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L’EPR est inutile, les accidents ont déjà eu lieu, le nucléaire c’est de 1,1 à 61 millions de morts

Publie le vendredi 1er juin 2007 par Open-Publishing
25 commentaires

L’EPR est inutile, les accidents ont déjà eu lieu et le nucléaire a déjà fait officiellement 1,1 million de morts !!!!

L’EPR est inutile...

Le nucléaire en France, c’est déjà 12 à 15 réacteurs de trop !

Un arrêt immédiat de 12 à 15 réacteurs est possible (sans changement de la consommation d’électricité) :

1) Les exportations d’électricité EDF vers l’étranger (70 TWh exportés).

En données de 1995 (non actualisée)

- 70 TWh exportés correspondent à la production annuelle d’environ : 12 réacteurs de 900 MWe ou 9 réacteurs de 1300 MWe

2) L’enrichissement de l’uranium en France.

La France abandonne le procédé d’enrichissement par diffusion gazeuse actuellement utilisé à l’usine Eurodif pour un procédé par centrifugation (usine Georges Besse II), la puissance électrique utilisée passe de 2600 mégawatts à 50 mégawatts.

 Eurodif utilise 3 réacteurs 900 MWe du Tricastin à pleine puissance.

Soit un total (exportations + enrichissement) de 12 à 15 réacteurs !!!!!

Les accidents ont déjà eu lieu...

Rappel sur les accidents et incidents graves déjà survenus sur réacteur

(Voir aussi : les accidents du travail, les pertes ou vols de sources radioactives...)

21 décembre 1952 - Chalk River (Ontario, Canada). A la suite de fausses manoeuvres sur les barres de contrôle, excursion de puissance du petit réacteur NRX à eau lourde. La puissance double toutes les deux secondes ; le processus, non explosif, est arrêté par vidange de l’eau lourde. Irradiation de 31 employés à des taux allant de 4 à 17 rems.

29 novembre 1955 - Centre national d’essais de réacteurs (Idaho, États Unis). Excursion de puissance du petit surgénérateur EBR-1 en raison de fausses manoeuvres sur les barres de contrôle. La puissance double tous les deux dixièmes de seconde. Le processus est arrêté par retrait de la couverture en uranium naturel. Fusion de 40 à 50 % du coeur. Pratiquement pas d’irradiation du personnel.

Octobre 1956 - Marcoule (Gard, France). Alors que le réacteur graphitegaz militaire G1 atteint pour la première fois sa puissance maximale (40 MWth, 3 MWé), le combustible d’un canal (quelques kg d’uranium) s’oxyde et fond, probablement en raison d’une réduction accidentelle du débit. Forte contamination du canal accidenté et des canaux voisins. Les conséquences extérieures auraient été rendues négligeables par les filtres.

8-12 octobre 1957 - Windscale (Cumberland, Angleterre). Incendie d’un réacteur plutonigène militaire. Contamination importante d’une partie du Cumberland, contamination plus faible d’une bonne partie de l’Angleterre. Probablement plusieurs dizaines de cancers mortels.

24 mai 1958 - Chalk River (Ontario, Canada). Quelques barreaux de combustible du réacteur à eau lourde NRU (200 MWth) avaient été abimés la veille lors d’une montée en puissance. L’un d’eux prend feu lors de son déchargement. Contamination importante, limitée au bâtiment du réacteur. Quelques employés reçoivent 20 rem d’irradiation. (Voir la vidéo en anglais de 1958)

15 octobre 1958 - Vinca (Yougoslavie). Excursion de puissance d’un réacteur de recherche à eau lourde, suite à un mauvais réglage du niveau d’eau lourde. Pas d’explosion, mais six personnes gravement irradiées (un mort). [Lors de la montée de l’eau dans le réacteur, la mesure de puissance étant défectueuse, celle-ci a continué au-delà de la surcriticité. Détection olfactive par un opérateur (dégagement d’ozone). Pas d’endommagement du coeur. 1 mort (433 rem) et 5 personnes irradiées (205 - 320 - 410 - 415 et 422 rem) ont été traitées à Paris par greffe de moelle osseuse.]

18 novembre 1958 - Centre national d’essais de réacteurs (Idaho, ÉtatsUnis). Destruction du coeur du réacteur HTRE-3.

14 décembre 1959 - Marcoule (Gard, France). A la fin de la deuxième montée en puissance du réacteur graphite-gaz militaire G2 (200 MWth, 36 MWé), échauffement brutal d’un canal, non détecté en raison d’une erreur de câblage de thermocouple, avec rupture violente des gaines dans ce canal et contamination importante de 100 canaux sur un total de 1200.
Malgré les conditions météorologiques défavorables, le réacteur est vidé de son C02 pour réparations, ce qui entraîne une irradiation des habitants du voisinage, qui ne semblent pas avoir été avertis. Selon les autorités, cette irradiation est très faible*. Au cours des réparations, le personnel subira des irradiations sérieuses.

* On peut se demander ce qu’il faut entendre par-là, alors que ces mêmes autorités ont jugé normal que les habitants du village de Codolet, de 1956 à 1968, reçoivent chaque année 52 millirem du fait des émissions d’argon-41 de G1.

3 janvier 1961 - Centre national d’essais de réacteurs (Idaho, ÉtatsUnis). Excursion nucléaire du petit réacteur à eau SL-1. Trois morts, plusieurs irradiés à quelques dizaines de rem.

20 mars 1965 - Chinon (Indre-et-Loire, France). Réacteur graphite-gaz militaire d’EDF Chinon 1 (300 MWth, 70 MWé). Malgré les signaux d’interdiction, un employé va chercher quelque chose qu’il a oublié dans une zone devenue active depuis. Il reçoit 50 rem.

30 décembre 1965 - Mol (Belgique). Excursion limitée de puissance par déplacement intempestif de la barre de contrôle centrale d’un réacteur de recherche. Une personne gravement irradiée (amputation du pied).

5 octobre 1966 - Lagoona Beach (près de Monroe, Michigan, États-Unis). "On a failli perdre Detroit", une pièce de métal ayant entravé la circulation du sodium, deux assemblages d’éléments combustibles du surgénérateur Enrico Fermi (300 MWth, 61 MWé) fondent. Pendant un mois les ingénieurs n’osent pas intervenir de peur de former une " masse critique " dans le coeur. La réparation durera quatre ans. [L’activité relâchée dans le sodium et le gaz de couverture a été estimée à environ 10 000 Curies.]

7 novembre 1967 - Grenoble (Isère, France). Fusion d’un élément du combustible du réacteur de recherches Siloé (15 MWth, coeur en uranium enrichi à 90 % placé dans une " piscine " d’eau ordinaire). Dégagement de 55 000 curies dans l’eau de la piscine et de 2 000 curies dans l’atmosphère.

21 janvier 1969 - Lucens (Suisse). Décompression brutale du circuit primaire de refroidissement d’un réacteur de 30 MWth et 6 MWé, modéré à l’eau lourde et refroidi au C02, situé dans une caverne. Forte contamination. Le réacteur est abandonné et la caverne murée. (Voir la vidéo de présentation=357&tx_ttnews[list]=491,357,166,377,362,358,359&cHash=2a7ba39a9b] de 1965.)

