Accueil > L’union est un combat...
Au soir du premier tour des élections présidentielles françaises de 2007, que restera-t-il du résultat du 29 mai 2005 ? Le prétendu « vote utile » pour Ségolène Royal, résultat d’un plan de communication implacable, aura-t-il eu raison de la mobilisation de millions de citoyens pour un « non » de gauche et pour une politique enfin en rupture avec le néo-libéralisme et le social-libéralisme ? Que restera-t-il du lent travail de reconstruction d’une alternative politique, amorcé depuis plus d’une dizaine d’années, à la rencontre des résistances sociales et de la contre-expertise militante ? Les façons hégémoniques de faire de la politique l’auront-elles emporté sur la reconquête des esprits et des institutions ? A quelles conditions peut-il en être autrement ?
La « gauche du non » française est-elle capable de construire une dynamique politique crédible sur la base du résultat du 29 mai ou celui-ci n’a-t-il été au fond que le produit d’une alchimie conjoncturelle, voué à s’estomper aussitôt que les règles implacables de la concurrence politique reprennent leurs droits ?
Après plusieurs mois de débats autour des collectifs unitaires, le pessimisme est malheureusement de mise. A moins d’un sursaut collectif, c’est l’émiettement des forces qui s’annonce, aux élections présidentielles, mais aussi aux élections législatives. Il faut aujourd’hui avoir le courage de reconnaître que la « gauche du non » n’est pour l’instant pas à la hauteur de ses ambitions. Des raisons profondes expliquent ce fait.
La première réside dans la logique de concurrence entre les petits partis au sein du sous-espace politique du « non de gauche ». La force de la gauche de la gauche en France durant la dernière décennie a aiguisé les ambitions d’organisations qui trouvent dans les conjonctures électorales l’occasion de mesurer leur visibilité et leur audience. La stratégie électoral(ist)e de Lutte Ouvrière a donné le « la » depuis 1974, suivie après le « bon résultat » d’O.Besancenot en 2002, par la Ligue Communiste Révolutionnaire. Peu importe, pour ces deux organisations, le rapport de force politique global : l’essentiel est d’exister autour de 5% et de « capitaliser » sur le mécontentement social qui a porté le « non de gauche ». Si LO n’a jamais fait mine d’entrer dans les collectifs unitaires, la situation est cependant beaucoup plus difficile pour la LCR, qui a contribué à la victoire dans l’unité lors du référendum. Mais engagée depuis toujours avec LO dans une concurrence fratricide, ponctuée d’alliances de circonstance, pour le monopole de l’expression de la radicalité, la LCR reste, rappelons-le, un parti politique visant à reproduire sa position et sa spécificité dans l’espace politique. La « gauche du non » est donc en premier lieu l’objet des convoitises électorales de deux petites organisations, issues du trotskisme, qui entendent profiter de l’opportunité d’une visibilité publique autrement inaccessible.
La deuxième raison tient à la stratégie adoptée, en partie en réponse à celle de la LCR, par le PCF, acculé à une stratégie de défense identitaire et de sauvetage des mandats qu’il détient au Parlement et dans les différentes collectivités territoriales. Faute d’un accord politique avec la LCR, qui, sans doute, aurait impliqué à termes un rapprochement entre les deux organisations, le champ est désormais libre pour l’expression de l’ « identité » communiste. Peu importe que, à plusieurs occasions par le passé, le PCF n’ait pas présenté de candidat à l’élection présidentielle (dans un contexte d’unité avec le PS) : désormais, son existence comme force politique visible dépend pour beaucoup de sa capacité à porter un candidat issu de ses rangs tout en maintenant le cadre apparent d’un collectif unitaire, doté d’un programme et d’une équipe. Réellement unitaire pendant le référendum, le PCF continue en effet de participer à la dynamique des collectifs, mais, désormais, pour porter une candidature, celle de M.-G.Buffet. Si l’on ajoute la stratégie du MRC, tournée vers la négociation de quelques circonscriptions, on en arrive à ce terrible constat : du mouvement unitaire anti-libéral devraient se réclamer, s’ils obtiennent le nombre de signatures exigées et se maintiennent « jusqu’au bout », quatre candidats à l’élection présidentielle. On peut comprendre chacune des « bonnes raisons » des acteurs en présence, mais l’effet qui en résulte est à l’opposé de l’ambition proclamée.
