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L’aspect idéologique de notre refus d’élire…
Publie le vendredi 15 décembre 2006 par Open-Publishing2 commentaires
L’aspect idéologique de notre refus d’élire…
Les anarchistes rejettent avec vigueur l’illusion néfaste du suffrage universel. Le bulletin de vote fonde l’aliénation de l’individu en lui ouvrant la perspective, par delà l’illusion du choix, de désigner son ou ses MAÎTRES.
L’électoralisme dépouille l’électeur de son pouvoir. En effet, le système étatique (présidentiel, parlementaire, communal ou autre) fonctionne sur la délégation de pouvoir.
Dans le système démocratique, au moment de voter, l’électeur ne fait usage de sa volonté qu’au travers d’un acte d’abdication, ce qui est paradoxal.
En réalité, la politique se déroule sous le regard médusé des électeurs qui finissent par regretter leur geste initial sans pour autant pouvoir y changer quoi que ce soit ! Il est vrai que l’électoralisme tend à LEGITIMER l’élu et, au-delà, toutes les décisions qu’il sera conduit à arrêter voire les impasses dans lesquelles il les (nous) conduira.
L’aspect historique de notre refus d’élire…
Dès la fin du 19ème siècle, qui verra les marxistes créer des Partis socialistes pour parvenir à la conquête de l’Etat (du pouvoir) par le biais de la participation aux élections bourgeoises, les anarchistes vont s’employer à poursuivre, seuls, l’œuvre révolutionnaire sous l’angle de la radicalité et de la révolution sociale.
Depuis lors, l’histoire nous a renseignés sur les mérites comparés de l’électoralisme et de la lutte ouvrière…
– 1922 MUSSOLINI à Rome (80% des voix)
– 1933 HITLER devient chancelier du Reich après sa victoire électorale
PINOCHET qui renverse et massacre ALLENDE au Chili, après que ce dernier ait gagné (à la majorité simple) la présidentielle de 1973…
– CHIRAC qui regrette que tous les peuples ne soit pas dignes de la « démocratie » après la victoire du FIS aux élections municipales, en Algérie, dans les années « 90 »…
– MITTERRAND et la gauche « plurielle » qui permettent, par le biais du scrutin à la proportionnelle intégrale de faire élire une trentaine de députés frontistes à la chambre, en 1986…
– HEIDER qui remporte d’importants succès en Autriche…
Alors bilans contre bilans il nous apparaît plus sérieux d’emprunter la voie révolutionnaire et l’investissement dans les luttes, loin des sirènes politiciennes et électoralistes faites de renoncements et de trahisons…
La démocratie directe comme alternative…
C’est la démocratie qui agit en parallèle avec la responsabilité des individus conscients, avec la responsabilité collective des individus qui se fédèrent librement et avec l’engagement individuel et collectif…
Elle se situe au sein des logiques de changement. Elle oblige celles et ceux qui la préconisent, qui la vivent ou bien qui s’en réclament, de faire l’effort de l’information, du militantisme (et de la participation réelle), de l’engagement (donner son avis), de l’ouverture (tenir compte des avis des autres)…
Elle force les individus à se comporter en acteurs et non plus en spectateurs. Elle nous pousse constamment à contester l’ordre établi et à revendiquer une société de justice, de liberté et d’égalité.
Elle nous ouvre à des pratiques anti-autoritaires et libertaires qui définissent dans le champ des luttes et des contestations actuelles, les grandes lignes de la société future…
Elle est dans l’AGIR, et non dans l’ELIRE...
Groupe Puig Antich de la Coordination des Groupes Anarchistes
c/o Librairie INFOS
2, rue T. Guiter
66000 Perpignan
Permanences tous les samedi de 15H à 19H
Messages
1. L’aspect idéologique de notre refus d’élire…, 15 décembre 2006, 09:51
L’histoire souvent nous enseigne tout et son contraire. Il est des gouvernements qui, poussés par les luttes, ont "osé" des avancées sociales importantes, y compris en France. Les élections ne sont pas synonimes de recul social.
Et puis, regardons en ce moment ce qui se passe en Amérique Latine avec les élections, qui peut dire que leur résultat est une catastrophe ?
Cet article me fait penser au Parti des Travailleurs dont de nombreux dirigeants sont adhérents au syndicat FO. Ce n’est pas trahir la vérité en disant qu’il est trés réformiste.
Par contre dans leurS journaux ou tracts, à longueur d’année, ilS déversent des critiques sur la CGT.
Dans mon entreprise, je constate qu’un de leur "digne" représentant est élu CGT. Jamais il ne distribue de tracts, il ne signe pas les pétitions CGT pour défendre la sécu, il manque toujours, selon lui, un point ou une virgule au texte.
Le pire, ce PT appelle à corps et à cris la grève générale en France comme seul altenative pour changer les choses. Sauf que, dans l’entreprise, sur les salaires, sur la RTT, la CGT, son syndicat donc, appelle à plusieurs reprises les salariés à des arrêts de travail, y compris contre le CPE.
Le seul du service à aller travailler, c’est ce militant du PT, alors grève général, oui mais sans lui.
Il justifie sa position toujours pour les mêmes prétextes, le point ou la virgule mal placés dans l’appel à l’action.
Voila ma conclusion, il y a ceux qui écrivent la révolution, qui appelle au grand soir et ceux qui luttent au quotidien, qui aggissent concrètement pour changer la vie des travailleurs et qui utilisent le bulletin de vote pour essayer de prolonger leur combat politiquement. Les 2 ne s’opposent pas.
pp
2. L’aspect idéologique de notre refus d’élire…, 15 décembre 2006, 11:27
AGIR ou ELIRE ! D’abord INSTRUIRE !