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L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?
Publie le mardi 7 octobre 2008 par Open-Publishing10 commentaires
L’Islande risque la faillite.
L’Islande a adopté en urgence, lundi 6 octobre, une loi pour essayer d’éviter de sombrer dans le chaos financier le plus total. Objectif de ce branle-bas de combat national : rassurer les déposants, et raffermir la devise qui a perdu 45 % face au dollar au cours des trente derniers jours.
En substance, le texte voté au Parlement lundi 6 octobre donne à l’Etat les pouvoirs les plus étendus sur le système bancaire du pays, très affaibli. Le gouvernement a prévenu que certaines compagnies financières ne pourraient plus continuer leurs activités comme avant.
« Il est trop risqué pour la nation islandaise d’assurer un filet de sauvetage pour les banques. Nous étions face à la possibilité, réelle, que l’économie nationale soit entraînée dans la houle bancaire internationale et que cela se termine par une banqueroute nationale. Hier soir encore, les banques semblaient pouvoir continuer à opérer, mais ce matin et aujourd’hui les choses ont complètement changé », a affirmé le Premier ministre Geir Haarde, qui s’est aussi adressé au pays dans un discours télévisé.
L’Etat s’est engagé à garantir tous les dépôts bancaires. Le gouvernement va prêter de l’argent à la plus grosse banque du pays, Kaupthing Bank, dont la filiale danoise servira de garantie. Le régulateur pourra saisir les actifs des banques, que ce soit des portefeuilles de prêts immobiliers ou des actifs de banques commerciales, ordonner des fusions et des dépôts de bilan.
http://www.lesechos.fr/info/inter/4781913-l-islande-risque-la-faillite.htm
Messages
1. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 08:43
Banqueroute en banquise... Ca me glace !!!!
2. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 09:18, par Copas
Les faiblesses actuelles relatives des états et confédérations d’état ne sont peut-être pas celles qu’on pourrait penser.
On a l’Irlande dont la construction récente s’est faite en grande partie sur un dumping fiscal (plate-forme de rapatriement des capitaux américains entre les productions dans l’UE et le retour des bénéfs aux USA).
On a des états dont la proportion de capitaux étrangers dans les plus grandes entreprises est dominante et c’est la France par exemple où les cadors du CAC contiennent de puissantes parts étrangères (dont américaines) qui se rétractent et vont se rétracter vers leurs entreprises mères ’aux USA, ailleurs....). La France est un des états particulièrement en danger de ce point de vue.
Il n’est pas sûr que l’UE réussisse à sauver mieux sa peau que les USA dans cette crise (ça pourrait être pire) , le dollar dans la tourmente repassant en monnaie de réserve et l’UE n’ayant pas fini sa mue en état unifié politiquement .
La Russie et la Chine qui ont des montagnes de titres douteux pour "sécuriser" leurs dollars sont en danger. L’importance des marchés mondiaux pour le développement manufacturier chinois fait craindre le pire pour les travailleurs chinois.
La crise blesse les plus gros et tue les plus faibles, entre pays capitalistes aussi.
Dans les semaines, mois qui viennent la tentation d’alliances "nationales" , d’unions sacrées pour "notre" économie, "notre" pays , va gonfler au delà de toutes nausées.
Ce qui 1 an auparavant traçait deux camps : les anti-liberaux (PCF, LCR, LO, etc) et les ultra-libéraux (UMP, PS , FN, etc) en france comme ailleurs, n’est plus valide.
Le déplacement va se faire entre pro-classe ouvrière et les aménageurs du capitalisme , les anti-sociaux, tous ceux qui voudront, au nom de la sainte alliance et du destin commun, au travers de somptueux cadeaux à la bourgeoisie et d’une réintervention massive des états dans l’économie, perpetuer le capitalisme et le travailleur-payeur.
La séparation ne se fait plus entre pro-état, pro intervention de l’état et bourgeoisie folle, elle se fait bien entre la classe ouvrière, de nos amis chinois à nos amis de Détroit, et l’état bourgeois, l’état de la bourgeoisie, en ordre de combat pour imposer des mutations effroyables en en faisant payer le menu aux couches populaires.
1. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 10:07
Le déplacement va se faire entre pro-classe ouvrière et les aménageurs du capitalisme , les anti-sociaux, tous ceux qui voudront, au nom de la sainte alliance et du destin commun, au travers de somptueux cadeaux à la bourgeoisie et d’une réintervention massive des états dans l’économie, perpetuer le capitalisme et le travailleur-payeur.
