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L’avenir, c’est la trahison des promesses

Publie le samedi 1er septembre 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Les derniers sondages relatifs à la popularité du couple exécutif sont, il faut le reconnaître, plutôt flatteurs. Pour autant, personne n’oserait attribuer un tel résultat à la seule politique menée par Nicolas Sarkozy.
L’absence d’une opposition structurée avec des chefs réellement reconnus laisse à penser que les Français s’accrochent désespérément à Nicolas Sarkozy, omniprésent et seul sur la scène politique. Oui, seul ! Les opposants de haut vol ont été casés, à l’image de Dominique Strauss-Kahn et de Bernard Kouchner, et le Premier ministre a décidé de jouer les "courants d’air". Ce n’est pas un effacement circonstanciel, mais les prémices d’une réforme en profondeur de nos institutions.

Régime présidentiel sans référendum
La marche vers la présidentialisation du régime est entamée. Et rien n’arrêtera Nicolas Sarkozy. Le peuple ne sera pas consulté contrairement à ce qu’il déclarait le 12 juillet dernier à Epinal : "En France, les valeurs de la République et la conception de la nation créent un penchant pour la démocratie directe plus marqué que dans les autres grandes démocraties où l’on attache plus de prix aux corps intermédiaires et à la démocratie représentative… On peut s’en réjouir ou au contraire le déplorer, mais c’est cela l’identité de la France. C’est cela l’héritage de l’histoire de France."

L’Europe selon Angela Merkel
Une exception ? Non. Nous serons dans un schéma identique d’absence de démocratie réelle pour ce qui concerne le traité européen simplifié que le locataire de l’Elysée entend faire ratifier par la seule voie parlementaire.
Les promesses multiples claironnées pendant la longue campagne présidentielle de prendre en compte le "non" majoritaire du 29 mai 2005, la position particulièrement ferme du candidat UMP contre l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, sa volonté exprimée à plusieurs reprises de changer la politique monétaire de la Banque Centrale européenne n’engagent plus le Président de la République. L’Allemagne a pris le pouvoir en Europe, et Nicolas Sarkozy l’accepte. Il recule face à Angela Merkel qui défend avec opiniâtreté les intérêts de son pays.

La politique étrangère s’américanise
Les USA veulent étendre le pouvoir de l’OTAN en favorisant l’intégration européenne de la Turquie. Nicolas Sarkozy l’accepte. Il donne satisfaction à Georges W. Bush. Cela est-il suffisant pour sceller la toute nouvelle lune de miel ? Non. Le nouveau Président veut aller plus loin. Après avoir installé la commission chargée de rédiger, d’ici mars 2008, le livre blanc qui engagera la politique de défense de la France pour les quinze années à venir, il lui demande de "porter une attention particulière au renforcement de la dimension européenne de notre politique de défense et de sécurité, ainsi qu’à notre contribution à la sécurité de l’alliance atlantique (OTAN) dans son ensemble". Le retour de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN est en filigrane. De Gaulle doit se retourner dans sa tombe. Quant à l’Iran, Nicolas Sarkozy tire le premier et identifie la seule alternative possible : "la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran", ouvrant ainsi de nouvelles perspectives à G.W. Bush qui conclut, 48 heures après, que les Etats-Unis "rallient leurs amis et alliés tout autour du monde pour isoler ce régime".

La bavure linguistique
La langue française est marginalisée par le protocole de Londres relatif aux brevets européens cher à Lionel Jospin et à Tony Blair, mais rejeté par l’Italie, l’Espagne, la Belgique, l’Autriche et le Portugal. Nicolas Sarkozy l’accepte et propose que la France le ratifie. Il s’incline face aux pressions des multinationales anglo-saxonnes et japonaises, avec la bénédiction du MEDEF.

Comme la croûte des pâtés, les promesses sont faites pour être rompues
Nicolas Sarkozy a tout fait pour récolter une large partie de l’électorat qui a dit "non" à l’Europe fédérale qui nous était proposée au travers de l’ex-traité européen. Elu, il nous le ressert intégralement sur un nouveau plat. Elu, il s’estime libre de faire le contraire de ses engagements. Les discours prometteurs écrits pendant la campagne présidentielle par ses deux serviteurs les plus zélés, Max Gallo et Henri Guaino, sont caducs. Les promesses sont pareilles aux vagues de la mer : elles meurent aussi vite qu’elles naissent. L’indépendance de la France n’est plus une priorité pour Nicolas Sarkozy.

