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L’Occitan victime d’une nouvelle attaque jacobine...

Publie le mercredi 4 mars 2009 par Open-Publishing
11 commentaires

Jeudi 19 février 2009 le conseil municipal de Sigean a décidé à 19 voix contre 2 et 3 abstentions, de ne pas renouveler la convention liant la mairie avec la Calandreta.

Cela signifie qu’à la rentrée de septembre 2009 une vingtaine d’enfants risquent de se retrouver à la rue et quatre personnes au chômage dans une région sinistrée au point de vu emploi (la région Languedoc-Roussillon est celle qui connaît le plus fort taux de chômage dans l’Etat français).

L’école Calandreta de Sigean a ouvert ses portes en septembre 2006, elle permet à 21 enfants de suivre un enseignement en immersion de l’occitan (l’occitan est langue enseignante et enseignée). Elle bénéficiait jusqu’alors d’une convention, signée avec l’ancienne majorité municipale pour des locaux communaux (l’ancienne école des garçons de la ville) qu’elle louait.

Aux dernières élections municipales une nouvelle équipe a été élue ; dès le début elle fait savoir son hostilité à la Calandreta. En effet elle a déclaré que la mairie n’avait pas les moyens de financer deux écoles à Sigean alors que la Calandreta ne lui coûte quasiment rien. De même ils a été affirmé que les locaux étaient vétustes et dangereux donc ils ne pouvaient accueillir d’enfants. Cet argument là est complètement faux car pour son ouverture l’école eut une visite de la commission de sécurité (composée de pompiers, services de la préfecture, etc…) qui jugea le local apte mais cela ne semble pas satisfaire la mairie qui a toutefois proposé dux solutions de relogement : une maison sans cour et qui prend l’eau et une cave.

Même si le maire et son équipe s’en défendent et disent qu’ils n’ont rien contre Calandreta et l’occitan, la volonté est de rayer cette école du paysage sigeannais car ils sont hostiles à l’enseignement privé, certains élus sont des retraités de l’éducation nationale et subissent des pressions de leurs collègues.

Anaram au Patac dénonce cette chasse à l’occitan d’un autre âge, au moment où l’occitan commence d’avoir une petite reconnaissance, il semble que les vieux démons d’antan ressurgissent et que les pires des idées jacobines veuillent s’imposer dans cette ville bien occitane aux portes de la Catalogne.

Nous faisons remarquer comme d’autres que cette décision de la commune de Sigean tombe mal et raisonne comme une insulte, cette année nous allons commémorer les 800 ans de la Croisade.

Anaram au Patac apporte tout son soutien aux parents, associatifs et personnel de la Calandreta de Sigean.

L’Occitan victima d’una novèla ataca jacobina

Dijòus 19 de février 2009 lo conselh municipal de Sijan a decidit a 19 voses contra 2 e 3 abstencions, de renovelar pas la convencion que ligava la comuna amb la Calandreta. Aquò significa qu’a la dintrada de setembre de 2009 un vintenat d’enfants riscan de se trobar per carrièra e quatre personas al caumatge dins une region sinistrada al punt de vist emplec (la region Lengadòc Rosselhon es la que coneis lo taus mai fòrt de caumatge de l’Estat francés).

L’escòla Calandreta de Sijan dobriguèt sas pòrtas en setembre de 2006, permet a 21 enfants de seguir un ensenhament en immersion de l’occitan (l’occitan i es lenga ensenhaira et ensenhada). Beneficiava fins ara d’una convencion, signada amb la majoritat municipala anciana per de locals comunals (l’anciana escòla dels dròlles de la vila) que logava.

A las eleccions municipalas passadas una equipa novèla foguèt elegida ; tre la debuta faguèt saber son ostilitat a Calandreta, en efièiet déclarèt que la comuna aviá pas los mejans de finançar doas escòlas a Sijan mentre que Calandreta li còsta quasi res. En mai afirmèt que los locals èran vetustes e dangieroses donc podián pas aculhir d’enfants.

Aquel argument es completament fals perqué per la seuna dobertura l’escòla aguèt una vesita de la comission de seguritat (compausada de pompiers, servicis de la prefectura, etc…) que jutjèt lo local apte mas aquò sembla pas contentar la comuna qu’a prepausat ça que la doas solucions de relòtjament : un ostal sens cort e que pren l’aiga e una cava.

Mai se lo cònsol e son equipa se ne defendon e dison qu’an pas res contra Calandreta e l’occitan, la volontat es d’escafar aquela escòla del paisatge sijanés perqué son ostils a l’ensenhament privat, d’unes elegits son de retirats de l’educacion nationala e subisson pressions de sos collègas.

