promesses de prêt pour de l’argent que les banques n’ont pas. » Irving FISHER, économiste et auteur.
[23:10] Ici encore la vérité est simple : sans le document signé par l’emprunteur, le banquier n’a rien du tout à prêter. Est-ce que vous vous êtes déjà demandé comment tout le monde - les gouvernements, les entreprises, les familles, peut être endetté en même temps et pour des sommes aussi colossales ? Est-ce que vous vous êtes demandé comment il peut y avoir autant d’argent à emprunter ? Maintenant, vous le savez : il n’y en a pas ! Les banques ne prêtent pas l’argent ; elles le créent et c’est de l’argent-dette. Comme la dette est potentiellement illimitée, la quantité d’argent créée est illimitée elle aussi.
Mais l’inverse est vrai également. Vous n’êtes pas étonnés qu’en dépit de toutes nos ressources, toute notre invention et toute notre productivité nous soyons presque tous si lourdement endettés, aussi bien les gouvernements, les entreprises et les particuliers. Ah si seulement les gens cessaient de se demander : « comment est-ce possible ? » ! Comment se peut-il que les gens qui produisent toute la richesse réelle soient endettés envers des gens qui ne font que prêter de l’argent, symboles de cette vraie richesse ?
Le plus étonnant est qu’une fois que nous réalisons que l’argent est en fait une dette nous comprenons que sans dette il n’y aurait pas d’argent.
[24:55] « Voilà ce qu’est notre système monétaire. S’il n’y avait pas de dette dans notre système monétaire, il n’y aurait pas d’argent. » Mariner S. ECCLES, directeur du conseil d’administration et gouverneur du Federal Reserve Broad.
Si toute cette explication est nouvelle pour vous, rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls. Beaucoup de gens s’imaginent que si toutes les dettes étaient payées la situation économique irait beaucoup mieux. C’est sûrement vrai au niveau individuel ; quand on a remboursé ses prêts on a davantage d’argent à dépenser. Mais il faux de croire que s’il n’y avait plus de dette, il y aurait davantage d’argent à dépenser. En fait, c’est tout le contraire : sans dette, il n’y aurait pas d’argent du tout.
Alors, vous voyez, nous dépendons complètement du renouvellement continu du crédit bancaire. Pas de prêt, pas d’argent. C’est exactement ce qui s’est passé durant la grande dépression : la quantité d’argent a fondu radicalement quand la quantité des prêts a chuté (de 27 % entre 1929 et 1933).
« C’est bouleversant. Nous dépendons complètement des banques commerciales. Quelqu’un doit emprunter chacun des dollars qui sont en circulation, cash ou crédit. Si les banques créent amplement de l’argent synthétique, nous prospérons : sinon c’est la famine. Nous sommes, absolument, sans système monétaire permanent. Quand quelqu’un commence à voir l’image globale, l’absurdité tragique de notre situation désespérée est presque incroyable... » Robert H. HEMPHILL, gestionnaire du crédit, Federal Reserve Bank, Atlanta, Georgia
[26:29]
La dette perpétuelle
Il faut bien souligner que les banquiers créent uniquement le montant du principal ; ils ne créent pas créent pas l’argent qui sert à payer les intérêts. Alors d’où vient cet argent ?
Le seul endroit où les emprunteurs peuvent obtenir de l’argent pour payer les intérêts est l’ensemble des fonds de l’économie générale. Mais presque tous ces fonds ont été créé de la même façon : à partir de crédits bancaires. Donc partout il y a des emprunteurs qui se trouvent dans la même situation. Ils cherchent désespérément l’argent pour rembourser le principal et les intérêts dans une réserve globale d’argent qui ne contient que le principal. Il est tout à fait impossible pour tout le monde de payer le principal plus les intérêts car l’argent des intérêts n’existe pas ! Une formule mathématique simple le montre : « p/(p + i) rembourseront leurs prêts et i/(p + i) se feront plaisir ».
Le grand problème c’est que pour les emprunts à court terme comme les hypothèques et les emprunts gouvernementaux où les intérêts dépassent de loin le principal, les risques de saisie et donc les dangers pour l’économie sont très grands à moins de créer beaucoup d’argent pour payer les intérêts.