17 octobre 1969 - Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher, France). Fusion de 50 kg d’uranium lors d’une opération de chargement du réacteur graphite-gaz Saint-Laurent 1 (480 MWé). La contamination serait restée limitée au site. Plus d’un an de réparations.

5 juin 1970 - Morris (Illinois, États-Unis). Lors de tests à 75 % de sa puissance maximum, le réacteur à eau bouillante Dresden 2 (794 MWé) s’arrête automatiquement à la suite de l’ouverture intempestive des vannes qui permettent à la vapeur de contourner la turbine. D’autres vannes interrompent alors l’émission de vapeur par le réacteur, ce qui est normal, mais sur un faux signal de bas niveau d’eau dans le réacteur, l’opérateur y envoie de l’eau. Une minute après il comprend que le signal était erronné, mais ne peut interrompre complètement l’arrivée d’eau et doit arrêter la montée en pression en ouvrant une vanne qui inonde partiellement le bâtiment réacteur. Contamination à l’intérieur de ce bâtiment, deux mois de réparations.

Septembre 1973 - Chevtchenko (Kazakhstan, URSS). A cet endroit fonctionne le surgénérateur Shevchenko BN-350 de 1000 MWth et 150 MWé (une partie de la puissance est utilisée pour le dessalement de l’eau de la mer Caspienne). 400 kg d’eau passent dans le circuit secondaire de sodium (non radioactif), d’où explosion sodium-eau, rupture des membranes d’éclatement, rejet à l’atmosphère et inflammation spontanée de l’hydrogène produit. L’incendie a été détecté par les satellites américains. On ignore le nombre des victimes éventuelles.

7 novembre 1973 - Vernon (Vermont, États-Unis). Au cours d’une vérification du coeur et des barres de contrôle du réacteur à eau bouillante Vermont Yankee (514 MWé), il se produit une criticité intempestive : on avait laissé une barre hors du coeur par inadvertance, et on montait une deuxième barre. Arrêt automatique immédiat de la réaction en chaîne par chute de barres de sécurité ; ni victimes, ni dégâts.

2 mai 1974 - Savannah River (Caroline du Sud, États-Unis). Fuites dans un réacteur plutonigène militaire à eau lourde. Contamination du voisinage par du tritium.

19 juillet 1974 - Grenoble (Isère, France). Fuite de 2 500 curies d’antimoine-124 radioactif dans la piscine du réacteur à haut flux de l’Institut Laue-Langevin (47 MWth, coeur en uranium très enrichi).
En raison de déversements trop importants d’effluents radioactifs dans des égouts insuffisamment étanches, il y a contamination de la nappe phréatique. En certains endroits on y mesure neuf fois la concentration maximale admissible. Le SCPRI (Service central de protection contre les rayonnements ionisants) ne prévient pas la population grenobloise. [Lire : Grenoble 1974 : première fuite en ville (Pdf 1,6 Mo) Laurent Broomhead.]

20 août 1974 - Beznau (Suisse). Un réacteur à eau pressurisée de 350 MWé subit le début de ce qui formera la séquence accidentelle de Three Mile Island, mais au bout de trois minutes l’opérateur comprend que la vanne de décharge du pressuriseur est restée ouverte, et l’incident est alors maîtrisé en neuf minutes. Il y a cependant rupture du ballon de décharge et légère contamination à l’intérieur de l’enceinte de confinement.

Février 1975 - Chevtchenko (Kazakhstan, URSS). Introduction de 800 kg d’eau dans le circuit secondaire de sodium [du surgénérateur Shevchenko BN-350], détérioration d’un générateur de vapeur, feu de 300 kg de sodium.

22 mars 1975 - Decatur (Alabama, États-Unis). Alors que les réacteurs 1 et 2 de la centrale de Browns Ferry fonctionnent à pleine puissance (1065 MWé), un ouvrier travaillant sur le réacteur n°3 en construction veut vérifier avec une bougie la surpression de la salle des câbles. Il déclenche un incendie qui s’étend à tout le câblage, et met hors de service le système de refroidissement du coeur de Browns Ferry-1, ainsi que son circuit d’injection de sécurité et de nombreuses soupapes importantes. Les opérateurs réussissent à arrêter manuellement le réacteur et à le refroidir par le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA). Il faut également arrêter Browns Ferry-2.

5 janvier 1976 - Bohunice (près de Bratislava, Tchécoslovaquie). Lors d’une opération de chargement, dépressurisation accidentelle brutale d’un réacteur à eau lourde de 110 MWé, refroidi par du C02 à 60 atmosphères. Deux travailleurs sont asphyxiés par le gaz. Dégagement de radioactivité à l’extérieur, à un taux non révélé.

1976 Greifswald - (RDA, Allemagne). Un électricien a enfreint les règles de sécurité en agissant de façon contraire au procédures sur l’installation de mise à la terre et un réseau de cables a pris feu dans cette centrale du type soviétique VVER 440 mW (à eau pressurisée). Les dispositifs de protection sont à plusieurs reprises tombés totalement hors service. Même les cables alimentant les pompes de refroidissement du réacteur ont brûlé. Seul le dispositif d’arrêt d’urgence a fonctionné. Mais il restait une puissance résiduelle de 80 mW qui menaçait de provoquer la fusion du coeur. Les six pompes du système de refroidissement étaient hors d’usage. Le système de secours possédait six autres pompes, dont cinq refusèrent de se mettre en marche. Par pur hasard, la sixième était connectée au réseau électrique du réacteur n°2 et a fonctionné.

28 mars 1979 - Three Mile Island (Pennsylvanie, États-Unis). Fusion partielle du coeur du réacteur n°2 de Three Mile Island. Un milliard de dollars de dégâts.

13 mars 1980 - Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher, France). Surchauffe du combustible et fusion totale de deux éléments (soit 20 kg d’uranium irradié) lors d’une montée en puissance trop rapide du réacteur graphite-gaz Saint-Laurent 2 (515 MWé). Contamination importante dans la zone d’intervention pour réparation (10 rem/h au contact). Selon le SCPRI, l’irradiation des habitants du voisinage reste en dessous du maximum admissible. [Cet incident a conduit à un arrêt de l’installation de près de quatre ans].

23 septembre 1983 - Constituyentes (Argentine). Une modification de la configuration du coeur d’un réacteur de recherches, effectuée sans respecter les consignes de sécurité, provoque une excursion de puissance et la mort de l’opérateur par irradiation [les doses absorbées par l’opérateur ont été de l’ordre de 2100 rads en rayons gamma et de 2200 rads en neutron, il meurt 48 heures après l’accident].

14 avril 1984 - Saint-Vulbas (Ain, France). Réacteur PWR Bugey-5 (900 MWé). Une diminution graduelle de la tension continue sur une des deux lignes de contrôle-commande entraîne la chute des barres et le déclenchement de la turbine. Le manque de tension conduit à alimenter le réacteur en électricité par les diésels de secours. Le premier, branché sur la ligne fautive, ne peut démarrer. Heureusement le second démarre et permet de commander le refroidissement du réacteur. Il n’y avait pas d’autre système de secours en réserve.