Ce n’est pas l’existence des partis politiques, expression démocratique s’il en est, qui est en cause ici, mais la logique de concurrence inter-organisationnelle à laquelle les partis politiques sont soumis. Permettant de sortir de cette logique de concurrence, seuls des actes volontaristes, analogues au choix du PCF d’ouvrir à d’autres sa campagne référendaire, pourraient encore éviter le pire. Ces actes volontaristes ne peuvent venir que des partis eux-mêmes, des militants autant que des directions. Ces actes sont simples. Le candidat unitaire inscrit sur le bulletin de vote ne devrait pas être issu de l’un des partis en position potentiellement hégémonique (PCF et LCR), au risque d’accroître cette logique de concurrence au détriment des logiques coopératives qui ont fait le succès du « non ». Cette règle simple aurait dû être posée comme un préalable avant toute discussion sur le nom du candidat à l’élection présidentielle, permettant un débat beaucoup plus détendu au sein des collectifs. Ce choix n’a pas été fait : les militants communistes, forts désormais du large soutien interne à « leur » candidate, risquent de s’arc-bouter sur la promotion de celle-ci et de s’en tenir à l’affirmation de leur identité, alors que ceux de la LCR seraient conduits à se contenter, conformément à leur pente habituelle, de vouloir accroître le capital politico-médiatique acquis d’O.Besancenot.
Il est encore temps de refuser cette dynamique suicidaire pour la « gauche du non ».
Parmi les candidats à l’investiture des collectifs, José Bové ou Clémentine Autain peuvent, adossés à un collectif où les représentants des différentes sensibilités rassemblées auront toute leur place, incarner toute l’ampleur et la diversité du « non de gauche ». Celle de José Bové, représenterait celle d’un homme incarnant depuis plusieurs années, en France et à l’étranger, l’ensemble du mouvement altermondialiste et l’inscription du débat politique français dans des enjeux planétaires, qui sont à la fois sociaux et environnementaux. Elle aurait le mérite de se situer non contre mais à côté des forces partisanes. La candidature de Clémentine Autain incarnerait une rupture avec la domination gérontocratique et masculine dans la campagne présidentielle française, avec la nécessité d’une visibilité préalable à l’entrée en campagne (qu’elle soit médiatique ou politique). De telles candidatures sont aujourd’hui les seules à pouvoir faire converger les forces en présence dans la différence. Elles ne seront en mesure de relancer la dynamique unitaire qu’à la condition d’être soutenues par l’ensemble des militants et partis engagés dans les collectifs. Mais elles constitueront aussi une chance réelle s’ils jouent, enfin et à rebours de leurs « vieux démons », le jeu de l’unité.
Signataires : Julien Barnier, Keith Dixon, Bernard Floris, Bertrand Geay, Michel Koebel, Frédéric Lebaron, Gérard Mauger, Christian de Montlibert, Alain Oriot, Louis Pinto, Laurent Willemez
– http://www.alternativeunitaire2007....
(mise à jour : 3/12/06 - 15h40)
Messages
1. > appel d’intellectuels (masculins) pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 09:30
"La candidature de Clémentine Autain incarnerait une rupture avec la domination gérontocratique et masculine dans la campagne présidentielle française ", candidature soutenue par des intellectuels... uniquement masculins.
1. > appel d’intellectuels (masculins) pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 09:37
des intellectuels ?
Disent-ils ?
Et à quel titre ?
Dans quel collectif militent ils ?
Quels idées politiques à part l’envie de voter pour une jeune femme.
MG Buffet doti être un homme....