[27:53] Pour que la société continue de fonctionner. Le taux des saisies doit rester bas. De plus en plus de nouvelles dettes doivent être créées pour pouvoir créer l’argent qui servira à payer les dettes précédentes. Alors bien sûr, la dette totale augmente, et les intérêts aussi ! Ce qui cause une escalade exponentielle de l’endettement. Seul le temps qui sépare la création des nouveaux emprunts et leurs remboursements empêche le manque d’argent global de mettre le système en faillite. Mais pendant que le monstre du crédit bancaire grossit, le besoin de créer toujours plus d’argent, pour le nourrir, devient toujours plus urgent.
Pourquoi les taux d’intérêt sont-ils si bas ? Pourquoi recevons-nous des cartes de crédit que nous n’avons jamais demandé ? Pourquoi est-ce que le gouvernement dépense plus vite que jamais ? Est-ce que ce ne serait pour éviter l’effondrement de tout le système monétaire ? On peut donc se demander : est-ce que ça peut continuer infiniment ? Est-ce qu’un effondrement n’est pas inévitable ?
[29:08] « Une chose à comprendre à propos du système de réserves fractionnelles [ou réserves fractionnaires] utilisées par les banques est que, comme dans le jeu de la chaise musicale, aussi longtemps que la musique continue il n’y a pas de perdants. » Andrew GAUSE, historien monétaire
L’argent facilite la production et le commerce. Quand la quantité d’argent augmente, l’argent perd progressivement de sa valeur. C’est l’inflation. À moins que le volume de production et de commerce dans le monde réel augmente proportionnellement pour compenser cette augmentation.
Ajoutez à cela que quand on parle d’une croissance économique de 3 % par an, par exemple, on pourrait croire que c’est un taux constant. Eh bien pas du tout ! Les 3 % de cette année représentent plus de matériaux, plus de produits, plus de services que les 3 % de l’année précédente. Car il s’agit de 3 % d’un nouveau total. Ce n’est donc pas une ligne plate continue mais une courbe exponentielle de plus en plus raide.
« Une des grandes faiblesses de la race humaine, c’est son incompréhension de la fonction exponentielle. » Albert A. BARLETT, physicien
Le véritable problème est qu’une croissance perpétuelle de l’économie réelle exige une escalade perpétuelle de la consommation, des ressources et de l’énergie. De plus en plus de choses doivent passer de l’état de ressource naturelle à celui d’ordure, année après année, juste pour éviter l’effondrement du système.
« Quiconque croit que la croissance exponentielle peut continuer sans fin, dans un monde fini, est soit un fou soit un économiste. » Kenneth BOULDING, économiste
La situation est grave... très grave ! Alors quoi faire ? Pour commencer, un concept radicalement différent de l’argent s’impose. Il peut y avoir manque de ressources et de compétences mais pourquoi devrait-il y avoir un manque d’argent ?
[31:10] Le temps est venu pour les gens de se poser quatre questions simples et de les poser à leurs gouvernements.
Partout dans le monde, les gouvernements empruntent de l’argent avec intérêts aux banques privées. La dette gouvernementale est une composante majeure de la dette globale et une énorme partie de nos taxes va au paiement de cette dette. Maintenant nous savons que les banques créent l’argent qu’elles prêtent et que les gouvernements les autorisent à le faire. Nous savons aussi que les gouvernements créent les devises par décret et qu’ils ont au moins le même droit que les banques de créer leur propre argent.
- Alors première question : pourquoi est-ce que les gouvernements choisissent d’emprunter de l’argent aux banques privés, avec intérêts quand ils pourraient créer tout l’argent qu’il leur faut sans intérêt ?
- Deuxième question : pourquoi créer de l’argent à partir du processus de dette ? Pourquoi ne pas créer de l’argent qui circule en permanence et qui ne doit pas sans cesse être réemprunté pour exister ?
- Troisième question : comment un système monétaire fondé sur l’accélération perpétuelle de la croissance peut-il servir à construire une économie durable ? N’est-il pas évident qu’une croissance en accélération perpétuelle est incompatible avec la durabilité ?
- Et finalement : pourquoi notre système actuel dépend-il entièrement d’une croissance perpétuelle ? Que faut-il changer pour créer une économie durable ?
L’usure
À une certaine époque, faire payer un intérêt quelconque sur un emprunt était qualifié d’usure et était passible de sanctions très sévères allant jusqu’à la peine de mort. Chaque grande religion interdisait l’usure. La plupart des arguments avancés contre l’usure étaient d’ordre moral. La seule finalité légitime de l’argent était de faciliter les échanges de biens et de services réels. Toute tentative de gagner de l’argent avec de l’argent était considérée comme un mal ou même comme un vol.