1er juillet 1984 - Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher, France). Croyant agir sur le réacteur PWR Saint-Laurent B1 (880 MWé), à l’arrêt, l’opérateur ordonne l’ouverture de vannes de Saint-Laurent B2, en fonctionnement. Ces vannes séparent le circuit primaire (150 atmosphères en fonctionnement) du circuit de refroidissement à l’arrêt (30 atmosphères). L’irruption de l’eau primaire aurait rompu ce circuit et causé un important LOCA (Loss Of Coolant Accident). Heureusement les vannes ne fonctionnent pas, justement à cause de la différence de pression. Cette erreur vient d’une mesure d’économie qui a conduit à faire un seul bâtiment auxiliaire pour deux réacteurs. (Voir l’excellente revue des incidents sérieux de PWR français faite par Mycle SCHNEIDER et Shoja ETEMAD in " Design and operational features, and hazards of French Pressurized Water Reactors ", international Nuclear Reactor Hazard Study, Greenpeace, 1986.)

26 avril 1986 - Pripyat (Ukraine, URSS). Catastrophe de Tchernobyl.

[Des accidents précurseurs de Tchernobyl avaient été tenus secrets d’après le livre de Grigori Medvedev sur l’accident de Tchernobyl.
Ces accidents sont, d’après Nucleonics Week (E.U.), 31 mai 1990 :
- 7 mai 1966 : excursion de puissance dans un prototype de réacteur à eau bouillante (62 MW). Un physicien de la santé et un contrôleur ont été irradiés. La réaction en chaîne a été stoppée avec le déversement de deux sacs borique sur le réacteur.
- 1964-1979 : fréquentes destructions d’assemblages de combustibles dans le coeur du réacteur n°1 de la centrale de Biéloyarsk. Les équipes de travail ont été irradiées.
- 7 janvier 1974 : explosion d’un réservoir de béton contenant des gaz radioactifs à Léningrad 1.
- 6 février 1974 : explosion du circuit tertiaire à Léningrad 1 par suite de chocs hydrauliques dus à un violent phénomène d’ébullition. Trois personnes sont mortes. Relâchement dans l’environnement d’eau fortement radioactive contenant des déchets de filtres.
- octobre 1975 : fusion partielle du coeur à Léningrad 1. Un jour plus tard, relâchement de 1,5 millions de curies.
- 1977 : la moitié des assemblages de combustible fondent dans le réacteur n°2 de Biéloyarsk (200 MW), les équipes de réparateurs sont irradiées. Les travaux durent un an.
- 31 décembre 1978 : Incendie du réacteur n°2 de Biéloyarsk. Le réacteur échappe à tout contrôle. Huit personnes sont irradiées en essayant d’injecter des substances de refroidissement.
- septembre 1982 : fusion partielle du coeur à Tchernobyl 1, par suite d’une erreur de manipulation de l’équipe. Relâchement de radioactivité dans la zone industrielle et la ville de Pripiat (celle qui sera évacuée en 1986, NdR). L’équipe des réparateurs est irradiée.
- octobre 1982 : explosion d’un générateur du réacteur n°1 de Medzamor (en Arménie) (modèle VVER 440). Le feu se propage au bâtiment des turbines. L’équipe parvient à refroidir le réacteur et reçoit l’aide d’une autre équipe envoyée de la centrale de Kola.
- 27 juin 1985 : accident à Balakovo 1 (VVER 440) au cours d’une phase de démarrage. Les valves de pressuriseurs sont brusquement ouvertes et de la vapeur d’eau à 300°C est projetée dans la zone de travail. 14 personnes meurent. L’accident vient des erreurs commises par une équipe inexpérimentée et nerveuse.]

12 janvier 1987 - Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher, France). Le gel de la Loire provoque l’arrêt du refroidissement du réacteur graphite-gaz Saint-Laurent 1, qui doit être arrêté d’urgence. Le refroidissement du réacteur à l’arrêt ne peut être assuré par les diésels, eux aussi en panne, et dépend pendant une heure du courant fourni par le réseau EDF. Quelques heures plus tard, ce réseau s’effondre dans l’ouest de la France, y compris à Saint-Laurent ; heureusement les diésels avaient pu être remis en route.

19 octobre 1989 - Vandellos (Espagne). Une des deux turbines de la centrale a explosé et s’est enflammée. L’incendie alimenté par huile lourde des compartiments de la turbine s’est étendu et a mis en danger le système de refroidissement du réacteur. On n’a sans doute évité l’accident majeur que de justesse.

11 octobre 1991 - Tchernobyl (Ukraine). Un incendies a totalement démoli la salle des machines du réacteur n°2 et réduit le toit du bâtiment à l’état de débris. Pour arriver à un tel résultat un incendie s’apparente plutôt à une explosion mais le terme est tabou. Le réacteur n°2 a été mis définitivement hors service.

Décembre 1995 surgénérateur de Monju (Japon). L’incendie a été très violent, des structures métalliques ont fondu, ce qui indique une température de plus de 1500°C). Comme le système d’alarme n’était prévu pour fonctionner qu’en cas de baisse importante de sodium dans le réservoir, l’arrêt d’urgence n’a pas fonctionné. Après 90 minutes, un employé est allé voir dans la zone (enfumée) et le personnel a déclenché un arrêt manuel et progressif de la centrale.

Cette liste n’est malheureusement pas close...

Le nucléaire c’est déjà de 1,1 à 61 millions de morts et de 2,3 à 123 millions de cancers

D’après le CERR (Comité européen sur le risque de l’irradiation) le nucléaire est responsable de 61,6 millions de morts par cancers depuis 1945, contre 1,1 million selon les sources officielles, le nombre de cancers est pour sa part évalué à 123,2 millions contre 2,3 selon les sources officielles et l’étude estime en outre que les radiations ont induit une importante mortalité infantile et foetale (3,4 millions).

Soixante millions de morts depuis 1945

Morbide bilan nucléaire : Un étude internationale révise à la hausse les effets du nucléaire et propose des normes plus drastiques.

C’est une solide dose de poil à gratter que quarante-six scientifiques viennent de glisser dans la boîte aux lettres de diverses institutions internationales, dont la Commission européenne. Le premier rapport (1) du Comité européen sur les risques de radiations (2) remet en cause les normes et méthodes d’évaluation qui ont prévalu jusqu’à présent en matière de radioprotection.

Sollicitée et financée par le groupe Verts européens, il y a cinq ans, l’élaboration de cette étude a été coordonnée par le chimiste anglais Chris Busby et a rassemblé une palette d’experts « indépendants » du monde entier. Nous avons développé une méthodologie qui remédie aux manquements bien connus de la commission internationale de protection contre les rayonnements (CIPR), expose Chris Busby, cheville ouvrière de l’étude. Le modèle du CIPR a une base physique datant d’avant la découverte de l’ADN. Comme tous les modèles, elle est de nature mathématique, réductrice et simpliste. Bref dépassée.

