Accueil > L’affaire Pérol éclabousse l’Elysée

L’affaire Pérol éclabousse l’Elysée

Publie le vendredi 20 mars 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Une plainte a été déposée contre François Pérol auprès du parquet de Paris pour “prise illégale d’intérêt”. François Pérol a piloté la fusion des banques Caisse d’Epargne et Banque populaire alors qu’il était secrétaire général adjoint de l’Elysée. M. Pérol est devenu fin février PDG de la nouvelle entité bancaire.

François Pérol, le président du futur groupe bancaire Caisse d’Epargne/Banques Populaires, sera auditionné par les membres de la Commission des finances du Sénat, a affirmé jeudi son président Jean Arthuis, qui a de nouveau critiqué les conditions de sa nomination.

”Nous avons l’intention d’auditionner M. Pérol en sa qualité de président de la future banque”, a indiqué M. Arthuis lors d’une conférence de presse, précisant qu’aucune date n’avait encore été fixée.

M. Pérol témoignera mercredi devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale.

”La crise que nous traversons est largement la conséquence de manquements graves à l’éthique”, a dit l’ancien ministre des Finances, brocardant des “banquiers moutonniers” et leur “cupidité”, dont le “scandale” des bonus versés aux cadres dirigeants de l’assureur américain AIG offre un nouvel exemple.

Dans ce contexte, “il est important de respecter un code déontologique, qui n’est rien d’autre qu’une codification de l’éthique”, a-t-il estimé, regrettant que la commission de déontologie de la fonction publique n’ait pas été saisie.

Le sénateur centriste avait affirmé fin février que si la nomination de M. Pérol “avait tout de même lieu, ce serait extrêmement choquant”.

La polémique suscitée par cette nomination a rebondi mercredi sur le plan judiciaire avec le dépôt d’une première plainte “pour prise illégale d’intérêt” contre l’ancien conseiller élyséen, qui a pris part aux négociations sur la fusion des deux établissements mutualistes.

La loi du 2 février 2007 interdit en effet à tout fonctionnaire et membre de cabinets ministériels d’aller travailler pour une entreprise avec laquelle ils ont exercé des missions de contrôle ou de surveillance au cours des trois années précédant leur départ.

http://www.lesoir.be/actualite/fran...

Messages

  • pourquoi on s’associe pas tous à cette plainte ???moâ

  • Hum, tout cela effectivement n’est pas une affaire d’éthique ou de morale, ça fait longtemps que ces braves gens ont enfoncé toutes portes de ces deux concepts, en en arrachant les gonds.

    Résumons, Sarko a dit : "Il y a quelques semaines, on me reprochait de ne pas être assez autoritaire avec les banques (...) et maintenant, ils ne sont pas contents qu’on donne le meilleur à une nouvelle banque"

    Le meilleur ?

    Braves gens.... un formidable petit Mozart de la finance... pour une affaire d’état...

    Je cite le papier de Bakchich :

    .../....En 2005, c’est encore François Pérol, passé chez Rothschild en tant que banquier d’affaires, qui conseille le Groupe Banque Populaire, pour fusionner sa banque de financement et d’investissement Natexis avec celle des Caisses d’épargne, qui portera le nom de Natixis.

    Une idée de génie, qui se solde par l’un des plus beaux désastres bancaires français :

    Natixis devrait annoncer cette semaine plus de 2 milliards d’euros de pertes, après deux recapitalisations de 6,2 milliards et une injection de fonds de 2 milliards d’euros.

    Et ce n’est fini, on évalue à 40 milliards d’euros, les actifs risqués que porte la filiale de l’Ecureuil et des Banques Populaires dans son bilan.../...

    Non, il s’agit là d’un affranchissement des règles mêmes que le système de sarko s’est donné.

    On est là donc en pleine aventure, en pleine transgression.........

    C’est une énorme affaire d’état où on prend quelqu’un qui c’est gamellé déjà dans le tapis et qu’on place à nouveau dedans en violant les règles applicables.

    Une affaire d’état .

    Article 432-13
    Modifié par Loi n°2007-148 du 2 février 2007 - art. 17 JORF 6 février 2007 en vigueur le 27 avril 2007

    Est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 Euros d’amende le fait, par une personne ayant été chargée, en tant que fonctionnaire ou agent d’une administration publique, dans le cadre des fonctions qu’elle a effectivement exercées, soit d’assurer la surveillance ou le contrôle d’une entreprise privée, soit de conclure des contrats de toute nature avec une entreprise privée ou de formuler un avis sur de tels contrats, soit de proposer directement à l’autorité compétente des décisions relatives à des opérations réalisées par une entreprise privée ou de formuler un avis sur de telles décisions, de prendre ou de recevoir une participation par travail, conseil ou capitaux dans l’une de ces entreprises avant l’expiration d’un délai de trois ans suivant la cessation de ces fonctions.

    Est punie des mêmes peines toute participation par travail, conseil ou capitaux dans une entreprise privée qui possède au moins 30 % de capital commun ou a conclu un contrat comportant une exclusivité de droit ou de fait avec l’une des entreprises mentionnées au premier alinéa.

    Pour l’application des deux premiers alinéas, est assimilée à une entreprise privée toute entreprise publique exerçant son activité dans un secteur concurrentiel et conformément aux règles du droit privé.

    ou bien plutôt :

    Article 432-12
    Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002

    Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public ou par une personne investie d’un mandat électif public, de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l’acte, en tout ou partie, la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquidation ou le paiement, est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende.

    Ca me parait plus ce dernier article.

  • PEROL ....C’est bien le porte couteau du prince de GONZAGUE. l’Histoire se répéterait elle ? Malheureusement on ne pourra pas compter sur LAGADERE pour s’en débarrasser.