Anaram au Patac denóncia aquela caça a l’occitan d’un autre temps, al moment ont l’occitan comença d’aver une reconeissença pichona, sembla que los demònis vièlhs d’antan ressorgisson e que lo pièger de las idèas jacobinas se vòlon impausar dins aquela vila plan occitana a la pòrta de Catalonha.

Fasèm remarcar coma d’autres qu’aquela decision de la comuna de Sijan tomba mal e ressona coma un insult, aquest an anam commemorar los 800 ans de la Crosada.

Anaram au Patac pòrta son sosten tot als parents, associatius e personal de la Calandreta de Sijan.

Anaram au Patac - Lengadòc

Messages

  • gaucha occitana non jacobina sosten ai Calandrètas

    La Gaucha Republicana Occitana e anti-Jacobina apporta son sosten a la Calandrèta de Sijan.Per lei europeas demanda de boicotar lei partits e organistion centralistas, sobeneristas e jacobin.Per lei municipalas de Sijan cal virar d’esquina aquela chorma de jacobinistas moisits.Micheu Aguilèra tel 0683117382. http://gpo.identitat-d-oc.net mitchaguilera@orange.fr

  • est il possible de se rebeller contre cette forme abusive de prise de pouvoir car ceux qui ont déjà commencé l’ apprentissage de cette langue et sa pratique que vont ils faire
    de plus créer des lieux qui perpétuent la langue ,le pays est urgent car que parlerons nous ,une vulgaire langue de la pensée unique

    • Voulez-vous intégrer l’enseignement public ou rester "privé" ? Dans le premier cas, je vous soutiens et j’exige que l’Occitan soit enseigné dans l’école publique comme par exemple dans le 47 ou dans le 40 ou dans le 64. Dans le second cas, le Privé, n’a qu’à se subventionner tout seul, mais malheureusement, il n’existe en France qu’en pompant les aides publiques : écoles confessionnelles, patronales etc. Quant au "jacobinisme" sachez que les Jacobins de la Grande Révolution étaient le contraire de ce que vous avancez : ils n’étaient pas les centralisateurs bornés que vous prétendez. Surveillez vos formulations, car elles portent des relents réactionnaires, passéistes contraires à la culture et à la philosophie d’une langue plurielle d’une formidable richesse pétrie d’ Humanisme et de poésie de portée universelle.
      N’ayant aucune leçon à donner, je me permets désormais de faire la différence entre les courants de pensée "occitanistes" et de vous pencher un peu plus sur le pourquoi, nous occitans, habitants d’Occitanie, nous ne parlons presque plus notre langue. Soyons clair, à vous lire, la laïcité exprimée par ses représentants politiques locaux serait un obstacle au développement de l’enseignement de l’Occitan. J’aimerais mieux qu’on ramène votre problème aux dimensions qui devraient être les siennes, c’est à dire locales.

    • Pourquoi voir les choses d’une façon si conflictuelle et dépassée ? Quand une langue comme l’Occitan est menacée, public et privé doivent se compléter. Si le maire de Sigean veut une section bilingue Occitan-Français à l’école publique, tant mieux. Il existe de nombreux endroits où les deux systèmes cohabitent. Seulement, c’est étrange de le voir sortir ça du chapeau une fois le conflit ouvert par lui, et ça sent à plein-nez la manoeuvre destinée à planter la Calandreta. Quand elle aura disparu, l’Occitan disparaîtra petit à petit de l’école publique. Ca s’est déjà vu ailleurs... Alors j’apporte tout mon soutien aux gens de la Calandreta de Sigean. Luttez et tenez bon, sauvez votre école, il en va de l’avenir de la langue.

    • Je vais pas polémiquer sur le thème "jacobin" mais sur l’affaire privé-public je pense que tu es un peu ignorant sur ce qu’est Calandreta. Calandreta est né en 1979 avec la volonté d’enseigner en immersion : l’ocitan est langue enseignée et enseignante. Le public ne faisant rien pour l’occitan, des occitanistes ont fait leurs écoles sur le modèle des ikastolak au Pays-Basque. Les écoles Calandretas sont gratuites, laïques et associatives. La volonté de Calandreta est d’intégrer le public mais pas à n’importe quel prix, nous voulons garder notre spécificité l’immersion, immersion qui est interdite dans l’éducation nationale. A Calandreta nous ne sommes pas dans la même voie que les écoles patronales ou confessionnelles et nous ne demandons pas des sous nous voulons juste que l’on nous donne le droit d’éxister à Sigean. La mairie ne semble pas le vouloir car même quand Calandreta parle d’acheter un terrain dans la commune et de bâtir avec ses propres deniers, les élus sont contre. Dans le même temps le maire parle de classe bilingue, projet qui ne peut aboutir que dans 4 ou 5 ans. De plus les instits du public n’ont jamais rien fait pour l’occitan et ne veulent en entendre parler, ils sont contre.
      La volonté d’avancer est du côté de Calandreta, la volonté d’assassiner une école, une langue, une culture est du côté de la mairie.