Historiques, ces modèles prennent pour base d’analyse la quantité de cancers et de leucémies constatés suite à l’explosion de Hiroshima en 1945. Une relation linéaire trop simple, estiment les experts, qui déplorent l’absence de prise en compte de facteurs liés à l’exposition interne (ingestion et inhalation de particules) à la base de nombreux cancers, notamment aux abords des usines de retraitement de plutonium, en Russie. Mais les cancers ne sont pas les seules affections visées, pointe l’étude, qui évoque les mutations de l’ADN induites par la catastrophe de Tchernobyl, en 1986.

Un facteur de risque multiplié par soixante

Afin de revoir l’évaluation des risques lors des expositions aux rayonnements ionisants (essais nucléaires, pollution historique, proximité de centrales), l’étude a créé de nouveaux facteurs de pondération dits de « danger biophysique » ou de « danger lié la biochimie de l’isotope ». En appliquant ces principes aux données officielles des Nations Unies, l’impact sur la santé humaine d’une faible irradiation chronique est multiplié par soixante ! Si bien que le total des morts par cancers est estimé à quelque 61,6 millions depuis 1945, contre 1,1 million selon les sources officielles. Le nombre de cancers est pour sa part évalué à 123,2 millions contre 2,3. L’étude estime en outre que les radiations ont induit une importante mortalité infantile et foetale (3,4 millions).

Conséquence « logique » pour ces experts : il importe de réduire la dose maximale de rayonnement admissible à 0,1 millisievert (contre 1 mSv actuellement) pour chaque être humain. Cela fait quinze ans que je collecte et j’analyse l’impact des radiations à faible dose, commente le biologiste russe Alexey Yablokov, coauteur de l’étude. Ces données m’ont convaincu que les standards internationaux ont jusqu’à présent reflété davantage les intérêts de l’industrie nucléaire que le souci réel de la santé humaine. Ce rapport est une bonne base pour créer un nouveau Comité mondial sur les risques des radiations !

Un vecteur politique, donc. Les Verts européens déclarent vouloir utiliser les résultats de cette étude afin de renforcer les normes européennes. Le Parlement s’est prononcé en ce sens, il y a quatre ans. Mais il avait été désavoué par le Commission. Du poil à gratter, disait-on ?

Christophe Schoune, Le Soir, 12 février 2003.

(1) Synthèse et commande du rapport : www.euradcom.org, une traduction française du document est disponible en librairie.
(2) CERR, Comité européen sur le risque de l’irradiation, avenue de la Fauconnerie, 73, B-1170 Bruxelles-Belgique

http://www.dissident-media.org/infonucleaire

Messages

  • Nous savons tout ça ! Pourtant nous sommes de gauche !

    Déjà paru au moins une fois sur le site.

    Mais il faut savoir que les vieilles centrales sont peut-être plus dangereuses que des neuves...

    Alors, oui, remplaçons le nucléaire avec un programme réaliste et scientifique.

    Les incantations, les moratoires absolus, les dogmes et les anathèmes reviennent en pleine gueule de la gauche.

    Et si y’avait que ça !

    • Pensons aussi à cela.

      Pourquoi construire des centrales qui n’auront pas de combustible ?

      Comme les bonnes choses, les pires choses ont une fin et l’uranium n’échappe pas à la règle.

      Les prix augmentent (multiplication par dix en quatre ans) et ce n’est pas fini, c’est très révélateur. Dans moins de dix ans, il faudra établir des quotas pour se répartir le peu de combustible nucléaire disponible. Ou ce sera la loi de la jungle, le plus riche pourra payer et pas les autres.

      Adieu veau, vache, cochon, couvée (La laitière et le pot au lait) ... pétrole, gaz, nucléaire, charbon.

  • « Comme tous les modèles, elle est de nature mathématique, réductrice et simpliste. Bref dépassée. »

    Cette phrase s’applique aussi à la fastidieuse énumération précédente, qui met bout à bout des accidents et accidents de tous niveaux, dans des conditions les plus disparates et sur plus d’un demi-siècle. Cet amoncellement n’a aucune logique autre que de s’adresser plus aux tripes qu’aux neurones. C’est navrant, et fatiguant à la longue.
    Il faudrait argumenter un peu !

    Dans les années 70 un livre à la gloire de Bertin et de l’Aérotrain s’attaquait au projet de TGV, et déclarait la grande vitesse sur voie ferrée techniquement impraticable au quotidien. Pour "étayer" ses propos, l’auteur montrait (photos à l’appui) l’état et l’usure des rails sur... les voies ferrées des Etats-Unis, pays notoirement en retard (dans ce domaine) par rapport au Japon ou à l’Europe.
    La liste des incidents et accidents cités a aussi peu à voir avec l’EPR qu’une locomotive à vapeur avec le TGV.

    Jean-François

    • Les pro-nucléaires sont toujours là

      "Les incantations, les moratoires absolus, les dogmes et les anathèmes reviennent en pleine gueule..."

       Quels "incantations, moratoires absolus, dogmes où anathèmes" dans le texte ?

      "Cet amoncellement [d’accidents, c’est] ... fatiguant à la longue."

       Oui, surtout n’en parlons pas, le nucléaire n’a pas eu d’accident et n’a pas fait de mort, vivons heureux en attendant un prochain Tchernobyl en France !!!!!!!

    • Où qu’on le construise, l’EPR sera dangereux !

       Il produit des déchets nucléaires qu’il faudra stocker durant des millions d’années. Pour chaque mégawatt d’électricité produite en un an, chaque centrale produit la radioactivité à vie courte et à vie longue d’une bombe d’Hiroshima. Deux EPR à 1600 MWe chacun produiraient la radioactivité de 3200 bombes d’Hiroshima.

       Partout où des hommes travaillent, les erreurs humaines sont possibles.

       L’EPR est grand, au lieu d’être sûr. L’organisation internationale des médecins pour la prévention d’une guerre atomique IPPNW dénonce la capacité de 1600 MW comme un abandon des normes de sécurité. C’est pour éviter une explosion des prix de l’électricité que Siemens & Areva privilégient le gigantisme au détriment de la sécurité.

       Les systèmes de sécurité passifs de l’EPR ne sont pas suffisants, armatures et pompes sont toujours entraînées par motrices, qui peuvent s’arrêter à la moindre panne de courant. La seule innovation de l’EPR est le réservoir destiné, en cas d’accident majeur, à recevoir et refroidir le coeur en fusion. Pour ce faire, il faudrait d’une part que le bassin soit absolument sec, sans quoi les risques d’explosion de vapeur sont très élevés, et d’autre part, il faudrait recouvrir d’eau le coeur en fusion, ce qui provoquerait justement ces explosions de vapeur à éviter...

       Et pour l’EPR, des gens mourront dans les mines d’extraction d’uranium par les radiations proches des centrales, dans les usines de plutonium (dites de retraitement) et d’enrichissement d’uranium.

