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L’OPEP refuse d’être tenue responsable de la flambée du baril
Publie le samedi 17 novembre 2007 par Open-Publishing4 commentaires
L’OPEP refuse d’être tenue responsable de la flambée du baril
LEMONDE.FR | 17.11.07 | 12h14 • Mis à jour le 17.11.07 | 12h14
L’affiche est exceptionnelle : le roi Abdallah d’Arabie saoudite, le président vénézuélien Hugo Chavez et son homologue iranien MahmoudAhmadinejad, l’Angolais José Eduardo Dos Santos, les dirigeants de l’Irak, du Nigéria et du Koweït…
Après Alger (1975) et Caracas (2000), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) tient à Riyad, samedi 17 et dimanche 18 novembre, son troisième sommet des chefs d’Etat depuis la création du cartel pétrolier à Bagdad en 1960.
A l’ordre du jour de la réunion de Riyad – où l’OPEP réintègre l’Equateur comme 13e membre – figurent la défense des intérêts des pays producteurs, l’approvisionnement pétrolier, l’aide aux pays pauvres et le développement durable. Au cours de cette réunion hautement politique, les dirigeants se pencheront aussi sur les moyens de stabiliser le prix du brut, persuadés que les pays producteurs ne sont pas responsables du niveau record du baril atteint ces derniers jours. Il a frôlé 100 dollars avant de retomber à 92 dollars puis de remonter, vendredi, à 96,15 dollars à New York.
"FLÉCHISSEMENT DE LA DEMANDE"
"Il y a assez de pétrole sur le marché, d’autant qu’on assiste à un fléchissement de la demande", explique au Monde le ministre algérien du pétrole, Chakib Khelil. Il juge peu probable que le baril crève rapidement le plafond des 100 dollars, même s’il ne voit pas de recul des cours avant le 2e trimestre 2008. Il estime donc peu probable que l’OPEP décide d’augmenter sa production le 5 décembre, lors de sa réunion à Abu Dhabi.
Le cartel n’a guère de raisons de répondre aux pays consommateurs qui lui demandent de produire plus. M. Khelil, qui deviendra président de l’OPEP début 2008, rappelle que la hausse de production de 500 000 barils par jour au 1er novembre n’a eu aucun effet sur les cours. "A quoi sert de pomper plus si personne n’est là pour acheter ", dit-il, soulignant " le manque de capacité de raffinage" dans les pays industrialisés.
Il rappelle aussi l’insuffisante production des pays non-OPEP (Russie, Norvège, Mexique…), qui "ne mettent pas de nouveaux gisements en exploitation", les tensions géopolitiques en Iran et au Kurdistan irakien, les raids contre les installations pétrolières au Nigéria. "Les spéculateurs tiennent compte de tout cela. Ils se ruent sur le pétrole puis se désengagent rapidement. Je crois qu’il faut réguler les marchés financiers", plaide-t-il.
"55 DOLLARS, SON PRIX NATUREL"
Mais c’est l’affaiblissement du dollar, devise dans laquelle se font les transactions pétrolières, qui inquiète le plus les membres de l’OPEP. "Quand le dollar baisse, le prix du baril augmente chaque fois pour rattraper cette baisse", explique M. Khelil."Il faut se demander à qui profite un baril à 100 dollars", renchérit Ali Ahani, l’ambassadeur d’Iran en France. Il dénonce la baisse de la devise américaine, qui permet de réduire le déficit commercial des Etats-Unis, et l’intervention des spéculateurs. Deux phénomènes sans lesquels "le baril serait autour de 55 dollars, son prix naturel".
M. Ahani ajoute que "la plupart des pays producteurs doivent importer leurs équipements industriels et pétroliers de pays hors de la zone dollar, ce qui leur coûte très cher". Il relance l’idée – déjà avancée par M. Chavez – de "s’affranchir de la domination du dollar" et de fixer les prix du brut et les transactions pétrolières dans un panier de devises. En attendant, l’Iran demande que le communiqué final mentionne l’inquiétude des pays producteurs face à la baisse du billet vert.