  • Le mouvement occitan tout comme le milieu des Calandretas sont tellement compromis avec les Jacobins de tous bords qu’ils en sont complètement soumis et dépendants. Au dernières nouvelles, ce sont les Jacobins socialistes de la Région Languedoc-Roussillon, dont le fumeux Georges Frêche qui viennent à la rescousse de la Calandreta de Sijan (Sigean). La Révolution occitane est en bonne voie...

  • Jacobins contre Jacobins !!!

    http://www.lindependant.com/article...

    La Calandreta de Sigean face à un tournant de son histoire

    Pour le maire, elle ne peut être reconduite en l’état, jugée défavorable à l’épanouissement des enfants. Mais en l’absence de nouveaux locaux, où est la solution ? Pour les Occitanistes, prêts à mobiliser l’opinion publique, il y a une réelle urgence.

    C’est au nom de l’environnement offert aux 21 enfants, desservi par "l’inadaptation des locaux aux conditions de confort et de sécurité", que la municipalité de Sigean n’a pas renouvelé la convention qui attribuait des locaux publics à l’école occitane, la "Sijanota". Une convention qui stipule que l’entretien et la conformité des locaux de la Calandreta sont à la charge de la Ville de Sigean. Mercredi soir, à l’issue d’une réunion occitaniste, le Cercle occitan, le Cercle d’Etudes Occitanes, la Fédération des Calandretas, l’association gestionnaire de la "Sijanota", et des parents d’élèves ont exploré quelques pistes pour tenter de sauver l’école.

    "Désormais, le débat dépasse le cadre de la Calandreta de Sigean" ont-ils souligné. "Elle est devenue un symbole. On ne peut pas tenir un double langage comme l’ont fait les élus, affirmant leur volonté de promouvoir l’occitan, demandant son inscription au patrimoine culturel de l’Unesco, (délibération du conseil municipal du 17 décembre dernier) et faire marche arrière chez soi en coupant les vivres à la Calandreta."
    "Quelle insalubrité ?"

    Si tous s’interrogeaient sur les motivations réelles de la position de la municipalité, ils étaient tous affirmatifs sur "l’hypocrisie d’une telle décision qui s’abrite derrière une situation non fondée. Il n’y a rien qui puisse soutenir la thèse de l’insalubrité" ont-il affirmé. "Il faut rassurer les parents : l’école respecte parfaitement les normes de sécurité, il ne faut pas faire courir de rumeurs alarmistes. Le certificat de conformité est validé. " Les Occitanistes, ont reçu le soutien d’Éric Andrieu, "qui se fait fort de rallier Georges Frêche à la cause de la Calandreta Sigeanaise", ont demandé la tenue d’une commission de conciliation pour que le dossier soit examiné en détail. Pour eux, il est "paradoxal d’invoquer l’état des locaux alors que l’entretien est justement à la charge de la municipalité." Une contradiction qui pourrait nourrir une action en annulation de la décision devant le tribunal administratif. En attendant, un appel à la mobilisation samedi 21 mars, à 11 h, devant la mairie de Sigean a été lancé.

    AUSSI :

    "Pourquoi une classe bilingue ?" >>>

    http://www.lindependant.com/article...

    Roger Combes, le maire de Sigean, refuse de se laisser entraîner sur le terrain même de l’occitan, langue qu’il parle et dont il n’entend - en aucun cas - dénigrer l’enseignement. "Je réagis en tant que maire. Pas sur la philosophie ! La création de l’école a été facilitée par une autre équipe que la nôtre. Ceux qui ont donné naissance au bébé ne veillent plus à son éducation ! Je fustige l’environnement, non propice à l’éducation des enfants. Non seulement l’école n’est pas accessible aux services de secours, étant enserrée dans des murs étroits, et située dans une petite rue, mais les enfants n’ont droit qu’à une seule pièce. Or, il y a des petits, nés en 2006, que l’on y fait dormir. L’enseignement ne se pratique que dans une seule pièce, mise aux normes, elle, pour accueillir la classe. Il nous faut prévoir l’extension car, pour la rentrée 2009, on table déjà sur une trentaine d’enfants, au lieu des 21 actuels. L’école a été créée sur une ancienne école désaffectée en 1954. On est en 2009 ! On n’éduque pas des gosses dans ces conditions." Le maire, lui, se dit prêt à réunir parents d’élèves et Occitanistes, à réunir aussi la commission de conciliation selon les modalités qu’il entend mettre en place.
    Faute de locaux pour accueillir une nouvelle Calandreta, la solution réside pour lui dans la création d’une classe bilingue occitane, comme c’est le cas ailleurs.