       Comme toute autre centrale nucléaire conventionnelle, l’EPR produira des rejets radioactifs lors de son fonctionnement dit « normal ».

       Destiné à l’exportation, l’EPR aggrave donc le risque que de nouveaux pays entrent en possession de la bombe atomique. Selon Jean-Jacques Rettig, du CSFR (Fessenheim), « l’Etat français n’a tiré aucune leçon de la vente d’une centrale nucléaire à l’Irak. Celui qui détient une centrale nucléaire est capable de construire une bombe. Pour des profits à court terme, EDF, EnBW, Siemens et Areva mettent la paix mondiale en danger ».

       Le projet EPR a commencé bien avant les événements du 11 septembre 2001. L’EPR n’est pas prévu pour faire face à une éventuelle attaque terroriste. Une attaque terroriste ou un accident nucléaire majeur rendraient une grande partie de l’Europe inhabitable pour toujours. Un pays possédant des centrales nucléaires est à la merci de tous les chantages.

       L’EPR n’est pas à l’abri du risque de fusion du coeur du réacteur. Tous les dispositifs de sécurité de l’EPR ne peuvent que contrôler des fusions à basse pression, dispositifs dont le fonctionnement est par ailleurs très controversé.

       L’EPR n’est donc pas un nouveau réacteur, tous les problèmes inhérents au P.W.R restent entiers. Lire par exemples :
      - "Sûreté des réacteurs : Des principes à la réalité",
      - Le rapport Tanguy (synthèse sur la sûreté nucléaire à EDF en 1989),
      - Extrait 1, extrait 2 et extrait 3 (en Realaudio 33 Kb) de "L’erreur humaine" sur Radio Lucrèce,
      - La saga des fissures sur le palier N4,

      etc..........................

      http://www.dissident-media.org/infonucleaire

    • 81**57 est le type même des anti nucléaires sectaires et à la limite "staliniens" !

      Quiconque n’accepte pas leur prose sans discuter est un affreux "pronucléaire"membre du "lobby nucléaire"sans foi ni loi !Quiconque note certaines de leurs incohérences est imanquablement taxé de criminel.

      Ils détiennent la vérité absolue,l’unique la vraie,ils ont toujours raison,quand ils ont parlés personne n’a le droit de les contredire !

      Incapables de répondre par des arguments aux arguments de leurs adversaires ils jettent l’anathéme.

      En clair ils ignorent totalement le sens du mot débat !

      Jean Claude des Landes

  • A tous les pros-nucléaire et à ceux qui décident d’implanter de nouveaux projets tel qu’EPR :

    Puisque le nucléaire est sans danger, allez donc vivre au pied de vos centrales chéries, comme ça, nous aurons au moins la satisfaction de vous voir disparaitre en premier s’il y a un accident.

    Et à ceux qui pensent que les déchêts radioactifs sont sans danger, allez donc vivre, vous et tous vos descendants, sur les lieux de retraitements pour servir de cobaye pour qu’on soit bien sûr de vos prétentions ....

    Après tout, quand on est aussi sur que ça, et qu’on hésite pas à engager l’humanité dans un processus aussi dangeureux, il n’y a pas de raison de ne pas donner l’exemple ....

    Cap ??

    Allez, on attend ....

    Pitchounet.

    • Et Pitcounet est exactement dans le droit fil de ce que je disais plus haut !Ca me rappele le "allez donc vivre en russie" d’une certaine époque !

      Jean Claude des Landes

    • Quand un pro-nucléaire n’a pas d’argument, il essai d’inverser les rôles et il parle des "anti-nucléaires sectaires et à la limite "staliniens"...", il se dit "taxé de criminel", il dit les anti-nucléaires "Incapables de répondre par des arguments" pourtant les 2 textes d’Infonucléaire sont remplis d’arguments très, voir trop technique...

      Quand Jean Claude des Landes dit : "ils ignorent totalement le sens du mot débat !" fait-il référence aux faux "débats publique" régulièrement organiser par l’état nucléariste français et le lobby nucléaire comme pour l’EPR ou pour ITER où l’on "blablate" alors que les décisions de construire ITER ou EPR par exemple sont déjà prise ???

      Un peu de sérieux (les pro-nucléaires de service) ne nous faite pas le coup de Sarkosy en vous présentant vous aussi comme des anti-système, comme si les anti-nucléaires était des oppresseurs qu’ils vous empéchaient de vous exprimer etc.

    • C’est vrai il y a plein d’arguments... je n’ai pris le temps que de lire les deux premiers de l’article ... et ils sont faux (voir mon autre commentaire)...

      Alors, tu vois, un débat avec de faux arguments, ça ne nous mènera pas loin.

      Mais bon, tu as l’air convaincu, alors donnes les tes arguments !

      Jean-Claude

    • Et oui Pitchounet dur dur tout ces braves gens quand on leur dit que le nucléaire c’est la mort précisément par rayonnement neutronique, ça les emmerdent cela doit être un problème perso entre le confort et l’acception métaphysique de la mort.

      Bref bong il faut surtout pas leur montrer les enfants issus de la catastrophe Tchernobil tout ces regard d’anges avec des corps difformes viables ou pas , le visage de la monstruosité de la bêtise nucléaire (pour info tcherno a contaminé une surface en Ukraine équivalente à plus de la moitié de la surface du territoire national et ce avec un seul réacteur défectueux 350 000 km² et pour une période pfffffff).

      Alors du coup la liste des événements déplorable qui jalonnent l’exploitation de cette technologie de mort programmée sur le cour et le long terme (jusqu’au risque de disparition de toute forme de vie sur cette planète), si j’ai bien compris cela les emmerdent aussi qu’on vous rappelle ce fait (c’est ça les gars, putain qu’es que je suis sectaire faut que je me reprenne).

      Et bein les gars laissez nous nous exprimer sur ce sujet et comprenez que ses infos c’est pour que cette putain de liste ne s’allonge plus vous pigez ?

      Non, alors descendez de vos échasses vous nous foutez les glandes, après vous avez le droit de vous exprimez, mais de cette manière c’est comme le nucléaire c’est aussi stérile que cet outil particulièrement mortel.
      Et pour JC des (g)landes justement comme tu es sur place peux tu nous rapporter les essais du nouveau super missile à têtes multiples M51à moins que tu trouves qu’aussi le nucléaire militaire c’est vachement plus sur, ah oui je dois tout mélanger.

      Bon reprenez vous nous ont a déjà commencé sur ce crucial sujet et le sectarisme, l’aveuglement, la désinformation, le mensonge et la manipulation sont le fait du lobby pro nucléaire pas des citoyens responsables qui le dénoncent et si vous êtes plus sensibles aux arguments pro nuke que respectueux de la Vie et bien sa tombe bien c’est vous qui payez la propagande tout comme ces projets délirants et nous on s’arrange pour ne pas avoir TOUS à payer au prix fort votre aveuglement.

      définitivement NON au nucléaire civil et militaire.