Mais comme les besoins de crédits commerciaux augmentaient, les arguments moraux ont fini par céder. On en est venu à dire que prêter de l’argent constituait un risque pour le prêteur et qu’il était donc justifié de faire des profits sur un prêt. 1700... 1800... 1900... 2000 Aujourd’hui, ces notions semblent dépassées ; faire de l’argent avec de l’argent est considéré comme un idéal à poursuivre. Pourquoi travailler si on peut faire travailler son argent pour soi. Ceci dit, quand on parle d’avenir durable, il est clair que faire payer des intérêts constitue un problème d’ordre moral et d’ordre pratique.
[34:37] Imaginons une société capable de durer des siècles parce qu’au lieu de piller ses ressources, elle consomme uniquement ce qu’il lui faut dans l’immédiat. (La consommation des réserves de pétrole mondiales ont commencé à s’accroître beaucoup vers 1950, est à son pic en ce moment et sera très faible en 2050) On ne coupe pas plus d’arbres qu’il n’en pousse, toute l’énergie est renouvelable (solaire, gravitationnelle ou géothermique, magnétique ou autre). Cette société vit dans les limites de ses ressources non renouvelables en réutilisant et en recyclant tout et la population n’augmente pas en nombre.
Cette société ne pourrait jamais fonctionner avec un système monétaire qui dépend complètement d’une croissance en accélération perpétuelle. Une économie stable aurait besoin d’une quantité d’argent qui puisse rester stable.
Imaginons que cette quantité totale d’argent stable est représentée par ce grand cercle [représenté à l’image]. Imaginons aussi que les prêteurs doivent vraiment avoir de l’argent à prêter. Si des prêteurs, à l’intérieur de ce cercle commencent à prêter de l’argent avec intérêts, leur part d’argent va s’agrandir. S’ils continuent de prêter, toujours avec intérêts, l’argent remboursé, quel sera le résultat ? [On voit, à l’intérieur du premier, un petit cercle qui grandit...] Que l’argent vienne de l’or, d’un décret gouvernemental ou d’une dette, les prêteurs vont s’accaparer la totalité de l’argent. Et après toutes les saisies, toutes les faillites, ils seront propriétaires de tous les biens immobiliers. Pour régler ce problème, il faudrait que les gains résultants des prêts avec intérêts soient distribués également parmi la population. Une taxation lourde des bénéfices bancaires pourrait être une solution. Mais alors, quel intérêt les banques auraient-elles d’être en affaires ?
Si nous pouvions un jour nous libérer de cette situation, nous pourrions imaginer les banques comme des services sans buts lucratifs qui travailleraient au service de la société. Les banques verseraient des dividendes universels aux citoyens ou prêteraient carrément sans intérêts du tout.
« Je n’ai encore jamais vu personne qui puisse justifier, par la logique et la raison, que le gouvernement fédéral emprunte son propre argent. Je crois que le temps viendra où les gens demanderont que cela change. Je crois que le temps viendra dans ce pays où on sera blâmé, vous et moi et tous les autres membres du Congrès, pour n’avoir rien fait et pour avoir laissé subsister ce système idiot. » Wright PATMAN, membre du Congrès
[37:50]
Changer le système
Si tous ces problèmes viennent de la nature fondamentale du système, inutile d’essayer de bricoler le système ! Il faut le remplacer !
Beaucoup de critiques réclament un retour à l’étalon or disant qu’il a fait ses preuves de fiabilité. Ils ignorent les arnaques qui peuvent être commises avec l’or. Limer les pièces, altérer le métal, le déprécier, accaparer le marché... Bref toutes les pratiques déjà utilisées du temps de l’ancienne Rome, qui ont contribué à sa chute. Certains préconisent un étalon argent car ce métal est plus abondant que l’or ce qui rend plus difficile le monopole du marché.
Mais beaucoup de gens questionne la pertinence de revenir aux métaux précieux. L’idée de porter de gros sacs pleins de pièces n’enchante personne.
L’argent papier, l’argent numérique, le plastique ou plus probablement l’argent biométrique seront les moyens d’échange. Et ils présentent ce potentiel de créer de l’argent-dette en quantité illimité. En définitive, si l’or était à nouveau le seul étalon, tous les gens qui n’ont pas d’or se retrouveraient tout à coups sans argent.
