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LA BOURSE OU LA VIE

Publie le mercredi 1er octobre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Liberté 62 n°828 Edito

Par Jean-Luc Flahaut

Il n’est pas une journée sans que les grands médias nous inondent de nouvelles catastrophiques sur l’état de santé de la finance mondiale : "Les Bourses vont mal et si la crise nous guette, rassurez-vous cela ira mieux, demain si on corrige les excès immoraux de ces financiers malhonnêtes". La plupart des journalistes relayent le discours de Nicolas Sarkozy récemment reconverti en Zorro de la morale devant l’ONU. Sarkozy connaît les recettes pour relancer l’économie. Selon le Président de la République en effet il faut appliquer le programme du MEDEF : ne pas augmenter les salaires, obéir à la Banque Centrale Européenne, "aider" les grandes entreprises et même offrir les services publics à la Bourse. La Poste est la première illustration de cette politique de fuite en avant...

Mais les faits sont têtus dans ce système capitaliste que, soit dit en passant, une bonne partie de la gauche bien pensante n’ose plus appeler par son nom lui préférant le terme plus doux ou plus "politiquement correct" de libéralisme.

En réalité, la crise qui sévit dans le monde depuis plus d’un an, après d’autres qui se sont succédéà intervalles rapprochés n’est pas pour tout le monde. Les bilans comptables des grandes banques d’affaires sont édifiants.

La Banque Merryl Lynch dénombre " 10 000 ultra-riches qui détiennent chacun au moins trente millions d’actifs financiers et ensemble 15 000 milliards de dollars soit le quart du produit brut de la mondial".
Côté USA on n’est pas mauvais non plus pour manier les milliards gagnés grâce à l’exploitation des millions de travailleurs qui composent notre monde. 700 milliards de dollars, trouvés en l’espace d’une nuit, pour effacer une dette privée et augmenter la dette publique selon les dogmes bien connus de l’économie capitaliste : "Nationalisons les pertes, privatisons les bénéfices et faisons en payer le prix aux plus pauvres car ils sont les plus nombreux !".

Bernard Tapie fait figure de petit garçon et Nicolas Sarkozy, à son niveau, doit être frustré de lire ces chiffres. Lui, qui l’année passée, en répondant aux revendications du MEDEF n’a pu que dégager que 15 milliards d’euros supplémentaires de cadeaux fiscaux en tous genres pour améliorer le pouvoir d’achat d’envrion 235 000 bénéficiaires de l’impôt sur la grande fortune (ISF) et abonder ainsi les 65 milliards d’euros accordés chaque année par l’Etat aux grandes entreprises sous forme d’aides diverses (exonérations, primes subventions etc...).

Alors pourquoi dans ce monde aussi "parfait" parler aujourd’hui de salaires ?Ce mot est tabou mais désormais il faut parler clair : le vrai problème du pouvoir d’achat en France ce n’est pas la hausse des prix mais la faiblesse des salaires.

Ce que les uns gagnent en profit - 104 milliards de bénéfices nets annoncés cette année par le journal "Le Figaro" pour les "fleurons de l’économie française". Les salariés ne peuvent que les perdre : c’est la loi du système économique dans lequel nous vivons actuellement !

Le MEDEF et le Gouvernement ne veulent en aucun cas augmenter les salaires car cela pourrait nuire à la croissance... de leurs profits et utilisent tous les subterfuges pour ne pas aborder le problème.
La réalité est bien sûr différente et chacun s’en rend compte au quotidien. Selon l’observatoire des inégalités, la moitié des salariés français à plein temps perçoivent un salaire mensuel inférieur à 1 500 euros. Que dire aussi des 4 millions de salariés à temps partiel non choisi -principalement les femmes - et de ceux qui sont privés d’emploi.

Il apparaît donc urgent, au moment où le parti des socialistes s’enlise une nouvelle fois dans la guerre des chefs en offrant une bien molle opposition que des initiatives soient prises pour remettre l’action politique en marche et ne phase avec la réalité sociale.

http://www.liberte62.com/

Messages

  • Les pirates sont partout :

    Olivant ignore où se trouve son paquet d’actions UBS

    Zurich - La société britannique de participations Olivant est à la recherche de son paquet d’actions UBS. Olivant détient 2,78% des actions de l’UBS via le Prime Broker Lehman Brothers International Europe (LBIE). Elle cherche à savoir où se trouve le paquet et est à cet effet en contact avec le gérant.

    Dans son édition du 1er octobre, la "Neue Zürcher Zeitung" écrit qu’Olivant a perdu l’accès à ses actions UBS car le Prime Broker utilise les actions qui lui sont confiées par ses clients pour ses propres besoins, notamment en les prêtant à des tiers. En cas de faillite, il devient naturellement plus difficile de savoir où se trouvent les actions. La situation est encore compliquée par les dispositions du droit britannique qui lient le prêt d’actions au transfert de propriété.

    La situation est d’autant plus gênante qu’Olivant risque de ne pas pouvoir exercer ses droits de vote lors de l’assemblée générale extraordinaire de l’UBS, demain jeudi. "Nous ne savons pas où sont ces actions et qui les a", a dit Luqman Arnold au "Tages Anzeiger" (édition du 1er octobre). "Nous ne savons même pas combien d’actions UBS nous détenons actuellement, bien que nous n’ayons rien vendu".

    01 octobre 2008 07h31

    http://www.romandie.com/infos/news/200810010731030AWPCH.asp

    • ha ha ha !!!!

      La bande de pieds nickelés !

      Et c’est pas fini , quid du blé des fameux fonds souverains ?

      Y a t-il quelqu’un qui pourrait identifier où ils sont ?

      pas approximativement mais réellement, concrètement....

      (j’espère que le gouvernement chinois ne sera pas obligé d’envoyer trop de gens en tole ! ).

    • on nous gonfle avec le trou de la secu !

      L’emploi est au cœur du financement de la protection sociale :

      100.000 chômeurs en moins, cela représente 1,3 milliard d’Euros de rentrées de cotisations en plus.

      Mais également le développement des salaires, puisque 1% d’augmentation de la masse salariale, cela représente 2,5 milliards d’Euros en plus.

      Les politiques économiques qui ont engendré une baisse de 10 points de la part des salaires dans la valeur ajoutée depuis 1983 sont responsables pour une très large part de la crise du financement de la protection sociale.

      Appliquer aux revenus financiers le même taux de cotisation qu’aux salariés apporterait 20 milliards d’euros par an !

      Pout les institutions financières les même règles apporteraient ¬6 milliards d’euros par an !

      Le chômage et les bas salaires engendrent des couts sociaux , la malbouffe, le manque de vacances , des logements insalubres etc... !

      La protection sociale est bouffée par les deux bouts !

      boris

    • ultimatum à répéter : si vous voulez parler du trou de la secu ou d’autres , on commence par le krack et on compare, vous verrez quils se calment tout de suite, je l’ai fait avec un umpiste, si si ça existe encore, et arretons avec monsieur sarko a dit monsieur xxx a fait, il y connait que dalle et répete un texte de ses maitres : LES BANQUIERS