      Je suis sur que nos interlocuteur ne connaissent pas les travaux de la société Sandia ( info pourtant posté sur bella il y a quelques temps)au Usa avec la ZMACHINE (3,5 milliard de degrés atteints) QUI LAISSE entrevoir la fusion propre non rayonnante bore hydrogène ( déchet le gaz rare hélium) et bien nos brillants décideurs (politique areva ect) non plus ou du moins certains (les autres des hypocrites incompétents ) ni le générateur sterling sans doute… sources : l’Astrophysicien Jean Pierre Petit retraité du Cnrs
      Artiste Humaniste

      http://www.jp-petit.org/science/Z-machine/z_machine2.htm

      http://www.jp-petit.org/science/Z-machine/z_machine2.htm#reactions

      http://www.jp-petit.org/science/Z-machine/machines_MHD/machines_MHD.htm

      http://www.jp-petit.org/science/Z-machine/z_machine2.htm#reactions

      http://www.jp-petit.org/science/Z-machine/FOCUS/principe_fonctionnement_FOCUS.htm
      http://www.jp-petit.org/science/Z-machine/machines_MHD/these_bavay.htm

      http://www.jp-petit.org/science/Z-machine/eclaircissements.htm

      http://www.jp-petit.org/science/Z-machine/from_geffray/ltd.html

      http://www.jp-petit.org/ENERGIES_DOUCES/merindol_2007.html
      (en conférence demain 2 Juin à Merindol)

      n’hésitez pas à parcourir son site (une mine d’info) certains risquent d’en tomber de leurs échasses ;)

      JL Youpy qui a les glandes et qui préfère de loin le béret ça garde le bon sens au frais.

    • Encore cette pub pour le Petit et sa machine miracle.

      Allez plutôt voir La ville fantôme (Ghost Town) de Tchernobyl.

      Et puis,
      Après Tchernobyl, comment seront les enfants ?

      Et renseignez vous sur l’accident du 25 juillet 2006 à Forsmark en Suède, un réacteur pourtant très sûr selon les normes occidentales. L’accident d’un réacteur a été à quelques minutes de reproduire l’explosion de Tchernobyl et ses dégâts.

      A Nogent-sur-Seine la prochaine fois ?

    • Anti-nucléaire et NON Anti-Nucléaire (ce qui ne veux pas dire PRO) - Pourrions-nous nous entendre sur un point ?
      Chacun argumente et c’est la démocratie qui tranche - Pour ma part je considère que l’on ne peux faire l’impasse sur le nucléaire. C’est une opinion je demande qu’elle soit respectée comme je respecte celle de l’autre évitons les anathèmes - Je suis contre l’EPR parce qu’il nous fait prendre du retard sur les recherches nécessaire à la quatrième génération (Les surgénérateurs) Bernard Trannoy PCF Bassin Arcachon

  • Cet article est toujours aussi pitoyable (manque de connaissance ou mensonge volontaire ?). Et ne parlons pas des échanges de commentaires...

    Bref, au risque, encore une fois de me faire traiter de pro nucléaire au mains des patrons, je me permet de préciser :
    1. Effectivement la France produit, au cours d’une année, plus d’électricité qu’elle n’en consomme, cela n’est pas nouveau et rapporte pas mal d’argent (cela cré aussi des emplois).
    2. En revanche, lors des pics de consommation (surtout en hiver) il arrive régulièrement que le Franche achète de l’électricité à l’étranger. En clair, en énergie, la france est excédentaire, mais en puissance installée disponible, il arrive que l’on soit en déficit.
    3. Pour conclure, si on arrête 12 réacteurs nucléaires tout de suite, il y a pas mal de français qui vont se les geler l’hiver prochain !
    4. Evidemment que l’arrêt de l’usine d’enrichissement va diminiuer la consommation française de manière importante... mais pour cela il ne faudrait pas que les antinucléaires bloquent la construction de la nouvelle usine... à bon entendeur.
    5. Les estimations de croissances de production sont telles, qu’il faudra environ 1000 MW installé de plus par ans pendant les prochaines années... et oui, les français parlent beaucoup d’économie d’énergie mais consomment de plus en plus (les Freebox, téléphone portables, écrans plasma et autres équipements électroniques qui se multiplient consomment... et presque 24h/24h).

    Donc que l’on veuillez produire à partir du nucléaire ou pas, il est clair qu’il faut augmenter nos capacité de production... et la nécessité concerne surtout les capacité dites disponibles, c’est à dire celles qui produisent lorsque l’on en a besoin (même s’il fait nuit et qu’il n’y a pas de vent).

    Alors après, il reste le choix : production au gaz, au charbon, au pétrole ou à l’uranium... tout dépend du CO2, du prix... ses dogmes... certains sont prêts à choisir le nucléaire pour des questions de cout, d’indépendance et de rejets de CO2, d’autres préfère choisir ... mais quoi au fait ?

    Jean-Claude

    • Quand Jean Claude des Landes écrit : "Effectivement la France produit, au cours d’une année, plus d’électricité qu’elle n’en consomme, cela n’est pas nouveau et rapporte pas mal d’argent (cela cré aussi des emplois). 2. En revanche, lors des pics de consommation (surtout en hiver) il arrive régulièrement que le Franche achète de l’électricité à l’étranger. En clair, en énergie, la France est excédentaire, mais en puissance installée disponible, il arrive que l’on soit en déficit."

      il reconnaît implicitement qu’il y a bien (au moins) 12 réacteurs de trop en France par rapport à la consommation, mais en plus il indique (ce qui n’est pas dans le texte anti-nucléaire) que le nucléaire n’est pas adapté aux pics de consommation en hiver, période où la France nucléaire (et respectueuse de l’effet de serre) est obligée d’importer de l’électricité de chez ses voisins (souvent produite à partir du fioul...) quel bel exemple d’indépendance due au nucléaire.

      Quand Jean Claude des Landes écrit : "Les estimations de croissances de production sont telles, qu’il faudra environ 1000 MW installé de plus par ans pendant les prochaines années..."

      Il faut rappeler qu’EDF prévoyait dans les années 70 qu’il faudrait pour l’an 2000 environs 200 réacteurs (il y en a 58 actuellement) et que les surgénérateurs de type Superphénix représenteraient 30% du parc en l’an 2000 soit quelques dizaines de Superphénix !!!

      Les prévisions des nucléaristes ne valent donc pas grand chose...

    • D’abord il ne faut pas confondre Jean Claude des landes et Jean Claude même si je le reoint sur ses thémes.

      Maintenant j’aimerais que vous m’expliquiez la fermeture de Pierrelatte et de Creys,qui étaient les centres de recherches sur les déchets nucléaires.

      A votre demande trés insistante,le gouvernement Jospin à donc fermé ces centres.

      Or,pour autant que je sache,que nous choisissions le nucléaire ou pas,il faudra bien traiter les déchets.En abandonnant la recherche nous avons pris 10 ans de retard,sinon plus,dans ce domaine.

      Autre question:combien d’éoliennes pour remplacer une centrale nucléaire ?et combien de supplémentaires pour compenser les jours sans vent.Et les jours sans soleil pour le solaire ?