D’autres partisans des réformes monétaires ont conclu que l’avarice et la malhonnêteté sont les principaux problèmes et qu’il y a sans doute de meilleurs moyens de créer un système monétaire équitable et honnête sans passer par l’argent ou l’or. Des esprits inventifs ont proposé une variété d’options : beaucoup de systèmes de trocs privés créent de l’argent-dette, mais ils le font ouvertement, sans intérêts.
Un exemple est un système de troc ou la dette est exprimée en promesses d’heures de travail. Tout travail est évalué de manière égale, en dollars, qui ont une équivalence en biens réels. Les frais du système sont couverts par des honoraires et non pas par des intérêts.
Ce genre de système monétaire peut être mis en place par toute personne capable de concevoir un moyen de comptabiliser et de trouver des participants dignes de confiance. Mettre en place un système de troc local est une bonne mesure de planification d’urgence pour une communauté même si ce système n’est guère utilisé actuellement.
La réforme monétaire comme la réforme électorale est un vaste sujet qui exige une volonté de penser autrement et de changer. La réforme monétaire comme la réforme électorale ne sera pas facile car les intérêts puissants (banques) qui bénéficient du système feront l’impossible pour conserver l’avantage.
[41:04] Sachant que l’argent n’est qu’une idée et qu’en réalité l’argent est uniquement ce qu’on fait de lui voici une option simple à considérer. Le modèle suivant est basé sur des systèmes qui ont fait leurs preuves en Angleterre et en Amérique mais qui ont été déstabilisés et détruit par les banquiers et leurs réserves fractionnelles [réserves fractionnaires]. Pour créer une économie basée sur de l’argent permanent et libre d’intérêts, il suffirait que le gouvernement créé de l’argent et le dépense dans l’économie de préférence dans des infrastructures durables, comme les routes, les chemins de fer, les ponts, les ports et les marchés publics. Cet argent ne serait pas de l’argent dette ; ce serait de l’argent-valeur qui aurait la valeur des infrastructures financées.
Si ce nouvel argent facilitait une croissance proportionnelle du commerce, il ne causerait pas d’inflation du tout. Mais si les dépenses gouvernementales causaient l’inflation, deux interventions serait possibles.
L’inflation équivaut en fait à une taxe forfaitaire sur l’argent ; que l’argent perde 20 % de sa valeur ou que le gouvernement nous taxe de 20 %, l’effet sur notre pouvoir d’achat est exactement le même. Vu de cette manière, l’inflation pourrait remplacer la taxation à condition d’être limitée et d’être utilisée à bon escient. Le gouvernement pourrait aussi choisir de lutter contre l’inflation en percevant des taxes qu’il retirerait ensuite de la circulation réduisant ainsi la quantité d’argent pour restaurer sa valeur. Pour contrôler la déflation, c’est-à-dire la chute des salaires & des prix, il suffirait que le gouvernement dépense plus et mette plus d’argent en circulation.
Sans la concurrence des banques privées, les gouvernements auraient le contrôle des réserves d’argent de nation ; le public saurait donc qui blâmer si les choses allaient mal. Les gouvernements prendraient le pouvoir ou perdraient le pouvoir en fonction de la capacité de maintenir la valeur de l’argent. Les gouvernements fonctionneraient surtout grâce aux taxes comme maintenant. Mais ces taxes auraient beaucoup plus de pouvoir financier puisqu’il n’y aurait plus d’intérêts à payer.
Il n’y aurait plus de dette nationale si le gouvernement créait uniquement l’argent dont il a besoin. Notre servitude collective et perpétuelle envers les banques à cause de la dette gouvernementale prendrait fin.
[44:07] « L’argent est une nouvelle forme d’esclavage, et elle ne se distingue de l’ancienne que par son caractère impersonnel - il n’y a pas de relation humaine entre le maître et l’esclave. » Léon TOLSTOY
Le pouvoir invisible
« Personne n’est plus esclave que ceux qui pensent faussement être libres. » GOETH
On nous a trompés : ce qu’on appelle démocratie et liberté sont devenu en réalité une forme ingénieuse et invisible de dictature économique. Aussi longtemps que notre société dépendra du crédit bancaire pour son apport d’argent les banquiers continueront de décider qui reçoit de l’argent ou pas.
« Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est sans doute le tour de passe-passe le plus étonnant jamais inventé.
« Les activités bancaires ont été conçues dans l’iniquité et ont nées dans le péché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez-leur, mais si vous leur laissez le pouvoir de créer de l’argent d’un petit coup de plume ils créeront assez d’argent pour la racheter...
