L’Europe soigne la crise à sa façon…

de Michel MENGNEAU

Comme je reçois des informations par un correspondant ayant ces entrées dans le sacro-saint mausolée de l’Europe à Bruxelles, qu’elle ne fut pas ma stupéfaction en lisant ce passage de sa correspondance : "Le Commissaire irlandais Charlie McCreevy a demandé à ses services une étude sur les produits dérivés, et en particulier les dérivés de crédit, afin dit-il de voir comment on pourrait réduire les risques inhérents à ce type de produits financiers ; les pistes de solutions qu’il entrevoit sont de les standardiser davantage et de faire en sorte qu’ils puissent être cotés et échangés" sic.

Je veux bien que le bouillant Charlie soit un dur de dur, le plus acharné des défenseurs de l’ultra- libéralisme, mais il y a là vraiment quelque chose qui ne colle pas. Faudrait accorder les violons !

D’un coté l’on entend le président en exercice du Conseil européen nous rabattre les oreilles avec le fait qu’il faut épurer le système financier, donc il serait de bon aloi que l’on supprimât les « subprimes » tant incriminées, puisqu’il s’agit bien de cela dans les dérivés du crédit. Par ailleurs, foin de faire table rase du passé, on aménage l’indicible pour ne pas sortir du carcan idéologique du capitalisme. Qui c’est qui ment ? Bon, j’ai bien une petite idée là-dessus, mais je laisse à tout un chacun le choix de la réponse.

Je dirais simplement qu’à l’évidence de belles paroles font croire que l’on va moraliser le capitalisme, alors qu’en fait il ne s’agit que de la poudre aux yeux permettant de continuer dans le même optique avec des aménagements superficiels.

Encore une supercherie. Et j’ai bien peur que ce ne soit pas la dernière !