      Le solaire n’est qu’une solution individuelle,qui ne concerne que les gens qui ont les moyens financiers de le faire.

      Mais vous pourrez toujours dire que les rmistes,les smicards,les petits salaires,sont d’affreux pollueurs,d’ailleurs ce sont eux qui payeront la taxe carbone,car ils n’auront jamais les moyens de se payer une voiture neuve,voiture obligatoire dans le grand sud ouest,et ailleurs, vu l’inexistance de transports en commun.

      Et si nous devons en construire,non polluant,il faudra augmenter notre consommation énergétique,donc notre production d’électricité à moins d’interdire de travailler.

      Mais c’est peut être ça la décroissance:tout le monde au rmi pour que ça "consomme" moins.

      Dans cette affaire il y en aura toujours qui seront plus égaux que d’autres !

      Quant au débat,je n’ai jamais fait référence,au pseudo débat gouvernemental,mais à celui que nous avons entre nous.Et me préter des propos que je n’ai pas tenu reléve bien de la malhonnêté intellectuelle.

      Jean Claude des Landes

    • jp petit:juste un constat:il a la parole d’évangile,une seule et unique source sa parole.Et celle des autres ?

      Jean Claude des Landes

    • Creys comme vous dite pudiquement c’est le surgénérateur Superphénix qui a englouti près de 60 milliards de francs depuis son démarrage pour ne réellement tourner que trente mois en douze années d’existence (rappelons encore une fois que dans leur grande sagesse prévisionnelle les nucléocrates avaient prévus que les surgénérateurs de type Superphénix représenteraient 30% du parc en l’an 2000 soit quelques dizaines de Superphénix). Pourquoi avoir fermé cette centrale n’a jamais marché et qui coûtait 800 millions de francs par an à l’arrêt ???

      En effet, chute... il ne faut pas le dire que c’est un échec cette filière (à neutrons rapides) en France, chute... L’usine de La Hague a été construite pour fournir en plutonium la filière des surgénérateurs, dont Superphénix était le prototype. La filière surgénérateur ne voyant pas le jour, on a décidé de produire du combustible Mox pour absorber les stocks de plutonium. Mais le Mox usé se retraite mal, ou pas du tout, constituant un déchet encore plus empoisonné que le combustible usé ordinaire. Si on tire les leçons de ce handicap, on doit arrêter La Hague. Or l’arrêt du retraitement est jugé impossible, pour trois raisons. Le retentissement mondial d’une telle décision serait dévastateur pour l’industrie nucléaire, largement contrôlée par la France. Où trouver l’argent pour démanteler les usines ? Qui aurait le courage politique d’admettre que le retraitement - et tout ce qui l’accompagne - a constitué une autre erreur monumentale et fort coûteuse ? Alors chute...

      Il ne faut pas le dire que c’est un échec cette filière (à neutrons rapides) il ne faut pas le dire car le surgénérateur c’est aussi ce qui préfigure... les centrales de 4ème générations qu’on nous promet après l’EPR, alors chute...

      Jean Claude des Landes dit : " pour autant que je sache,que nous choisissions le nucléaire ou pas,il faudra bien traiter les déchets.En abandonnant la recherche nous avons pris 10 ans de retard,sinon plus,dans ce domaine."

      Voila toute la logique des nucléocrates après avoir dit pendant des années que les déchets n’étaient pas un problème (qu’ils ne représentait que le volume de quelques cachets d’aspirine pour des quantités énorme de Kw), il nous explique maintenant que le nucléaire tourne à fond que nous (les citoyens) nous avons sur les bras des déchets et que nous allons devoir nous débrouiller pour "vivre" avec. Et survivre avec, ca veux dire qu’il nous faut maintenant accepter d’enterrer la merdes radioactives des nucléocrates (comme des chats, mais pour des milliers d’années.)...

      Mais à propos de déchet le plus gros pour l’instant c’est bien Superphénix qui contient 5.500 tonnes de sodium liquide (une substance délicate à manipuler car elle s’enflamme au contact de l’air et de l’eau) et 6 000 kilos de plutonium (1/1 000 000 ème de grammes de plutonium inhalé suffisant à provoquer un cancer).

      Mais c’est vrai pourquoi fermer des centrales inutiles et dangereuses, pourquoi ce préoccuper des déchets nucléaires... continuons donc joyeusement jusqu’à la fin... Boum !!!!!!!!!

    • Vous êtes « pitroyables » les gars , Jean Pierre Petit a le bagage scientifique pour nous présenter avec des arguments factuels l’intérêt de la Z-machine qui est l’œuvre de la société SANDIA vous comprenez les « plein de mauvaise fois », c’est une alternative présentée par un Homme remarquable et de surcroît un scientifique il vous montre la lune et vous pauvres (quelques soit vos raisons intérêt ou bêtise) vous tentez de discréditer le propos en agitant vos doigts graisseux de bêtise, car autant appeler un chat un chat

      vous seriez bien inspirés dans un premier temps de mobiliser votre intelligence si j’insiste et dans un second d’aller faire un tour chez M. JP Petit ou de balancer des requêtes sur google à ce sujet, vous pourrez ainsi échapper à votre destin d’esclave (énergétique) même consentant pour les plus zélées cela nous évitera de subir votre bêtise crasse et aussi vos tentative « innocente » de brouillage de pistes )

      Regardez la lune les amis allez voir le site de M. JP Petit faites vous votre opinion par vous même , recoupez les infos car le site dérange pas mal de monde, la preuve en est (et de surcroît si les idiots s’en mêlent et de quelle manière ! les bras m’en tombent).

      C’est a ce jour, la seule possibilité à la pointe des connaissances en matière de nucléaire pour produire de l’énergie nucléaire véritablement propre les autres alternatives notamment française sont la MORT à terme ou des foutaises brandies par des malhonnêtes ou des idiots . bon ceci étant dit, ceux qui sont intrigués par une autre alternative de production d’énergie qui peut être 100% propre et individuelle (le pied !) comme le générateur sterling eh bien Matt le chien dans les colonnes de bella ciao évoque aussi ce procédé dans cette même page les amis, enfin oh putaing il est plus là Matt …..donc il évoquait ce procédé ( Signore Roberto, Matt le chien c’est enfui de vot’ site ? strange et dommage)

      et cerise sur le gâteau vous savez avec quoi Sandia produit sont jus pour les expérimentations Z-machine avec le jus tiré du soleil par l’intermédiaire de Sterling qui crache 20 000 watts chaque unité multiplié par 1000 unités en plein désert du Mojave ( si mes souvenirs sont bons)
      Allez les amis renseignez vous et pour les Pitres qui sont intervenus sur ce poste merci les gars en espérant que vous en reviendrez. Pffff faiblesse passagère

      En attendant NON au nucléaire militaire et civil ( et pour ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas d’autres alternatives soit ils sont idiots et dés lors on ne peux rien leur reprocher soit ignorants ( c’est l’occasion de s’instruire) et pour les malhonnêtes ils trouvent le nucléaire militaire en général super….ah l’intelligence dans la trompette sortez les étendards….