« Enlevez-le ce grand pouvoir et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront, comme elles devraient le faire, et alors nous aurions un monde meilleur où il ferait meilleur vivre. Mais si vous voulez continuer d’être esclave des banques et de payer le coût de votre esclavage, laissez les banquier continuer de créer de l’argent et contrôler le crédit. » Josiah STAMP, directeur de la banque d’Angleterre de 1928 à 1941 (réputé être la deuxième plus grande fortune à l’époque en Angleterre)
[45:35] Peu de gens savent aujourd’hui que l’histoire des États-Unis, depuis la révolution de 1776 a été en grande partie une lutte épique pour se libérer du contrôle des banques mondiales dominées par les ROTHSCHILD. Cette lutte a finalement été perdue en 1913. Quand le président Woodrow WILSON a signé la loi de la réserve fédérale donnant le pouvoir de créer l’argent américain à un cartel de banques internationales.
« Je suis un homme très malheureux. J’ai ruiné mon pays sans le vouloir. Une grande nation industrialisée est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré. La croissance de notre nation et toutes nos activités sont donc entre les mains de quelques hommes. Nous sommes devenus l’un des gouvernements les plus mal gérés, l’un des plus dominés et les plus contrôlés du monde civilisé. Ce n’est plus un gouvernement de libre opinion, ni un gouvernement de conviction avec vote de la majorité, mais un gouvernement d’opinion et de contrainte par un petit groupe d’hommes dominants. » Woodrow WILSON, ancien président des États-Unis
Le pouvoir de ce système est profondément ancré et le silence des médias et du monde de l’éducation à ce sujet est profond lui aussi.
Il y a des années, un vice-premier ministre du Canada a fait un sondage informel auprès de nombreux professionnels bien éduqués et auprès de simples citoyens. Il a constaté qu’aucun d’eux ne comprenait vraiment comment l’argent étai créé. En fait on peut probablement dire que la majorité des gens, y compris les simples employés des banques n’ont jamais réfléchi à la question. Et vous ?
« Toute la perplexité, toute la confusion et toute la détresse en Amérique viennent non pas de viennent non pas des problèmes de la Constitution ou de la confédération, ni d’un manque d’honneur ou de vertu, mais plutôt de l’ignorance absolue quant à la nature de l’argent, du crédit et de sa circulation. » John ADAMS, père fondateur de la Constitution Américaine
Le système moderne de l’argent-dette est né il y a un peu plus de 300 ans, en 1694, quand la première banque d’Angleterre a été créée par une charte royale lui autorisant des prêts fractionnels de dépôts d’or au ratio de 2 pour 1. Ce modeste ratio était le premier pas. Le système est maintenant mondialisé ; il créé des quantités virtuellement illimité d’argent à partir de rien. Et presque tout le monde sur la planète est enchaîné à une dette sans cesse grandissante qui ne pourra jamais être repayée. Est-ce que tout cela serait arrivé purement par accident ou est-ce qu’il y a conspiration ? De toute évidence, l’enjeu est considérable.
[48:47] « Quiconque contrôle la quantité d’argent de ce pays est maître absolu de toute l’industrie et de tout le commerce... Et si vous savez que tout le système est facilement contrôlable, d’une façon ou d’un autre, par quelques hommes tout puissants, pas besoin de vous expliquer quelle est l’origine des périodes d’inflation et de dépression. » James A. GARFIELD, ancien président des États-Unis, mort assassiné
« Le gouvernement devrait créer, émettre et faire circuler toutes les devises nécessaires pour couvrir toutes les dépenses du gouvernement et des consommateurs. En adoptant ces principes, des sommes immenses seraient épargnées au contribuable. Le privilège de créer et d’émettre l’argent est non seulement la prérogative suprême du gouvernement mais c’est aussi sa plus grande opportunité créative. » Abraham LINCOLN, ancien président des États-Unis, mort assassiné
« Tant que le contrôle de l’émission des devises et des crédits ne sera pas redonné au gouvernement et reconnue comme sa responsabilité la plus évidente et la plus sacrée, toutes les paroles au sujet de la souveraineté du Parlement et de la démocratie resteront vaines et futiles... Une fois qu’une nation perd le contrôle de son crédit, peu importe qui fait les lois de son crédit. L’usure, en situation de contrôle, détruira n’importe quelle nation. » William Lyon Mackennzie KING, ancien premier ministre du Canada qui a nationalisé la banque du Canada
[50:27] « Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au Time Magazine et aux autres grandes publications dont les dirigeants ont assisté à nos réunions et ont respecté leur promesse de discrétion pendant presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer notre plan d’action pour le monde si nous avions été sous la lumière des projecteurs toutes ces années. Mais maintenant le monde est plus sophistiqué et mieux préparé à la marche vers un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est sûrement préférable à l’autodétermination nationale pratiquée au cours des siècles passés. » David ROCKEFELLER, discours à la commission trilatérale de juin 1991
« Seuls les petits secrets ont besoin d’être protégés. Les grands sont tenus secrets par l’incrédulité du public. » Marshall MCLUHNAN, « gourou » des médias
Pour plus de précisions : moneyasdebt.net
Messages
1. L’ARGENT DETTE, 4 novembre 2008, 22:04, par François Pellarin
La vidéo est là :
http://www.bankster.tv/
2. INTERESSANT, MAIS L EXPLOITATION DU TRAVAIL DANS TOUT CA ?, 4 novembre 2008, 23:51
Voici une critique d’un copain sur le site NPA69.
