Accueil > L’Irak posséderait plus de pétrole brut que l’Arabie Saoudite

L’Irak posséderait plus de pétrole brut que l’Arabie Saoudite

Publie le mercredi 4 juin 2008 par Open-Publishing

Le Courrier.ch Archives 2002

IN, Mardi 3 juin 2008

Par MANLIO DINUCCI

GUERRE Selon une étude de la Deutsche Bank les réserves de pétrole irakien dépasseraient celles de Riad. La « connection » étasunienne du pétrole salive en vue du conflit irakien.

Source : www.cleanmpg.com

Etant donné que « M. Hussein a favorisé des entreprises françaises russes et chinoises » en finalisant avec elles (y compris des compagnies italiennes) des accords pour lexploitation du pétrole irakien alors que «les multinationales étasuniennes ainsi que langlo-étasunienne BP Amoco en ont été exclues » ces accords « seront honorés si M. Hussein reste à la tête du pays » mais « sil en est éloigné de grandes manoeuuvres souvriront autour des gisements irakiens » peut-on lire dans le rapport. Et dans cet Irak qui deviendra le prochain « protectorat » de Washington les compagnies étasuniennes tireront leur épingle du jeu : Exxon Mobil et BP Amoco qui seront secondées par langlo-hollandaise Royal Dutch Shell. {{BARILS DÉTERRÉS}} Quelle est la visée de ces manoeuuvres? LEnergy Information Administration (EIA) une organisation gouvernementale étasunienne explique que lIrak possède des réserves de pétrole consistantes atteignant en 2002 les 112 milliards de barils. Ce «trésor» vient après celui de lArabie Saoudite qui compte 262 milliards de barils. Aux réserves irakiennes connues sajoutent celles qui ont été découvertes ces dernières années dans le désert occidental une zone que selon une information diffusée par lAssociated Press le premier ministre israélien Ariel Sharon a proposé à George W. Bush doccuper «préventivement» par une «opération conjointe». Les barils retrouvés devraient avoisiner le chiffre de 220 milliards de barils. Mais poursuit lEIA « étant donné que le pays est resté en grande partie inexploré à cause de la guerre leur nombre pourrait être plus élevé ». Globalement les réserves de pétrole irakien se situeraient alors autour des 332 milliards de barils ce qui veut dire que Bagdad détient la palme mondiale devant lArabie Saoudite. De leur côté les Etats-Unis ne disposent que de 22 milliards de barils. Selon le rythme de consommation actuel le brut étasunien ne durerait que onze ans alors que les fûts irakiens pourraient alimenter les besoins en énergie pour plus dun siècle et demi. Or il faut savoir que Washington dépend de plus en plus des importations de pétrole. Le pays en a tellement besoin quil importe de lIran quelque 795 000 barils par jour. Dans le marché en outre « les prix sont tellement élevés que la relance économique pourrait être compromise » analyse lEIA. {{ BUSH CHENEY AND CO}} Dès lors la solution semble à portée de main. En occupant lIrak les Etats-Unis disposeraient dénormes réserves de pétrole à bas prix. La mainmise sur le brut irakien permettrait à Washington daffaiblir lOPEP le cartel des pays producteurs de pétrole. Qui plus est le contrôle du robinet de Bagdad libérerait lOncle Sam de la dépendance vis-à-vis de lArabie Saoudite un pays devenu peu fiable aux yeux des Etats-Unis et lui offrirait lopportunité dinfluer sur la fixation des prix. Washington pourrait également diriger leffet de concurrence du pétrole irakien contre la Russie mais surtout contre lUnion européenne et le Japon. Ces derniers dépendent respectivement à hauteur de 30% et 81% du brut du Golfe. Voilà pourquoi le contrôle des vannes pétrolières de Bagdad est de plus en plus un objectif primaire pour les Etats-Unis. Sans oublier les visées de la puissante «connection» du brut très présente au sein de ladministration de George W. Bush le représentant maximus du lobby pétrolier américain secondé par le vice-président Dick Cheney qui était jusquà hier le directeur général de la compagnie Halliburton Co la «première gagnante» dune éventuelle guerre en Irak.

Adaptation : FLo
Paru le 04 Novembre 2002

http://internationalnews.over-blog.com/article-20053066.html