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LA FAMILLE DES CHEMINOTS EN DEUIL

Publie le lundi 12 octobre 2009 par Open-Publishing
10 commentaires

de La Fédération CGT des Cheminots

Mardi 6 octobre 2009, Eric PENACHE, agent SNCF en gare de BOURG EN BRESSE(Ain) et militant de la CGT, a mis fin à ses jours.

Nos premières pensées vont à sa famille,à sa femme et à sa fille.

Au-delà de la consternation et de la douleur suscitées par ce geste,dans le monde cheminot et au sein de la CGT,les interrogations se font jour sur ce qui a pu motiver un tel geste,à plus forte raison que des informations contradictoires circulent,peut-être plus ou moins organisées.

Une enquête du CHSCT va être menée.Sans préjuger des conclusions de cette enquête,nous ne pouvons que nous interroger sur les incidences que peuvent avoir les multiples réorganisations menées à marche forcée dans l’entreprise,et sans véritable concertation.

La Fédération CGT des Cheminots n’a de cesse de dénoncer depuis plusieurs mois,les méthodes de management agressives et infantilisantes,pour fairs adhérer coûte que coûte les cheminots aux orientations politiques de l’entreprise où le bisness et la rentabilité financière prennent le pas sur toute autre considération.

Il faut redonner de toute urgence toute sa dimension émancipatrice au travail,et faire que le respect et la dignité prennent toute leur place dans les rapports sociaux,à fortiori dans une grande entreprise publique.

La Fédération CGT des Cheminots s’adresse ce jour,au Président de la SNCF pour lui demander d’organiser rapidement une TABLE RONDE NATIONALE afin de réfléchir au contenu et à la finalité du travail,à la qualité du dialogue social,aux objectifs de la SNCF en matière de SERVICE PUBLIC,à la prise en compte des propositions des organisations syndicales,et des avis émis par les élus du personnel dans les Instances Représentatives du Personnel,sur les organisations du travail et les modifications de la production.

Montreuil,le 09 Octobre 2009

Messages

  • "le mal grandit face à l’indifférence des gens de bien"

    la souffrance au travail est une véritable souffrance, je connais deux salariés qui sont harcelés depuis bientôt 3 ans. Ce sont des militants. Ils ont interpelé par courriers Bernard Thibaut et Didier Lereste.

    ls ont parfois pensé au suicide et aujourd’hui ils ont choisi de se battre et de ne pas rester isoler.

    Le conseil des prud’hommes a reconnu le harcelement moral. Ce jugement a été une reconnaissance de leur souffrance.
    ce sont des salariés de droit privé.

    Leurs patrons sont malheureusement des syndicalistes cheminots CGT.

    Peux tu intervenir auprès de la Fédération CGT des cheminots pour que cesse enfin cet harcèlement.

    fraternellement

    je soutiens ta demarche

    • Peu importe d’être des salariés de droit public ou privé,la souffrance au travail est inadmissible.

      Je ne connais pas les faits auxquels tu fais allusion,et je te conseille de te rapprocher rapidement de ton syndicat.

      Fraternellement

      LE REBOURSIER

    • bel exemple. Quand on se rebelle quand on se bat et qu’on dit NON ! on est fort ons’en sort et retrouve sa dignité. Si on le fait pas , on se suicide et c’est le pire de tout. Mon message "contre poison" predn tout son sens avec ces 2 syndicalistes.
      ( je ne jette pas la pierre a ceux qui se suicident car la souffrrance au moment de passer a l’acte est une souffrance terrible. Mais , quand même , c’est pas bien)

    • c’est pas bien

      t’as pas fini de publier des commentaires bidons ? (ici et sur d’autres articles)

  • En mémoire de notre Camarade
    "Ne laissons pas France Télécomiser la SNCF"
    Contre des réorganisations suicidaires
    La Solution c’est Nous !
    Tous les Cheminots en GREVE, le 20 octobre 2009 !

  • Mal être au travail - Contre poison.

