L’esprit de Montoire

Pendant la campagne électorale, certain nombre de mes amis et plus largement ceux qui m’entouraient craignaient que l’histoire bégaye : Une sorte de marche sur Rome.

Votons donc pour les moins pires : Bayrou et Ségolène.

Que n’avons-nous compris que Sarko est plus proche du point de vue idéologique de Pétain et de sa Révolution nationale. En finir avec le Front Populaire pour Pétain, responsable à ses yeux, de la défaite de 1940.

Régler son compte à Mai 1968 dont nous payerions, aujourd’hui encore, le prix près de 40 ans plus tard. Dissolution des moeurs, abolition de l’autorité , confusion des repères du bien et du mal et autres maux dont la France souffre encore.

De même que les réformes engagées par le front Populaire (amélioration des conditions de travail des ouvriers, congés payés, retraites) ont affaibli la France et préparé sa défaite selon les futurs collaborateurs, Sarkosy considère que mai 1968 est un héritage dont il faut se débarasser car son spectre hante la société française. Foin également du gaullisme synonyme de non alignement et d’indépendance nationale avec une politique internationale consacrée par Villepin lors de son discours à l’assemblée nationale de L’ONU peu avant l’invasion de l’Irak par les américains.

A Montoire, Pétain capitula et engagea la France dans la collaboration et la honte dont la France faillit payer un lourd tribut : être placée sous tutorat par les états-uniens pour avoir signé un armistice humiliant et apporté son soutien aux forces occupantes. Le Général de Gaulle s’y opposa et obtint gain de cause.

Aux EU Sarko, alors ministre , désavoua dans la tradition de Montoire la position de son gouvernement au sujet de l’Irak.

Plus récemment, il fit un retentissant discours au congrès à la gloire de l’Amérique.

Bush, au plus bas de sa popularité reçut un soutien inattendu de notre président.

Oui, Sarko doit être situé dans le droit fil d’une politique Pétainiste faite de capitulation et de peur des travailleurs, des chômeurs et des étrangers.

Création d’un ministère de l’intégration et de l’identité nationale, "l’homme africain qui ne se projette pas dans l’histoire" probablement parce que génétiquement prédisposé à demeurer à l’état de nature, surdéterminé à ne pouvoir émergé de son sommeil millénaire.

Au plan économique, la feuille de route du président est celle de Françoise Parisot.

Détruire les acquis sociaux, ramener la France au niveau des pays européens les moins favorisés et les riches s’enricheront davantage (la réforme fiscale) et les pauvres s’appauvriront encore et encore ( allongement de la durée de travail, réforme des régimes spéciaux...)