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L’angoisse du gardien de l’Ubu au moment de la fin de partie
Publie le samedi 27 novembre 2004 par Open-Publishing3 commentaires
Le vespéral Monde du 25 novembre 2004 a recueilli l’exégèse que Philippe Meirieu fit de la parole ministérielle du 18 novembre dernier.
Homme de foi et ministre du culte pédagogiste rue de Grenelle, diocèse de 900 000 âmes, Philippe Meirieu chante la liturgie en pedag depuis les temps immémoriaux de notre ère pédagogique. Ce divin idiome exprime le credo fondé sur le miracle éternellement renouvelé de l’ubiquité de l’apprenant, simultanément au sommet du triangle didactique et centre de gravité dudit triangle, nonobstant l’apparition occasionnelle du référentiel bondissant sur le lieu de vie.
Philippe Meirieu charge ses diacres, les saints inspecteurs de pourchasser les personnes-ressources mécréantes en n’hésitant pas à les envoyer au purgatoire du gel de carrière ; ces gardiens du dogme veillent sans faiblesse à que soient données sans confession à l’apprenant les clefs de la porte universitaire.
Toujours porté sur l’innovation pédagogique, ma non troppo, le scientifique de l’éducation préfère aux terrestres procédures d’appel les fantasmes masochistes du troupeau médiatique. ( "Les professeurs ont désormais le dernier mot en matière de redoublement et d’orientation"). Péché véniel, puisque multiplié comme les petits pains.
Le curé Meirieu nous convie ensuite à la sanctification des refoulements anti-enseignants ; ces démoniaques créatures iront "jusqu’à l’envoi des gêneurs vers des classe-relais". Diabolique...
Ces hérétiques persisteront dans le blasphème ; ils seront désormais en mesure de "s’émanciper du projet d’établissement et de mettre en péril la cohérence éducative nécessaire aux enfants les plus fragiles" . Par charité, il ne qualifie cette perspective que de "grave régression", alors qu’à l’évidence, il s’agit de l’apocalypse. Vade retro libertas !
Quelle est donc cette satanique doctrine qui fera jaillir les flammes infernales ?
L’oeuvre démoniaque se nomme "liberté pédagogique", "contraire de la pédagogie de la liberté". "Entre les deux, il faut choisir"... Fromage OU dessert , pour ne pas avoir à subir Sodome ET Gomorrhe.
Priez pour nous, pauvres pécheurs...
Pour vous aussi, parents d’élèves, qui assouvirez vos vices "consuméristes" en faisant "circuler les palmarès nécessaires permettant aux initiés d’épargner à leurs enfants les mauvais professeurs" (sic)...
Pour toi aussi, Fillon François, qui a succombé à la luxure au point d’envoûter de plaisir tant les "lobbys disciplinaires (en supprimant les TPE en Terminale) que les "adversaires de la pédagogie" ( en intégrant les Instituts Ubuesques de Formatage des Maîtres aux universités).
C’est bien sur les IUFM que s’acharne le Malin, car ils symbolisent le "péché originel" (sic) : puisque cette "institution" fut créée par la gauche", celle de Jospin et d’Allègre envoyés en enfer par des centaines de milliers de brebis enseignantes égarées dans les rues de Paris et bêlant "gôôôôche ! gôôôôche !"...
Doux Jésus !
Gardons de penser trop au Fillon ! Satan l’habite.
Messages
1. > L’angoisse du gardien de l’Ubu au moment de la fin de partie, 30 novembre 2004, 18:26
Le goût de l’innovation pédagogique avait conduit un certain Defrance, avait jugé bon de se déshabiller devant sa classe voilà quelques années.
Meirieu au moins est habillé pour l’hiver !
2. > L’angoisse du gardien de l’Ubu au moment de la fin de partie, 30 novembre 2004, 19:05
Il faut être scientifique de l’éducation pour affirmer que les "projets d’établissement" ont amélioré quoique ce soit.
Leur but caché était de soummettre les enseignants "responsables" à la négation collective des problèmes, qui se sont posés avec une violence accrue ces dernières années. Une sorte de tartuferie collective en quelque sorte.
3. > L’angoisse du gardien de l’Ubu au moment de la fin de partie, 14 décembre 2004, 16:22
Philippe Meirieu a récidivé dans les délires sur Ripostes le 12 décembre 2004... (article "Philippe Meirieu poursuivi pour diffamation")