Dans l’esprit de la lettre de M. Ahmadinejad au président français, Nicolas Sarkozy (Le Monde du 17 novembre), M. Ahani prévient : "Battre le tambour de la guerre" et bloquer les transferts de technologies vers l’Iran, qui détient les deuxièmes réserves mondiales de pétrole et de gaz, peut"influencer gravement l’équilibre du marché pétrolier". "Ces technologies, nous serons obligés d’aller les chercher ailleurs pour fournir le marché pétrolier", ajoute-t-il."Ce n’est pas dans l’intérêt de la France ni de ses entreprises", alors que Total négocie un important contrat gazier dans le Golfe persique.
"UNE ANNONCE FORTE SUR L’ENVIRONNEMENT"
Deux semaines avant la conférence de Bali (Indonésie), qui lancera les travaux pourunnouveau protocolede Kyoto (après 2012), l’OPEP veut aussi montrer qu’elle se préoccupe du réchauffement climatique. M. Khelil assure que "c’est aux pays consommateurs, plus avancés technologiquement, d’être en tête du mouvement", mais il reconnaît un rôle aux pays pétroliers.
Les travaux préparatoires du sommet de Riyad ont planché sur une aide à la recherche sur la capture et le stockage du CO2, pétrole et gaz étant les plus gros émetteurs de dioxyde de carbone après le charbon. Dans leur déclaration finale, les chefs d’Etat présents à Riyad devraient, selon un responsable de l’OPEP, faire "une annonce forte sur l’environnement".
Jean-Michel Bezat
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-979486@51-963558,0.html
Messages
1. L’OPEP refuse d’être tenue responsable de la flambée du baril, 17 novembre 2007, 16:20
En FRANCE on n’a pas de pétrole alors on fait comme les autres on paye le baril à son prix ±95$ et OUI.
C’est terminé le temps du pétrole à 20 ou 25 $ le baril et c’est pas prêt de revenir à un tel cours.
Faut suivre l’actualité économique parfois.
1. L’OPEP refuse d’être tenue responsable de la flambée du baril, 17 novembre 2007, 17:16
« Deux phénomènes sans lesquels "le baril serait autour de 55 dollars, son prix naturel" :
– la baisse de la devise américaine, qui permet de réduire le déficit commercial des Etats-Unis, et,
– l’intervention des spéculateurs. »
A savoir quel est le % de spéculation...sur 40$ !
2. L’OPEP refuse d’être tenue responsable de la flambée du baril, 17 novembre 2007, 17:35
« Deux phénomènes sans lesquels "le baril serait autour de 55 dollars, son prix naturel" :
la speculation est l’oeuvre des compagnies petrolieres multinationales qui ont crée le fantome des speculateurs,pour augmenter les prix hors de toute realité economique,
"En FRANCE on n’a pas de pétrole alors on fait comme les autres on paye le baril à son prix ±95$ et OUI,"
Pas seulement en France,mais dans tout le monde occidental ou les compagnies multinationales ont decidé du prix de +95$ avec la complicité des Etats ; ailleurs il est bien moins cher,et nous sommes les pigeons,il est temps de penser au boycott !!!
3. L’OPEP refuse d’être tenue responsable de la flambée du baril, 25 novembre 2007, 15:45
De toutes façons le baril s’achete en Dollar actuellement OK... mais moi perso je le paye en Euro a la pompe... J’aimerai bien qu’on m’explique pourquoi je le paye si cher a la pompe avec une monnaie aussi forte aujourd’hui.
Normalement on devrait pas payer le litre plus cher qu’il y a 2 ans...
Et puis le raisonnement peut se faire sur une grande partie des biens de consomations qui sont importes.
On nous parle toujours du malheur des societes qui produisent chez nous et qui ont du mal a vendre a l’etranger a cause de l’Euro fort.
Mais on nous parle jamais du bonheur des societes qui importent des produits manufactures qui se payent en Dollar et que eux vendent en Euro.
Lio