Alain Kerhervé

www.gaullisme.fr

Messages

  • Dans un excellentissime petit bouquin ( épuisé ) intitulé " le Socialisme " éditeur PUF collection Que sais-je ? , l’auteur explique comment et pourquoi le capitalisme, après avoir crée la nation, finit par jouer contre la nation, et à terme, contre l’humanité. Pour cette raison, aider d’une façon ou d’une autre, entre autres par le vote, le capital à perdurer, et jouer les victimes quand les conséquences s’en font sentir, c’est l’agneau qui hurle avec les loups, et qui finit de toute manière par se faire becqueter. Et l’impérialisme allemand est en train de réussir ce qu’Adolf avait loupé, savoir la création des Etats-Unis d’Europe. Cete expression n’est jamais employée, et pour cause, les nazis en ayant usé et abusé. Mais l’Union Européenne n’est pas autre chose qu’un impérialisme européen en cours de loborieuse constitution, avec pour " cheville ouvrière " l’impérialisme allemand, et pour majordome, et régisseur, ( dans le role de l’uncle Ben’s ) l’impérialisme français. Il aura suffi, pour faire avaliser la manoeuvre, d’envoyer des touristen distributeurs d’espèces sonnantes et trébuchantes, en lieu et place des soldaten qui la foutaient mal dans le décor. Pour résumer, je dirai que les Français sont en train de se faire acheter. Et qu’ils le veuillent ou non, le gaullisme et les gaullistes ont leur part de responsabilité dans la manip. En d’autres termes, vous n’avez pas fini d’en bouffer. Parce que, c’était à la Libération qu’il faillait se réveiller. Vieux stal borné.

    • Il existe un mouvement pacifiste et populaire, ce mouvement n’est pas structuré, mais l’aspiration à la coopération entre les peuples sur tous tous les continents , a une histoire et un avenir :

      Il faut participer au développement de ce mouvement, et je pense vraiment que le parti capable de le porter au niveau nécessaire , c’est "La Gauche Européenne", et le groupe parlementaire européen capable d’organiser la résistance contre une "europe de la concurrence libre etc..." c’est bien celui de la GUE , d’où Francis Wurtz lança les premiers appels à cette vigilance contre les desseins des "commissaires" ...

      Le NON de 2005 doit être utilisé dans une logique de paix, sans hostilité à l’idée d’une Europe de peuples souverains , souverains contre les dogmes néo-conservateurs du capital.

  • Madame, Monsieur,

    Suite aux nombreuses signatures de la pétition contre la ratification du protocole de Londres http://www.lapetition.be/list_signs.php?petid=217 , nous avons créé une association afin d’être reçus par les pouvoirs publics.

    Cette association, l’ADIF (Association pour le Droit à l’Information en Français) a pour but la défense et le rayonnement de la langue française sur le plan national et sur le plan international, la défense de l’évolution du langage scientifique français et la défense des intérêts des membres.

    Un formulaire pour une adhésion GRATUITE à l’association est téléchargeable également sur le site de l’ADIF, veuillez remplir le formulaire et le renvoyer à l’adresse indiquée sur celui-ci.

    N’hésitez pas à diffuser le formulaire d’adhésion auprès de votre entourage, plus nous aurons d’adhésions, plus nous serons entendus.

    Egalement, un site Internet a été mis en place où vous trouverez les statuts de l’association, des articles, les membres du bureau, les vraies statistiques des dépôts de demandes à l’Office Européen des Brevets…etc.

    Nous avons contacté les journaux (notamment « le canard enchaîné »), les syndicats (CGT, FO, CFTC), les artistes afin de nous aider dans notre combat contre la ratification du protocole de Londres.

    Nous comptons sur votre adhésion GRATUITE à l’ADIF.

    Gérald Lanza secrétaire de l’ADIF

    http://adif.ovh.org