La séparation ne se fait plus entre pro-état, pro intervention de l’état et bourgeoisie folle, elle se fait bien entre la classe ouvrière, de nos amis chinois à nos amis de Détroit, et l’état bourgeois, l’état de la bourgeoisie, en ordre de combat pour imposer des mutations effroyables en en faisant payer le menu aux couches populaires.
Bien d’accord, on ne parle que de la crise dans la rue (titre du Parisien ce jour) et les revolutionnaires n’ont rien a dire ?
pour un programme commun de la gauche revolutionnaire europeenne :
salaire minimum europeen 1500 €
revenu garanti inconditionnel de 1000 € pour toutes et tous
droits sociaux garantis : santé et education gratuite
logement loyer 10% du revenu
moratoire sur tous les interets des dettes privées et publiques
souveraineté populaire a tous les niveaux de pouvoir y compris BCE
controle populaire permanent partout
medias publics
etc
2. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 11:18
L’Islande est un pays de 300.000 habitants pour 100.000 km2, flanqué d’une dépendance flagrante, vu le climat et l’isolement géographique, en matière d’importation.
Je ne dis pas que ça ne veuille rien dire, mais sans être un grand économiste (des personnages qui de toute façon sont à la science ce que Mme Teissier est aux prévisions du futur), je pense que l’on peut affirmer que la situation de ce pays n’a pas grand chose de comparable avec celle des autres pays européens.
J’avoue avoir bien du mal, malgré l’enthousiasme justifié de certains bellacioistes, à croire que le capitalisme financier puisse mourir d’une "simple" indigestion.
Et quand bien même, je me doute que son grand frérot, axé lui sur l’économie réelle, veille au grain (je dirais même plus : au blé ! :D).
Le climat étant cependant plus que favorable, il ne tient qu’à nous de faire monter la pression pour obtenir de GRANDS REAJUSTEMENTS IMMEDIATS en matière de SALAIRES et CONCEPTION DE SOCIETE’.
Brunz
3. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 11:19, par Copas
C’est bien tes propositions, j’y rajouterai ceci que j’estime essentiel :
C’est bien, indissociable des revendications , la question de la mise en mouvement d’une classe et son organisation, son pouvoir , sa bataille pour accroitre son pouvoir qui distingue les révolutionnaires (pour le renversement d’une classe par une autre) des honorables progressistes (car il est honorable de défendre les interets matériels concrets de la classe populaire).
La effectivement j’ai fait un raccourcis pour signifier qu’une nouvelle recomposition à gauche est en cours, et au triple galop , d’un côté ceux qui appelait à + d’état et limitaient de fait, quelque part, la question de l’opposition au libéralisme à une meilleure gestion, plus favorable aux couches populaires, par des services publics adéquats, une meilleure répartition des richesses produites et ceux qui estimaient qu’une telle politique n’est crédible que sous l’emprise d’un processus où c’est la classe ouvrière (au sens large) qui chemine vers la prise en main des rênes de la société, autrement et avec une autre organisation.
De là à là....
signifie que nous allons (et ça c’est déjà vu dans des émissions de télé à des débats où certains continuent de faire tourner le moulin à crécelles des méfaits de l’ultra-libéralisme mais en sous-entendant que des aménagements, ou rien du tout) vers une situation où certains vont aller à l’union sacrée avec la bourgeoisie, au nom d’un intérêt supérieur, une espèce de gaullisme de 1945 (reconstruire le pays au travers du cyclone bourgeois) avec les alliances en fonction (il n’est pas du tout sûr que ça marche tant le degré de tension est gigantesque).
Le PS a déjà choisi, à entendre ses déclarations il se situe déjà dans ce cadre d’union nationale, européenne et mondiale, pour sauver le capitalisme, l’aménager ...
Le prix de la crise chaotique qui s’installe déjà en 2 mois est un prélèvement d’1 mois de salaire sur la classe ouvrière de la planète, d’emblée et à sec.
La suite .....
L’absence d’alliance serait la marche à la guerre, d’une façon ou d’une autre.
Les craquements politiques et économiques existent déjà pour l’UE qui n’arrive pas à mener une politique bourgeoise coordonnée, c’est le chacun pour soi.