La vidéo « l’argent dette » donne à mon avis une part trop grande aux banques dans la crise actuelle. Paul Grignon semble reprendre l’idée d’un capitalisme financier déconnecté du capitalisme industriel qui serait neutre dans l’endettement explosif ici dénoncé.
La création monétaire, pour peu qu’elle n’aille pas plus vite que la création de richesse matérielle ou de services, n’est aberrante en soi. Le problème commence quand on laisse cette énorme responsabilité à des organismes privés. De ce point de vue, la conclusion de la vidéo en faveur d’un monopôle public du secteur bancaire mérite tout notre soutien.
Mais laisser entendre que l’explosion mondiale de la dette est de la seule responsabilité des banques est faux : c’est le capitalisme dans son ensemble qui a trouvé dans l’endettement des ménages et des Etats une solution provisoire à ses contradictions. Les bas salaires en chine, en Inde etc, la remise en cause des droits sociaux, le blocage des revenus des travailleurs dans les pays développés, ont permis la hausse des profits mais ont limité les possibilités de vente des productions. Le recours à l’endettement a, provisoirement, permis de créer des débouchés.
La crise n’est pas une crise de pénurie mais une crise de l’excès : l’excès de capitaux issus de l’explosion des profits. On peut appeler ce phénomène « suraccumulation de capital ».
Voici le point aveugle de cette vidéo : ce ne sont pas les banques qui créent la richesse mais le travail. La part de travail non payé constitue le profit. Ce profit ne trouve pas, faute de débouchés solvables, à s’investir de manière rentable dans un secteur productif utile. Il va s’accumuler dans le secteur financier et provoquer de grands désordres : bulles, crises, dettes des ménages ....
Dans ce contexte, les revendications telles que le SMIC à 1500 Euros, la retraite à 60 ans, l’abolition de la dette du tiers monde, des dettes des Etats et des ménages surendettés, la généralisation des garanties sociales (retraites, sécu) dans le monde entier, ne sont pas seulement des exigences morales : ce sont des mesure économiques rationnelles pour une sortie de crise qui soit en faveur des travailleurs et des peuples.
Ainsi à travers de telles luttes et revendications pourrait se créer une véritable dynamique anticapitaliste. Mais pour la réalisation d’un tel programme, nous aurons besoin d’une vraie gauche.
Gérard Vaysse
J’ajoute le lien vers le site :
http://npa69.eu.org/index.php?option=com_content&view=article&id=122:une-critique-de-la-video-l-largent-dette-r&catid=25:contributions&Itemid=28
1. version textuelle, 5 novembre 2008, 00:58, par Zorrito
L’intérêt de la version textuelle est la possibilité d’être copié-collée puis améliorée, ou de faire des recherches en plein texte (Ctrl + F) pour étudier une passage ou bien le citer. Et les liens vers wikipédia permettent d’approfondir les aspects théoriques ou de compléter l’encyclopédie libre au cas où certains points n’y serait pas assez mentionnés.
2. version textuelle, 5 novembre 2008, 01:09
Tout à fait d’accord. Merci 1000 fois pour ce texte : c’est un boulot HENAURME.
3. version textuelle, 5 novembre 2008, 12:49, par Zorrito
De plus, google peut la référencer en fonction du contenu, on peut l’imprimer puis l’afficher sur les murs de nos villes et de nos compagnes ou l’offir aux SDF et à ceux qui n’ont pas Internet...