      JL Youpy avec son béret basque (pas besoin d’échasse pour distinguer la lune)

    • Franchement t’y comprends quelque chose en électricité (ou énergie) ?
      Sérieusemennt je me demande...

      Quand je parle de pic de consommation en hiver, je ne parle pas des pointes journalieres qui ont lieu vers 19h. Je parle des jours les plus froids de l’année... et là, on est bien content d’avoir nos centrales qui produisent. Et oui, car en France, il y a un truc qui s’appelle météo France qui permet de savoir s’il va faire froid ou pas... et donc de démarrer les centrales nucléaires si nécessaire...

      En ce qui concerne les pics journaliers, effectivement, le nucléaire n’est pas adapté aux pointes de production ! Personne de sérieux n’a jamais prétendu le contraire...

      Quand à parler des prévisions de consommation dans le futur, personne ne prétend avoir la science infuse... mais il vaut mieux se tromper en étant en surplus de production que l’inverse... à moins que les antinucléaires ne soient prêts à se passer d’électricité...

      Sur ce, je vous laisse, car franchement, essayer de discuter avec des gens qui racontent tout et n’importe quoi pour faire peur aux gens... et qui en plus ne signent pas leurs posts... j’ai vraiment l’impression de perdre mon temps.

      Jean-Claude qui ne vient pas des Landes

    • Ta super Z-machine, mets la en service... et si ça marche et bien banco.
      PErsonnellement, je n’attends que ça un truc 100% propre, renouvelable, disponible et qui produit de l’électricité.

      MAis malheureusement, la Marmotte, elle ne mets pas encore le chocolat dans le papier d’alu !

      Jean-Claude

    • Cet article a déjà été publié plusieurs fois sur ce site. Il a même été souvent utilisé en copié-collé pour des remarques.

      Son peu de sérieux et ses intentions s’affichent dès le titre, de 1 million à 60 millions de morts ! ?

      Il n’existe pas d’évaluation officielle du total des décès dus au nucléaire. Simplement pour chaque accident, il y a une comptabilité des morts que l’on peut sans ambiguïté attribuer à l’accident, ce qui n’est pas toujours facile mais proche de la vérité, et puis une évaluation des personnes irradiées, ainsi que des doses biologiques intégrées par chaque catégorie de ces gens qui n’ont pas tous été exposés aux mêmes doses de rayonnement. Souvent la dose d’exposition est inconnue d’ailleurs.

      Quant à la contamination interne on ne peut généralement pas la mesurer directement. C’est possible pour l’Iode 131 dans la thyroïde par exemple (on l’a fait sur un enfant de Calvi au moment de Tchernobyl, en mai 86 donc), mais cela ne l’est pas directement pour le Pu 239, les actinides Am, Currium comme cela ne l’est pas non plus pour le Po 141. Dans le cas d’un accident du travail concernant un travailleur qui absorbe accidentellement du Pu, poudre ou gaz, on détermine sa dose de contamination en mesurant celle de ses urines, dans les deux heures qui suivent si possible et on prend alors un facteur de l’ordre de 1000 à plus de 10000 pour remonter à la dose de son foie et de ses os principalement. On voit bien là toutes les sources d’erreur qui peuvent donc facilement atteindre le facteur 10.

      Ensuite, dans les décès par cancers, on répertorie le type quand on peut (ce n’est pas facile pour un cancer généralisé), - foie poumon, rein, os, ..._ mais on n’en donne pas l’origine, - virale, rayonnements, produits chimiques ou autres ... Pour le nucléaire, l’accident professionnel même n’est pas toujours clair. Autour des installations nucléaires, on peut juste se fier à des comparaisons des cancers rencontrés avec des statistiques qui ne peuvent être qu’aproximatives.
      Sur ce plan, une étude complète a été réalisée par le groupe d’experts du Nord Cotentin ( pour le nucléaire : La Hague, Flamanville, Cherbourg, stockage Andra ) au sujet des risques de Leucémies radioinduites chez les 0-24 ans. La conclusion en est d’ailleurs que le risque majeur ne provient pas du nucléaire. Evidemment elle est contestée par des mouvements dits écologistes, sans arguments comme on peut le vérifier en allant sur leurs sites.

      Alors dans ces conditions, si l’on veut manipuler les chiffres on peut très bien attribuer tous les cancers, les malformations, les morts-né ... au nucléaire comme le fait Greenpeace par exemple.
      Cela n’a pas de sens. Prendre en compte les morts d’Hiroshima et Nagasaki pour le nucléaire civil non plus.

      Quant à Super Phénix il n’a pas coûté 60 milliards de Francs (9 milliards d’euros). Ce chiffre représentait, en 1991, l’effort total sur la filière "rapides" : soit Rapsodie, Phénix + les installations et études.

      Comme il est dit, après des ennuis type prototype, SPX a fonctionné une année pleine avant d’être arrêté par la politique d’incapables qui l’ont d’ailleurs saboté.

      En effet, Super Phénix se révèle, sans conteste, comme le type de réacteurs nucléaires de la IV ème génération (2020-25). Eh oui, le nucléaire est incontournable, c’est un fait internationalement reconnu.

      Evidemment on peut toujours raconter n’importe quoi sans aucun complexe. Mais à la longue, il ne faut pas s’étonner alors de perdre toute crédibilité auprès des gens ...

      Bien sûr on ne peut développer le nucléaire sans une sûreté élevée et un traitement, puis une élimination des déchets actifs les plus dangereux (c’est possible).

      Jean-Marie Berniolles

    • Cher Jean-Claude,

      Si on arrête les centrales, on n’aura pas assez d’électricité cet hiver ?
      Et bien je préfererais vivre sans électricité et avec une thyroïde en bon état ; mais le nucléaire en a décidé autrement.

      d.

  • le nombre de morts dut au nucléaire est totalement sous estimé. Selon la CIA il est de 900 millions, et les victimes approchent les 8 milliards . PCC G. CHARPACK

    • Chapeau !!!

      Arriver à parler du "danger" nucléaire en ne citant qu’une seule fois le mot "nucléaire militaire" et sans même donner un exemple de sa nocivité fallait le faire.

      Alors que tous les spécialistes, les vrais, s’accordent à penser que c’est de ce dernier que vient le danger immédiat.

      Les retombées de Tchernobyl, ou même les essais des années 50, c’est du pipi de chat à côté de ce qui a été vaporisé depuis 20 ans sur les divers théatres d’opération ; et surtout depuis la Guerre du Golfe. En munitions et bombes à l’U238, dans les armes de haute technologie.

      Faudrait que les rêveurs conditionnés se réveillent. Matrix c’est pas bien loin !!!

      Je veux bien m’éclairer à la bougie, mais seulement quand ils auront réussi à empêcher les assassins de la Planète de tuer des millions de gens et de polluer des pays entiers au nom d’une prétendue démocratie libérale. Pour les centrales on verra après.

      Mais y en a qui ne veulent peut-être pas se faire mal voir dans les états-majors ?

      A plus tard... Après la sieste.

      G.L.