Mathilde
2. > appel d’intellectuels pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 09:36
les intellectuels suivants :
claude Dupont , charles Durant , jacques Martin , henri Dugenou ,et martin Martin , ne signent pas l’appel pour clementine Autain .
S. FREUD .
1. > appel d’intellectuels pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 10:00
Il faut cesser avec ces appels et ces pétitions !
Les collectifs se sont donnés des règles, souverainement.
Respecter la démocratie, c’est respecter ces règles.
Point.
Marc
2. > appel d’intellectuels pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 10:12
Après la signature de texte voici de nouvelles pressions organisé par des intellectuels,
allons clémentine fais cesser ces pressions inadmissibles sur les membres des collectifs, mon
choix est fait.
Je n’ai nulle besoin que l’on me dicte ce que j’ai à faire, cette opération aura un effet
contraire au but recherché.
Jean Claude
3. > appel d’intellectuels pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 10:27
..Pourquoi parler de "pression" quand quelques personnes ,"intellectuels" en l’occurence analysent un problème et donnent leur éclairage....
Lorsque sur ce site , des habitués interviennent par de longs articles , à plusieurs reprises chaque jour , ça c’est normal....
Laissons les gens s’exprimer - intégrons ou refusons ce qui est dit - surtout si chacun se respecte...ça ne peut que faire avancer le débat démocratique. B.C
4. > appel d’intellectuels pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 11:29
REMARQUE : Le titre de cet article ne me semble pas correspondre à son contenu :
C’est en fait un appel pour Clémentine ET JOSE BOVE....B.C
3. > appel d’intellectuels pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 11:26
Il y a toujours des "appels d’intellectuels", jamais des "appels de manuels". Mais pourquoi ?
Tante Honorine
1. > appel d’intellectuels pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 12:11
La douzaine de personnes qui ont signé ce texte sont des chercheurs , universitaires , militants divers...
Sur Bellaciao n’apparait que la fin de leur déclaration.....le texte complet (visible , entre autres sur le blog de Cl.Autain ) fait une analyse de l’ensemble des partis de gauche et des perspectives pour le mouvement antilibéral. B.F
2. > appel d’intellectuels pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 12:13
Au creux d’un mouchoir
L’humanité ballottée
Il file l’ouvrier volonté
Il l’étreint sa compagne
Sa fidèle musette épuisée
Confiance ailée
Il va par là où l’on ne l’attend plus
À part l’Art bien entendu
Il le sait
Il n’y aura plus de chemin
Il n’y aura plus de marche
Pas la moindre aspérité
Seul le silence Aiglé
Griffes de Loup
3. > Appel des SANS PAROLE,SANS TRAVAIL,SANS DROITS,SANS DOMICILE,DE LA FRANCE INVISIBLE, 3 décembre 2006, 13:53
IL FAUT TROUVER UNE REPONSE LA PLUS COLLECTIVE POUR QUE CELLE CI SOIT LE REVELATEUR QUI DOIT RENDRE VISIBLE LA VOIX DES SANS .......
LA VOIX DES GENS
LA VOIX DU PLUS GRAND NOMBRE
LE RENOUVEAU DE LA CRITIQUE SOCIALE OFFERTE AU PLUS GRAND NOMBRE
TROUVER CE REVELATEUR QUI RENDRA ENFIN LA FRANCE INVISIBLE,VISIBLE AFIN DE LUTTER ENSEMBLE CONTRE LE NOUVEL ESPRIT DU CAPITALISME
Un film à voir d’urgence pour mieux comprendre la question :"J’ai mal au travail"de JM Carré
IL Y A URGENCE DE REUSSIR
4. > appel d’intellectuels pour CLEMENTINE AUTAIN, 3 décembre 2006, 14:51
Droles d’intellectuels répétant clichés et lieux communs ....
Quasiment tous les candidats déclarés aujourd’hui ont moins de 60 ans ... et il y a au moins autant de femme que d’hommes ...
Drole d’intellectuels qui font du sexe ou l’age donc de l’image des arguments plus importants que les idées de fond....
Jips