    La libéralisation financière a apporté son lot de techniques de management. Des jeunes loups fraichement sortis de grandes écoles, endoctrinés au libéralisme et à l’individualisme sont entrés dans la bergerie. Leurs missions : déstructurer les grandes entreprises nationales, les services publics, écraser les coûts de production donc la masse salariales et les salaires, dégraisser et mettre au pas les salariés. Tout cela pour faire monter la valeur boursière, pour qu’une poignée s’en mette plein les poches et se tirer avec la caisse en semant le chômage.
    Aucun d’eux ne s’est suicidé.
    Ou est la morale la dedans Monsieur le Président ?

    Conséquences : isolement des salariés, mobilité forcée, dictature du chiffres, objectifs individualisés, pression du chef, contrôle incessant des tâches, remise en cause permanente des compétences et culpabilisation du salarié, démultiplication des procédures techniques, faire du quantitatif au détriment du qualitatif d’où le sentiment de faire mal son travail, syndicat débordés par les demandes. Paroxysme du chacun pour soi et vie personnelle cassée.

    On pourrait être nostalgique du bon vieux temps ou les ouvriers et syndicats étaient forts et respectés mais que tout cela est dépassé. Dépassé, par ça ?
    Pour que des gens se suicident à cause du travail il faut que les méthodes soient vraiment dégelasses.

    Contre poison : On ne peut pas défendre son bien être tout seul, il faut se serrer les coudes et retrouver la solidarité au travail, relever la tête. On travaille ensemble on vit ensemble on se bat ensemble. L’équipe doit protéger le collègue qui est dans l’œil du cyclone. Jetons les anxiolytiques et les mouchoirs. Les carriéristes et chefaillons ambitieux, aux ordres du boss, qui pratiquent un management pervers et déshumanisant doivent connaitre un changement de type 2 : la peur doit changer de camp.

    Cessons de pleurnicher syndiquons nous et battons nous

  • merde....les collègues cheminots d’ Eric n’avaient rien vu ? Pas un de ses copains de la CGT n’avait capté un signal de detresse ? C’est terrible.
    Putain ! Vous vous voyez arriver un matin au boulot et qu’on vous disent que votre pote de travail a qui vous avez dit la vielle " salut Robert a d’main " c’est suicidé ?
    Mais on vit dans un monde de névrosé ma parole !!!
    Et cette putain de société qui te fout la honte de dire que ça ne va pas, pour ne pas passer pour un looser ou un cas social.
    Je commence a detester ceux qui nous vente la réussite de tel ou tel....
    Et chez les banquiers boursicoteurs hommes d’affaire et traders, combien ce sont suicidé ?
    Vraiment des pourris.

    aller ras le bol , je vais me flinguer. je déconne évidament.

    • justement, ceux qui passent à l’acte sont ceux qui encaissent sans rien dire.

      Une psychologue des fameuses plateformes mise en place par les entreprises disait justement que rare sont ceux qui passe à l’acte lorsqu’ils se font connaître ( et ce n’est pas dû à leur écoute, il s’agit juste du fait que le salarié croit voir en eux une bouée )

      Par ailleurs, il n’est pas non plus rare de voir une des victimes ayant pris sa décision particulièrement radieuse. Elle sait que son calvaire se termine et personne ne voit rien venir.

      Y’en a marre de voir le travail tuer. Et ce même au sein des militants...
      Eh oui, il y a des militants en souffrance parce que coupé du collectif par des hiérarchies de plus en plus decomplexées ; parce que sentent leur action marginalisée ;... comment va-t-on en sortir ?

    • La solution est simple et complexe à la fois : la solidarité.

      Seul un syndicat où la fraternité règne peut te permettre d’encaisser tous les coups que l’on prend au boulot. Et on en prend de plus en plus en ce moment.

      Christophe Dejours qui a bossé sur le sujet depuis longtemps le dit simplement. La violence patronale au travail a toujours exister. Elle est aussi vieille que le capitalisme. La différence est qu’avec 20 ou 30 % de syndiqués tu avais plus facilement un soutien pour te permettre de te défendre. La désyndicalisation et l’absence de militants qui organisent cette solidarité au quotidien fait que les salariés prennent sur eux et vivent mal leur exploitation.

      En l’absence de résistance, l’encadrement se permet d’aller chaque jour plus loin jusqu’à ce que certains de nos collègues craquent.

      Pour conclure : SYNDIQUEZ-VOUS ! (plutot à SUD ou la CGT bien sur)