L’union sacrée va proposer le "tous ensembles" pour fait payer la classe ouvrière au nom de lendemains qui chantent. Nous les voyons se faire la voix, il y a raison de répondre sur l’ensemble des terrains de lutte et organisationnels des travailleurs , de ceux qui se positionnent du point de vue des interets de la classe ouvrière (partis, comités, syndicats, assoces, créations d’organes unis et démocratiques pour concentrer les ripostes, ...).
Encore une fois, et comme dans les précédentes questions, la ligne de fracture passe à l’intérieur du PCF et des verts, qui sont champs de bataille entre des conceptions irréconciliables.
Comment faire bouger tout cela ? les revendications proposées sont de bonnes revendications et je retiendrai dans celles-ci ce qui leur donnent odeur de poudre et necessité pour des question sd’efficacité :
– Souveraineté populaire a tous les niveaux de pouvoir y compris BCE
– Contrôle populaire permanent partout
Le contrôle dans le cadre de la bataille et la mobilisation est ce qui marque l’irruption de la classe populaire. Ni le PCF, ni LO , ni le NPA, ni..., n’ont fonction et responsabilités d’assumer ces tâches, mais d’aider, de pousser, politiquement et d’un point de vue militant, d’aider à construire organisationellement les organes populaires nécessaires, adéquats à celui-ci, aider les travailleurs à prendre en main cette tâche, bref, à se mettre en route vers le pouvoir réel.
Le faire ensemble, au concret, mener cette bataille sur des tâches concrètes de renforcement de cette logique de pouvoir populaire, démocratique et par la base, voilà une autre sorte d’union sacrée, l’union populaire, ...
4. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 11:25, par Copas
Damned !
Que mes amis Islandais me pardonnent j’ai lu diagonale et compris Irlande à la place de l’Islande......
Je parlais donc de l’Irlande pas de l’Islande dont je ne sais rien ou presque.
Pardon encore.
5. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 11:37
Bravo Copas !
J’en connais qui auraient continué en disant que l’Irlande et l’Islande c’est pareil !
:)
Brunz
6. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 15:29
Brunz : en fait l’islande n’ayant que peu de marché intérieur pour les raisons que tu a cité a justement investie énormément dans la finance internationale pour trouver les moyens de sa croissance qui a été assez spectaculaire entre 2003 et 2007. Du coup elle est aussi dépendante de la situation internationale que les autres pays.
par exemple ca commence aussi à craquer sévére en Suéde, et un peu en Norvége.
je crois qu’il n’y a plus que l’Inde ou la Chine qui pourraient éventuellement faire face seules à la cata qui s’avance, et encore.
7. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 15:47
C’est bien ce que je voulais suggérer, Les Echos : l’Islande est un pays qui, du fait de l’absence d’une grande diversification d’activités économiques, a eu la malchance (ou la stupidité, disons les deux), de miser grandement sur ce surréalisme économique qu’est le capital financier.
Ne générer du pognon qu’avec du pognon, sans rien produire ou offrir comme service en échange, est un suicide économique programmé...
Brunz
8. L’Islande sera-t-elle le premier pays à faire faillite ?, 7 octobre 2008, 16:18
La Russie prête à accorder un crédit à l’Islande
MOSCOU - La Russie a reçu une demande d’octroi de crédit de la part de l’Islande, dont le secteur financier est en difficulté, et l’examine "favorablement", a déclaré mardi le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine cité par les agences russes.
07 octobre 2008 14h51
http://www.romandie.com/ats/news/081007125131.3ubyatgf.asp
apparamment accordé et meme en voie d’acheter :
Iceland Central Bank Receives 4 Billion Euro Loan From Russia
By Tasneem Brogger
Oct. 7 (Bloomberg) — Russia agreed to lend Iceland’s central bank 4 billion euros ($5.43 billion) to inject liquidity into the financial system, the bank said.
The loan will run over three to four years and cost as much as 50 basis points, or 0.5 of a percentage point, more than Libor.
Russia’s central bank declined to comment immediately.
Iceland’s Financial Supervisory Authority said today that it had taken control of Landsbanki Islands hf, the country’s second-largest lender. Kaupthing Bank hf, the largest bank, said the central bank had agreed to lend it 500 million euros.
To contact the reporters on this story : Tasneem Brogger in Copenhagen at
tbrogger@bloomberg.net ;
Last Updated : October 7, 2008 04:55 EDT
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=azotRtS9KH8M&refer=home#